[TW : Automutilation]

Cela faisait quelques jours que lui et Schlatt avait gagné les élections de l'Manburg. Quackity était donc vice président. Cela lui plaisait, il aimait avoir du pouvoir, bien qu'il devait travailler pour Schlatt.

Il s'entendait plutôt bien avec Schlatt mais celui-ci avait tendance à vite s'énerver, surtout quand il buvait. Mais Quackity s'y était habitué, il évitait juste d'être dans les parages quand Schlatt avait bu.

Tout allait bien, il avait un bon boulot et des amis, tout était parfait.

Et pourtant...

Cela faisait seulement quelques semaines et Quackity était surchargé de travail. Qui aurait pu croire qu'être vice président demandait autant d'effort ? Il passait ses journées et ses nuits à travailler et Schaltt lui donnait toujours plus de travail. Il ne dormait plus, mangeait à peine, il n'avait plus le temps.

Il était dans un stress constant, c'était intenable, il n'en pouvait plus. Mais il devait être le mec drôle qui fait rire tout le monde, le vice président sérieux et intimidant, l'ami à l'écoute ou encore l'ennemi à craindre.

Trop de masques, trop de responsabilité, trop de pression, trop de stress...

Personne ne devait s'en rendre compte, il devait tenir, il devait continuer à faire semblait même si c'était dur.

Après deux mois, Quackity a craqué, c'était prévisible. En pleins milieu d'une réunion avec Schlatt, il s'était enfuit en pleurant. Sa vision était flou, brouillée par les larmes. Il tenait à peine debout, il tremblait beaucoup trop. Chaque respiration était plus difficile que la précédente.

Après avoir courru pendant quelques minutes, il se laissa tomber contre le mur d'un bâtiment. Il était là, assis contre le mur, les genoux repliés contre son torse, essayant en vain de se calmer.

Il avait l'impression que ça durait une éternité, il n'arrivait tout simplement pas à se calmer. Soudain, une idée lui traversa l'esprit. Il sorti une épée en diamant et remonta ses manches. Il hésita que quelques secondes avait de poser la lame contre son bras et d'appuyer.

Au fur et à mesure que le temps passait, de plus en plus de coupures apparaissaient. Au début des petites seulement, mais après, cela empirait les coupures devenait plus grandes et plus profondes. Le sang coulait abondamment le long de ses bras. Après les bras, c'était les jambes, puis le reste du corps.

Quackity tenait toujours l'épée, tremblant à cause de la douleur. Sa vision commençait à devenir flou. Qu'est ce qui lui arrivait ? Il perdit connaissance.

Il se réveilla sans un lit. Un lit énorme et confortable avec une odeur qui lui était familière. Il essaya de se lever et sentit une forte douleur traverser son corps. Il souleva la couverture et découvrit qu'il était couvert de bandages. Soudain, il se souvint.

Les coupures. Le sang. L'épée. La douleur. Les larmes.

Il se sentait malade rien qu'en y repensant. Il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus car Schlatt entra dans la pièce. Son air sévère habituel était remplacé par un air plutôt doux, ce que le blessé trouva très étrange. Quackity ouvra la bouche pour parler mais la ferme à l'instant. Si Schlatt était là, c'est qui l'avait trouvé et soigné, il savait pour les coupures. Sa respiration commença à s'accélérer, il paniquait.

Un silence pesant régnait dans la pièce. Schaltt regardait Quackity dans les yeux, sans rien dire. Après un long moment, il se décida à parler.

"Je t'ai retrouvé inconscient et pleins de sang. Vu tes blessures, j'ai facilement deviné ce que tu as fait, Flatty Patty." Dit Schlatt, essayant de ne pas s'énerver et d'avoir l'air rassurant bien qu'il parlait d'une voix ferme.

Le blessé fixa le président quelques instants, il essaya de parler mais la seules choses qui sortit, ce sont des larmes. Il s'était mit à sangloter sans réussir à parler. Schlatt soupira et le prit dans ses bras avec prudence, ne voulant pas lui faire mal. Quackity fut surpris au début mais se blotti finalement contre lui, s'excusant des dizaines de fois d'une voix tremblante entre deux sanglots.

Après un long moment, il arrêta de pleurer, restant dans les bras rassurant de Schlatt, tremblant toujours un peu. Il s'en voulait terriblement.

Les deux hommes passèrent des heures à discuter de cet incident. Quackity se sentait mieux après ça, s'en remettant petit à petit et Schaltt lui promit de lui donner moins de travail et de l'aider.