02
C'est très tôt que mon réveil sonne ce matin. Il est seulement 06h00 et je doit déjà me préparer pour les cours. Je soupire tout en éteignant mon réveil.
Il me faut une bonne dizaine de minutes pour quitter mon lit.
Je file directement sous la douche et retrouve ma chambre, un quart d'heure plus tard, vêtu d'un peignoir.
Étant toujours dans les vappes, je reste une bonne dizaine de minutes devant mon armoir, à penser... à la vie.
Lorsque je me ressaisait, je me met à la recherche d'une tenue. J'opte pour un jean, un gros pull et une paire de basket. Je me place ensuite face à mon miroire et me maquille légèrement. Une couche de mascara et un peu de crayon sur les sourcils font largement l'affaire. J'ai la chance d'avoir une belle peau ébène donc je peut me passer de font de teint et de tout le tras la la.
Je m'occupe ensuite de mes cheveux. Il sont plutôt cours et très crépus. Je me contente de les hydrater et de les attacher en hauteur. Je finit par enrouler un bandeau autour de ma tête et attrape mon téléphone. Il m'indique qu'il est déjà 07h00. Je me parfume rapidement et attrape mon sac de cour ainsi que mon téléphone.
Je retrouve ma mère dans la cuisine. Il est sept heures du matin et elle est déjà en train de taper sur son clavier d'ordinateur.
_ Me dit pas que t'es déjà en train d'écrire?
Sans prendre la peine de lever les yeux vers moi, elle me répond :
_ Bonjour à toi aussi ma chérie.
Je m'approche d'elle pour lui faire un bisou sur la joue. Elle ne me calcul pas.
Lorsqu'elle écrit, c'est limite si mon père et moi existons à ses yeux.
Je soupire et me prépare rapidement un thé ainsi qu'une tartine de Nutella. Alors que je m'installe face à elle, ma mère daigne enfin lever les yeux vers moi. Vu le sourire qui trône sur ses lèvres, je déduit qu'elle a enfin finit son roman.
_ Maman, tu m'énerve, lui dis-je. Tu as la chance de pouvoir te réveiller à n'importe quelle heures de la journée et toi, tu décidé de te lever à sept heures pour écrire.
En tant qu'écrivaine ma mère passe la majorité de son temps à la maison pour écrire ses romans. Elle a eu la chance de voir son premier roman publier par une célèbre maison d'édition et devenir un best-seller. Maintenant, elle enchaîne les romans et ils sont tous apprécié du public, adolescent et adultes confondus. Étant donné qu'elle travail à domicile, elle pourrait très bien faire des grasses matinée mais au lieu de cela, elle se réveille toujours très tôt pour écrire. Selon elle, l'inspiration se présente mieux à elle le matin.
Elle me regarde en essayant de retenir son rire. Je croque dans ma tartine tout en attendant sa reponse.
_ L'avenir apparatient a ceux qui se lèvent tôt ma belle, me dit-elle.
Lol. Beaucoup de gens on réussi dans la vie sans pour autant se lever tôt.
Nous entamons une petite discussion peu intéressante, le temps que je termine mon petit dejeuner.
¤
Il est exactement huit heures dix-sept lorsque ma mère se gare devant mon lycée. Étant donné que j'ai raté mon bus, ma mère m'a déposé en voiture. Cependant, elle a prit du temps pout s'habiller ce qui m'a mit d'avantage en retard.
Je ne prend pas la peine de la saluer et me précipite à l'intérieur du lycée. Je traverse la cours en courant et une fois à proximité de la vie scolaire, je me baisse pour ne pas me faire prendre par un surveillant.
La dernière sonnerie des cours à retentit il y a deux minutes et ma salle de cour se trouve à l'extrémité d'où je me trouve.
Je suis scolarisé dans un lycée d'excellence à Versailles et le règlement est très strict envers les retards et les absences : ils ne sont pas tolérer. Au bout d'un certains nombres d'absence, nous sommes sanctionnés et si ça se reproduit c'est l'exclusion définitive du lycée. La semaine dernière, j'ai séché quelques heures et si jamais j'ai une absence je pourrai me faire exclure. Et mon père me fera ma fête.
Etant donné que mon professeur de maths est indulgent, si je m'excuse poliement de mon retard il m'accepetra sans aucuns problèmes.
Alors que je cours toujours, les yeux rivés sur mes chaussures, ma tête heurte quelque chose. Enfin, quelqu'un.
J'entend un ricannement que je reconnais immédiatement. Je me redresse donc et relève la tête pour faire face à Moussa. Vous savez, mon nouveau voisin? Le garçon qui me suivait...et bah il se trouve que ça fait maintenant deux semaines qu'il est surveillant dans mon lycée.
