3. Ferme les yeux et danse !
Malgré le fait que Priscillia vouait un amour indescriptible à son cours de métamorphose, ainsi qu'au professeur Dumbledore qui était selon elle le plus grand homme de ce monde, elle s'ennuyait. Elle avait fini son devoir, elle avait fini son devoir avancé et avait également fini ses révisions pour les BUSES. Elle ressentait pourtant l'impression, ce qui occupait un maximum de ses pensées, d'avoir trahi ces amis, elle avait fait parfaitement ces devoirs, peut être trop. Elle priait pour avoir oublier quelques fautes. Elle était sûrement trop altruiste, mais après tout même accompagnée d'un orchestre lui clamant cela, elle ferait mine de ne rien entendre.
La neige tombait encore dehors. C'était lassant, le froid. S'emmitoufler dans les couvertures le soir était certes une chose bien. Mais la journée, les écharpes, bonnets et gants ne suffisaient jamais. Elle demanderait un jour qu'il investisse dans des robes de sorciers plus épaisses. Cette pensée l'a fit sourire idiotement comme à son habitude, elle décida d'en faire part à son amie, Helga qui participa avec entrain à ce débat. Le cours, n'étant réellement passionnant, passa à la trappe dans l'esprit des deux jeunes filles.
Tom dirait sûrement que c'était habituel pour un cours de ce professeur, ce qui créait souvent une profonde discorde entre les nouveaux "amis". Cela lui faisait toujours une étrange sensation de se dire ami de Tom Elvis Jedusor, le grand, seul et unique. Dans le fond, cela restait satisfaisant, d'un rassurant très agréable. Maintenant, rare était les personnes qui l'approchaient, pensant qu'elle était la protégée du prince. Tom était un inconvénient autant qu'un bien fait. Lorsque tu acceptes de rester avec lui, tu acceptes le regard des autres, les murmures qui font perdre au roi du silence. Le regard, elle ne supportait pas leurs regards, tout ses yeux braquaient sur elle lui faisaient froid dans le dos. Elle avait l'impression d'être traquée constamment. Peut être une nouvelle peur à ajouter au palmarès si elle n'y avait pas déjà été.
— Priscillia, pourrais-tu faire au moins semblant de m'écouter ? déclara son amie en soupirant.
— J'opte toujours pour l'honnêteté mais que disais-Tu, je suis toute ouïe !
— Je te parlais de la sortie à Pré-Au-Lard, pour préparer le bal. Réfléchis, de quoi veux-tu que je parles ?
Il était vrai que la jeune Poufsouffle ne parlait que de cela depuis plusieurs jours. Ou plutôt tout les élèves ne cessaient d'en parler. Priscillia ne s'y intéressait pas plus que cela, sans n'en avoir rien à faire. Elle songeai seulement au fait qu'elle devait y aller, accompagnée d'Abraxas. À présent, elle n'avait plus personne. Ainsi qu'une absence de robe toujours aussi inquiétante. Le bal se déroulait dans à présent une semaine et demi.
Il n'y avait aucune réelle raison pour ce bal aux sens des élèves, pourtant le directeur, Armando Dippet, disait que si, il y en avait bien une. Cette affirmation était accompagnée d'une devinette de la part de Dumbledore comme à son habitude.
La préfète ne comprenait sincèrement pas comment Tom ne pouvait pas apprécier cet homme.
La fameuse devinette était "Chers enfants érudits, courageux, gentils et ambitieux, souhaitez un joyeux anniversaire à ces murs et ces sols qui vous portent et vous protègent."
Malgré son esprit habituellement perçant, elle ne distinguait pas le sens réel des ces mots. Cela la m'était dans une position étrange, d'insatisfaction presque insupportable. Elle avait pourtant tenter durant plus d'un long mois de percevoir la vérité cachée, sans jamais parvenir à une seule hypothèse. Albus Dumbledore avait un esprit si unique et atypique du monde sorcier. Les personnes qui croisaient son chemin en était changé, il était une oreille si attentive et des paroles si douces.
Priscillia avait une de nombreuses discussions, interdite à tous même aux tableaux. Il était sûrement l'homme pour qui elle avait le plus d'estime.
Elle revint à la réalité quand son amie l'interpella, accompagné à nouveau d'un soupir plus que lassé.
— Excuse-moi, oui je suis sûre que tu plairas à ton cher et tendre avec ta robe bleue. Ne panique pas, rassura-t-elle en plaçant délicatement sa main sur son bras.
Les deux 5èmes années se sourient avant d'entreprendre de quitter enfin leur salle de classe déjà presque vide.
Helga allait au bal avec son petit-ami. Son frère y allait avec sa meilleure amie. Sa sœur, également accompagnée de son petit-ami.
Elle, était seule. Cette idée remplaçait son air si gai d'habitude par un visage fade. Elle n'aimait pas la solitude. Elle ne souhaitait pas descendre les escaliers, personne le l'attendait à la dernière marche. Bien sûr, elle souhaitait toujours si rendre avec le jeune Malfoy. Mais à présent, elle ne pouvait plus le regarder sans revoir l'image de leur séparation.
