Chapitre 1 - « Une tristesse répétitive»
Les feux d'artifices éclataient bruyamment dans le ciel, j'applaudissais de mes mains frêles assis sur un banc à l'écart de la foule.
Les docteurs disent que ce n'était pas bon pour ma santé. Alors je les écoutais.
Je récupèra mes béquilles et me leva difficilement, seul. Mes longs cheveux noirs, bien qu'ils aient étés fermement attachés avec un gros élastique volaient au vent.
Je voulais être libre moi aussi... Et heureux, comme je l'étais avant.
Je m'appelle Gon. Mon objectif était de retrouver mon père il n'y a seulement 4 mois de cela, mais ça... C'était avant que je sache, que je voies la réelle et cruelle réalité.
Après ma défaite contre Pitou, Killua s'éloigna, me laissant comme mourrant dans cet hôpital et mon père ne vint pas me rendre visite une seule fois.
Killua était partit avec son petit frère Alluka pour le "protèger".
« Dès que tu iras mieux, tu t'excuseras, et à ce moment là, je t'enlacerais en te pardonnant. »
C'était... Cruel. Je regardais le sable sous mes pieds tout en avançant. Doucement, le regard vide.
Je me demandais... Pourquoi avais-je choisi de battre Pitou seul? Killua avait toujours été de mon côté et l'aurait toujours été.
Alors pourquoi... Pourquoi ai-je été si égoïste ?
Pourquoi...
Je m'écroulais à genoux, pleurant silencieusement la douleur qui m'envahissait.
J'avais tout perdu en l'espace de quelques jours. Mon meilleur ami... Mon objectif... Moi même...
Une infirmière vint me relever en vitesse. J'essayais de la repousser mais j'étais devenu bien trop faible.
Kurapika et Leolio devait venir le lendemain, me rendre visite. Les seuls qui l'ai faits jusque là.
Mon corps était faible. J'avais perdu énormément de poids et la tristesse qui m'envahissait chaque jour ne cessait de grandir.
Un docteur arriva et me maîtrisa pour le peu que je pouvais encore bouger et me fit avaler des calmants.
Je voulais... Je voulais retourner voir Tante Mito...
Mais ils m'en avaient interdit le droit. J'avais une santé bien trop instable pour pouvoir retourner chez moi.
Pendant que l'on m'emportait pour retourner à l'hôpital, sur le peu de conscience qui me restait, je pensais à Killua.
Mais au final... Qui souffrais le plus? C'était Killua n'est-ce pas?
Il me faisait juste ressentir comment il se sentait toutes ses fois où je n'ai pas fait attention à ses sentiments.
Oui, j'avais compris.
Mais... Je voulais partir. Loin. Rejoindre Tante Mito, Biscuit, Pamû, Kaito, Killua, Papa, Leolio, Kurapika... Comme avant...
Mes paupières se fermèrent doucement. Le sommeil gagna mon corps et je m'endormi.
« - Hé... Tu crois qu'il dort?
- Évidemment idiot! Il ferait pas semblant.
- Oh! Regarde il ouvre les yeux! »
Mes paupières s'ouvrirent une après l'autre, laissant doucement apparaître la silhouette de Kurapika et Leolio devant moi.
Leolio se jeta sur moi et me câlina en pleurant. Kurapika nous regardait en souriant. Était-il triste ou heureux?
Il me tapota la tête.
Kurapika: Bon matin, Gon.
Je ne pu leur sourire à mon tour. Je voulais que Killua soit là, je voulais qu'il soit là avec eux. Que l'on soient enfin tous réunis, comme avant.
Je serra les draps de mon lit et les regarda, les larmes aux yeux.
Gon: Sortez-moi... Sortez moi d'ici...
Me voir comme ça devaient leurs faire mal. Ils me sourièrent tristement.
Il ne me sortiront donc pas d'ici...
Leolio: Gon, je t'ai apporté ça regarde!
Il me tendit un petit panier, en souriant de toutes ses dents. Je le prit et en sortit le contenu.
Leolio: Ce sont des fruits venant de ton île ainsi que quelques unes de tes affaires que ta tante nous as confiées.
Oh, ils étaient donc allés chez ma Tante... Il y avait une lettre de la part de ma tante, des fruits, ma précieuse console et... Une photo datant de l'examen Hunter. Killua était monté sur mon dos au moment de la photo et Leolio et Kurapika se disputaient comme à leurs habitudes de toujours.
Je la pris dans mes bras et la serra contre mon torse.
Leolio chercha à dire quelque chose mais Kurapika l'en empêcha.
Gon: Je veux... Je veux retourner à cette époque...
Je leva la tête et regarda Kurapika et Leolio, désespéré, anéanti.
Kurapika, s'élança sur moi et m'enlaça et s'ensuivit de Leolio.
Kurapika avait du attendre longtemps avant de se décider à faire ça.
Je me sentais faible, extrêmement faible.