Si je n'avais pas mit ma paranoïa de côté, j'aurais pensé que ce n'était pas un hasard s'il travail dans mon lycée. Mais comme il me la dit, la vie ne tourne pas autour de moi. Il est surveillant ici, par le fruit du pur hasard selon lui.
Moussa me fixe en souriant et croise ses bras sur son torse.
_ Tu compte aller où comme ça Syra? Il est 8h17. T'es en retard, la permance t'attend.
Je pousse un soupire car je m'apprête à faire une chose que je déteste : supplier, pour qu'il me laisse rejoindre ma salle de cours.
Je ne suis pas capricieuse et lorsqu'on me refuse quelque chose, en générale je lâche toujours très vite l'affaire pour passer à autre chose. J'estime que si on me refuse une chose, c'est à moi de l'obtenir par mes propres moyens. Mais là c'est différents, je suis bien obligé d'au moins essayer.
_ Moussa s'il te plait arrête! Si je me dépêche mon prof va m'accepter. En plus...
Il ne me laisse même pas finir ma phrase qu'il me pousse jusque la permanence. Je le fusile du regard tandis qu'il a toujours se sourire narquois aux lèvres.
La permanenace est totalement vide et les chaises sont empilé sur leur tables. En même temps il est seulement huit heures.
Je marche jusqu'au fond de la salle et m'installe à une table.
Moussa récupère mon carnet de correspondance et emprunte une porte pour rejoindre la vie scolaire afin de noter mon retard.
Il revient peu de temps après alors que j'écoute de la musique avec mes écouteurs.
Il récupère une chaise et s'installe juste en face de moi. Je l'ignore. Il m'a vraiment énervé à faire le gamin. Finir en permanence dès le matin, c'est vraiment énervant. J'aurais pu rester chez moi et dormir une heure de plus!
Je le vois remuer les lèvres mais je n'entend pas ce qu'il me dit. J'allais baisser le son de ma musique pour pouvoir l'entendre, mais ce dernier m'arrache un écouteur des oreilles.
_ Quand je te parle tu m'écoute, me dit-il froidement.
Je lui répond à mon tour avec toute la froideur que j'ai pu réunir.
_ C'est ce que je suis en train de faire.
_ Déjà tu sais très bien qu'on a pas le droit au téléphone en perm, donc pourquoi tu l'utilise ?
Je ne lui répond pas mais range mon téléphone dans mon sac. Je ne suis pas prise de tête moi. Il ne veut pas que j'utilise mon téléphone, je le range.
Je m'attendais à ce qu'il me laisse tranquille mais non, monsieur reste planté devant moi à me fixer en souriant. Il est vraiment bipolaire ce mec c'est grave.
_ Pourquoi tu sourit comme ça ?
_ C'est toi, tu me fait rire.
Tout en sortant mon cahier de maths de mon sac, je le questionne.
_ Et en quoi je te fait rire?
_ T'es énervé contre moi parce que je t'ai mit une absence alors que mettre des retards et des absences font partit de mon métier.
Je lève mes yeux vers lui et le fusille du regard. Oui, je n'ai pas digéré le fait qu'il m'a mit une absence.
_ Oui mais aujourd'hui j'aurais pu l'éviter. J'avais seulement deux minutes de retard et toi tu fait le gamin en m'envoyant en perm. Mais tranquille, la roue tourne.
Cette fois-ci, il éclate de rire. Déjà que j'ai le seum, son rire m'énerve d'avantage.
_ T'as pas des choses a faire non?
_ Te faire chier fait partie des choses que j'ai à faire, sourit-il.
Ça fait deux semaines que je le connaît et en conséquence deux semaines qu'il me fait chier à la moindre occasion. Dès qu'il me voit descendre les poubelles, il se marre en donnant des coups de pieds dessus. Lorsqu'il me voit dans la rue, il me bouscule volontairement et continue sa route comme si de rien été. Et au lycée à chaque fois qu'il me voit, il me vanne. J'ai seulement envie de lui dire : "grandi un peu". À chaque fois je l'ignore. Même si des fois je meurt d'envie de répliquer, je lui montre que je suis plus forte que lui et que ça ne m'atteint pas. Comme on dit, l'ignorance est le meilleur des mépris.
J'essaie d'imaginer qu'il y a un mur entre Moussa et moi. J'ouvre mon cahier de maths et alors que je commence à revoir mon dernier cours, il me l'arrache des mains. Il se met à lire en froncant les sourcils.
