22
Le restaurant dans lequel le fameux dîner de Felipe est censé de dérouler, de situe dans un petit quartier de la Havane, pas très loin de la maison. Pour nous y conduire, Felipe choisis sa plus belle voiture.
Alors nous roulons depuis quelques minutes en silence, Felipe se décide à le briser.
_ Je veut que tu joue le rôle de ma fiancé, durant tout le repas, m'annonce-t-il.
Je lâche un petit rire face à son ton sérieux. Mais en le regardant, je cesse de rire en constatant qu'il ne plaisante pas. Il est sérieux. Il a les yeux figés sur la route et aucun signe de moquerie n'est visible sur son visage.
_ Et pourquoi je devrai faire ça ?
_ Ça n'a pas d'importance! Contente toi d'être élégante tout au long du repas et de répondre avec aisance aux questions qu'on pourrai te poser. Et surtout ne me fait pas honte!
"Ne me fait pas honte"? Combien de fois Felipe m'a humilié durant ces dernier mois? Si il y a une chose qui pourra bien me faire plaisir, ce serait lui rendre la pareil. Mais pour le moment, je ferais mieux de lui obéir. J'ai peut-être mon ticket de sortie auprès de Walid, mais rien n'est jamais sur.
_ Mais bien sur Felipe, jamais je ne te ferais honte, dis-je avec sarcasme.
Il quitte la route des yeux pour me regarder. Il me foudroie longuement du regard. Je le regarde dans les yeux avec insolence.
Je sais très bien que le fait que je ne suis plus autant effrayé par lui, l'énerve. Dire que je n'ai plus peur de lui, serait un gros mensonge. Je pense qu'une partie de moi craindra toujours Felipe, quoi qu'il arrive. En tout cas, il n'a plus la même emprise qu'il avait sur moi au tout début et ça, il l'a très bien compris.
_ La route! je finis par m'écris.
Il sursaute légèrement et se reconcentre sur la route. Je ne tient pas à mourir parce que monsieur manque de vigilance.
Durant quelques secondes, Felipe ne dit plus rien. Mais il reprend la parole dès qu'il s'arrête à un feu.
_ Si jamais tu me fait honte, tu le regrettera querida!
Il me fait rire ce mec. Il me menace et il ose dire dans la même phrase que je suis sa chérie. D'ailleurs, j'en ai plus que marre de ses surnoms. Ça me soule.
_ Je pensais que tu ne lèverai plus jamais la main sur moi, lui dis-je calmement.
_ Nuance, je t'ai dit que je ne te ferais plus souffrir à condition que tu ne dérape pas. Et si jamais c'est le cas, tu le regrettera.
Je ne lui répond pas. Je regarde mes ongles tandis qu'il reprend le volant de sa voiture.
Nous arrivons rapidement devant le restaurant. Sur son parking, de nombreuses voitures, toutes aussi luxueuses les unes que les autres, sont garées.
Felipe pose sa main sur mon épaule et je détourne mon regard des voitures pour le regarder.
_ Si jamais tu dévoile le moindre détail sur ta situation, tu es...,commence-t-il.
_ Morte? dis-je en lui coupant la parole. Sérieusement j'en ai marre de tes menaces. Tu veut que je joue ta parfaite petite fiancé? Et bah ça va être compliqué vu que je ne connais rien de toi, mis à part les faits que tu est un sadique, un fou, un malade, un obsédé sexuel. Tu veut que je continue ma liste ou je m'arrête là?
Je ne saurai dire s'il est en colère ou choqué par ma réplique et le ton cassant que j'ai employé. Son regard est indescriptible. Il me fixe durant de longues secondes et je maintient son regard.
_ Sort de la voiture, m'ordonne-t-il finalement.
Je fait ce qu'il me demande. Il y sort à son tour et la verrouie. Il s'approche de moi et pose une main possessive sur mes hanches. Il me colle à lui et nous avançons vers le restaurant. Il enlève même sa veste pour la mettre sur mes épaules alors que je n'ai pas froid et que je n'ai rien demandé
Je crois qu'il prend un peu trop à coeur son jeu. Je doit lui rappeler que je ne suis pas sa fiancé? Et d'ailleurs pourquoi il veut me faire passer pour telle. C'est pathétique. Va t'en trouver une au lieu de contraindre les gens à le devenir! Avec tout ton sal argent, tu pourrai t'en trouver des centaines.
