Trois plumes fleurissantes
Sur cette page, ma plume parle de trois plumes fleurissantes, de trois encres de couleurs différentes.
En ce 17 novembre 🍰, je dédie ce texte à LalaPetiteRose et AngelCaidoAmor 🤍💜❤️🔥
" Would you write, write, write, write with me?
Maybe a few more lines that rhyme, 'til the pen's empty"
— Broken Back
Depuis le début de mon premier manuscrit, j'ai erré sans direction parmi des hommes et des femmes de lettres de tous les continents. Dans un interlude dont je n'aurais jamais soupçonné l'existence, des dialogues se sont rédigés d'eux-mêmes et j'ai trouvé mon propre cercle de poètes disparus.
Je baigne désormais dans un encrier de mots où trois plumes aux couleurs différentes puisent ce dont elles ont besoin pour continuer de noircir de leurs maux le papier.
La première plume est blanche. Il s'agit d'une jeune auteure dont seulement le prologue de l'histoire d'écrivaine est disponible. Une plume qui peut sembler froide comme le vent en plein hiver, mais dont le style a inévitablement la douceur des flocons qui se déposent sur le sol immaculé en décembre. Une plume poétique comme un paysage enneigé qui fige des moments dans le temps et qui compare les éléments qu'elle retranscrit aux fractales de la nature. Une plume qui s'efforce de réfléchir la lumière. Une plume parfois ensevelie de doutes, aussi. Elle est l'air : discrète, fuyante et libre à la fois.
La deuxième plume est violette, comme les plus belles fleurs de la forêt. Dans son jardin où les loups et les hommes se tournent autour, elle cultive son talent sans plan. Elle est naturelle et l'écriture est l'oxygène qui lui permet de croître. Elle affirme souvent avoir la tête dans les nuages, mais paradoxalement, elle pense un peu trop souvent qu'elle n'est pas à la hauteur. Ce qu'elle ne voit pas à travers le voile de ses larmes, c'est que pour elle, même le ciel n'est pas la limite. Parce qu'elle incarne la résilience, l'espoir, la renaissance. Elle n'entretient pas que son propre bonheur, mais aussi celui des autres. Elle est la terre et l'eau qui permettent aux bourgeons d'éclore et aux hirondelles d'annoncer le printemps lorsque les beaux jours reviennent.
La troisième et dernière plume est rouge, comme le cœur brisé et rafistolé d'un ange déchu. Elle est l'amour, la douleur, la force. Les phrases qu'elle compose, c'est à la fois le sang qui s'écoule de ses blessures encore à vif et les pansements de la guérison. Parce qu'elle est éclatante comme un joyau, mais aussi combattante qu'une guerrière qui ne rendra jamais les armes devant les batailles qu'elle mène. On a tenté à maintes reprises de lui couper les ailes, mais elle ne cessera jamais de s'envoler et de nous emporter avec elle dans une quête du paradis en enfer, dans son éternel été. Elle est passionnée, dans les messages qu'elle envoie dans ses romans comme dans la vie, où elle est toujours la première à aller au front pour protéger ceux qui lui sont chers même s'ils l'ont parfois brûlée à vif. Elle est le feu qui se consume, mais qui ne cesse jamais d'éclairer les autres.
Ces trois plumes, elles forment un tout, un monde, une trinité indissociable. Leur histoire est un livre riche en péripéties dans lequel chaque chapitre est écrit à six mains.
Et tout ce que j'attends, c'est de lire les prochaines saisons de ce récit dans lequel je suis l'une des trois narratrices.
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© 2024 MAHNZA
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