11. Le phénix et la flamme.

La chaleur accueillante de Poudlard était une des choses qui manquait le plus à Priscillia durant ses vacances. Mais étrangement, lorsqu'elle pénétra l'enceinte de son école, elle ne ressentit pas cette douceur habituelle. Elle se sentir même mal à l'aise, presque prise au piège dans cet immense endroit. Elle se sentit comme si tout les regards étaient braqués sur elle. Seule et dépourvue de force vitale, elle menaça de s'écrouler sur le sol froid. Pourtant une main gracile la retenue alors. Lorsqu'elle pivota son regard vers cette personne, la jeune sorcière aperçu le dernier être humain qu'elle aurait aimé voir. Elle se redressa et balaya d'un air mauvais la main qui l'avait aidé il y a peu.

Helga ne comprit pas ce geste ni ce regard que son amie lui lançait alors. Elle arborait tout de même ce grand et contagieux sourire qui lui était propre.

— Tout va bien, Pris' ?

La 5ème année revoyait en boucle dans ses pensées cette lettre aux propres acerbes. Et devant elle se tenait une jeune fille au sourire éclatant et aux yeux pétillants. Elle ne comprenait pas, elle n'arrivait pas à lier ces deux personnes. Mais c'était écrit, elle lui avait dit ces mots, balancé ces insultes.

— Comment peux-tu venir me voir après tout ce que tu m'as dis dans ta lettre ? Dis moi, ne suis-je pas qu'une des stupides chiennes de Tom ?

Un voile d'incompréhension passa dans les yeux de la poufsouffle alors que Priscillia renforçait son regard empli de haine.
Elle ne sût quoi répondre alors son amie jugea que leur conversation était terminé.

— Maintenant, que cela te gêne ou non, je vais aller m'installer avec des gens qui, eux, m'acceptent et m'aiment réellement.

Alors que son amie, sa meilleure amie lui tournait le dos et avançait loin d'elle. Elle ne comprenait toujours pas la situation dans lequel elle se trouvait à ses dépends. Elle n'avait jamais envoyé aucune lettre. Elle ne s'en serrait jamais pris de la sorte à son amie, à sa sœur. Elle décida de régler cette affaire demain, aucunement prête à laisser tomber cela.

Tandis que la poufsouffle rejoignait sa table les sourcils froncés, Priscillia tentait vainement d'éviter le sujet que son frère et sa sœur s'efforçait pourtant d'amener. Alors que ces aînés eurent finis de raconter leurs vacances, la plus jeune eut une idée de génie. Une discussion qui la sauverait à tout les coups.

— J'ai entendu dire que le prochain match serait contre les serpentards, annonça la noiraude avec un sourire.

Ces paroles eurent alors l'effet escompté. Harry poussa un soupir d'exaltation en assurant qu'ils allaient enfin pouvoir remettre ces idiots de serpents à leur place.

— Ne soyez pas trop sûrs de vous, Abraxas est un très bon attrapeur, avoua Julia, observant la table des verts et argents.

Harry ricana.

— Un bon attrapeur ? Chère sœur, que peux faire un bon attrapeur contre nos trois merveilleux poursuiveurs ! clama le jeune Fawley en les regardant tour à tour.

— Ou alors contre l'unique, le merveilleux, le fantastique et le tout récemment guéri, Matthew Rellnod,  notre batteur !

Alors que les serdaigles acclamaient cette annonce qui réchauffait leur cœur et grandissait leur espoir de remporter le tournoi de Quidditch cette année. Ce fut l'année précédente que leur batteur se fit briser très violemment plusieurs côtés, lors d'un match de final contre les serpents. Ce qui leur valut la victoire. Malgré les soins de l'infirmière, Matthew du arrêté le Quidditch durant presque une année entière.
Priscillia appréciait énormément ce garçon. Il était simple et ne se prenait que rarement la tête. C'était un adolescent banal qui se laissait vivre. Il était très agréable de lui parler. Le fait qu'ils soient tout deux de la même année avait aidé à leur amitié, ainsi qu'il soit nommé comme elle préfet de leur maison.

Matthew avait tout dû joueur de Quidditch aduler par des groupes de filles constamment hystériques. Mais aussi loin qu'elle le connaissait, il ne s'était jamais intéressé à aucune fille.

— Je suis contente de ta guérison, vice-cap ! apostropha Priscillia à l'égard de son ami.

Il tourna alors ces yeux d'un bleu plutôt clair vers elle et afficha son grand sourire habituel. Il n'y avait rien à redire sur son grand charme. Parfois, elle comprenait les filles qui lui tournait autour mais elle avait eu sa dose de blonds. Les cheveux de jais de Tom lui revinrent quelques secondes en tête pour vite être chassé par la voix du poursuiveur.