Après que mon cher fiancé ait donné son nom à l'hôte d'accueil, une femme nous conduis dans un salon privé, à l'arrière du restaurant.
C'est assez petit mais très beau. Dans un coin de la pièce, se trouve un canapé et trois fauteils ainsi qu'une table basse. Au milieu de la pièce, trône une petite table ronde surplombé par un magnifique lustre en diamant.
Autour de la table se trouvent un homme et une femme : le supposé investisseur de Felipe et sa femme.
Celui ci doit avoir une quarantaine d'année tandis que sa femme a facilement plus de dix ans de moins que lui. Ce sont tout les deux des hispanique.
Dès qu'ils nous remarquent, ils se lèvent et affichent tout les deux, un grand et beau sourire éclatant.
L'homme fait une accolade à Felipe puis ils s'échangent quelques mots auxquel je ne prête pas attention. Rien qu'à son regard, ça se vois qu'il est blindé. Il respire le fric. Mais aussi la bienveillance.
Sa femme fait ensuite la bise à Felipe. À sa manière de le regarder et de poser longuement ses joues sur celles de Felipe, je comprend qu'il se passe ou qu'il s'est passé quelque chose entre eux d'eux. Il faut être con pour ne pas le remarqer.
Felipe me présente ensuite à eux. J'apprend que l'homme s'appelle Julian et que sa femme se prénomme Angustias.
_ Felipe m'a beaucoup parlé de vous, c'est un plaisir de faire enfin votre rencontre, me dit Julian après avoir embrassé ma main.
Je lui souris hypocritement puis lui répond que Felipe m'a aussi parlé de lui et que j'attendais moi aussi de faire sa rencontre. Je ne sais rien de lui, j'en ai rien à faire de lui, et sa rencontre ne va rien changer à ma vie, mais je doit faire bonne impression...
Lorsque sa femme s'avance vers moi pour me saluer à son tour, elle me foudroie deux millième de secondes, du regard avant de me faire son plus faux sourire. Je ne cherche pas à savoir où est son problème. Je fait de même, je lui souris hypocritement.
_ Felipe a de la chance de t'avoir, tu es d'une incroyable beauté.
Elle me chuchote une autre phrase, que je ne parvient pas à comprendre. Je me maudis de ne pas parler parfaitement espagnol. Je suis sur qu'elle a dit quelque chose de déplaisant.
_ Merci c'est très gentil, lui dis-je, toi aussi tu es sublime.
Et c'est la vérité. Grande, matte, brune, yeux noisette, pulpeuse de la tête au pied, elle ferait tomber n'importe quel homme. Elle porte une longue robe noire soulignant chacune de ses formes. Pour seuls bijoux, elle porte des boucles d'oreilles en diamant. Son maquillage est impeccable. C'est juste une bombe et c'est en partie pour ça que je décide de ne pas l'aimer.
Je vous rassure, ce n'est pas simplement pour ça hein. Je ne vais pas détester une fille uniquement parce qu'elle est belle, quand même.
C'est son hypocritie envers moi le problème. Ça ne me plait pas. Il est donc certain qu'entre elle et moi ca ne va pas passer. En tout cas, je vais veiller à être aussi hypocrite qu'elle.
[...]
Le repas se déroule sans encombres. Deux serveurs nous ont donné la carte de la maison et nous ont apporté rapidement nos repas.
Les deux hommes parlent affaires et d'après ce que je comprend, Julian est près à apporter des fonds à Felipe. Je ne comprend pas trop pourquoi il a besoin d'investissements. J'ai cru comprendre que son affaire avec Enrique rapportait beaucoup d'argent... Pendant ce temps, Angustias et moi jouons aux parfaites amoureuses de nos "hommes" respectifs.
Je sais très bien qu'Angustias n'aime pas Julian. J'ai directement compris que c'est Felipe qu'elle aime. Les regard qu'elle lui lance ne trompent pas. Malheureusement pour elle, Felipe ne prête attention à aucun d'eux. Et je suis à chaque fois satisfaite de voir son visage se décomposer. Je comprend mieux pourquoi Felipe veut me faire passer pour sa fiancé. Il veut qu'Angustias soit piqué, ce qui est déjà le cas.
