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Avant de vous laisser lire, je souhaite m'excuser pour ces looongs jours d'attente xD Bonne lecture mes p'tits cœurs ! <3

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Moi : Qu'est ce que c'est que ça ?
Nina : C'est le croisement entre une louve-garou et une sorcière.
Moi : Est-ce que tu me dis bien la vérité ?
Nina : Bien sûr Luna !

Maman me rassure d'un signe de tête et je décide de sortir prendre l'air. Des bruits de pas tintent derrière moi et semblent se rapprocher de plus en plus. La main brûlante d'Alex vient se caler contre la mienne et nous continuons le chemin ensemble.

Alex : Ç'a été très dur pour elle de te l'avouer, tu sais ?
Moi : Elle pouvait me le dire dès que j'ai appris ce que j'étais.
Alex : Ne lui en veux pas.
Moi : Je ne lui en veux pas !

Je me pose sur un banc et m'avachis pour permettre à ma tête de se caler sur le dossier du banc. Mes yeux se ferment afin d'écouter tous bruits plausibles. Les mains musclées de mon âme-sœur viennent se plaquer de chaque côtés de mes hanches pour me soulever et venir me placer à califourchon sur ses jambes.

Alex : Ma guevalan atiles orum dan.
Moi : J'ai une faveur à te demander Alex.
Alex : Oui ?
Moi : Est-ce que tu pourrais m'apprendre certaines techniques de combat s'il te plaît ?
Alex : Bien sûr, mais pourquoi ?
Moi : Pour les Deltas, ou même, des détraqués comme celui de tout à l'heure.
Alex : Tu veux commencer quand ?
Moi : Quand tu veux, mais pas aujourd'hui car je veux passer du temps avec toi et te connaître un peu mieux.
Alex : Alors tu apprendras très vite que je suis très tactile.

Il me sert contre lui et enfouie sa tête dans mon écharpe. Nous restons assis là, pendant une heure et demi environ. Il n'a pas bougé, je crois même qu'il s'est endormi car sa respiration est devenue plus espacée et régulière. Je lève la tête pour observer les étoiles. La pleine lune est demain il me semble. Les étoiles scintillent toutes autant les unes que les autres. Un fin trait lumineux passe dans le ciel.

-Fais un vœux Luna.
-Avec toi, Laïana, depuis toujours et pour toujours.
-Toujours.

Je passe lentement ma main dans la chevelure d'Alex en guise de réveil. Celui-ci inspire profondément et ressert son étreinte sur moi.

-Alex ?

-Alex elle t'appelle.
-Mmmh...Laisse-moi dormir !
-Lève-toi !
-Laisse-moi tranquille Heïdan, tu m'as réveillé là, alors maintenant, tu te tais.
-Luna est en danger.
-Quoi ?! Où est-elle ?

Il se recule d'un coup et ouvre les yeux à la même vitesse. Je le rassure et rigole légèrement.

-Juste devant toi.
-T'es débile, ne me refais plus jamais ça !
-Je ferais tout pour que tu ne la perdes pas.

Moi : Alors, tu as bien dormi contre moi ?
Alex : Oui. Pardonne-moi, je suis très fatigué. Je n'aurais pas dû m'endormir, je t'ai laissé seule, il aurait pu t'arriver n'importe quoi... Je suis irresponsable !
Moi : Eh ! Ce n'est rien. Je préfère t'avoir contre moi que de te savoir loin de moi.
Alex : Tu as raison.

Je me lève et attends qu'il fasse de même, ce qu'il fait quelques secondes après moi. Nous commençons à marcher pour retourner avec mes parents, je ne suis pas vraiment sûre que nous nous dirigeons vers la maison. Je ne reconnais pas le chemin. Je vais en profiter.

Moi : Je vais aller à la bibliothèque. Rentre, ne m'attendez pas pour manger, je m'achèterais un sandwich, j'ai de l'argent.
Alex : Tu n'iras nulle part sans une protection, c'est trop risqué. Je viens avec toi.
Moi : Non non ! Lorsque je vais à la bibliothèque, j'aime être seule et dans mon monde.
Alex : S'il te plaît Luna...
Moi : Non.

Je me retourne et progresse vers la bibliothèque en trottinant. Une fois arrivée à destination, j'entre et me dirige dans le bon thème de livre, les légendes. Un livre intitulé « Les loups-garous, une légende ? » attire mon attention. Une chaise est installée sur ma droite alors je m'y assois, le livre dans les mains. Je commence à le lire. Il commence à expliquer tout d'abord ce qu'est un loup-garou et son rôle.

