À court de métaphores
Sur cette page, ma plume parle de ce qui la rend à court de métaphores.
" Well, I've been over drinking
'Cause I've been overthinking
'Cause I get so damn anxious at night
[...]
Poems and closing time, oh, sweet love of mine "
— Zach Bryan
Il parait que ma plume est imagée. L'un des termes que ceux qui me lisent emploient le plus pour la décrire, c'est « poétique ».
À bien y penser, ils ont assurément raison pour ce qualificatif. Même si je n'ai jamais écrit en vers, les figures de style envahissent mes pages, si bien qu'il y en a plus que de phrases dans chacun de mes textes. Mes lecteurs marchent dans mes champs lexicaux, dans des décors à l'image de la nature et des saisons que je leur peins sur la toile de mes œuvres aléatoires. Chacun de mes mots est pensé, réfléchi, calculé avant d'être transcrit sur le papier.
Sauf que ce soir, ma plume est à court de belles métaphores.
Tout ce qu'il lui reste, c'est le trop-plein d'un encrier d'émotions qui ne parvient jamais à s'écouler. Tout ce que je peux écrire désormais, c'est ce que je n'ai jamais su dire.
Dépourvu de procédés littéraires, cet écrit paraîtra peut-être prosaïque, mais parfois, c'est ainsi : les sentiments brossent un portrait brut, ébauché et grossier plutôt qu'une pièce maîtresse.
Aujourd'hui, j'irai sans détour. Je vous dirai directement que je suis à court d'inspiration ou que j'en ai trop. Au fond, je ne sais plus.
Ce n'est pas comme un syndrome de la page blanche, qui fait en sorte qu'on ne parvient plus à tracer les lignes parce que rien ne vient. Au contraire, dans ma tête, tout se bouscule en ce moment, dans des formes discontinues qui ne résultent en aucune figure probante.
Je tente de consigner ce que je ressens, de livrer un message, de lancer un appel à l'aide mais encore une fois, je n'y parviens pas. L'anxiété de performance prend déjà le dessus et se perd malgré moi dans un soliloque de codes lyriques qui dissimulent mes pensées une à une.
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© 2024 MAHNZA
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