10

Après dix heures de vol, nous arrivons Cuba, plus précisément à Trinidad. Il est tout juste onze heures, heure locale, lorsque nous prenons place dans la voiture de Felipe.

Il fait plutôt chaud à Cuba en ce mois de décembre. Ça change de Paris. Tout change de Paris d'ailleurs. L'architecture, les voitues, l'ambiance, les gens. J'aurais pu apprécier ce décor si je n'étais pas dans une telle situation.

¤

Felipe gare sa voiture devant une petite maison. Elle est éloigne de tout, je n'ai vu aucune autres maisons aux alentours. Felipe m'annonce qu'à un périmètre de quarante kilomètres, il n'y a rien mis à part la végétation. Me retrouver dans un endroit isolé de tout ne m'enchante pas eu tout.

La maison est certes petite, elle est très belle. Elle est recouverte de baies vitrées et de l'extérieur, nous pouvons deviner l'intérieur de la maison qui me paraît très bien meublé.

Dès que nous pénetrons à l'intérieur, Felipe m'attrape la main et me conduit jusqu'au salon.

_ Bienvenido en tu casa cariňo, me sourit-il.

Ce n'est pas chez moi et ça ne le serait jamais. Il me contraint à en faire ma maison. Ma seule et véritable maison se trouve en France! Et j'espère que je pourrai vite y retourner.

Je ne lui répond pas et observe son salon. Il est très spacieux et ses murs ainsi que son sol sont d'un blanc maculé. Les meubles beiges, marrons et noirs apportent de la couleur à la pièce. Quatre immenses tableaux noirs et blanc sont éparpillés sur les mur et sur l'un de ces murs, sont suspendus des marchés d'esacaliers noires, que nous empruntons.

À l'étage, comme au salon, les murs et le sol sont blanc. Toutes les portes sont peintes en noirs, sauf une qui elle est peinte en rose.

_ Voici ta chambre, dit Felipe en me montrant cette fameuse porte.

Je soupire de soulagement. Je pensais qu'il allait m'imposer de partager sa chambre, mais non. J'aurais mon propre espace et c'est plutôt rassurant. Il m'invite à pousser la poignet de la porte.

Je découvre une belle chambre sur les tons violet et blanc. Un gigantesque lit trône au centre de la pièce. Il est large et haut. Deux fauteuils sont éparpillés de chaque côté du lit. Une baie vitrée, présente sur toute la longueur d'un mur, mène à un balcon. Du balcon, je peut apercevoir la mer juste en bas et constater que la maison est au bord de la mer.

De retour dans le chambre, je remarque une table à maquillé avec un gigantesque miroir. Aux extrémistes de cette table, se trouvent deux portes. La première mène à une salle de bain et la seconde à un dressing. Face à la porte menant à ma chambre, il y a une autre porte et Felipe m'apprend que c'est sa chambre. Je suis un peu dégouté. Je pensait pouvoir vivre loin de lui, mais finalement il serait juste a côté de moi.

Le dressing est fait de deux parties identiques sur les longeures de la pièce. Une partie est totalement occupé, celle de Felipe. Tandis que l'autre est vide.

_ Ne t'inquiète pas querida, me dit-il. Nous irions t'acheter tout ce dont tu as besoin.

Je le remercie d'un hochement de tête et nous quittons la chambre. Felipe me dit ensuite que les autres pièces de trouvant à l'étage, sont sa chambre à lui, une chambre d'ami ainsi qu'une salle de bain. Il oublie volontairement de me parler d'une pièce. Je comprend donc qu'il ne veut pas que j'y accède. Mais je m'en fou. Je ne veut pas me mêler de ses affaires.

Nous redescendons en bas et Felipe me montre le reste de la maison. Nous passons encore devant une autre pièce qu'il ne me fait pas visiter. Cette fois-ci, il me prévient que je ne doit pas y mettre les pieds.

Il a une très belle maison en tout cas et ce serait très facile de s'y plaire. Mais je ne veut pas m'y plaire. J'ai déjà mon chez moi et je m'y plaisais beaucoup là-bas!  

¤

_ Tu es sur d'avoir tout ce qu'il te faut? me demande une enieme fois Felipe.

Je hoche lentement la tête. Du gel douche, des produits capillaires, du déodorant, de la crème, du parfum, du maquillage en apparence tout semble y être. Mais non.