« Les loups-garous sont des créatures mythiques aux yeux de nombreux humains. Il suffit seulement d'y croire et de croire en la magie, pourtant. Chaque loup a sa couleur de fourrure, ce qui permet aux loups de se reconnaître entre eux.
Il y a plusieurs rangs dans la hiérarchie des loups. Au sommet se trouve la reine des loups, celle qui se fait aussi appeler La Déesse des Loups. Sa louve s'appelle Laïana, dotée d'infinis pouvoirs.
Il paraît que notre déesse acquerra un dragon lorsqu'elle aura réalisé sa deuxième transformation. La première transformation sera celle de son apprentissage, et la seconde s'effectuera lors d'un grand secours.
Note importante : La déesse de la Lune s'appelle très fréquemment Luna, elle est redoutée de tout le monde et fait, pour cela, une très bonne cible.

Je me lève, prends un second livre et commence à le lire. Les minutes et les heures passent vite. Une mélodie retentit au fond de la pièce. Je vérifie l'heure sur mon téléphone et sursaute suite à l'appellation du bibliothécaire.

Le bibliothécaire : Madame, je ferme dans une demie heure environ, vous devriez rentrer, des personnes ivres traînent souvent dehors. Souhaitez-vous que je vous raccompagne ?
Moi : Excusez-moi, je n'avais pas vu l'heure ! Je vérifie si j'ai bien tous les livres qui m'intéressent et je vous les prends.
Le bibliothécaire :Très bien, je vous attends à l'entrée.
Moi : Merci.

Je finis de parcourir le titre de chacun des livres en posant mon doigt sur chacune de leur tranche et retourne à l'entrée pour inscrire mon emprunt. l'homme m'attend comme prévu.

Le bibliothécaire : Au nom de Parker...Luna... Les loups-garous une légende, Légende les loups-garous... et, Histoire et légendes sur les dragons. Et voilà ! Allez, venez, je vous ramène.
Moi : Merci mais non, ne vous inquiétez pas. Ma maison n'est pas loin. Est-ce que je vous dois quelque chose, au fait ?
Le bibliothécaire : Non, rien du tout Alpha.

L'homme s'incline en me rendant les livres.

Moi : Vous faites parti de la meute de mes parents ?
Le bibliothécaire : Oui. J'insiste pour vous raccompagner. Il se fait vraiment tard.
Moi : J'ai dis non.
Le bibliothécaire : Bien.

Les livres dans les mains, je pars vers la sortie. Une fois dehors, je commence à descendre tranquillement les marches lorsque, soudain, un doute persiste : ferme-t-il vraiment à vingt-et-une heures trente ? Je me retourne et lis la pancarte qui indique que la bibliothèque ferme tous les jours à dix-neufs heures. Il a donc attendu le plus possible pour que je trouve les réponses à mes questions. Je le vois au téléphone, il paraît inquiet. Je continue mon chemin tout en lisant les livres. Je relève la tête et esquive de peu un lampadaire. Le vent se lève. Un lampadaire clignote six mètres plus loin. J'accélère un peu en refermant le livre.

-Luna, accélère, tu es suivie.
-Quoi ? Où ça ?
-Derrière toi, où veux-tu qu'il soit ?
-D'accord, d'accord. Est-ce qu'il accélère aussi ?
-Sers-toi de ton ouïe, elle est bien plus développée que la sienne, ou même que celle d'un autre loup.
-C'est un loup-garou ?!
-Oui.

Je presse le pas. Je mémorise le chemin qui se trouve devant moi et ferme les yeux afin de me concentrer sur les bruits. En effet, j'entends ses pas derrière moi mais je constate également que quelqu'un court derrière mon poursuiveur. Ses pas s'accélèrent. Je dois m'en sortir. Je rouvre les yeux et commence à courir à toute vitesse.

-Luna, ils sont nombreux. Ce sont des Deltas, ils te veulent.
-J'ai besoin d'Alex je pense.
-Moi je ne pense pas.
-Quoi ? Mais tu es folle !
-Non. Je suis sûre que tu en as besoin !

Je sourie face à son humour un peu déplacé vu les circonstances.

-Alex ?
-Oui ?
-Tu vas bien ?
-Très bien et toi ?
-Euh...Oui.
-D'accord. Tu rentres quand ? Il se fait tard.
-Je ne sais pas, je suis encore à la bibliothèque.
-Ça marche. On t'attend pour manger.
-Je me dépêche !

-Pourquoi tu ne lui as pas dit qu'on était dans la mer... dans la difficulté ?
-Parce que je ne veux pas l'embêter avec ça. Si les Deltas me veulent, il doit y avoir une raison, et comme tu ne veux pas me le dire, je vais aller leur demander moi-même.
-C'est de la folie Luna ! Continue d'accélérer !
-Non. Ça suffit, je veux des réponses.

Je ralentie la cadence et me retourne. L'homme sourie bizarrement, comme si c'était un sourire de triomphe.

