1. Rest
1. Rest
Repos, tranquillité
Lorsque Tony ouvrit les yeux, cette nuit-là, il ne sut d'abord pas ce qui l'avait réveillé. Pas de cauchemar, ni d'attaque de panique. Son environnement était plongé dans l'obscurité. Tout était calme, silencieux.
A l'exception d'un petit reniflement qui provenait de la porte de sa chambre.
Son cœur se mit à battre plus vite quand il le reconnut immédiatement. Aussitôt, son esprit embrumé se réveilla et il se redressa dans le lit en se frottant les yeux. Lorsque ces derniers se furent habitués à l'obscurité, il distingua une petite silhouette dans l'embrasure de la porte, et son cœur se serra, cette fois.
- Pete ?
Un autre reniflement, et un petit gémissement. Sanglot étouffé. Aussitôt, Tony paniqua et s'assit dans son lit pour se lever.
- Viens me voir, mon grand, viens là, l'encouragea-t-il en tendant ses mains vers lui, en une invitation silencieuse.
Peter se tortilla inconfortablement sur ses pieds, semblant hésiter, puis quand il vit que Tony ne baissait pas les bras, il se précipita vers lui. Immédiatement, Tony l'entoura de ses bras et le serra fort contre lui, tandis que le petit se réfugiait contre sa poitrine, ses petites mains d'enfant serrant son t-shirt.
Puis il éclata en sanglots.
Le cœur en miettes face à l'état de son fils, Tony essaya de le rassurer, lui frottant doucement le dos, embrassant sa tempe, tout en proférant des propos réconfortants autant qu'il le pouvait.
- Qu'est-ce qui se passe, mon cœur ? Hein ? Dis-moi ce qui va pas.
A ces mots, Peter se mit à pleurer plus fort, sa respiration entrecoupée de sanglots et de gémissements, ce qui inquiéta Tony encore plus.
- Tu as fait un cauchemar ? Mh ?
Peter secoua la tête pour dire non et appuya davantage son visage contre la poitrine de Tony, comme pour se fondre à l'intérieur.
- Shhhh. Tu es en sécurité, ici, Peter. Je suis là et je vais nulle part. D'accord ?
Sans savoir ce qui se passait vraiment, Tony continua à le réconforter du mieux qu'il pouvait, sa gorge douloureuse et ses yeux brûlants. Il avait rarement vu Peter dans cet état.
Quand les larmes de son fils se tarirent un peu, il l'attira avec lui dans le lit, se couchant sur le côté, Peter toujours serré contre sa poitrine. Il remonta les couvertures sur eux et posa sa main sur la joue de l'enfant, caressant sa tempe avec son pouce.
Il lui fallut de très longues minutes pour finir par se calmer, ce qui inquiéta davantage Tony. Qu'est-ce qui avait bien pu bouleverser son garçon de cette manière, au point de le mettre dans cet état ?
- Ça va ? chuchota-t-il doucement quand sa respiration ne fut plus qu'entrecoupée de hoquets et de reniflements impromptus.
Peter hocha la tête, son visage toujours contre la poitrine de Tony.
Ce dernier lui embrassa doucement le front, sa main faisant des aller-retours dans ses boucles brunes.
- Qu'est-ce qui s'est passé, mon chat ? finit-il par lui demander à voix basse, quand il vit que Peter respirait un peu mieux.
Peter secoua la tête.
- Non ? Tu veux pas me dire ?
Même réponse.
Tony fronça les sourcils.
- Je peux pas arranger les choses si je ne sais pas ce qui se passe, Peter..., essaya-t-il de le raisonner doucement, tout en continuant ses caresses apaisantes.
- J'veux plus aller à l'école, p-papa, finit par murmurer l'enfant d'une voix qui se brisa, et aussitôt il fondit de nouveau en larmes.
Le cœur de Tony s'arrêta.
Surpris par cette réponse, il s'éloigna quelque peu pour pouvoir regarder le visage de son fils, ravagé par les larmes.
- Quoi ? Pourquoi tu ne veux plus y aller ?
- J'aime pas..., gémit-il en rappuyant son visage contre Tony.
Ce dernier réfléchit. Peter allait à l'école depuis qu'il était en âge d'y aller, et il avait toujours été ravi, assouvissant sa curiosité sans fin. Il n'avait certes pas beaucoup d'amis, mais il en avait au moins un, dont il parlait tout le temps et qu'il invitait à la maison régulièrement. Son fils était timide et réservé, et Tony ne s'en était jamais vraiment inquiété. Jusqu'à maintenant.
- Mais tu ne veux plus voir Teddy ? insista Tony en passant une main douce dans ses cheveux pour ne pas l'inquiéter.
Peter s'arrêta à ces mots.
- On... on pourra quand même l'inviter à la maison ? proposa-t-il d'une voix tremblante.
Quelque chose n'allait définitivement pas.
- Hey, Peter, regarde-moi.
Tony s'éloigna une nouvelle fois pour prendre le visage de son fils entre ses mains, plongeant son regard dans ceux, brillants, de Peter. Il lui caressa la joue du pouce.