Mais voir mes amis ici devant moi consolait ma douleur.
Un tout petit peu.
Je savais bien qu'il manquait quelque chose... Quelqu'un.
Gon: Pourriez-vous donner des nouvelles de Killua de ma part?
Il s'éloignèrent de moi Leolio brandit son poing en criant un : " Évidemment!"
Gon: Dîtes lui que son ami d'autrefois va toujours aussi mal. Dîtes lui que je lui donnerais des nouvelles à nouveau dans 2 mois.
Ils me regardèrent, bouches bées. Étaient-ils choqués par la franchise de mon message?
Leolio tapa du pied et me pointa du doigt.
Leolio: De VRAIES nouvelles Gon!! Sinon Killu-
Gon: Ne vas jamais venir me rendre visite, je sais.
Je me leva, sans mes béquilles, en m'accrochant aux barreaux de mon lit.
Kurapika: Gon, reste couché !
Je l'ignora et mis ma veste accrochée au portemanteau de ma chambre.
Gon: L'heure des visites du matin sont terminées, je tiens à vous accompagner jusqu'en bas. Sinon l'on va m'en empêcher, je ne suis pas autorisé me déplacer sur des distances de plus de 200 mètres sans fauteuil.
Je connaissais ma situation par coeur. Ils soupirèrent et prirent leurs affaires.
Ma chambre se trouvait au quatrième étage. Au début j'étais au tout premier mais je sautais souvent par la fenêtre pour partir. M'évader. Mais bon, ça c'était quand j'étais encore rempli d'énergie.
Alors, ils ont décidés de me placer au niveau le plus élevé.
J'entra dans l'ascenseur avec mes amis et appuya sur le bouton qui nous amènera au rez de chaussée.
Kurapika: Dis moi Gon... Esque tu manges correctement?
Je le regarda. Évidemment que non.
La dernière pesée qui avait eue pour le contrôle médical était il y a deux semaines.
Lorsque je me suis déshabillé pour monter sur la balance, l'infirmière fut appeurée par mon corps.
Gon: Oui, je mange quand j'ai faim.
Je marqua une légère pause.
Gon: C'est à dire jamais.
L'ascenseur arriva au rez de chaussée. Je sortit en premier, puis accompagna mes deux amis dehors.
C'était bon de respirer l'air frais...
Je les salua et ils s'éloignèrent,
Loin, trop loin.
Au fur et à mesure que j'avançais pour tenter de les rejoindre, deux infirmières me prirent par les bras et me stoppèrent.
Gon: Lâchez-moi!! Je veux les rejoindre! Lâchez-moi!!!
Je me débattait comme je le pouvais.
... Malgré moi.
- Des calmants vite!!
Un infirmier arriva et me força à avaler les calmants. Mon corps s'alourdit, et l'on me traîna jusqu'à ma chambre.
Ainsi était mon quotidien.
Depuis que Killua était partit, depuis que je réfléchissais au passé et à mes erreurs.
J'aurais pu sortir d'ici il y a longtemps de cela mais... Les choses ont faits que ma santé s'aggravait de jour en jour.
Trois jours passèrent, trois jours pendant lesquels je n'avait point bougé de mon lit, le regard plongé dans une télévision sans réellement la regarder.
Quand soudain, je fut pris d'un sentiment paniquant, inquiétant.
J'avais peur, terriblement peur. Ma respiration s'accéléra, quesqui se passait?
Mes mains tremblaient, mon coeur accéléra anormalement ses mouvements.
Je n'arrivais pas à me stopper.
Je planta mes ongles dans mon avant-bras et me griffa à sang, profondément.
Je recommençais plusieurs fois jusqu'à ce que cette sensation me passa.
Je me leva de mon lit. Les fils qui avaient étés fixés à mon torse furent détachés ce qui provoqua une alarme prévenant le personnel de l'hôpital.
Je me déplaça jusque dans ma salle de bain et fit couler l'eau dans le lavabo.
Le sang sur mon avant-bras coulait, il fallait que je l'arrête.
Ma porte s'ouvrit en un fracas laissant apparaître trois infirmiers.
Ils me prirent le bras et me déposèrent sur mon fauteuil roulant. Ils sortirent de la chambre à toute vitesse.
Ils prirent l'ascenseur d'urgences et m'emmenèrent au rez de chaussée. Là où les états d'urgence étaient règlés.
Ce n'était rien... Juste du sang.
Puis je regardait l'état de mon bras.
J'y étais peut-être... Allé trop fort ?
Je m'étais sûrement ouvert une veine. Juste éraflée, ça suffisait.
- Bon sang mais quesqui t'a pris?! Ne veux-tu pas guérir?!
Je ne répondit pas. Je ne savais pas ce qui m'avait pris, je ressentais juste le besoin de faire couler mon sang pour que cette sensation désagréable s'arrête, c'était tout.
