13
Les jours passent très lentement et je ne dirais pas qu'ils se ressemblent tous. Non, chaque jours est différents pour moi.
Je ne me suis toujours pas remise de mon viol et à vrai dire, je ne pense pas qu'on puisse s'en remettre aussi vite.
Felipe n'a pas l'air de le vouloir en tout cas. Il a changé du tout au tout. L'homme souriant et adorable qu'il était à laisse place à un... Aucun mot ne me vient à l'esprit pour définir ce qu'est devenu Felipe. Enfin ce qu'il est.
Dire que c'est un monstre ne serait pas assez puissant pour le qualifier.
En peu de temps, il a fait de moi ce que je m'étais toujours promis de ne pas devenir, une femme soumise. Dès qu'il veut qu'elle chose, je m'exécute. Avant, il ne me demandé jamais de faire quoi que ce soit à la maison, mais maintenant il me prend pour sa bonne. Et si jamais ce que je fait ne lui plait pas, il me punit...
Lorsqu'il n'aime pas ce que je cuisine, j'ai le droit à cinquante coups de ceintures. Oui cinquante! Je ne plaisante pas, il me fouette! Si il trouve que ménage est mal fait, c'est vingt coups de ceintures. Et même lorsqu'il n'aime pas comment je suis habillé, j'ai le droit à des coups. Il trouve toujours un prétexte pour justifier ses coups de ceinture . À chaque fois il prend un malin plaisir à me déshabiller et à me fouetter, m'obligeant a compter chacun de ses coups.
En dix jours, je ne saurai vous dire le nombre de coups que j'ai pu recevoir. Les marques de trouvant sur mon corps, parlent pour moi.
Je veille a ne jamais contredire Felipe, car si c'est le cas monsieur ne se gêne pas pour me frapper. Il est susceptible et s'offense pour rien.
Dès que bon lui semble, il abuse de moi. Au réveil, après avoir mangé, le soir...quand il veut. Il peut même me réveiller pour assouvir ses pulsions. Je n'ai pas d'autres choix que de le laisser faire. Si je me débat, en plus de me violer j'aurai le droit à des coups de ceintures. Étant donné qu'il est infertile, il ne prend même pas la peine de se protéger et moi ça me fait peur. Je n'ai rien demandé et attraper une quelconque maladie par sa faute, ne m'enchante guerre...
Felipe me torture mentalement. Il m'oblige à lui parler et à me comporter avec lui, comme si tout était rose entre nous. Si jamais je l'ignore alors qu'il me parle, j'ai le droit à des coups. Je fait donc comme si de rien était. Je lui parle et lui souris avec fausseté et ça n'a pas l'air de lui déplaire.
Au début, je résistais, je me débattais. J'avais du mal à comprendre son changement de comportement. Mais j'ai vite compris. J'ai été trop naïf. Il m'a caché sa véritable facette et je n'y ai vu que du feu. Je suis tombé de haut en découvrant le vrai Felipe. Son tatouage m'avait pourtant prévenu. C'est un démon de faisant passer pour un ange.
Ça fait trois jours que ne pleure plus. J'ai déjà vidé tout mon stock de larmes. Lorsqu'il me brutalise ou qu'il abuse de moi, je me contente de rester immobile et d'attendre qu'il termine.
Je n'ai pas cessé de regretter une chose, ces derniers jours. Chose que je n'ai jamais fait dans ma vie. Pratiquer un religion. Vu que je ne sais rien sur mes parents biologique, je m'étais dit que je n'avais pas à le faire. Ça ne me dérangeait pas et je vivais au jour le jour. J'ai grandit sans jamais avoir pratiquer de religion et aujourd'hui je me regrette. Je ne sais même pas si je suis née musulmane ou chrétienne. J'aurai très bien pu faire comme mon père, qui pratique l'islam, mais je ne l'ai jamais fait. J'ai suivis ma mère et je ne cesse de me dire que c'était une erreur. Je suis seule et personne n'est là pour veiller sur moi.
Ça fait dix jours jours que l'enfer s'est véritablement présenté à moi et je n'ai personne à qui me fier. Depuis que j'ai tenté de fuir, pas un jour n'est passé sans que Felipe ne m'ai fait souffrir.
Mais les douleurs qu'il m'inflige, l'excitent et c'est ça qui m'effraie le plus. Il me fait souffrir pour son plaisir personnel. Je le vois a son regard. La lueur que renvoi ses yeux ne trompe pas. Felipe est un sadique et je me suis résigné à lui fuir.
Aujourd'hui, ça fait exactement dix-huit jours que tout cet enfer à débuté. Dix-huit jours que je n'ai pas vu mes parents et je crois que c'est le plus dur dans tout ça.
Je suis installé sur le canapé du salon et mon regard est perdu sur le plafond. Je suis obligé de rester là. Felipe ne va pas tarder à rentrer. Et lorsqu'il par pour le travail, il veut que je l'accueille à son retour et que le repas soit prêt. Ça ne me ressemble absolument pas d'obéir au doigt et à l'oeil d'un homme mais je n'ai pas vraiment le choix.
Au bout d'un certain moment, j'entend la porte s'ouvrir. Il est là.