Elle aurait voulu danser à travers la salle durant des heures, qu'il l'a fasse rire à gorge déployée avant de lui chuchoter à quel point elle est belle. La faire tourner devant chaque visage pour ensuite s'enfuir dans un couloir noir pour s'embrasser jusqu'à l'aube. Elle aurait souhaiter cela. Mais elle resterait probablement assise toute cette soirée en parlant des nouvelles potions découvertes avec le professeur Slughorn.
Les deux amies s'orientèrent vers la bibliothèque pour passer le temps jusqu'au repas du soir.
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— Tu sais danser, toi ? ricana le serpentard tout en continuant sa lecture.
Les deux préfets vagabondaient dans les couloirs du châteaux. Leur ronde servait à présent plus d'une discussion nocturne que d'un vrai devoir. C'était un moment calme sans murmure. Leurs baguettes accompagné de la lune étaient leurs seuls sources de lumière. Trop fière, Priscillia n'avouerait certainement jamais que c'était trop peu pour elle. Les sujets variaient énormément comme à leur habitude. Le bal fut évoqué ainsi que la grande envie de la jeune fille de danser.
— Bien sûr, je suis une Fawley. Ma famille est souvent invité à plusieurs réceptions, je me dois de savoir danser, indiqua-t-elle avant de donner un grand coup dans ses cheveux.
— Donc tu as appris à danser avant même de savoir marcher et parler ?
— C'est cela, la danse m'a permise la droiture et le relèvement de tête, un certain dédain connu chez les sang-purs. Cela ne m'a jamais dérangé, j'ai toujours apprécié danser. En espérant entendre plus d'une de Chopin, assura la jeune fille en tournoyant les yeux fermés.
Tom observait Priscillia danser devant lui en souriant. Cette enfant était décidément très étrange. Elle gardait tout de même un air sérieux sur son visage lorsqu'elle exécutait ses mouvements. Elle ressemblait à une petite fille même aussi concentrée. Ses yeux fermés le laissaient tout de même perplexe.
— Pourquoi fermes-Tu les yeux, Priscillia ?
Elle adorait la prononciation parfaite de son prénom avec la voix calme et pourtant forte de Tom. Il avait cette aisance pour la déstabiliser rien qu'en prononçant son prénom. Il avait cette aisance pour tout. Pendant quelques instants, le noir ne l'a dérangea pas. Cela empêcherait le jeune homme de voir la rougeur progressive sur ses joues.
Elle arrêta de songer à cela pour se concentrer sur sa question avant d'y répondre.
— C'est comme ça que ma mère m'a appris quand on était petite, ma sœur et moi dansions dans notre salon. Nous devions fermer les yeux et toujours monter le son le plus fort possible. Que rien ne nous déconcentre, qu'on n'entende rien de plus que les touches de pianos.
Cette nouvelle anecdote de sa vie ne faisait que confirmer un peu plus le doute de Tom. L'enfance de la douce et aimante famille Fawley ne devait pas être si blanche. La pureté du sang, certes mais était-elle accompagné d'une pureté des actes. Qu'est ce que les petites filles ne devaient pas entendre ? Qu'est ce que le roi du silence permettait de cacher ? Il finirait par le savoir. Pour l'instant, il préférait profiter de ces derniers moments de calmes en compagnie de Priscillia.
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Il y avait décidément trop de bruit pour une simple sortie à Pré-Au-Lard. La préfète de Serdaigle soupira fortement avant de se frayer difficilement un chemin à travers cette foule. Elle essayait en vain de calmer les élèves mais c'était impossible. Ils étaient indomptables.
— Maintenant rangez-vous, taisez-vous et sortez vos autorisations ! Si un seul me désobéit, il ne verra plus la lumière du jour !
La voix qui s'éleva par dessus toute était celle de Tom. Et d'un seul pied, tous se mirent en rang, le silence résonnant presque. Priscillia fut fasciné par ce respect que tout le monde avait envers Tom. Les gens semblaient le craindre plus que tout. Elle en ricana quelque peu avant de le rejoindre rapidement au devant de tous les élèves.
— Je suis fatiguée, je ne vais même pas à Pré-Au-Lard et je dois tout de même gérer toute cette pagaille, soupira la jeune fille en croisant les bras.
— Je comprends. Tu as reçu ta robe, alors ? assura Tom tout en pétrifiant du regard un élève hors du rang.
Priscillia lui indiqua que oui avant d'ajouter qu'elle espérait qu'il trouve son bonheur dans les magasins.
— Tu as tout ce qu'il te faut pour le bal, alors ?
— Je n'ai pas de cavalier, avoua-t-elle en haussant les épaules.
Tom plongea quelques secondes son regard dans celui de la serdaigle avant de sourire.
— Je n'ai plus qu'à m'accorder avant du rouge, c'est cela ?
— Du pourpre, corrigea Priscillia.
— Du pourpre.
Elle lui sourira avant de le regarder partir au loin. Elle fut heureuse. Elle avait trouvé son cavalier.
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J'ai pris un peu retard malheureusement mais j'essaierai d'arranger cela. J'ai bientôt mon brevet blanc, je vous avoue que les révisions me stressent un peu.
Avez-vous aimé ce chapitre ?
Une idée pour la devinette du petit Dumbledore ?
L'évolution de leur relation et la nouvelle anecdote de Priscillia, qu'en pensez-vous ?
Merci d'avoir lu, au revoir.
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