Pour la faire encore plus enrager, je me cole à Felipe et lui fait un petit bisou sur le cou. Je met de côté le fait que ça me répugne, mon seul but est de foutre le seum à Angustias. Felipe paraît même déstabilisé par mon geste, il ne s'attendait pas à ça.
Julian pose un oeil sur Felipe et moi. Il souris de toutes ses dents.
_ Depuis combien de temps êtes vous ensemble?
Étant donné que Felipe met beaucoup trop de temps à répondre, je le devance.
_ Trois ans. Nous nous sommes rencontrer en France lors d'un de ses voyages d'affaires et ça a tout de suite était le coup de foudre.
Julian nous pose d'autres questions et Felipe nous invente une vie. Alors tout davord, j'ai arrêté mes études sur un coup de tête, pour me consacrer à l'être cher de mon coeur. Il m'a fait voyager dans le monde, durant ces trois dernières années. J'ai maintenant vingt-trois ans, soit cinq ans de plus qu'aujourd'hui.
Tout ces mensonges uniquement pour blesser Angustias. Felipe est un gros gamin du haut de ses vingt-huit ans. Il m'a emmené ici dans l'optique de montrer à cette femme qu'il a tourné la page et que financièrement parlant tout lui réussi.
_ Vous êtes fiancé non? me demande subitement Anguqtias. Pourquoi tu ne porte pas de bague?
Elle affiche un sourire satisfait et attend que je réponde à sa question. Je cherche quelque chose pouvant lui faire fermer sa gueule mais rien ne me vient à l'esprit. Felipe est con aussi. Pourquoi il a pas pensé à ce détail? Il ne pouvais pas faire les choses bien?
_ Une bague n'est rien comparé à l'amour que j'ai envers Syra, finit par répondre Felipe.
Il l'a dit avec tellement de conviction que j'aurai pu y croire. Je rigole intérieurement. Si seulement Julian savait ce que je suis réellement pour Felipe. Sa chose. Mais pour plus bientôt.
_ Oui mais la bague est symbolique. Sans elle, il n'y a pas d'union. Je ne comprend pas pourquoi tu ne lui en a pas offert, Felipe.
Bon elle commence à m'énerver celle là! Elle est juste frustré que Felipe n'ai pas finit avec elle.
_ Je n'ai pas besoin d'une bague hors de prix pour qu'il me prouve son amour, je lui répond. Il me l'a déjà prouver durant ces quelques années que nous avons passé ensemble et en m'epousant dans peu, il me le prouvera davantage.
Felipe me lance un regard surpris. Il ne s'attendait sûrement pas que je rentre ainsi dans jeu. Même moi d'ailleurs. Franchement dire que Felipe ma prouvé un quelconque amour, c'est du grand n'importe quoi.
_ Je trouve tout de même cela bizarre, surenchère Angustias.
_ Je me fou de ton avis, dis-je pour clore la convesation.
_ Du calme mesdames, s'exclame Julian. Je suis réellement content que tu ai enfant trouver celle qu'il te fallait.
Felipe se contente de lui sourire puis il me fait un bisou sur le coin de la bouche. Ce qui énerve davantage l'autre. Elle manque même de s'étouffer avec son champagne. Son mari lui tapote légèrement le dos. Dès qu'elle se ressaisit, un sourire mauvais se dessine sur ses sales lèvres.
_ Syra? dit-elle mauvaisement. Sérieusement, c'est quoi se prénom? Tu aurai pu finir une belle cubaine. Mais non, tu préfère la basse gamme.
Je peine à avaler ma gorgé d'eau et reste la bouche grande ouverte. Je ne sais pas ce qui me consterne le plus entre le fait qu'elle ose critiquer mon prénom alors qu'elle s'appelle Angustias, et le fait qu'elle me classe dans la basse game parce que je ne suis pas cubaine.
Ça me blesse beaucoup mais je reste de marbre. M'énerver et la remettre à a place, ne servira à rien. Les filles dans son genre, il faut tout simplement les ignorer.
Je ne dit rien et avale une nouvelle gorgé d'eau pour digérer sa remarque
Les deux hommes la foudroie du regard. Elle semble plus gêné par celui de Felipe que celui de son mari.