- Tu sais que si tu n'as plus envie d'aller dans cette école, on pourra toujours changer, pas vrai ? Si je vois que tu en as besoin, je ferai ce qu'il faut pour que tu étudies à la maison. Tu le sais, hein ?
Peter hocha la tête.
- Mais je crois pas que ce soit la solution, mon chat. Alors, si tu me disais quel est le problème à l'école, hein ? Tu sais que je peux tout arranger. Pour toi j'arrangerai toujours tout.
La force de cette réalisation le frappa avec une telle force qu'elle lui serra le cœur. Cela dut être le cas de Peter aussi, parce que son visage se fronça sous l'assaut de nouvelles larmes et Tony se dépêcha de le serrer de nouveau très fort contre lui, s'inquiétant sincèrement, parce que, quelle que soit la raison pour laquelle Peter ne voulait plus aller à l'école, ce devait vraiment être bouleversant.
- C'est – c'est Q-Quentin, p-papa, sanglota Peter contre sa poitrine, ses mains se crispant sur son t-shirt qu'il serrait de toutes ses forces.
Tony marqua un temps d'arrêt, parce qu'il comprit presque immédiatement ce qui se passait rien qu'avec cette phrase.
- Quentin ? celui qui a déchiré ton dessin la dernière fois ?
Peter hocha la tête sans relever son visage. Tony fronça les sourcils.
- Est-ce qu'il continue à t'embêter ?
Peter hésita, avant d'hocher de nouveau la tête. La colère s'empara de Tony, mais il essaya de ne pas le montrer. Ce gamin s'en prenait à son fils depuis quelques semaines, maintenant, il venait d'arriver à l'école, et Peter lui en avait parlé une paire de fois. Tony n'avait simplement pas réalisé qu'il s'en prenait en fait à son fils. Il n'avait pas su lire entre les lignes, et son estomac se tordit de culpabilité à cette pensée.
- Hey, Pete. Tu as bien fait de venir me voir, d'accord, chéri ? Je vais m'en occuper. Tu dois pas avoir peur de me parler de choses comme ça.
Il baissa la tête pour pouvoir regarder le visage de son fils, à nouveau. Peter renifla en levant la tête pour croiser le regard de son père, ses yeux brillants de larmes.
- N'attends pas d'être aussi mal pour me parler, Peter. Dès que quelque chose t'embête, il faut que tu me le dises. Tu sais pourquoi ?
Peter secoua la tête, reniflant tristement.
- Parce que je t'aime. Et je veux que tu sois heureux, d'accord ? Je veux que tu viennes me parler immédiatement si quelque chose te rend malheureux.
- O-oui, papa, renifla Peter, et Tony caressa sa joue humide du dos de son index, un petit sourire sur les lèvres.
- Papa t'aime fort, fort, fort, fort, lui dit-il pour le faire sourire.
Cela fonctionna, et Peter ouvrit de grands yeux, comme à chaque fois.
- Moi je t'aime encore plus fort fort fort fort fort fort ! s'exclama-t-il dans un chuchotis, son visage s'éclairant, sa voix rendue encore un peu rauque par les sanglots.
- Waw, c'est grand comment, ça ?
- Plus grand que la lune ! souffla Peter, comme si c'était un secret.
Tony lui sourit tendrement.
- Alors c'est que tu m'aimes énormément. Mais moi je t'aime plus grand que Mars.
Peter se blottit contre lui en soupirant de contentement, et Tony embrassa son front.
- Demain je m'occuperai de ce Quentin, d'accord ?
Peter hocha vigoureusement la tête.
- Qu'est-ce que tu dirais qu'Iron Man t'accompagne à l'école, la prochaine fois ?
- Oh oui !! s'exclama Peter en relevant la tête. Comme ça on lui montrera qu'il faut pas m'embêter, continua-t-il en fronçant les sourcils.
- Sinon Iron Man s'occupera de lui, dit Tony avec un sourire amusé.
- Ouais, parce qu'Iron Man c'est le plus fort des plus forts !
Tony rit et le serra de nouveau contre lui, le cœur un peu serré mais soulagé aussi de voir que son fils s'était finalement calmé. Maintenant qu'il savait quel était le problème, il était clair qu'il pourrait l'arranger et rendre l'apaisement et la sécurité à son fils.
Epuisé, ce dernier bâilla en se blottissant confortablement contre la poitrine de Tony, juste à côté du réacteur ARK qui brillait doucement. Cette petite lumière le réconfortait toujours. Tony lui embrassa la joue avant d'ajuster la couverture autour d'eux.
- Repose-toi, mon grand. T'es en sécurité, ici. Je m'occupe du reste.
- Mh, acquiesça Peter, les yeux fermés, s'endormant déjà presque.
- Et Iron Man te protège, souffla-t-il avec un petit sourire.
Parce que s'il pouvait rendre la paix au monde, il fallait aussi qu'il puisse le faire pour son propre petit monde à lui.
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