Twenty Four

Hey ! (est ce que je vais totalement éviter le fait que j'ai été absente sur wattpad pendant plus de 4 mois, oui ...) Je voulais juste vous rappeler quelque petits trucs sur cette histoire, beaucoup de personnes me disent que "c'est triste", et oui en effet vous trouverez des histoires 1000x plus joyeuses sur wattpad mais bon, je ne vais pas dire que c'est ce qui fait le charme de celle-ci mais presque... Et puis ça me fait "plaisir" quand vous me dites ça, parce que ça veut dire que j'arrive à vous transmettre les émotions de cette histoire. Bref, je vous laisse avec la suite ! Bonne lecture ! <3

Ah oui, je voulais juste préciser qu'un "bosquet" est une sorte de petite clairière entourée d'arbres

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L

a dernière chose qu'Harry m'ait dite fut « Au revoir »

La dernière chose qu'Harry ai dit à Liam fut « Merci ». Merci pourquoi ? Je ne sais pas.

La dernière chose qu'Harry ait dit à Niall fut, « La douleur est hilarante »

Harry était très engourdi au moment de sa mort. Il semblait si loin quand son cœur s'est éteint dans cette chambre d'hôpital, avec Liam à ses coté tenant sa main et pleurant. Si les infirmières étaient arrivés quelques secondes plus tôt, peut-être qu'Harry serait encore en vie. Mais elles sont arrivées trop tard. Il y avait eu un problème avec les machines ou quelque chose comme ça, ils ont eu l'alerte trop tard et Harry était déjà parti. Il ne s'est même pas senti mourir...Il ne sentait rien. Je suis pose que c'est ce à quoi Harry faisait référence quand il a dit à Niall que la douleur était hilarante. Il ne ressentait plus la douleur physique, et ça devait probablement le faire rire.

Mais Liam ? Pourquoi Harry l'a-t-il remercié ? Il y a tellement de possibilités : le remercier de l'avoir soutenu tout au long de cette épreuve, le remercier pour avoir pris soin de moi, ou peut être juste le remercier d'avoir été son ami, ou bien même le remercier de toujours penser à éteindre le four aux repas de Noël parce qu'Harry l'oubliait à chaque fois. Ça pourrait être tout et n'importe quoi. Mais pourquoi Harry était-il si reconnaissant envers lui ?

Je suis la seule à qui Harry ait vraiment dit au revoir (même si on peut considérer un "merci" comme un au revoir mais ce n'est pas un adieu direct.)
J'aurais aimé savoir que c'était un adieu et non pas juste un "à plus tard". Je lui aurais dit tellement plus de chose lors de ma dernière visite. Je lui aurais dit à quel point je l'aimais. Je lui aurais dit qu'il était mon monde, mon univers

Je lui aurais dit au revoir.

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Mes oncles restent enfermés dans leurs chambres pendant la plus grande partie de la journée. J'hésite à faire de même, mais pas dans ma chambre de cette maison, j'aimerai faire la même chose dans le bosquet, pour voir si Harry est là.

Était-ce réel ou juste un rêve? Honnêtement, on aurait dit un rêve. Je veux dire, je crois que aux fantômes et tout, mais il me semble tellement irréaliste de contacter quelqu'un de mort. Voir, entendre et toucher Harry alors qu'il est parti me semble impossible. Mais ma vision des choses a changé quand je l'ai vu dans la forêt.

Je ne préviens même pas mes oncles et quitte la maison. J'enfile mes baskets et inspire l'air chaud de cette après-midi d'été. Juillet est toujours le mois le plus chaud de l'année ici, et pour autant celui que j'aime le moins. Je préfère le froid à la chaleur.

