11
Voilà maintenant cinq jours que j'ai élue domicile chez Felipe. Chaque jour se ressemble pour moi. Je suis souvent seule à la maison et à part regarder la télé ou lire, je n'ai rien à faire. Et même quand Felipe est là, c'est pareil. Je reste dans ma chambre et j'essaye de passer le moins de temps possible avec lui. Mais il n'aime pas ça et me contrain de rester avec lui.
Parfois, j'ai l'impression qu'il me prend pour sa meuf. Il me fait des caresses, me dit des mots d'affections en permances et il lui arrive même de m'embrasser...et ça me dégoûte. J'ai beau me débattre et lui demander d'arrêter ça, il ne veut rien entendre. Il me dit que je suis à lui et qu'il ferait tout ce qu'il veut de moi. Qu'est ce que je pourrais répondre à ça?
Il lui arrive d'organiser des réunions avec ses associés à la maison, et de me présenter comme sa petite amie et ça ne choque personne. J'ai dix-huit ans et lui en as bientôt vingt-huit. Nos dix ans d'écart sont bien visible quand même! Soit ils sont cons, soit ils sont au courant de ma situations et s'en foutent complètement.
J'ai fait le tour de la maison plusieurs fois à la recherche d'une quelconque issue de secour, mais toute les sorties sont en permance fermées, que Felipe soit là ou non. Toutes les fenêtres du rez-de-chaussée ne peuvent s'ouvrir qu'à moitié et mon corps ne risuqe pas de passer. Le seule moyen de quitter cette maison, serait de passer par une fenêtre du premier étage mais je ne suis pas suicidaire. Une chute et c'est la mort.
Je suis bien contente que Felipe ne m'a pas encore touché. Enfin, il me caresse et m'embrasse de force, mais il ne va jamais plus loin... C'est déjà beaucoup de toute manière. Mais sinon il est grave gentil avec moi. Il rigole et souris tout le temps. J'en vient même à souvent oublier qu'il m'a acheté et que je devrais me méfier de lui.
J'ai du mal à comprendre pourquoi il m'a acheté d'ailleurs. Il ne m'a jamais demandé de faire quoi que ce soit dans sa maison. Il m'enferme chez lui et me fait rarement sortir. À quoi je lui sert sérieusement? À rien du tout! J'aurais très bien pu rester chez moi en France et mener une vie normal. Pas celle d'une prisonnière chez un cubain.
_ Bien dormit cariňo ? me demande Felipe alors que sort de ma salle de bain.
Je sursaute lavant de lui répondre oui. Je suis bien contente d'avoir pris l'habitude de m'habiller dans la salle de bain, que je peut verrouiller. Felipe ne se gêne pas pour rentrer dans ma chambre sans toquer et je ne voudrais pas qu'il me surprenne en train de me changer.
Je constate qu'il a fait mon lit et aérer la chambre. Il est confortablement installé sur mon lit, vêtu d'un pyjama bleu et jaune. J'ai limite envie de rire tellement son pyjama est moche.
_ Tu as envie de faire quelque chose de particulier aujourd'hui? me demande soudainement Felipe. Dit moi ce que tu souhaite et nous irons le faire querida.
Tout ce que je souhaite? Bah bien-sûr.
_ Je veut simplement rentrer chez moi, dis-je.
Son regard s'assombrit et d'un geste avec sa main, il chasse mon idée.
_ À part ça?
Je soupire et m'installe sur mon fauteuil à sa droite. Je savais qu'il n'allait pas me laisser partir. La question ne se posait même pas.
_ Tu ne veut pas sortir d'ici?
Je réfléchit à sa question. C'est vrai que je m'ennuie ici. Il m'a déjà fait sortir deux fois mais c'était simplement pour aller au restau.
Il a dit qu'il fera tout ce que je veut ? Et bah, je vais me faire plaisir.
_ Je veut aller faire les magasins commencé-je, ensuite aller dans un spa...visiter la Havane...et...aller à la plage. Vous avez des parcs d'attractions ici?
Je suis à Cuba quand même! Même si je n'ai pas choisis d'être ici, j'ai le droit de profiter. Depuis cinq jours je suis ici et je n'ai quasiment pas mit les pieds dehors. Et j'espère qu'en lui demandant beaucoup de choses, Felipe va en avoir marre de moi et me laisser partir.
_ D'accord querida, dit-t-il. Change toi et retrouve moi au salon. Nous dejeunerons dehors.
Il quitte ma chambre après m'avoir adressé un clin d'oeil. Je n'y prête pas attention et me rend dans le dressing. Après ma douche, j'ai enfilé un pyjama car je ne pensais pas sortir.
