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La musique était trop forte et la pièce pas assez éclairée. J'ai essayé de le dire à Harry, mais il a simplement secoué la tête et m'a attiré près de lui. Bien que nos poitrines et nos nez se touchaient, je ne m'étais jamais senti aussi éloignée de lui. En l'observant je remarquai rapidement qu'il était dans un autre monde. Il n'avait jamais été un rêveur ; Il préférait être l'un de ceux qui vivait la réalité. Il ne rêvait pas et il détestait quand je le faisais. Il ne comprenait pas comment je pouvais me sentir mieux dans un monde imaginaire que dans le monde réel.

« On ne peut pas juste en parler ? » J'ai crié au-dessus de la chanson d'Elton John qui sortait des hauts parleurs, essayant de ramener Harry sur Terre.

« Parler de quoi ? » répondit-il d'un ton vif resserrant sa main sur ma hanche tandis que son autre vient caresser ma joue. N'essaye pas de me distraire Styles. Ça ne marchera pas.

« Tu sais très bien de quoi ! » sifflai-je « Cancer ! Tu as le cancer, Harry ! »

L'Homme grogna et roula des yeux comme si j'étais la personne la plus immature du monde. Je m'éloignai de lui, les poings serrés. Comment ose-t-il faire comme si ce n'était qu'un détail ? Il avait un cancer du côlon. Il allait mourir ! Avait-il seulement réalisé ce qui allait se passer ?

« Oui, et ? » soupira Harry.

Je me mordis la lèvre pour retenir toutes les insultes que j'avais envie de lui balancer.

Dieu il y avait tellement de choses que je voulais lui dire. Si je les lui avais dites, peut-être alors qu'il aurait pris cela plus au sérieux. Peut-être qu'il aurait continué à chercher un traitement et qu'il aurait vécu un peu plus longtemps. Qui sait.

Mais au lieu de dire quoi que ce soit, je me suis dirigé vers le coin de la pièce, j'ai allumé la lumière et débranché le lecteur de musique. Le salon semblait soudainement moins chaleureux.

Harry se tenait au milieu de la pièce, les meubles avaient été poussés sur le côté pour nous laisser de l'espace. Il voulait avoir une soirée relaxante après m'avoir annoncé qu'il avait un cancer.

Au début je ne l'ai pas pris au sérieux. Je veux dire, un cancer du côlon ? Ça aurait très bien put être une des blagues d'Harry. Niall et lui font toujours des blagues sur les rectums et les colons. Donc oui bien sûr qu'il aurait put saisir cette occasion pour se moquer du cancer du côlon.

J'ai ris quand il me l'a dit « Mon Dieu, Harry, un cancer du côlon ? » J'ai secoué la tete. « Tu es ridicule » Mais quand je l'ai regardé, il pleurait. C'est là qu'il m'a expliqué que c'était vrai, qu'il avait vraiment un cancer et qu'il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Il n'y avait aucunes chances qu'il s'en sorte, ils l'avaient dépisté trop tard. Il avait été choisi.

« Chaton, est tu en colère contre moi ? » ria Harry se plaçant derrière moi et m'encercla de ses bras. « Hm, madame râleuse ? »

Je me suis échappé de ses bras, serrant les dents, « va te faire foutre » J'ai toujours détesté quand il me surnommé Madame râleuse. C'était offensant et il savait que cela me vexait. Mais cela faisait partie de notre mauvais côté. On adorait se blesser l'un l'autre.

« Hey, surveille ton langage ! » Quelque chose venait de changer chez l'homme qui se tenait devant moi. Et ce n'était pas un changement des plus agréable. Il avait l'air furieux. Ses yeux étaient noirs et sa mâchoire contractée. Je ne savais pas encore que j'allais devoir cohabiter avec ce Harry durant l'année suivante

« C'est toi qui a commencé en m'appelant madame Râleuse » rétorquai-je.

Il roula des yeux « Oh, grandis, Gaia »

« Grandis ? Qu'est-ce que tu insinues ? Je suis la seule responsable dans cette pièce, je m'inquiète de ta santé, alors que toi, tout ce que tu veux faire c'est danser dans le salon en prétendant que tout va bien ! Alors, qui est l'enfant, Harry ? » J'ai poussé son torse.

« J'essaie d'agir normalement parce que je ne veux pas que tu t'inquiètes ! » répondis Harry attrapant ma main. Je criai à sa poigne dure sur mon poignet « Je suis en train de mourir Gaia ! Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre mais ce qui est sûre c'est que je ne veux passer le reste de ma vie à me morfondre ! Je veux vivre heureux le reste de ma vie ! Et tu n'as pas le droit de me détester pour ça ! »

« Je ne peux pas ne pas t'en vouloir ! » balbutiai-je, peut certaine de mes mots « Je suis tellement en colère contre toi ! Je veux en parler, parce que, parce que.... Parce que pour l'instant il me parait plus important de s'inquiéter que de faire comme s'il ne se passait rien » C'était dur pour moi de l'admettre. Je faisais souvent s'emblant avec les gens qui m'entourant, je ne savais pas être vrai avec les personnes. Harry était un des rares humains avec qui j'étais honnête, parce que je savais qu'il était comme moi. On était deux âme-sœurs. Aucuns de nous deux n'était vraiment à l'aise avec le corps qu'on nous avait donnés à la naissance. On se cachait dans nos coquilles, essayant de dissimuler qui nous étions vraiment et... d'une certaine manière nous avons oubliés comment être honnête.

« Oh, chaton » soupira Harry d'une voix profonde et réconfortante. Deux bras m'ont tiré contre sa poitrine et il me porta comme une mariée.

Harry m'a emmené dans notre chambre et m'a fait l'amour pour la première fois. C'était un peu effrayant et maladroit à certains moments, mais j'ai aimé... même la partie où il a accidentellement renversé du lubrifiant sur mon visage.

Harry a dû faire cette vidéo le lendemain matin, alors que je prenais ma douche. Il était dans la pièce juste à côté avec sa vieille camera et je n'avais aucune idée de ce qu'il était en train de faire...

Je me demande de quels autres de 'nos moments' il parle dans les vidéos. Notre premier rendez-vous ? Première douche partagée ? La première fois qu'il m'a frappé ?

Couchée dans mon lit, la boite d'Harry à mes côtés, j'essaie de me souvenir de ces premières fois. Premier bisous, premier 'je t'aime', la première fois que nous avons fait l'amour...mais je ne me souviens pas de la première fois où Harry et moi nous sommes battus physiquement. Je ne me souviens plus de qui a commencé mais bien sur Harry fut celui qui terminer. Il terminait toujours nos batailles, je ne sais même pas pourquoi je continuais de me battre contre lui alors qu'il était malade ; Ça c'est toujours terminer par un bleu ou une ecchymose.