Le chemin pour aller au bosquet me parait plus long que d'habitude. Peut-être est-ce parce que je suis trop occupée par mes pensées pour prêter attention à aux chemins que j'emprunte. Je me suis perdue plus d'une fois sur mon chemin, mais je suis finalement arrivée au bon endroit

En arrivant dans le petit bosquet, je ne suis pas surprise de le trouver vide. Je m'assis au sol sur la terre et m'appuie contre un arbre, « Harry, tu es là ? » je demande, j'ai l'impression de ressembler à ces filles dans les films paranormaux. Si tu es là, fais-moi un signe. Je ris intérieurement en pensant dire ça à voix haute. Si Harry est là, je sais que lui aussi rirais.

Le bruissement des arbres, les feuilles qui s'envolent, deux écureuils sautant de branches en branches, mais pas d'Harry en vue.

« Liam s'en fout de tout » dis-je en espérant avoir une réponse. Mais bien sûr, rien. « Ils veulent m'envoyer chez un thérapeute, et Niall est toujours énervé, mais il s'en remettra »

Je l'entends déjà me dire que je n'ai pas besoin d'un thérapeute, que je vais très bien.

Je me cogne la tête contre un tronc d'arbre « Si tu es juste caché derrière un arbre et que tu veux m'ignorer ou quelque chose comme ça, sache que ça ne sert à rien et que tu vas juste m'énerver ». Est ce qu'il essaie de me faire croire que ce qui s'est passé la nuit dernière n'était qu'un rêve ?

« Tu ne devrais pas faire autant de chemin pour venir me voir, le thérapeute dirait que c'est malsain » Harry sort sa tête de derrière un arbre, il porte le même jean et le même t-shirt que la dernière fois. La seule différence est qu'aujourd'hui ses cheveux sont attachés en un chignon décoiffé. « Hum, qu'est-ce que je suis en train de dire, de toute façons, il n'y a rien de sain dans tout ça »

« Ouais. Tu étais une mauvaise influence » j'acquiesce, tendant ma main. Il la saisit et s'assit à côté de moi en câlinant mon bras. « Les gars aussi d'ailleurs, je n'ai vraiment pas eu de chance avec vous trois »

« Niall s'en est plutôt bien sorti si on oublie les prostituées et la drogue »

« Il a vraiment été voir des prostituées? » Je soupire comme si j'étais choquée mais je ne le suis pas. En ce qui me concerne je n'ai jamais vu Niall aller à un rendez-vous. Et cela n'arrivera probablement jamais. C'est un homme gentil et adorable - la plupart du temps - mais il est très mauvais en ce qui concerne la gestion des sentiments (Ça nous fait un point commun)

« Ouais. Il a essayé de m'y entraîner aussi mais pourquoi je serais allé la bas quand je peux être avec ma magnifique Gaia » Il chatouille mon poignet avec son index ce qui me fait grimacer. Je déteste être chatouillé. « Le sexe avec une personne que tu n'aimes pas est insignifiant et vide de sens »

« Rien n'a de sens Harry. Tout est inutile. Nous allons tous finir par mourir et tout ce qu'on a fait n'aura servi à rien ! »

« Non » il me contredit avec un triste sourire « Pas tout. C'est vrai, beaucoup de choses disparaîtront à la fin de notre vie mais pas tout. Il y a des choses que nous faisons qui même après notre mort amélioreront le monde et les gens autour de nous »

« Elles disparaîtront aussi » je lui signale. Je ne comprends pas à quoi ça sert de vivre. Avant, quand Harry était encore en vie, même si il était à l'hôpital, je pensais que la vie valait encore la peine d'être vécue. Je parlais de toutes ces choses que je voulais faire, toutes ces choses que je voulais faire avec lui et il devait rester en vie pour que nous puissions les réaliser. Mais maintenant quand je pense à ces choses, ou n'importe quoi d'autre, rien ne vaut la peine d'être vécu, rien ne semble valoir la peine. Je ne vis plus que pour le chocolat, les câlins, les déguisements d'Halloween, ou la natation. Je vis parce que c'est ce que la société attend de moi, ce qu'elle attend de la race humaine. Nous sommes censés vivre notre vie, heureux ou pas. Mais je n'en vois juste plus le but.