??? : Alors ? Tu décides enfin de te rendre ?
Moi : Pas tout à fait. Je veux d'abord des réponses !

L'homme adresse un regard complice au jeune à côté de lui puis me fait un signe de tête.

??? : Vas-y, pose ta question.
Moi : Qu'est-ce que vous me voulez ?
??? : Oh. Mais dis-moi, ta petite famille parfaite ne t'a rien dit ?
Moi : Je te demande de répondre.
??? : Très bien. Tout simplement parce que tu es une Alpha et que tu as une légende sur le dos.
Moi : Pardon ?
??? : J'ai répondu. Maintenant, tu es à nous.
Moi : Sûrement pas.
??? : Tu crois vraiment que tu fais le poids contre nous ?
Moi : Oui.

L'homme pousse un cri qui ressemble à un rire de folie, je ne sais pas trop.

??? : Attrapez-la.

Je me remet à courir, plus vite qu'auparavant. Je me sens prête. S'il faut que je me batte, je le ferais. J'évite les hommes de main du Delta -qui semble être le chef- et file à toute vitesse. La voix de l'homme retentit derrière-moi.

??? : Je la veux vivante !

Une barrière humaine se forme devant moi et avance dans ma direction. J'examine les choses qui se trouvent autour de moi et repère une petite ruelle. Je me faufile dedans et ralentis un peu tout en me retournant régulièrement pour vérifier si je suis suivie. Une voiture garée à l'autre bout semble m'attendre. Je tente de discerner le visage du conducteur mais il fait trop noir. En m'approchant de quelques pas, je perçois deux visages dans l'habitacle. La portière côté passager de devant s'ouvre en silence et une personne sort sans refermer la porte. Elle s'approche de moi mais je recule au fur et à mesure qu'elle avance.

??? : Viens avec moi.
Moi : Qui êtes-vous ?
??? : Celui qui vient te sauver. Viens au lieu de te méfier.

Moi : Non, je ne vous connais pas.

Faisant demi-tour, je remarque trois petites barres métalliques au sol, qui pourraient me servir afin de me défendre. Des rires horribles résonnent dans la ruelle, je me retourne alors et vois mes traqueurs, munis de pistolets pointés sur moi. Sentant une crise cardiaque arriver, je me réfugie derrière le conteneur à poubelles où se trouvaient les tiges en métal.
Le conducteur sort de la voiture et vient à côté de moi. Sa main s'agrippe à la mienne et me tire vers l'automobile. Une fois installée à l'avant de l'auto, l'ancien passager derrière moi, j'éclate en sanglots serrant mes livres empruntés le plus fort possible contre moi. Le conducteur soupire et reprend ma main dans la sienne. Julien passe ses bras autour du siège passager et me sert contre celui-ci.

Alex : On est là, ne t'en fais pas.
Julien : Oui c'est vrai ! On doit te protéger n'est-ce pas ? Au péril de notre vie...
Moi, entre deux reniflements : Merci les garçons...

Arrivés à la maison des jumeaux, Nina se précipite vers moi tenant dans ses mains un long plaid couleur crème.

Nina : T'es complètement malade !
Moi : Pourquoi tu dis ça ?
Nina : Tu es complètement folle ! Partir seule, la nuit ! Sans quelqu'un avec toi !
Moi : Mais je n'étais pas seule, au début il y avait le bibliothécaire, et ensuite, des espèces de fous qui me suivaient, donc je n'ai jamais été seule !

Je rigole à gorge déployée pour ma petite insolence envers ma meilleure amie et l'enlace doucement.

Moi : Je sais que je suis folle et malade, tu me le dis souvent tu te souviens ? Mais c'est pour ça qu'on s'aime toutes les deux !
Nina : Oui, c'est vrai mais ne refais jamais ça, sinon c'est ton père qui va s'occuper de nous botter les fesses.
Moi, gloussant : D'accord, je ferais attention alors, juste pour vous !

M'éloignant de mes amis, je me réfugie vers le réfrigérateur et prends une brique de lait. Je sors un verre et le remplis de lait. Je décide également de prendre une pomme et emmène tout mon festin sur la table basse, afin de m'asseoir sur le plus petit canapé. Julien vient s'installer à mes côtés et les trois autres se posent sur l'autre sofa.
Nina : J'ai une idée les cocos !
Arthur : Laquelle ?
Julien, chuchotant : Je crains le pire.
Nina : Et si on faisait une pyjama-party ?!
Moi : Pourquoi pas. Dans le salon, avec les canapés, ce sera mieux.
Alex : Bonne idée les filles.

Respectant mes choix, les garçons alignent les canapés de façon à ce qu'on puisse tous dormir côte à côte. Nina et moi allons mettre notre pyjama et organisons une pile de boîtes contenants des films ainsi qu'une bonne réserve de coussins. Quelques minutes après, les garçons redescendent, eux aussi en pyjama.