Bientôt j'aurais mes règles et je ne me vois pas acheter des protections hygiénique en sa présence...

Avant d'aller dans ce petit supermarché, Felipe m'a emmené faire les magasins. Je n'ai pas protester. Comme seuls vêtements, j'ai le survêtement de Moussa et je ne tient pas à le reporter une journée de plus.

Le style vestimentaire d'ici est vraiment différent de Paris. Les vêtements étaient pour la plupart très colorés. J'ai quasiment trouvé que des tuniques, robes et short alors qu'en générale je suis toujours en jeans. Mais bon, il va bien falloir que je m'adapte.

Felipe m'a laissé prendre ce que je souhaité. Il m'a emmené dans des tas de magasins et m'a quasiment fait une garde de robe complète. Je ne sais pas vraiment combien tout ça lui a coûté et je ne me suis pas gêné pour prendre des choses cher. S'il a de l'argent à depenser pour une parfaite inconnue, qu'il se fasse plaisir.

La voix de Felipe finit par me faire sortir de mes pensées.

_ Tu as vraiment tout ce qu'il te faut?

Je persiste en hochant une nouvelle fois la tête.

_ Et les trucs pour tes trucs de filles?

Je fait mine de ne pas voir de quoi il parle.

_ Tu sait? reprend-t-il en haussant les sourcils d'un air moqueur. Les tampons...

_ Je...Je met pas ça! dis-je plus que gêné.

_ Et qu'est ce que tu met alors?

J'ignore sa question et marche d'un pas rapide en direction du rayon. J'entend son vieu rire juste derrière moi. J'attrape plusieurs paquets de serviettes que je jette dans le cadi, qu'il à a la main.

_ Maintenant on peut s'en aller, lui dis-je pour quitter au plus vite ce rayon.

Mais il me fait taire d'un signe de main. D'un geste lent, il attrape une boîte...une boîte de préservatif... Il l'a pose dans le cadis et s'approche de moi.

_ Dans la vie, il faut se protéger querida, me murmure-t-il à l'oreille.

Il finit sa phrase en me fesant un clien d'oeil. Je reste figer et deglutis nerveusement. Il me fait passer un message. Un jour ou l'autre, il le fera. Il va abuser de moi, j'en suis certaines. Inutile de chercher à le nier.

J'espère seulement qu'avant ce jour, il s'étouffe avec son paquet de préservatifs !

¤


Dès que je finis de ranger ce que Felipe m'a acheté, je me jette sur "mon" lit.

Devrais-je être contente de tout le confort qu'il m'offre? Je ne le suis pas en tout cas.

Mes parents m'ont déjà offert tout ce confort à la maison. J'avais une aussi belle chambre que celle où je me trouve, des tas de vêtements et tout ce que je voulais. Et ce que Felipe m'a offert je n'en veut pas. Pas de sa part en tout cas. Mais je ne vais certainement pas m'en plaindre. Il est gentil alors qu'il aurait pu être mauvais et m'enfermer...me faire faire les tâches ménagères, un délire dans le genre.


¤


Alors que je sort de la salle de bain, je sursaute en voyant Felipe assis sur mon lit. Je ressert ma serviette et croise mes bras sur ma poitrine. Je le vois me reluquer de la tête au pied, sans prendre la peine de cacher un sourire.

Je recule et une fois dans la salle de bain, je tente de refermer la porte mais Felipe m'en empêche à l'aide de son pied. Il se trouve à présent devant moi et un immense sourire trône sur ses lèvres.

_ Je voulais te dire que le repas est près, mais en te voyant comme ça, j'ai d'autres idées en tête, sourit-il.

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il se met à caresser mon visage. Ma respiration s'accélère et je me raidis. Je ne suis pas habitué à être ainsi au contact d'un homme et c'est très déstabilisant.

_ Enlève...ta...ta...main s'il...s'il te plait.

_ Toi et moi savons très bien que tu apprécie se contact, me dit-il sur de lui.

Oui son contact me plait. Et je m'en maudis! Mais il me fait aussi ressentir du dégoût. Deux sentiments contradictoires...

_ Non! Ça me dégoûte Felipe! Dis-je en ayant rassemblé toute mon assurance.

