FOURTH STAGE
Je ne sais pas quoi dire. Enfin, si, j'ai plein d'idées de ce que je pourrais bien lui dire, mais rien que je puisse me permettre devant Sam. Un court silence règne alors sur la pièce, jusqu'à ce que la sonnerie d'un téléphone retentisse, me faisant presque sursauter.
Le brun se précipite alors jusqu'au canapé et, après avoir fouillé parmi les dossier y étant éparpillés, décroche.
« Allô, Sam. Oh, Mathieu, oui bien sûr, ne quitte pas. »
Posant une main sur le micro du portable, il regarde Josh.
« Tu veux bien aller trouver des vêtements secs pour Jackie ? Je dois vraiment prendre cet appel. »
Je veux protester, mais il recommence immédiatement à parler à son interlocuteur et je n'en ai pas l'occasion. Prenant une inspiration, je pars directement vers l'entrée, bien décidée à me barrer d'ici, quoiqu'ils en disent tous. Évidemment, les de pas derrière moi m'indiquent que Josh n'est pas vraiment d'accord. Je m'attends à l'entendre tenter de me raisonner mais il n'en fait rien. Et alors que je m'apprête à sortir, je sens un bras se refermer autour de ma taille. J'ai à peine le temps de comprendre ce qui m'arrive que je suis sur son épaule, à crier pour qu'il me laisse descendre.
« Ferme-la, tu vas déranger Sam dans son travail ! »
Il n'a pas tort. Du coup je me contente de le traiter de tous les noms en chuchotant, alors qu'il porte mon pauvre corps apparemment très léger à l'étage. Finalement, il ouvre la porte de ce qui semble être une chambre et me dépose enfin.
« T'es vraiment chiant ! Qu'est-ce qui m'empêche de ressortir ? »
En dépit de son corps entre la porte et moi ? Mais apparemment, il a une réponse à cette question. Avec un sourire joueur, il tourne la clef déjà présente dans la serrure. Deux fois Puis il l'en retire et la met dans une de ses poches.
« Ouais, t'es vraiment chiant, je dis alors en allant m'asseoir sur le lit.
- Tu vas pas tenter de la récupérer ?
- Pourquoi ? Que j'y parvienne pas de toute manière et que t'en profites pour me voler un baiser comme une espère ce lunatique ? Très peu pour moi. »
Il lève les yeux au ciel et se dirige vers l'armoire en vieux bois à l'autre bout de la pièce, pour en sortir une chemise et un jean qui, de toute évidence, lui appartiennent.
« Tiens, mets ça.
- Vas crever. »
Deuxième fois qu'il lève les yeux. Ils vont finir par se bloquer. Il s'approche alors, venant se mettre à genoux devant moi. Le regardant, je croise les bras et les jambes, alors qu'il pose les mains de part et d'autre de mes cuisses.
« Allez. Tu vas tomber malade, sinon.
- Déjà fait : tu me donnes envie de vomir. »
Ses sourcils se froncent. Oh, son sourire d'abruti a enfin disparu, tant mieux.
« M'oblige pas à devenir méchant.
- Parce que jusqu'ici t'étais gentil ? »
Il s'approche encore, posant ses mains sur mes cuisses, les serrant un peu dans sa colère.
« Je t'ai juste dit la vérité, t'es ridicule là !
- Tu t'en foutais clairement de la vérité, quand tu m'as embrassée.
- Tu veux dire quand tu m'as embrassé.
- Je parlais pas de ce baiser-là. »
Sur ces mots je tente de me lever, mais il me saisit par la taille et me balance sur le matelas, m'obligeant à m'y allonger avant de venir sur moi. Bordel, il fait chaud d'un coup.
« Quoi ? Ta blonde s'est barrée et t'as laissé en plan ? T'as besoin de te défouler sur quelqu'un ?
- Exactement, t'es partante ?
- C'est pour ça que tu me cherchais ? Tu t'en serais pas donné la peine, si elle n'étais pas partie ?
- Tu comprends vite, impressionnant pour une gamine de ton âge. Maintenant, faut que je te la mette moi-même la chemise ou tu vas bouger ton cul ? »
Je plonge mon regard dans le sien. Il est vraiment en colère, et moi aussi : le sang bat mes tempes, j'ai le rouge aux joues et une envie grandissante de lui en foutre une. Me redressant sur mes deux coudes, je me rapproche, mes lèvres étonnement sèches.
« Tu me dégoûtes.
- Oh bordel, change de disque. »
Je ne sais pas qui s'approche le premier. Qui est celui dont les lèvres rencontrent celle de l'autre. Mais je sais que ma main se retrouve sur sa nuque, la sienne sur les boutons de mon pantalon.
« Je croyais que- »
J'ai du mal à parler clairement, entre ma respiration saccadée et nos baisers.
« Que tu voulais pas le faire avec une gamine...
- Pas après ce que tu m'as annoncé tout à l'heure. J'en ai plus rien à foutre. »
Ses mains passent sous mes fesses, il me redresse et vient retirer mon pantalon de lin sans attendre. La pluie battante frappe la fenêtre, le bruit est assourdissant. Mais pas plus que celui des battements de mon cœur ; j'ai l'impression que même lui peut les entendre. Et du bout de mes doigts placés sur son nuque, je sens les siens.
« Je te donne toujours envie de vomir ? murmure-t-il alors, la ton moqueur, la voix douloureuse. »
Il n'est pas tendre contre moi. Sa mâchoire est serrée, tous ses muscles contractés. Reculant alors le visage, je le regarde, passant une main dans mes cheveux encore trempés et les plaquant en arrière pour l'occasion.
« Ouais. Toujours. »
D'un geste sec, il retire ma culotte.
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