Nina : Apparemment, nous n'avons pas la même définition du pyjama !
Moi : C'est clair.
Alex, amusé : Bah quoi ? On est plus à l'aise comme ça !
Moi : Sûrement.
Julien : Faites pareil que nous !
Moi : Sûrement pas.

Après ce court débat, les garçons viennent s'installer à côté de nous, sur les lits improvisés à l'aide des canapés dépliés.

Moi : Je vous préviens tout de suite, je veux dormir, alors pas trop de chahut, s'il vous plaît !
Arthur : Tu nous connais !
Moi : Justement...

Alex s'allonge sur le dos et tapote son torse en me regardant, je viens donc poser ma tête à l'endroit indiqué. Sentant une grande vague de fatigue, je prends une couverture et la pose sur moi mais un évènement inattendu va venir bouleverser ce moment reposant. Un coussin vient s'écraser violemment sur ma tête. Je me relève d'un coup et observe Julien s'esclaffer bruyamment, c'est pourquoi je décide de prendre un coussin à mon tour et de frapper mon adversaire avec le polochon.
C'est ainsi que s'est déroulé notre pyjama-party tout au long de la nuit. Nous nous sommes endormis vers sept heures du matin.

Un grincement me réveille brutalement. Cherchant mon téléphone afin d'avoir de la lumière sans réveiller les autres grâce à la lampe torche, un second grincement se fait entendre. Mon cœur s'accélère.

Moi : Mince...Plus de batterie.

Je regarde les autres téléphones et prends celui de Nina, qui a miraculeusement encore un fond de batterie. J'allume la lampe torche après une grande inspiration et ne vois que les formes des meubles de la pièce lorsque soudain, un bruit strident me parvient de la table basse, repoussée la veille dans la cuisine. Un verre se brise après cela. Je décide de réveiller Nina et les garçons. J'entends des jurons chuchotés dans la cuisine alors je relève le téléphone pour éclairer en direction de la pièce.

Alex, chuchotant : Que se passe-t-il ma princesse ?
Moi, chuchotant : On est pas seuls dans la maison.
Alex, chuchotant : Je sais, il y a aussi Nina, Julien et... Attends quoi ?
Moi, chuchotant : Il y a quelqu'un d'autre ! Dans la cuisine.
Alex, chuchotant : Reste ici.
Moi : Non Alex, n'y vas pas seul !

Prise de panique, je secoue Julien aussi fort que je peux et celui-ci se réveille, également paniqué mais je lui fais signe de se taire et lui explique lentement et silencieusement la situation. Il se met alors à chercher quelque chose au sol et remonte une sorte de couteau avec des lettres bleutées gravées dessus : « J. S ». Je dépose un baiser sur la joue d'Alex et de Julien avant qu'ils ne partent à l'aventure puis réveille Arthur et Nina. Je passe lentement mes doigts sur le dos de Nina afin de lui procurer des frissons pour la réveiller. Elle s'occupe de réveiller son âme-sœur. Après quelques secondes d'attente, les garçons reviennent en compagnie d'un jeune homme, à peine plus âgé que nous. Il me semble l'avoir déjà croisé au lycée. Nina allume la lumière et le contemple de haut en bas.

Moi : Qui es-tu ?
??? : Un étudiant au même lycée que le vôtre.
Moi : Je sais. Comment tu t'appelles ?
??? : Saoron Denrov. Je suis un Ikran, qui se dit Ikrane.
Moi : D'accord, qu'est-ce que c'est ?
Saoron : Je peux me transformer en oiseau, très gros oiseau.
Moi : Montre-nous.
Saoron, amusé : Pas ici.
Alex : Très bien, sortons et allons dans la forêt.

Nous sommes tous passés vraiment vite par la douche et sommes partis en direction de la forêt. Saoron retire sa veste, sa chemise, son jean et ses chaussures, se retrouvant en caleçon.

Saoron : Écartez-vous ma Luna.
Moi : D'accord, reculez tous. Dis-moi, comment tu sais qui je suis ?
Saoron : Vos yeux. Mettez ces lentilles.

Il tend sa main vers moi et l'ouvre, laissant paraître une petite boîte composée de deux cercles. Alex s'en empare avant que je ne puisse faire quoi que ce soit. Il ouvre la boîte, vérifie son contenu et me la donne.

Saoron : De la couleur de vos yeux trois mois après votre naissance.
Moi : Merci Saoron. Comment tu sais quelle couleur mes yeux étaient à cette période ?
Saoron : Je vis depuis plus de temps que vous ne le pensez.
Moi : Montre-nous ce dont tu es capable.

Nina, les bras croisés, le regarde attentivement, à l'affût de tout mouvement suspect et les garçons font de même tandis que moi, je contemple le spectacle.


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