Sans que je voye rien venir, Felipe attrape mon visage, de ses deux mains, et dépose ses lèvres sur les miennes. Je tente immédiatement de le repousser mais il ne bouge pas dun centimètre. Il parvient à me maintenir en place, tout en forçant mes lèvres à s'ouvrir.

Il est en train de violer mes lèvres, merde!

Je tente à nouveau de le repousser, en vain. Désespéré, je finit par lui mordre une de ses lèvres. Il rigole et finit par s'éloigner de moi.

_ Mhhhh sauvage! dit-il en léchant les lèvres. J'adore!

Il me fait un bisou sur la joue puis se dirige vers la sortie de ma chambre.

_ Je t'attend dans la cusine.

Il quitte ensuite la chambre, me laissant déboussolé. Il me faut du temps pour reprendre mon souffle.

Il m'a prit mon premier baiser alors qu'il ne lui été pas destiné.

C'est vraiment un chien! Si tu veut embrasser quelqu'un, t'as juste à te trouver une meuf! Pas moi putain!

¤

Vêtu d'un confortable pyjama et d'une paire de chaussons, je descend dans la cuisine.

Dès que Felipe me voit, il me souris et me demande de m'installer face à lui, autour de la table à manger.

J'essaye de mettre de côté ce qu'il m'a fait et de paraître normale.

_ Je t'ai fait un plat typiquement cubain, tu va adorer cariňo, me dit-il un peu trop sur de lui.

Vu l'odeur que dégagent les assiettes posées devant nous, je n'en doute pas. J'observe rapidement le contenue des assistes : du riz accompagné d'une sorte de sauce à base de viande, d'olives, de poivrons, d'oignons et haricots noir. Dit comme ça, ça donne pas envie mais ça a l'air grave bon.

_ On appelle ça "Picadillo", me dit fièrement Felipe.

_  Et c'est toi qui a cuisiner? demandé-je curieuse?

_ Oui. C'est la madre qui m'a appris.

Beau. Riche. Gentil. Sait cuisiner. Je ne vois aucuns défauts chez Felipe. Pourtant je sais qu'il cache bien son jeu.

_ Maintenant mange, m'ordonne-t-il.

Il va se calmer avec ses ordres lui! Je suis pas son...esclaves... En fait, si, je le suis. Il m'a acheté et il peut faire tout ce qu'il souhaite de moi. Personne ne pourra l'en empêcher et encore moins moi.

_ Mange! m'ordonne à nouveau Felipe.

Dès la première bouché de son plat, j'ai envie de la recracher. J'ai du mal à l'avaler et j'attrape un vers d'eau. C'est immonde! Mais vraiment. Et lui, il était si fier de lui en disait que sa mère lui a appris à faire à manger. Mais je pense qu'elle a du manquer quelque chose, parce que là c'est pas possible. C'est immangeabe.

Pourtant lui, il enchaîne bouché sur bouché. Comment il fait pour manger ça sérieusement? Voyant que je ne touche plus à mon assiette, Felipe fronce les sourcils.

_ ¿Qué passa? demande-t-il. Tu n'aime pas?

Je secoue lentement la tête et son regard se décompose. Il passe de l'incompréhension à la colère. Juste parce que je n'aime pas son plat...

_ Comment ça tu n'aime pas? s'ecrit-il. Aller goutte encore tu vas adorer.

Je lui fait comprends qu'il a mit trop d'ail et que ça ne passe pas pour moi, mais il ne veut rien entendre. Pour ne pas le contrarier à nouveau, je reprend une petite bouché et l'avale à contre coeur.

_  Je suis un très bon cuisiner, dit-il sur la défensive.

_ Je dit pas le contraire. C'est juste que ce repas là ne passe pas pour moi.

_ Tout le monde aime mon Picadillo!

En bien pas moi mon petit. Il faut un début à tout hein. Je boit d'une traite le reste de mon verre d'eau pour effacer le goût de l'ail. Felipe quant à lui, m'ignore et mange. Il a les sourcils froncés et on dirait qu'il boude. Je ne peut pas m'empêcher de rire.

_ Mais t'es pas sérieux là? lui demandé-je.

Il m'ignore royalement. Je l'observe du coin de l'oeil et constate qu'il est réellement énervé. Un enfant celui-là. Il marmone une phrase en espagnol que je ne parvient pas à comprendre et ça suffit à redoubler mes rires.