_ Je...je suis désolé, begayez-t-elle. Je ne voulais pas dire ça. Tu as un très beau prénom Syra et je n'ai rien contre le fait que tu soit noir. C'est une très belle couleur. C'est....C'est...
Le "callate" que lui balance son mari jette un froid dans la pièce. Je prend sur moi et ne dit rien.
Son problème ce n'est pas le fait que je ne soit pas cubaine, non, c'est ma couleur de peau. C'est bien pire.
Des remarques racistes j'en ai déjà reçu et je ne pense pas que ca risque de s'arrêter. Mais dire que j'appartiens à la basse gamme parce que je suis noir, c'est...je n'ai même pas les mots tellement ça me choque.
Je préfère passer au dessus de ça. Angustias s'est humilié devant Felipe et son mari. Je vais me contenter de ça parce que si je deviens vulgaire ou violente, Felipe me le fera payer.
Angustias ne dit plus rien. C'est julian qui s'excuse à sa place. Il est réellement gêné. Mais je ne peut pas lui en vouloir d'avoir épousé une conne.
[...]
Nous venons de terminer notre repas. Je pensais rentrer à la maison, mais non, les deux hommes prennent placent sur les fauteuils avec une bouteille de Champagne tandis qu'Angustias et moi restons à table.
Je leur en veux de me laisser seule à ses côtés. Durant le reste du repas, nous ne nous sommes plus adressés la parole. Ce sont des regard chargé de haine pour sa part, et de mépris pour mienne, les seuls échanges que nous avons eu.
Angustias me regarde méchamment. Sa présence m'insupporte et j'ai envie de quitter la table, mais elle obtiendra satisfaction et ce n'est pas ce dont j'ai envie. Je reste donc face à elle et la defie du regard.
_ Où est ton problème avec moi Angustias?
Elle rigole nerveusement et se passe les mains dans les cheveux. Même son rire est une salope, c'est grave!
_ Mon problème avec toi? Tu n'a rien à faire avec Felipe! Voilà mon problème.
Ah j'avais raison. C'est bien ça son problème. Felipe.
_ Pourtant j'ai toute une vie qui m'attend avec lui et tu devrais t'y faire.
Juste hier, si on m'avait dit que je devrai jouer la garce pour défendre mon "couple" avec Felipe, j'aurais rigoler toute seule. Mais aujourd'hui uniquement pour foutre les boules à une femme, je serais prête à jouer n'importe quel rôle.
_ Mais bien sur, repond-elle. Rappele moi ton âge, vingt quatre ans? Felipe en a bientôt trente et il se lassera très vite de la gamine que tu es.
_ Je suis peut-être une gamine mais en attendant j'ai beaucoup plus de retenus que toi et je pense que beaucoup d'homme préférons une gamine comme moi qu'à une femme comme toi.
_ Une femme qui ne sais pas dire correctement une phrase en espagnol? J'en doute fort, sourit-elle malicieusement.
Si elle croit que ça me blesse, elle se trompe royalement. Qu'est ce que je peut en avoir à foutre que mon espagnol ne soit pas parfait? Tant que je peut lui dire le fond de mes pensées, tout va bien pour moi.
_ Tu n'est qu'une gamine, reprend-t-elle. Tu n'a encore rien vécu dans la vie.
_ Je compte bien vivre les plus grandes étapes de ma vie avec celui que tu n'aura jamais.
Elle me devisage longuement avant de rejoindre son mari et de s'installer à sa droite. Je suis bien contente de me retrouver seule. Ça commençais à m'énerver de devoir jouer la comédie après tout ce que Felipe m'a fait vivre.
Je ne me reconnais pas. Auparavant, jamais je ne me serait comporter avec quiconque de cette manière. J'ai toujours été gentille avec les gens qu'ils le soient ou non avec moi.
J'observe Angustias dévorer Felipe du regard. Pas une seule fois, il ne l'a regardé mis à part lorsqu'il lui a fait la bise et durant les quelques minutes au sujet de la bague de fiançailles. Mis à part ces moments là, il l'a complètement ignoré. Beaucoup trop.
J'aimerai bien savoir ce qui s'est passé pour qu'ils en arrivent là. Je me demande aussi comment Julian fait pour ne pas remarquer que sa femme en aime un autre homme que lui. C'est pourtant flagrant.