« Oui » Harry passe ses mains sur mes bras nus essayant de faire disparaître la chair de poule qui est apparu quelques secondes plus tôt. Sa main est si chaude contre ma peau, il a toujours eu les mains très chaudes. « Mais nous pouvons aussi faire de notre vie quelque chose de géniale, pas vrai ? »

« Qu'est ce qui était génial dans ta vie ? » je murmure en penchant ma tête contre son épaule, tandis qu'il enroule un bras autour de mes épaules. Avant j'avais tendance à penser que faire des câlins avec un mec était gênant, mais ça n'a jamais été le cas avec Harry. Au contraire c'était tellement confortable.

« J'ai eu une bonne vie Gaia. Bien sur la dernière partie n'était pas la plus sympa, mais même quand j'étais en train de mourir j'étais heureux. Okay, je n'étais pas vraiment heureux mais j'ai eu des moments heureux, et la plupart étaient avec toi »

« Tous mes moments heureux sont avec toi » je n'ai pas d'amis. Chrisi l'a été pendant un petit moment, mais elle m'a abandonné parce que je n'avais jamais le droit de sortir avec elle après les cours. Merci beaucoup Harry. Les seules personnes sur qui je peux vraiment compter sont mes oncles et Harry. Mes parents nous ont quittés il y a cinq ans. Mes grands-parents m'envoient des cartes pour noël et mon anniversaire et c'est à peu près tout. Le reste de ma famille ne sait même pas que j'existe.

Liam, Niall et Harry sont tous ce que j'ai eu, et ils sont les seuls à me rendre heureuse.

« Nous étions bons l'un pour l'autre » dit-il en riant.

J'hoche la tête perdu dans mes pensées, et j'enroule mon bras libre autour de son torse tandis qu'il continue à caresser l'autre. « Tu étais tout ce qui rendait ma vie digne d'être vécue. Maintenant je ne sais pas quoi faire Harry »

« Oh, ne ment pas Gaia. Je n'étais pas ce qui rendait ta vie digne d'être vécue, ne sois pas dramatique, idiote »

« Je ne le suis pas. Vraiment, tu étais ce qui me faisait sentir en sécurité, heureuse... et importante. Sans toi je ne suis plus qu'un gaspillage d'espace »

« Tu n'es pas un gaspillage d'espace »

« Je me sens comme si j'en était un. Je ne fais rien d'intéressant. Je fais que bouder, en plus tu me manques et je déteste tout et tout le monde »

« Tu es une adolescente » Il penche sa tête sur le côté et hausse les épaules « C'est comme ça que les adolescents sont »

« Tu ne m'aides pas là Harry. Je suis sérieuse, tu sais à quel point c'est dure pour moi d'admettre ce genre de chose et tu en parles comme si c'était une blague! » J'enlève son bras autours de mes épaules et me dépêche de me relever avant qu'il me retienne. Je suis énervée et je sais que si je me retourne il est fort probable que mon poing se retrouve sur son joli visage.

« Je ne dis pas que c'est une blague Gaia! Tout ce que je dis, c'est que tu es en deuil. C'est évident que tu n'aies envie de rien. Tu as besoin de temps. C'est normal que tout se mélange dans ta tete et que tu te sentes impuissante. C'est comme ça que je me suis sentie quand tes parents sont morts. C'est comme ça que tu nous nous sommes tous sentis. Ce sentiment ne disparaîtra jamais vraiment, mais au bout d'un certain temps ça s'estompe. Ca va aller bébé » Il roucoule doucement en serrant fermement ses bras autours de ma taille. Je m'accroche à son t-shirt « Je te promet que ça va passer. Tu es une fille forte »

« Je suis une fille faible, mais merci pour tes mensonges »

« Je ne mens pas. Tu es une des personnes les plus fortes que je connaisse »

« Et toi tu es le plus grand menteur que je connaisse »

« D'accord, vis dans le déni si tu veux »il rigole et embrassa le haut de mon crâne « Je ne t'en empêcherai pas chaton»

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