— Merci, préfète, je suis encore plus d'aplomb pour les ratatiner !!

Les jeunes Fawley, accompagnés de leurs moitiés pour les aînés et de Matthew pour la plus jeune, rejoignirent en quelques minutes le heurtoir permettant d'entrer dans leur salle commune. Il dit alors son énigme, de sa voix forte.

— Qui, du phénix ou de la flamme, est apparu en premier ?

Alors que certains esprits trouvèrent la réponse aussi rapidement que celle-ci, Priscillia fut pourtant la première à clamer que :

— Le cercle n'a pas de commencement.

Sa voix avait été claire et forte, sûre d'elle comme à chaque fois qu'elle clamait une réponse à ce moment là. Elle avait pourtant était très rapide pour cette fois, elle ne savait pas si c'était la hâte de rentrer dans sa salle commune ou l'envie de surpasser Harry et Julia.

Elle pénétra tout de même avec le sourire dans cet endroit bleu et bronze. Elle s'affala sur son canapé favori avec une grâce absente ce qui fit ricaner certains de ces camarades. Sa fratrie et ses amies en firent de même et bientôt la salle fut rempli de discussion en tout genre. Matthew essayait de persuader Priscillia de faire parti de l'équipe de Quidditch l'année suivante.

— Il en est hors de question, je ne veux pas me retrouver charcuter de tout les côtés ! ria la jeune fille tandis que son ami mimait ses exploits avec un balais imaginaire.

Malgré toute cette bonne humeur qui rythmait le dortoir des serdaigles en ce jour de rentrée, peu à peu il se vida pour de garder que les enfants Fawley et leur compère Rellnod. L'ambiance était désormais plus douce, ils étaient tous assis autour du feu.

— Priscillia, Julia et moi avons à te parler.

La sorcière savait malheureusement que cette fois-ci, elle ne pourrait s'échapper. Elle allait devoir affronter cette discussion. Elle ne dit rien mais planta son regard dans celui de son frère pour l'intimer de continuer.

— Nous n'aimons pas Jedusor, tu le sais, commença son grand frère.

— Mais tout ce qu'on va te dire n'est pas par rapport à lui, juste pour toi, on souhaite juste ton bien, poursuivi Julia, en attrapant doucement la main de sa sœur.

— Et donc vous voulez quoi ? Que je coupe tout les ponts avec lui ? Juste parce que vous le trouvez bizarre ? vociféra la benjamine tout en dégageant sa main pourtant aimante.

— Écoute nous avant de t'énerver !

Il était rare qu'Harry s'emporte ou même ne hausse la voix. Lorsque cela se produisait, il ne fallait pas aller contre lui, elle décida donc de se taire, au lieu de subir les représailles de son frère.

— Tu ne connais de ce garçon que ce qu'il souhaite te montrer. Il est bizarre, je le côtoie au quotidien dans mes cours. Il essaye de berner tout le monde avec ses sourires mielleux et ses compliments. Il n'est qu'un manipulateur. Une personne mauvaise qui a réussi à faire devenir les serpentard qui le suivent, des moutons aveugles.

Son frère avait déblatéré ces paroles avec un air de presque dégoût sur le visage. Une colère dans la voix. Comme un texte qu'il récitait, il savait exactement comment décrire Tom.

— Mais dis-moi, dis-moi comment tu peux être aussi sûr de tout cela sans même le connaître une minimum personnellement !?

Un silence pesant retomba dans la salle commune des érudits. Harry baissa peu à peu la tête et soupira longuement. Priscillia ne comprit pas cette réaction. Elle avait pensé qu'il s'énerverait, mais il semblait justement plus calme encore.

— Je le connais personnellement, je dirais plus que je l'ai connu car j'ai bien peur que ces folies de refonder un nouveau monde magique les rattraper et bien trop atteint, murmura le  pour s'empêcher de se l'avouer à lui même.

Priscillia resta bouche-bée durant quelques secondes pour aussitôt attaquer son frère avec une multitude de question, en venant même à se lever pour se rapprocher  de lui.

— Dis moi quand ? Comment ? Pourquoi vous ne vous parlez plus ? Pourquoi tu ne me l'as jamais dis ? énuméra la noiraude sans prendre la peine de respirer.

— Tu sais qu'on ne veut que ton bien, il est mauvais et c'est tout ce que tu as à savoir. Cet homme ne t'apportera que le malheur et l'auto-destruction.

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Je vous retrouve à nouveau pour ce onzième chapitre. C'est le retour à Poudlard enfin.

Avez-vous aimé ce chapitre ?
Ce mystère sur la lettre  pas claire pour notre jeune Helga, qu'en pensez-vous ?
Et cette dernière discussion, Harry aurait fréquenté Tom ? Vos avis ?

Merci d'avoir lu, au revoir.

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