06
PDV OMNISCIENT
Lorsque Syra émerge enfin de son sommeil, elle est accueillit par des sanglots et des messes bats. Elle se redresse immédiatement et observe l'environnement qui l'entoure.
Des femmes, des adolescentes et des petites filles, il n'y a que ça ici. Partout! Elle ne comprend pas ce que font toutes ces filles ici et encore moins pourquoi elle en fait partit. Elles sont éparpillés sur des matelas en mauvais états et certaines sont assises sur le sol.
Une odeur affreuse trône dans l'air. Une mélange d'urine, de déchets et d'égout.
Où sont t'elles? Que font-elles ici? Syra se pose toute ses questions sans parvenir à y répondre.
L'espace dans lequel toutes ces filles sont confiné, est plutôt spacieux. On aurait dit une immense cave, mal entretenue. Les canalisations, visiblent sur les murs, sont défectueuses. Seule une petite ampoule apporte de la luminosité à la pièce. Il y a une petite fenêtre, en haut d'un mur, mais étant donné qu'il fait nuit, elle ne sert pas à grand chose.
Syra tente de retenir sa respiration pour ne pas inspirer l'odeur nauséabonde qui flote dans les airs. Soudainement, les événements de la veille lui reviennent à l'esprit .
"Moussa!" se dit-elle.
Il lui a administré un gaz anesthésiant. Mais pourquoi?
Elle ne prend pas la peine d'examiner plus longtemps la situation et se lève du sol pour atteindre la seule porte qu'elle voit. Elle se saisit de la poignée et tente d'ouvrir la porte, en vain.
Pensait-elle réellement qu'elle aurait pu s'enfuir aussi facilement?
Elle tappe du pied et soupire. Elle est désorienté. Elle ne sait pas combien de temps on suivit depuis que Moussa l'a administré son gaz et cela la frustre énormément. Elle ne retrouve ses affaires. Tout lui a été enlevé, son sac, son téléphone et même sa montre.
Alors qu'elle retourne s'installer, certaines femmes posent sur elle un regard moqueur.
Elle n'y prête pas attention et se laisse glisser contre le mur. Elle se perd dans ses pensées.
Si Syra est ici, c'est à cause de Moussa. Cela elle l'a bien compris, mais pourquoi? Elle peine à réfléchir car l'affreuse odeur lui est insupportable. Elle apporte la manche de sa veste à son nez et se sent beaucoup mieux en sentant l'odeur de sa lessive.
Son regard se pose ensuite sur chaque fille qui l'entoure et elle les compte toute. Elles sont vingt neuf femmes en tout et parmit elles se trouvent sept filles qui ne doivent pas avoir plus de douze ans. Ces filles sont toutes noires ou métissées.
Lorsqu'elle remarque ce détail, Syra se demande dans quoi elle a bien pu être embarqué.
Juste à sa droite, se trouve une petite fille. Elle est si effrayé et a l'air d'avoir froid. Syra ne réfléchit pas et retire sa veste pour la lui enfiler. Elle est beaucoup trop grand pour son petit corps frêle, mais la petite fille semble avoir beaucoup moins froid avec. Elle lui murmure un timide "merci", entre ses petites lèvres tremblantes.
Syra se rapproche d'elle et la prend dans ses bras afin de stopper ses tremblements. Elle a bien vu que cette petite fille est effrayé. Elle aussi l'est d'ailleurs, mais elle ne montre rien.
_ Comment tu t'appelle? lui demande calmement Syra.
_ Aïsse, renifla la petite fille.
_ Moi c'est Syra. Dit moi, t'as qu'elle âge?
_ Dix ans.
Syra soupire en apprenant l'âge de cette petite fille. Elle sait que ce qui les attend ne sent pas bon et a de la peine pour Aïsse. "Elle est si jeune et elle n'aura pas les épaule pour supporter cela", se dit-elle.
_ Tu sais ce qu'on fait ici? reprend Syra.
Aïsse lève les yeux vers elle et cette dernière a un pincement au coeur. Son visage est inondé de larmes. Ses yeux sont rouge et elle a quelques marques de violences sur les joues.
_ Non, répond la jeune fille. Je sais juste qu'on m'a mit un mouchoir sur le nez et que je me suis réveillé ici.
C'est exactement ce qui est arrivé à Syra. Elle se demande si toute les autres filles sont passé par la même chose.
_ C'est la deuxième nuit que je passe ici Syra, reprend tristement Aïsse. J'ai froid, j'ai faim et je veut rentrer à la maison!
Elle termine sa phrase par un sanglot. Ses larmes se remettent à couler et Syra l'a reprend dans ses bras.
Deux nuits! Voilà deux nuit que cette petite fille est ici sans personne pour la consoler. Sans sa maman. Tout comme les six autres petites filles. C'est à ce moment que Syra se met à penser à ses parents. Sa mère ne va pas supporter sa disparition et cette idée lui fait beaucoup de mal.
Syra essuie les larmes d'Aïsse à l'aide de ses pouces.
_ On va s'en sortir, je te le promet, lui dit-elle.
Elle n'y croit pas vraiment. Elle lui a fait cette promesse uniquement dans l'optique de la calmer. Mais la jeune fille est bien plus intelligente que Syra ne le pensais.
_ Non, on va pas s'en sortir! Chaque matin des grand garçons viennent chercher quelques filles et d'après ce qu'une dame m'a dit, elles vont toutes souffrir! Quand les monsieurs vont venir nous chercher ce serait finit pour nous Syra.
Syra ne sait que dire. Aïsse a très bien comprit la situation et il est inutile de chercher à lui mentir.
