Chap 77 : pdv Aaron (présent)
J'avais élaboré tout un plan pour parvenir à passer du temps avec Auréa.
Puisqu'elle m'évitait la plupart du temps à l'école et qu'une fois à nos domiciles, elle ne pouvait plus me rejoindre dans le jardin à cause de sa mère « la râleuse » et de madame Edwige « le cerbère », j'avais eu l'idée d'inviter Son Goku et Capucine afin d'aller traîner dans le parc ensemble.
Ils avaient dit oui sans hésiter un seul instant. Il ne restait plus qu'à inviter Auréa. Elle ne pourrait jamais dire non à une sortie à quatre, impossible.
Mon plan était parfait.
Je savais qu'elle aimait bien ma compagnie, mais elle avait parfois peur de moi. Sa famille devait la mettre en garde constamment. Sa mère était toujours très froide lorsqu'elle me croisait dans le quartier. Si elle avait pu, elle m'aurait trucidé sur place.
Mais peu importait sa mère et Edwige, c'était à Auréa de choisir. C'était elle que je devais convaincre et récemment, j'avais l'impression que j'y parvenais petit à petit.
Notre relation s'améliorait de nouveau. Je voyais qu'elle avait envie de me parler, mais souvent, elle se retenait ou changeait d'avis à la dernière seconde. Cela m'attristait, mais je ne voulais pas la forcer à me parler.
Je m'étais appliqué à ne plus trop la coller et à faire semblant d'être plus distant même si ce n'était que de la pure comédie. C'était une lutte constante pour moi. Je devais avoir l'air du gars détaché alors que j'étais accro à elle. Je ne faisais que penser à elle, sans arrêt. Je savais que c'était malsain, mais depuis que je ne prenais plus mes médocs, certains traits de ma personnalité semblaient se renforcer et devenir incontrôlables.
En fait, j'avais l'impression d'être de nouveau moi-même et de gérer. Mais étais-je non seulement capable de me contrôler ? Je savais que j'étais toujours en période de sevrage, mais transpirer, perdre les pédales ou avoir mal de tête ne m'arrêteraient pas.
Je ne m'étais plus énervé dernièrement. La colère était toujours quelque part en moi, mais je parvenais à la dompter, à la contenir. J'avais l'impression que rien ne pouvait m'arrêter. Jamais, je ne finirais comme mon grand-père. Jamais je ne deviendrai un zombie gavé de médocs dans un asile.
Après les cours, ce jour-là, je marchai jusque chez moi, aux côtés de Capucine et de Son Goku. Une fois sur place, nous nous présentâmes devant la porte du domicile d'Auréa. Je savais qu'elle était déjà rentrée chez elle puisqu'elle n'allait pas au cours de gymnastique. Sa mère devait être au travail. Au pire, il faudrait convaincre madame Edwige de la laisser partir.
Ce serait compliqué, mais c'était jouable.
Allais-je enfin pouvoir passer un peu de temps avec la fille de mes rêves?
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Merci pour les 2000 lectures sur mon livre ( 19 avril 2023)
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