La vie après la mort de mes parents a été mouvementée. Tout avait été compliqué ; Personne ne savait exactement quoi faire, une fois qu'ils furent partis. Mes oncles étaient certainement les plus confus. Les pauvres Niall et Liam se sont battus pour comprendre chez qui je devais être placé tout en essayant de ne pas se noyer dans leur propre chagrin.

J'avais onze ans, lorsque ma mère et mon père ont été victimes d'une tornade qui a balayée 40% de la ville. Cet été là, j'étais avec mon troisième oncle à trois cent mille kilomètres de cette ville, je l'aidais à construire sa nouvelle maison. Nous avons été informés de la mort de mes parents seulement deux semaines après leur décès. Ou bien, mon oncle me l'a seulement dit deux semaines après. J'ai toujours pensé qu'il le savait avant mais qu'il pensait que c'était mieux pour moi que je ne le sache pas tout de suite. Harry a toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour moi, et c'est exactement ce qu'il avait fait.

J'ai vécu avec lui après cela, loin de la ville ou mes parents sont morts. L'oncle Niall et Liam, ce sont finalement eux aussi éloigné de cette ville et ont déménagé juste en bas de la rue d'Harry.

Ces trois hommes m'ont élevé comme leur propre enfant. Harry était toujours celui que je considérais comme une figure paternelle, c'était le seul qui n'était pas vraiment mon oncle. Il était juste le meilleur ami de mon père et de mon oncle. Ils lui ont fait totalement confiance dans leur vie et dans la mienne.

« Gaia, il est tard. Tu devrais aller au lit, Honey » la voix de Niall retenti de l'autre côté de la porte. Je bougeai sous mes draps, regardant la porte de ma chambre verrouillée. La poignée de porte s'agita « Pourquoi as-tu verrouillée la porte ? »

Rapidement, je glissai le petit trésor que je tenais dans mes mains sous mon oreiller. Je me suis enveloppé dans mes couvertures et me suis dirigé vers la porte. Quand je l'ai ouverte, j'ai trouvé Niall avec un verre d'eau dans une main et deux pilules dans l'autre. A ma grande surprise, il était toujours vêtu de son costume qu'il portait lors des funérailles, même si nous étions rentrés à la maison depuis un certain temps.

J'ai saisi silencieusement les pilules et l'eau.

« Tu ne me demandes pas ce que c'est ? » Mon oncle a essayé de rire, mais il a échoué et à commencer à tousser à la place

« Non » répondis-je en plaçant les deux pilules sur ma langue. « Je sais à quoi ressemble des somnifères »

« Je n'aime pas qu'ils te laisse prendre ça » admit Niall, une fois que j'eu finit de boire le verre d'eau « Tu n'as que 16 ans »

« J'ai commencé à les prendre à 14 ans » marmonnai-je en me frottant les yeux.

Le blond frémisse, secouant la tete comme si il ne pouvait pas le croire.

« Dieu, c'est encore pire » marmonna-t-il en faisant courir ses doigts dans ses cheveux. Il avait l'air si frustré. Quoiqu'il a toujours été le plus frustré.

« Bonne nuit, oncle Niall » dis-je en faisant un petit geste, et j'entrepris de fermer la porte. Cependant avant que je ne pus le faire, une basket vient se mettre entre le cadre et la porte.

Je l'ai regardé avec irritation, mais Niall l'ignora complètement et dit: « garde ta porte déverrouillée d'accord ? »

« Oui monsieur. »

« Et change d'attitude s'il te plait Gaia, ça a été une journée difficile pour tout le monde » Mon oncle a aspiré sa lèvre inferieur, ses yeux fixés sur le sol, perdu dans ses pensées, c'est comme si il le regardait mais qu'il ne le voyait pas. Ça m'a rappelé la façon dont il m'a regardé quand l'hôpital a appelé « On t'aime. Tu le sais n'est-ce pas ? »

A ces mots je me suis légèrement adouci. Je n'avais aucune raison d'être en colère contre Niall. Il a eu beaucoup à faire ces derniers temps Réconforter Liam et moi, son travail, la planification des funérailles. Niall n'a pas eu beaucoup de temps pour lui, il n'a même pas eu le temps d'être triste.

Alors je lui souris sincèrement et lui dis « Bien sûr que je le sais oncle Niall. Je t'aime aussi. Et je suis désolé...pour tout »

« Nous ne sommes pas en colère », me dit mon oncle aîné. « Tu as traversé beaucoup de choses au cours de ces deux dernières années et surtout la semaine dernière »

En pensant à cela je me sentis mal, à fleur de peau. Je ne veux pas, mais je n'y peux rien. Penser aux deux dernières années, qui sont aussi les pires années de ma vie me fait tourner la tete. Toutes les heures qu'on a passé à aller voir les médecins, les tests qui ne semblaient jamais finir, l'attente, les pleurs, les hurlements...C'était trop. C'était terrible, il ne faut pas que j'y pense.

« Je te vois demain, Honey. Dors bien. Et si tu as besoin de quelque chose, je serais dans ma chambre et Liam est en bas dans la cuisine » Oncle Liam s'était endormis sur table de la cuisine, il dormait depuis environs trois heures. Niall et moi avons décidé de le laisser dormir. « Bonne nuit Gaia »

« Bonne nuit Oncle Niall » répétai-je en regardant mon oncle se diriger vers sa chambre. Une fois qu'il y fut rentré, je fermai ma porte et la verrouillée.

Apres avoir allumé la petite télévision qui était posé sur mon étagère dans le coin de ma chambre, j'éteins les lumières. J'ai toujours eu peur de l'obscurité. Maman et papa me laissaient rester avec l'oncle Niall, Liam et Harry. Les garçons et moi allions nous assoir autour de la cheminée et on se raconter des histoires effrayantes. Apres ça, j'avais toujours peur de dormir seul, alors Harry me proposait de dormir avec lui. Je mentirais si je disais que je n'ai jamais dit que j'avais peur pour pouvoir dormir avec lui.

Je me suis installé sur mon lit, toujours emmitouflé dans mes couvertures. Je savais que je n'allais pas réussir à dormir ce soir, même avec les somnifères. Mes yeux fixés sur le dessin animé, j'ai attrapé aveuglement l'objet caché sous mon oreiller

Je tenais dans mes mains une serrure en forme de cœurs violets. Au milieu étaient gravés les lettres H.S et G.T. Je n'avais eu ce bel objet qu'il a trois mois mais je ne l'avais jamais laissé hors de ma vue. Il était toujours dans ma poche ou dans ma main.

C'est une des rares choses qu'Harry m'avait laissé... le vrai Harry.

Le Harry qui existait avant sa maladie. Il n'est pas venu très souvent une fois qu'il fut malade. Il s'est caché et m'a abandonné.

Cet Harry me manque tellement.

Mes doigts jouaient avec cet objet si précieux, j'ai finalement laissé couler les larmes que je retenais.