Chap 5 : pdv Aaron (présent)
Le lendemain, après avoir fait mes devoirs, j'étais retourné m'entraîner au tennis une heure complète puis je m'étais promené dans le jardin en espérant revoir ma nouvelle voisine.
Étrangement, elle ne revint pas. Pareil le surlendemain et cela pendant quelques jours.
Je me mis à l'attendre, à la chercher des yeux, en mode furtif. Je ne l'aperçus pas une seule fois. Ma déception était immense alors que je ne la connaissais même pas.
Elle m'avait dit une seule phrase, rien qu'une seule et cela avait suffi à m'interloquer.
Une semaine plus tard, lorsque je recommençai mon manège dans le but de la croiser, je tombai nez à nez avec elle.
Auréa était là, de l'autre côté de la clôture.
Immobile et silencieuse, on aurait dit qu'elle m'attendait. Je sursautai et me sentis aussitôt idiot. Elle se mit à rire spontanément. Son rire ressemblait à un son d'instrument de musique. C'était chantant et mélodieux à écouter.
-T'as pas bientôt fini ? me demanda-t-elle.
-De quoi tu parles ?
-De tout ce cinéma qui dure depuis une semaine.
-Tu avais remarqué ?
Je sentis mon visage s'enflammer.
-Difficile de louper ça.
-Pourquoi tu n'es pas venue me dire bonjour, si tu me vois depuis des jours ?
-C'était trop marrant.
-Arrête de te moquer. Je voulais juste te revoir.
Elle me fixa, interloquée par ma réponse. Son sourire disparut instantanément.
-Pourquoi voulais-tu me revoir ?
Sa question me surprit. En fait, je ne savais pas moi-même pourquoi je tenais tant à la revoir. J'y réfléchis un instant, mais aucun mot ne pouvait expliquer ce que j'avais ressenti en la croisant l'autre jour.
-Je ne sais pas.
-Tu pouvais venir sonner à notre porte. Je t'aurais dit comme une personne civilisée « bonjour, enchantée, je m'appelle Auréa et je suis ta nouvelle voisine ».
-Cela aurait été trop simple, non ?
Je la regardai un long moment, scotché par sa répartie et par son humour. Puis, j'éclatai de rire. Je savais déjà que nous serions amis. C'était une certitude, une évidence. Tout comme cela s'était passé avec mon pote, Son Goku.
C'était la première fois que, lorsqu'une fille parlait, j'avais vraiment envie de savoir ce qu'elle avait à dire. Et cette connexion s'était créée quasi automatiquement. Pourtant, nous étions encore deux étrangers.
-Enchanté, je m'appelle Aaron. J'ai dix-sept ans et je suis ton nouveau voisin.
Elle me contempla longuement, un peu méfiante, puis finit par me répondre en souriant timidement :
-Je m'appelle Auréa, j'ai seize ans et je suis ta nouvelle voisine.
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