La peur et l'appréhension envahissent Syra. Elle craint et se demande ce qui l'attend. Elle fait de son mieux pour retenir ses larmes, contrairement à toutes les autres femmes qui pleurent sans aucunes retenus.
Pleurer dans une telle situation ne sert à rien. Il faut garder la tête haute et réfléchir à un solution, ce que fait Syra.
Une idée lui traverse l'esprit : lorsqu'on ouvrira la porte pour venir chercher des femmes, elle prendra la fuite avec Aïsse. Mais elle met très vite de côté cette idée. Comment s'échapper alors qu'elle ne sait pas où elle se trouve? Ce serait peine perdu. De plus, si elle se faisait prendre ce qui l'attendrai sera bien pire que ce qui lui été déjà réservé.
¤
Toujours installé contre un mur en piteux état, Syra entend des pas.
La pièce est plongé depuis de nombreuses minutes dans le silence. La majorité des filles sont endormis, mais Syra, elle n'a pas fermé un oeil de la soirée. Elle est épuisé. Elle n'a pas fermé l'oeil depuis près de vingt quatre et lute pour ne pas s'endormir.
Elle est arrivé ici à la nuit tombé et à travers la fenêtre, elle aperçoit la lumière matinal.
Lorsque la porte s'ouvre dans un bruit assourdissant, toutes les femmes se réveillent en sursaut.
Aïsse, se cache derrière Syra et celle ci pose une main sur son dos pour la rassurer.
Deux hommes pénètrent dans la pièce. Syra voit là une bonne occasion de tenter quelques chose, mais lorsqu'elle voit une arme dépasser de la ceinture d'un des hommes, elle oublie très vite cette idée.
En voyant cette arme, elle comprend que cette histoire est vraiment sérieuse. Elle ne vas pas s'en sortir indemne.
Les deux hommes sont blanc. Grands et musclés. Ils sont tout les deux vêtu d'un jean, d'un pull et de rangers. Syra distingue un tatouage sur le visage d'un des hommes. Il s'agit d'une rose. "Pourquoi une grand gaillard comme lui s'est-il tatoué une rose?. Ça ne colle pas avec son allure", pense-t-elle. Mais malgré ce tatouage, cette homme est très effrayant. Tout comme son coéquipier.
_ DEBOUT!, crit l'homme tatoué.
Syra, suivit des autres filles, se lève sans protester. La voix de l'homme est très grave et elle ne laisse pas de place à la négociation.
Il sourit devant ces vingt-sept corps tremblants. Seule Syra ne tremble pas. Elle reste droite et garde la tête haute. Pourtant ce n'est pas la peur qui lui manque. Aïsse, étant caché par le corps de Syra, ne peut être visible.
_ Il en manque une, s'écrit soudainement le deuxième homme.
Les regards des deux hommes se promènent dans toutes la pièce et les femmes se regardent toutes entre elles. Savant très bien qu'il s'agit d'elle, Aïsse attrape la main de Syra et sort discrètement de sa cachette.
_ Je suis là, dit-elle d'une petite voix.
Syra lui presse la main pour lui montrer son soutient. L'homme au visage tatoué s'avance jusque elle, avec un sourire mauvais sur les lèvres.
_ Alors comme ça on a peur? Oh ma pauvre chérie.
Syra se place entre lui et Aïsse pour protéger cette dernière qui tremble comme une feuille
_ Dégage, dit l'homme à l'attention de Syra.
Mais elle lui tient tête et ne bouge pas d'un poil. Elle le défit du regard et regrette immédiatement son geste car elle y gagne une gifle. Sa tête pivote violement. Elle ne s'y attendait pas. Elle apporte sa main a sa joue et fixe l'homme d'un regard noir. Elle aurait bien aimé l'insulter, lui cracher à la figure ou même le frapper mais elle sait que cela agravera son cas.
_ Je vais la garder pour moi celle-là, sourit-il. Elle est coriace. J'adore.
Syra n'a pas le temps de réfléchir sur ce que l'homme vient de lui dire qu'une voix sortit de nul part s'écrit :
_ Non! T'as pas intérêt à toucher à ma copine connard!
C'est Aïsse, toujours caché derrière Syra qui a parlé. Elle tente de prendre place devant Syra, mais elle l'en empêche. Cette dernière est assez étonné par l'audace de cette petite fille.
L'homme pousse Syra et s'apprête à corriger Aïsse mais son coéquipier le stop dans son élan.
_ Je te rappelle qu'on ne doit pas toucher à la marchandise!
Il se fusilent du regards avant de s'éloigner des deux filles. Aïsse se réfugie dans les bras de Syra et ne retient pas plus longtemps les larmes qui menaçaient de couler depuis plusieurs secondes.
Mais de quelle marchandise pouvait-il bien parler? Syra est bien occupé à compter les filles qu'elle ne fait pas attention à ces propos. Pendant qu'elle avait à faire à l'homme tatoué, le coéquipier de ce dernier a sortit une dizaine de femmes de la pièce. Soulagé, elle se retourne vers Aïsse et s'agenouille à sa hauteur.
_ Tant qu'on reste ici, il ne va rien nous arriver. Je te protégerai.
Mais elle a parlé un peu trop vite. À la seconde où elle a terminé sa phrase, l'homme tatoué l'a saisit par le bras et fait de même avec Aïsse.
_ Vous deux, vous venez! J'ai hâte que vous viviez l'enfer, dit-il avec cruauté.
Syra adresse un regard désolé à la petite fille. Elle se promet de la protéger autant qu'elle le pourrai, de l'enfer qui les attends.
A suivre...
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