_ T'es vraiment susceptible Felipe, lui dis-je en rigolant.

_ !Callate!

Il se lève de sa chaise et récupère nos assiette. Il vide la mienne rageusement puis les met dans le lave vaisselles.

_ Si tu as faim, fouille dans le frigo.

Il quitte ensuite la cuisine et j'eclate de rire toute seule. Non mais le mec il est sérieux? Il est énervé contre moi parce que je n'aime pas plat. Ok, je reconnais que c'est mal polie de ne pas manger un plat qu'on nous a préparé, mais il m'a lui même demandé si j'aimais. Je lui ai dit la vérité. Je n'allais pas lui mentir pour si peu quand même?

Je me calme et finit par me diriger vers le frigo. Il est plein et il y a de tout dedans malgré le fait que ce ne soit pas les même produits qu'en France. Je souris devant la qualité de fromage qui s'y trouve. C'est trop ma vie le fromage. J'attrape une bûche de chèvre. J'en coupe des morceaux que je disperse dans un bout de pain, qui se trouve sur la table.

Alors que je suis à la moitié de mon sandwich, Felipe revient s'installer face à moi. Il n'a plus l'air en colère et aborde un air sérieux.

_ Dit moi la vérité querida. C'était vraiment pas bon ou tu rigolais?

Je m'etouffe presque en rigolant. Je pensais qu'il avait oublié cette histoire. Je ne m'attendais pas à ce que ça l'affecte autant.

_ Tu veut la vérité Felipe? lui dis-je.

_ Si claro que si.

_ C'était infect. Tu as mit une tonne d'ail, beaucoup trop de sauce tomate et la...

_ C'est bon arrête toi là, m'interromp-t-il.

_ L'importance c'est que toi tu as aimé ton plat Felipe.

_ Tu me provoque là!

_ Mais non.

Il exquise un petit sourire puis me regarde manger. Le calme retombe dans la pièce. Dès que je finis de manger, je me décide à prendre la parole.

_ Tu vit seul?

_ Non...enfin oui, bafouille-t-il. J'ai une autre casa beaucoup plus grande où je vivais avec mon frère.

Tranquille pour lui. Déjà que cette maison est sublime, je n'imagine même pas l'autre.

_ Et qu'est ce que tu fait dans la vie?

Depuis ce matin je me pose cette question. D'abord il m'achète à plusieurs milliers d'euros. Ensuite j'apprend qu'il a un jet privé. Il dépense, je ne sais pas combien pour me refaire une garde de robe. Dans son garage il y a une Maserati et une rolls royce. Et pour finir j'apprend qu'il a plusieurs maisons. On est a Cuba. Ça ne m'étonnerai pas qu'il me dise qu'il est à la tête d'un cartel ou d'un délire du genre. Mais ça m'effrayera davantage.

_ Je suis entrepreneur dans le bâtiment, dit-il mettant fin à mes pensées.

_ Oh.

Ça me rassure. Il est peut être dangereux mais tant qu'il n'a pas d'arme, ça va.

_ J'ai aussi une chaîne d'hôtel implanté dans le monde. D'ailleurs c'est dans l'un d'entre eux que nous avons dormit hier.

Tranquille pour lui.

Soudainement une idée me vient à l'esprit. Ça fait seulement deux jours que je connais Felipe et il fait le gentil avec moi. Aujourd'hui c'est mon anniversaire et n'ai pas trouvé utile de le lui dire en vue de la situation dans laquelle je me trouve. Finalement ça pourrai s'avérer être utile.

_ Felipe? dis-je d'une petite voix.

_ Si cariňo.

_ Aujourd'hui c'est mon anniversaire et je voulais savoir si tu pouvais me faire une petite faveur...

Il pose un regard méfiant sur moi et attend que je poursuive.

_ Je ne sais pas si je pourrai revoir mes parents un jour...et je voulais savoir si je pouvais les appeler...

Durant quelques secondes, il me semble réfléchir. S'il accepte, ce serait une chance pour moi. Parce que déjà y pourrai parler à mes parents mais parce qu'on pourrait aussi tracer l'appel et me retrouver. Dans toutes les séries ils font ça, donc pourquoi pas dans la vrais vie?

_ D'accord, m'annonce-t-il. Mais que ce soit bien clair, tu ne leur dit en aucun cas que nous nous trouvons à Cuba et que tu as été vendus.