En plus Felipe m'a acheté une tonne de vêtement. Il n'aurait pas dépensé tout cet argent pour moi, s'il compte se débarrasser de moi. Je met cette pensée de côté et me met à la recherche d'une tenue.
J'opte pour un top Bardot noir, que je rentre dans un jean bleu, et pour une paire de sandales noires. J'attrape aussi une pochette. Je n'en ai pas vraiment besoin car je n'ai rien à mettre dedans, mais elle est tellement belle que je suis obligé de sortir avec. Histoire de la remplir, je jette une paire de lunettes de soleil et un paquet de mouchoir à l'intérieur.
Je m'installe ensuite sur ma table à maquillage. Ne savant pas quoi faire avec mes cheveux, je me contente de les hydrater et de les attacher avec un bandeau. Pour ce qui en est du maquillage, je fait un truc léger.
Dès que je descend au salon, Felipe est adossé contre un meuble et pianote sur son téléphone. Il porte un pantalon blanc, une chemise à manche courte bleu et des mocassins blanc. Ça lui vas très bien. Lorsqu'il remarque ma présence, il me sourit puis range son téléphone.
_ Tu t'es fait belle pour moi querida?demande-t-il en me regardant.
_ Mais bien-sûr Felipe. C'est pour toi et uniquement toi.
Ma tenue n'a rien de particulier mais en même temps depuis que je suis là, il a l'habitude de me voir en pyjama. Mais si il croit que je me suis habillé pour lui, laissons le rêver.
Il s'approche de moi et me saisit la main. Il m'entraîne ensuite en dehors de la maison. Il active l'alarme et nous prenons place dans sa voiture, garé juste devant la maison.
_ Il fait très beau aujourd'hui, dit-il.
Je confirme d'un hochement de tête, tandis qu'il démarre sa Maserati. Honnêtement, quand je monte dans sa voiture, je me sent plus. Je sort mes lunettes de soleil et me laisse aller contre mon siège.
¤
_ Tiens.
J'attrape la glace que Felipe me tend puis nous nous installons sur les transats qu'il a loué. Le temps est idéal pour aller à la plage. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid. C'est parfait.
Il n'y a pas trop de monde sur cette plage. Felipe voulait que nous allions sur celle près de sa maison, mais j'ai insisté pour que nous allons dans une plage public.
Tout en mangeant ma glace, je me remémore notre après-midi. Nous sommes d'abord allé déjeuner dans une sorte de starbuck locale. Juste à côté, se trouvait un petit institut de beauté et comme je le souhaité Felipe m'y a emmené. J'ai eu le droit à plusieurs soins pour le corps et aussi à un massage. Sauf que je m'attendais à ce que ce soit une masseuse qui s'en charge, mais non c'était Felipe... Ensuite nous sommes allé manger dans un petit restaurant cubain. Nous nous sommes un peu éternisé dans ce resto car Felipe connaissait le propriétaire. C'est un ami à son père et ils ont passé une bonne vingtaine de minute a parler, m'ignorant complètement. Puis Felipe m'a rapidement fait visiter Cuba, enfin la Havane. C'est vraiment beau et tout change de Paris. Il m'a ensuite attiré dans des petits magasins pour que j'achète ce que je veut et nous avons enfin filé à la plage. J'ai fait la michtoneuse en voulant tout acheter, mais ça n'avais pas l'air de le déranger. J'ai l'impression que ça lui faisait même plaisir de dépenser pour moi...
Soudainement, je sent un liquide froid sur ma cuisse, ce qui me sort de mes pensées. Un petit garçon à renverser sa glace sur moi. Je n'ai même la le temps de réagir que Felipe est déjà sur ses deux pieds.
Il est devant le garçon et lui cris dessus. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il dit car il parle beaucoup trop vite. La colère se lit dans sa voix et je vois très bien que le garçon est effrayé. Je me lève à mon tour et attrape le bras de Felipe pour l'éloigner du petit. Ma glasse tombe par terre, je n'y prette pas attention et regarde Felipe.
_ Mais laisse le tranquille Felipe, dis-je. Regarde le! Le pauvre il est effrayé.
_ Je m'en fou! hurle-t-il. Il n'avait qu'à pas renverser sa glace sur toi.
À ce moment là, le petit se met à pleurer et s'enfuit en courant. Felipe tente de le poursuivre, mais je l'en empêche.
_ Non mais tes pas sérieux là? C'est qu'un enfant! En plus c'est seulement de la glace c'est pas un truc de ouf non plus.
_ Il ne sait pas excusé, se defend-t-il. Et il n'a pas à toucher à ma propriété!