Un serveur pénètre dans la pièce et débarrasse la table. Il me lance un étrange regard, sûrement parce que je suis seule mais je l'ignore.
Je ne sais pas combien de minutes passent, mais ça me semble être une éternité. Je m'ennuie. Je suis fatigué. Je suis de mauvaise humeur. J'ai envie de rentré.
Dès que les deux hommes et Angustias se lèvent des fauteuils, je soupire de soulagement. Je récupère ma pochette et m'approche de Felipe.
_ J'espère qu'on rentre, je suis fatigué.
Julian et sa femme se dirgient vers la sortie du salon tandis que Felipe pose sa main sur ma joue.
_ Si tu voulais rentrer, il fallait me le dire querida.
Mais bien sur. Tu aurait écourté ton dîner pour moi. Prend moi pour une conne aussi.
Je ne lui répond pas et et fait un pas en arrière pour quitter la pièce, mais il m'attire contre son torse et m'embrasse. Je m'éloigne assez rapidement de lui et me retourne.
Je tombe sur le sourire de Julian mais aussi le visage crispé d'Angustias. J'ai presque envie de me retourner vers Felipe et de l'embrasser pour qu'elle ai encore plus le seum. Mais cette idée ne m'enchante pas vraiment. Je me contente donc de lui sourire hypocritement.
Je sent la main de Felipe se poser sur ma taille et nous quittons tous les quatre le salon privé. Les deux homme se disputent enuite pour savoir qui va payer la note et c'est finalement Felipe qui gagne. Enfin je ne sait pas si je pourrai appeler ça gagner.
[...]
Dès que nous pénetrons dans la voiture, Felipe lache un long soupire. Il allume ensuite son moteur et prend la route pour la maison.
_ Felipe?
_ Si, me dit-il dans quitter la route des yeux.
_ La salope, enfin Angustias, c'est ton ex?
Il pose son regard sur moi quelques secondes puis se reconcentre sur la route. Je le vois sourire puis froncer les sourcils.
_ Oui, mais Angustias est surtout la plus grosse erreur de ma vie.
_ Hum mais si tu peut avoir de belles femmes comme elle, pourquoi m'avoir acheté. Je veut dire que tu peut avoir n'importe qui, non? Donc pourquoi tu m'a acheté? Ça a un rapport avec l'autre ?
Ses mains se crispent sur le volant et sa mâchoire se contracte légèrement. Durant un long moment il ne dit rien. Je comprend donc qu'il ne veu rien me dire et laisse tomber. Mais il finit par reprendre la parole.
_ À l'époque, nous sommes resté ensemble cinq ans. Je devais avoir dix-sept ans et elle, quinze.
Il marque une pause et soupire. Cinq ans avec Angustias? Il est très courageux. Moi en une journée, je n'ai pas pu la saquer alors je me demande bien comment il a fait pendant cinq ans.
Je me demande aussi comment il était avec elle. Est ce qu'il l'a battait? Est ce qu'il l'a violait ? J'en foute fortement. Elle ne serait pas aussi acro a lui dans ces cas là.
_ La famille d'Angustias était pauvre, reprend-t-il et la mienne a toujours été fortuné. Angustias a profité de ma naïveté. Je l'offrais des voyages, des robes, des chaussures...mais aussi mon amour.
Il marque une nouvelle pose et à sa mâchoire fortement contracté et son regard sombre, je comprend que ça lui fait du mal d'en parler.
_ C'est une salope! dis-je.
Je ne sais pas si c'est censé le consoler ou non, mais c'est la seule chose que je trouve à dire. Ma phrase lui fait rire. Il rigole longuement avant de repndre la parole.
_ Croqueuse d'homme, serait plus appropriée. En plus de me dépouiller moi, elle faisait la même chose avec Enrique, qui lui aussi l'aimait.
J'ai bien raison de ne pas l'aimer. Elle s'est fait deux mec en même temps uniquement pour des biens matérielles. Elle n'a aucun respect pour elle même. En plus Enrique s'il vous plait. Il est plus moche que la mocheté, elle même.
_ Et jamais ça ne vous ai venus à l'esprit que vous frequentiez la même fille?
Ils sont cons quand même.