Je me lève à contre coeur et défroisse ma robe. Alors que je me dirige vers la porte d'entrée, des voix d'hommes retentissent dans la maison. Il n'est pas seul. J'aurai aimé fuir dans ma chambre, mais même lorsqu'il est accompagné, je doit l'accueillir. Qu'est ce que ça peut lui fouttre que je fasse ça déjà?
_ Holà Felipe, dis-je une fois devant lui.
Ah oui je ne l'est pas précisé, mais monsieur veut que je l'accueille en espagnole. Et comme j'ai prit l'habitude, je ferme ma gueulle et exécute ses ordes.
Il referme la porte et s'approche de moi. Il me scrute de la tête au pieds, avec un sourire fier sur les lèvres puis m'embrasse. Je réponds à son baiser sans la moindre émotions. Ça aussi, il me la obligé. Et il est inutile de précisé que ça m'écoeure.
Dès qu'il se décide enfin à mettre fin à notre baiser, je salut d'un geste timide les quatre associé de Felipe. Ils viennent souvent à la maison et en général ils sont quatre. Mais aujourd'hui, ils sont cinq.
Je ne comptais pas donner d'importance au cinquième, mais il m'intrigue. Il me fixe comme s'il me connaissait mais ce n'est pas le cas. Il est un peu plus jeune que Felipe. Sa peau est mate mais contrairement à Felipe et à ses associés, lui n'est pas hispanique. C'est un magrebin. Il doit sûrement venir de Marseille, d'où son accent. Il est plus grand mais moins baraqué que les autres. Je ne l'ai jamais vu donc je ne comprend pas pourquoi il me fixe ainsi.
Je ne m'attarde pas plus sur lui, car Felipe m'attrape par les cheveux.
Il me traîne de force jusque la cuisine et claque la porte derrière lui. Sa poigne sur mes cheveux se ressere et son regard se rapproche dangereusement du mien.
_ Qu'est ce que j'ai fait Felipe? demandé-je en tentant de camoufler ma douleur.
Erreur de ma part. Je n'ai pas à chercher le pourquoi du comment lorsqu'il est énervé contre moi. Soit il me l'explique de lui même, soit il ne le fait pas et je ferle ma gueule.
Il me gifle. Ma tête pivote sur droite et s'abat violement sur le comptoir. S'en ai trop pour moi. Ça me fait vraiment mal et avec sa poigne sur mes cheveux, ça n'arrange rien. Les larmes qui n'ont pas coulé depuis plusieurs jours, jaillissent sur mes joues. Et vu le sourire sur ces lèvres, Felipe en ai ravis.
_ Oh tu as mal hyn? Tu souffre! Tu donnerais tout pour être loin d'ici, loin de moi pas vrai? Mais je suis désolé pour toi cariňo, tu m'appartient et tu vas rester avec moi aussi longtemps que j'en aurai envie.
Et tu va souffrir.
Il me gifle à nouveau. Ce genre de discours, j'en ai maintenant l'habitude. Mais pourquoi aujourd'hui?
Je tente de comprendre pourquoi il est énervé. Qu'ai je fait pour le mettre en colère? J'ai fait tout ce qu'il souhaite. Je me suis fait belle et je l'ai accueilli. Le repas que j'ai est à quelques pas et n'attend plus que lui. Où est le problème?
Maintenant, il prend un air plus sérieux et m'agrippe la mâchoire avec sa main droite. Il me la serre est ça me fait hyper mal.
_ Je suis un con moi? me murmure-il l'oreille.
Je secoue la tête pour lui dire non.
Non tu n'est pas un con Felipe. Tu es beaucoup pire que cela. Mais je garde mes pensée pour moi bien-sûr.
_ Tu me prend pour qui Syra? s'énerve-t-il à nouvea. Tu branche mon associé sous mes yeux, je passe pour quoi devant eux moi?
Je comprend alors ce qui a énervé Felipe. C'est donc ça le problème. Il pense que j'ai essayer de draguer son ami, mais il a complément tord. Mais je ne dit rien et le laisse penser ce qu'il souhaite. Le contredire ne me fera rien gagner mis à part une gifle et des coups. En parlant de gilfe, le voilà qu'il m'en offre une autre. Il resserre ma mâchoire et mes larmes se remettent à couler.
_ Dès que je te parle, tu me répond puta! dit-il froidement.
_ Je...je suis...dé...solé...
Je peine à parler car il brutalise ma mâchoire. À ce même moment, la porte de la cuisine s'ouvre derrière lui.
_ Ça fait une heure qu'on attend Feli...
Le fameux ami de Felipe dont on parle, se tait en voyant la scène qui se déroule sous c'est yeux.
_ Oh mais t'es sérieux mec? Laisse là!
Felipe me relâche lentement et se retourne vers son ami. Je m'éloigne le plus de lui et tente de revenir à moi même.
_ Elle récolte simplement ce qu'elle mérite Walid.
Ce fameu Walid me lance un regard compatissant puis presse Felipe pour qu'ils rejoignent les autres hommes au salon. En vu du regard que Felipe me lance, je comprend qu'il n'en a pas finit avec moi et qu'à la minute où nous serons seuls, il s'occupera de moi.
À suivre...
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