Un médecin me pris en charge.
Ah... Tout était noir encore... J'allais encore m'endormir?
Je me réveilla, toujours dans la même chambre. Toujours la même atmosphère.
Toujours... La même chose.
- T'es réveillé?
Je tourna le tête vers ma droite. Un homme dont je connaissais parfaitement la silhouette était assis sur le rebord de la fenêtre un livre à la main.
Il descendit en fermant son livre et s'avança jusqu'à mon lit.
Killua: Ça va faire 22 heures que tu dors. J'suis arrivé ce matin et crois moi, j'étais sur le point de partir.
Il mentait. Il serait resté jusqu'à ce que je me sois réveillé...
J'étais heureux de le voir ici. Mais je savais qu'il n'était pas heureux de me voir là, alors... Mon bonheur était diminué de trois quart. Je ne m'attendais pas à sa visite alors c'était sûrement la seule étincelle de bonheur que j'avais.
Je m'asseya sur mon lit.
Killua me pris le poignet et entoura son pouce et son index autour.
Killua: Ça devient de pire en pire... Tu manges au moins? Je te rappelle que si tu ne manges pas tu pourras jamais sortir d'ici et tu ne pourras plus jamais nous revoir nous, et ton entourage.
Je le savais... Était-il venu ici juste pour me rappeler les choses que je savais déjà? Si c'était ça il pouvait s'en aller...
Killua agissait froidement. Il ne montrait aucuns signes d'affections à mon égard. Comme si j'étais une quelquonque poupée dans une énorme armoire et qu'il fallait vite s'occuper de moi pour que je ne m'abîme pas plus que je ne l'étais déjà.
Mes comparaisons étaient plutôt bizarres.
Killua: T'es pas très bavard. Alluka est dans la salle d'attente, je ne l'ai pas laissé venir jusqu'ici tu sais.
Il s'arrêta. Son regard se posa sur mon avant bras gauche. Celui avec lequel je m'étais défoulé pour je ne sais quelle raison.
Killua: Quesque tu t'es fait ici?
Gon: Prise de sang.
Évidemment c'était faux. Mais cette réponse lui convint. Le Killua qui me parlait n'était pas celui que j'avais connu. Il jouait juste un rôle ici, rien de plus.
Je ne voulais pas de ça. Je voulais le vrai.... Pas quelqu'un qui fasses exprès de jouer un rôle devant un public dont j'étais le seul spectateur.
Je pris une pomme qui était dans le panier que Leolio m'avait apporté 4 jours auparavant et la mangea.
C'était bien le seul aliment que j'avais mangé durant cette période.
Killua inspectait les lieux, se déplaçait puis, son regard tomba sur la photo datant de l'examen Hunter.
Il resta quelques secondes à la regarder puis passa à autre chose.
Killua: Tu n'as rien à me dire?
Alors que j'allais répondre, le petit frère de Killua, Alluka, ouvrit la porte d'un seul coup et couru enlacer Killua.
Alluka: ONII-CHAN!~
Il parut surpris. Il n'avait sûrement pas prévu qu'il déboulerait dans la pièce comme ceci.
Killua: Que-... Alluka! Je t'avait dit de m'attendre en bas!
Alluka: C'est MOI qui ai eu l'idée de nous emmener là pour que tu puisses voir ton ami qui n'est pas bien vu que l'on passait par ici, et c'est TOI qui m'accuse?!
Il le tapa à plusieurs reprises puis s'avança vers moi.
Alors... Tout ça n'était même pas l'idée de Killua? Il n'avait même pas pensé de lui-même à venir me voir..?
Alluka claqua des mains juste devant mon visage pour me sortir de mes rêveries.
Alluka: On se réveille Gon~nuuuu!
Je continuais à regarder Killua. Toujours la même pose, tête. À quoi je m'attendais...?
C'est vrai, il a Alluka maintenant. Il n'a... Plus besoin de moi.
Plus personne n'a besoin de moi.
J'ai joué un rôle dans la mission avec les Chimera Ants et il s'est terminé.
Je ne servais plus à rien dorénavant.
Je me leva, aucunes émotions inscrites sur mon visage.
Juste... Du désespoir.
Je ne pris pas la peine de prendre ni mes béquilles, ni mon fauteuil.
J'ouvris la porte de ma chambre et en sortit.
Je n'entendais pas les cris d'Alluka et les menaces de Killua, je n'entendais plus le brouhaha dont était couvert l'hôpital tout entier.
Je marchais lentement, me tenant au mur. Je ne pouvais pas aller plus vite, j'en étais physiquement incapable.
Je voulais juste...
Mourir?
[KYYAAAAAAAAAAAAAA!❤
Nouvelle histoire, nouveau chapitre!
J'ai souffert en l'écrivant... (TT) (Veuillez entendre les cris de détresses d'une pauvre auteur.)
À bientôt pour le prochain chapitre muhehe! 👀]
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