_ Non, nuanca. Enrique et moi ne nous sommes jamais réellement entendu et nous n'abordions jamais le sujet de nos conquête.
_ Hum et qu'est ce qui s'est passé ensuite?
_ À ses dix-huit ans, elle a insisté pour que je l'épouse, mais j'étais contre le mariage. Celui de mes parents ne fonctionnais pas, donc pourquoi le notre aurai été un succès? Je la voulais auprès de moi simplement, je ne voulais pas lui passer la bague au doigt.
Je comprend mieux pourquoi elle s'intéressait au fait que Felipe ne m'ai pas offert de bague. Elle est frustré de ne pas l'avoir eu.
_ Lorsqu'elle est tombé enceinte, je me sentais obligé de l'épouser vis à vis de sa famille qui était plutôt réserviste.
_ Mais tu ne la pas épousé?
_ Non, avant que je ne lui fasse ma demande, elle a disparu avec mon enfant dans son ventre. Enfin celui que je pensais être mon enfant. Elle m'a fait croire que son père l'avait envoyé chez des couins éloigné car il avait honte d'elle.
_ Mais pourquoi elle t'a mentit?
_ Pour nous soutirer encore plus d'argent à Enrique et à moi. Nous lui envoyons tout les deux plusieurs miliers de pesos par mois, pour qu'elle puisse correctement élever notre enfant. Ça a duré plus d'un an.
_ Ah parce qu'elle a aussi fait croire à ton frère quelle portait son enfant?
_ Oui.
En gros, ils croient avoir enceinter une fille, mais il l'ont gardé pour eux. Cette famille va me tuer un jour
_ Pour faire brève, j'ai découvert que j'étais infertile et que son enfant ne pouvais pas être le mien. J'ai confronté Angustias et elle m'a fait ses avoeux, que je me suis empressé de révéler à Enrique.
En réalité Angustias était enceinte de Julian, le patron de son frère. Et pendant que Felipe et Enrique lui envoyé de l'argent, elle se faisait entretenir par lui. Julian lui offrait sûrement une belle vie, mais elle en voulait toujours plus. Aujourd'hui, elle est marié à lui et dit vouloir recommencer à zéro avec Felipe. Cette histoire à encore plus séparé les deux frères et je ne pensent pas qu'ils ont tourné la page.
En tout cas, cette Angustias est vraiment une salope quand même. Si elle a épousé Enrique, c'est pour son fric. Elle ne l'aime pas.
Le fait de devoir travailler avec le mari d'Angustias n'a pas l'air de lui poser problème. Moi, je n'aurai pas pu, ça c'est sur.
Étant donné qu'il a l'air apte à tout dévoiler, j'en profite pour lui poser une autre question.
_ Et comment t'ai venu à l'idée d'acheter une femme?
Genre un matin il s'est réveillé et il s'est dit "Azy je suis blindé, je vais m'acheter une femme" ?
Il m'explique alors que l'idée ne lui ai pas venu toute seule. Pour lui faire oublier Angustias, Vincent un ami, lui a offert une femme. Bah oui, c'est courant entre ami de s'offrir des femmes. Tout le monde fait ça, c'est à la mode. L'année d'après, il a reçu une autre femme et dès qu'il s'est lassé d'elle, il a décidé de m'acheter à son ami. Je comprend donc que c'est deux femmes sont la soeur de Moussa et l autre femme se trouvant dans le garage et que Vincent est l'homme pour qui travaille Moussa.
Pour Felipe, posséder une femme est bénéfique. Il ne risque pas de se faire dépouiller et il peut faire tout ce qu'il veut d'elle. Avant qu'il ne développe des sentiments pour elle, il s'en debarassera. Je suis bien contente que Walid ai fait irruption, je n'ose imaginer ce que je deviendrai si je ne quitte pas cette maison.
Je devrais être sidéré par cette histoire, mais je ne le suis pas. Je m'attendais même à un truc du genre.
Si Felipe est l'homme qu'il est, c'est à cause d'Angustias. Mais même si je ne l'aime pas, je ne peut pas la tenir responsable de tout ça. Jamais elle n'a dit à Felipe de violer ou de battre une femme. Enfin je l'espère.
Après ses révélations, Felipe s'engouffre dans un silence. Nous regagnons rapidement la maison et retrouvons nos chambres respectives.
À suivre....
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