_ Mais c'est normal qu'il ne se soit pas excusé, tu ne lui lui pas laissé le temps! Et je ne suis pas ta...
Je m'interromp. Bien sur que je suis sa propriété. Il m'a acheté, il est donc logique que je soit à lui. Et je l'oublie en permanence.
_ Je vais me baigner, finit-je par lui dire.
Je n'attend pas sa réponse et cours jusque la mer. Elle est fraîche et ça me fait du bien. Je m'éloigne le plus possible de Felipe et finit par m'arrêter dès que je distingue plus.
L'eau m'arrive au niveau de la taille et je me sent libre. Cependant, ce moment fut de courte durée. Felipe nage en ma direction dès qu'il se tient devant moi, il m'attrape par la taille et me soulève de l'eau. Il me fait tournée avec lui et voyant que je n'ai aucune réaction, il me redepose sur l'eau.
_ ¿Qué passa? demande -t-il inquiet.
_ Rien.
_ Mhhhh, soupire-t-il. J'ai reçu un appel de mes associé et ils ont improvisé un rendez vous. Nous devons rentrer, désolé.
Je ne répond rien et me dirige vers la plage. Felipe me rattrape et enlace ses doigts aux miens. J'essaye de retirer ma main, mais il la serre fort. Nous retrouvons la plage et récupérons nos affaires dans un silence de mort.
¤
Arrivé à la maison, il est dix-neuf heures et le soleil est déjà couché. Je file directement dans ma chambre tandis que Felipe part récupérer quelque chose dans son bureau.
Je m'apprête à rentrer dans ma salle de bain quand Felipe m'annonce qu'il s'en va. Je ne lui répond pas et file sous la douche. J'enfile ensuite un pyjama et descend au salon.
Je suis surprise de trouver la tablette de Felipe, sur la table basse. Je souris en la voyant et me précipite vers elle.
D'habitude, lorsque Felipe sort, il veille à ne jamais rien laisser. C'est peut-être une chance pour moi! Je ne suis pas surprise de voir quelle est verrouillé par un code.
Je me creuse la tête pour me rememorer le code de son téléphone. 102938 oui c'est ça! Je m'empresse de le saisir sur sa tablette, mais ça ne marche pas. Je ne tente pas une seconde fois. C'est inutile, le code de sa tablette est différents de celui de son téléphone.
Je soupire et quitte le salon pour la cuisine, dans laquelle je me sert un verre d'eau. En sortant de cette dernière, une chose attire mon attention. La clef de la maison est inséré sur la serure de la porte. Je comprend alors que Felipe l'a oublié et qu'il n'a pas verrouillé la porte.
Des tas d'idées se bousculent alors dans ma tête. Ok Felipe est gentil avec moi. Mais je ne peut pas passer ma vie ici, avec lui. J'ai l'occasion de partir et je compte bien la saisir.
Je monte dans ma chambre en courant et troque mon pyjama pour un jean et un pull. J'enfile une paire de basket et redescend.
Sans réfléchir une seconde, j'ouvre la porte d'entrée et quitte la maison. Je respire l'air frais puis me met à réfléchir. Ok j'ai quittée la maison, mais je fait quoi maintenant? Où aller? En plus il fait nuit...
À un périmètre de quarante kilomètres, il n'y a rien. Je n'ai pas d'autre choix que de devoir marcher tout cette distance à pieds, si je veut atteindre la ville. De l'autre côté de la maison, il y a la mer et je ne vais certainement pas la traverser.
D'un pas déterminé, je quitte l'allée de la maison et m'embarque sur cette route interminable. Au bout d'un certains moment, j'appecrois deux lumières au loin. Celles des phares d'une voiture. Ça ne peut être que Felipe.
Je refait demie en courant mais c'est inutile. La voiture me rattrape très vite et freine brusquement juste devant moi. Felipe en sort et la colère se lit sur son visage. Sans un mot, il me saisit par le bras et m'entraine vers la maison.
_ Ce...c'est pas ce que tu crois Felipe! bafouillé-je.
Sa poigne se ressere sur mon bras, m'arrachant un cris de douleur.
_ C'est pas ce que je crois? me crit-il. Tu me prend pour un tonto*?
( *imbécile )
Je ne dit rien et tente de libérer mon bras. Mais plus j'essaye, plus il me fait mal donc j'arrête. Une fois dans la maison, il referme la porte d'un coup de pied violant et m'entraine vers l'escalier. Il me traîne littéralement jusque l'étage et m'entraine dans sa chambre.
_ J'ai était trop gentil avec toi, dit-il furieusement. Je vais te montrer qui je suis réellement.
A suivre...
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