J'acquiesce d'un signe de tête. C'était trop facile. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis qu'il quitte la cuisine pour aller chercher son téléphone. Dès qu'il revient, il décale sa chaise à côté de la mienne et deverouille son téléphone.

J'observe discrètement son code : 102938. Retient le bien Syra, 102938. Un jour, il pourra sûrement me servir. Il me le tend ensuite en me dictant ses instructions.

_ Déjà tu met le haut parleur. Pas un seul mot sur ta situation. Si jamais tu me désobéit, tu le regrettera toute ta vie.

Sa dernière phrase me glace le sang. C'est ça mon problème. J'oublie trop vite qui il est.

Une fois le numéro de ma mère composé, j'active le haut parleur.

_ Allô, dit-elle dès la première sonnerie.

Sa voix me procure un pincement au coeur. D'habitude, elle est si joyeuse. Là elle a l'air abattu. Je savais que cette histoire allait lui faire du mal.

_ Maman...

_ Syra? s'ecrit-elle. C'est toi?

_ Oui...

_ Pourquoi tu es parti? Pourquoi? Tu nous as fait du mal à ton père et à moi. Re...revient nous s'il te plait! Je ne suporte pas te savoir loin. Ta...ta place est à la maison. C'est nous tes parents Syra. Pourquoi tu nous a fait ça?

Mes larmes menacent de couler mais je me bat contre elles. Je ne pleurerai pas devant Felipe.

_ Non maman, je suis pas...,dis-je avant de me taire subitement.

Felipe a donné un gros coup à table faisait bouger tout ce qu'il s'y trouve. J'allais faire tout ce qu'il m'a dit de ne pas faire, révéler à ma mère où je me trouve. À contre coeur, je me décide à lui mentir. Je ne veut pas contredire Felipe.

_ J'étais obligé de partir maman, dit-je. Je...j'avais besoin de partir à leur recherche.

Jamais je ne partirait à leur recherche des mes géniteurs. Ils m'ont abandonné, c'est à eux de me retrouver et non à moi. Ça me brise de devoir lui mentir ainsi mais je n'ai pas le choix.

_ Dit moi où tu es syra. Ton passeport est à la maison et avec ton père ont s'est dit que tu n'a pas pu aller très loin. Tu es toujours en France hein? Dit moi où tu es et nous viendrons te chercher tout de suite.

À sa voix, je comprend qu'elle pleure. Je me maudit de devoir lui mentir et lui faire du mal.

_ La...la police, reprend-t-elle, ne nous sert à rien. Ils nous disent que tu est partit de ton plein gré et qu'elle ne peut pas faire de recherches parce que tu es majeure. Pour...pourquoi es tu partit Syra? Revient nous s'il te plait.

S'en ai trop pour moi. Je ne supporterai pas de l'entendre pleurer plus par ma faute. J'abrege donc l'appel en lui coupant la parole.

_ Je suis désolé maman, dis-je au bord des larmes. Je...Je t'aime et papa aussi. Dit lui que je vais bien et qu'il n'a pas à s'inquiéter pour moi s'il te plait.

Je raccroche avant qu'elle ne puisse me répondre. Je jette le téléphone à Felipe et cours jusque ma chambre. Je ne peut pas m'y enfermer car il y a pas de verrous. Je cale une chaise pour bloquer la poignet et me jette sur le lit.

_ Ouvre moi la porte, prononce Felipe.

Je l'ignore et ne retient pas plus mes larmes. Tout ça, c'est de la faute de Moussa! Il m'a piégé! Il m'a vendus putain! Pourquoi je lui ai fait confiance? Pourquoi? Sans lui jamais je ne le serais retrouvé dans ce trafic et jamais Felipe ne m'aurait acheté! Jamais! Jamais je n'aurais été éloigné de ma famille.

Une chose est sur dans ma tête, je ne doit pas être attiré par Felipe. Je doit le détester. Et c'est ce que je vais faire. Je vais le hair. J'aurais tout de même un comportement irréprochable et dès que j'en aurait l'occasion, je me barrerai d'ici. Mais avant de détester Felipe, c'est Moussa que je doit hair. Et c'est déjà le cas! Je le hait comme pas possible. Je ne saurai vous décide ce que j'éprouve. C'est tellement puissant!

À suivre...

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