Si m'arracher mon cahier des mains l'amuse, je vais le laisser faire. Je croise mes bras sur la table et dépose ma tête dessus. Si je ne peut pas travailler, autant me reposer.
_ Ton écriture elle pique les yeux, dit-il.
Je l'ignore. Oui j'écris mal et alors?
_ En plus tu force, c'est même pas français ce que t'écris.
Allez ignore le Syra. Ne t'abaisse pas à son niveau. Un silence s'installe. Je pensais qu'il s'était décidé à me laisser tranquille, mais non il cherchait juste quelque chose pour me faire chier.
_ T'as un gros nez Syra.
Je relève la tête au ralentit et le fixe méchamment. Très méchamment même. Mon nez et moi...c'est une longue histoie. Il me complexe énormément et lui se permet de s'en moquer?
Je perd mon calme et lâche tout ce que a quoi je pense.
_ Putain mais il est où ton problème Moussa? T'as quoi avec moi? Ça fait deux semaines que tu me casse les couilles! MAIS VA VIVRE TA VIE ET LAISSE MOI TRANQUILLE PUTAIN! EH MON NEZ, MON GROS NEZ COMME TU DIT, IL T'ENMERDE OK?
Dès que je referme la bouche, je vois Moussa me regarder bizarrement. Je pensais qu'il allait s'énerver, mais la on dirait qu'il est blessé.
Je regrette immédiatement de m'être emporté pour si peu. D'habitude je suis très discrète et j'évite toute sorte de conflits.
Prise de remord j'allais m'excuser, mais au même moment Sarah, une surveillante, pénètre dans la permanence. Elle regarde Moussa et moi tour à tour puis finit par poser un regard méchant sur moi.
_ Qu'est ce que t'as à crier comme ça toi? On est pas en Afrique ici.
Je n'ai même pas le temps de réagir ou de dire quoi que ce soit que Moussa se retourne vers elle.
_ Dégage!
Ce simple petit mot suffit pour me faire frémir. Il l'a dit avec tellement de colère. Et d'ailleurs je ne comprend pas sa réaction.
Sarah en reste bouche bée et finit par s'en aller, sans un mot.
Il se remet ensuite face à moi et a toujours la même expression sur le regard, que quelques instants plus tôt.
_ Désolé, lui dis-je. J'aurais pas du te parler comme ça. C'est jusque que tu m'a énervé en parlant de mon nez. C'est un sujet sensible et...
Je m'interompt en voyant qu'il ne m'écoute pas. Il me fixe toujours mais n'a pas l'air de s'intéresser à ce que je raconte.
Je secoue les mains devant son visage. Dès que je capte son attention, je lui demande s'il va bien.
_ Euh ça va?
Il ne répond pas à ma question, mais sourit.
_ Tu me fait penser à elle, m'annonce-t-il.
À qui je pourrait bien lui faire penser? Et pourquoi me dit-il cela? Pourquoi il détourne la conversation? Avant que je ne puisse me poser plus de question, il reprend la parole.
_ Vous dégagez la même chose.
_ De qui tu parle?
_ De ma soeur...tu lui ressemble beaucoup et dès que je te vois, je la vois elle.
_ Oh.
C'est la seule chose que je trouve à dire.
Dans ma tête, un tas d'idées se bousculent. Et si il était subitement rentrée dans ma vie parce que j'ai un lien avec lui? J'en vient même à penser que sa soeur et lui sont mes frères, mais je repousse très vite ces idées. C'est peu probable et penser cela, me ferait plus de mal qu'autre chose.
_ Dès que je t'ai vu pour la première fois devant le lycée, reprend-t-il, j'ai d'abord pensé que c'était elle. Je m'étais dit que j'avais enfin réussit à la retrouver...mais non c'était toi.
Oh c'est pour ça qu'il m'a regardé? Et qu'il m'a souris? Il m'a prit pour une autre personne.
_ Donc tu m'a suivit ce jour là? Je ne me faisais pas de film?
_ Pas vraiment...dit-il.
_ Et elle est où ta soeur?
Il ne me répond pas directement. Il ouvre la bouche et la referme plusieurs fois, comme s'il cherchait ses mots...
_ Elle s'est barré à cause de moi, finit-il par me murmurer...
Avant même que je puisse dire quoi que ce soit, il se lève de sa chaise et quitte la permanence.
Qu'à t'il bien pu faire pour que sa soeur s'en aille?
Moussa a éveillé en moi une curiosité que je compte bien rassasier. Il m'intrigue beaucoup maintenant que je sais qu'il cache quelque chose. Est-ce quelques chose de bien? J'en doute fort, mais je vais tout faire pour le découvrir.
À suivre.
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