Hello, world

Salut tout le monde ! Merci pour votre accueil sur cette fic ! ^_^

Voici la partie 2. (Il y en aura environ 20 en tout).

Bonne lecture !

Heureusement, Jimin parvient facilement à obtenir deux semaines de congés de la part de sa compagnie, d'une part parce que le planning est moins serré en juillet (tous les spectacles importants sont prévus pour mai et pour juin) et de l'autre, parce que Jimin est adoré de ses collègues et patrons, qui sont prêts à se mettre en quatre pour lui (ce qui ne surprend absolument pas Taehyung).

Tous deux sont extatiques à l'idée de partir, et leur excitation ne diminue pas d'un pouce au cours des trois mois qui suivent. Les jours se traînent, incroyablement longs, et Taehyung ne parvient pas à penser à autre chose qu'au merveilleux voyage qui s'annonce, aux vêtements qu'il va emporter avec lui et aux amis qu'il se fera une fois sur le bateau. Il a déjà acheté quatre appareils photos jetables pour s'assurer d'avoir assez de pellicule pour tenir toutes les vacances.

C'est une bonne chose, cette éclaircie dans son quotidien : ça l'empêche de trop s'attarder sur le fait qu'il n'arrive toujours pas à trouver de travail, et que les quelques tableaux et dessins qu'il parvient à vendre dans la rue ne sont généralement pas suffisants pour payer l'entièreté de son loyer. La plupart de temps, c'est Jimin qui lui prête l'argent nécessaire ; Taehyung est heureux d'être à son tour en mesure de lui offrir quelque chose.

La croisière part de Yokohama, mais le vol jusqu'au Japon est compris dans le jeu-concours, heureusement. Jimin est déjà allé au Japon une fois ou deux, pour des spectacles, mais Taehyung n'a jamais mis les pieds ni dans un avion, ni hors de la Corée ; l'idée de s'envoler dans les cieux l'excite presque autant que celle de partir en croisière.

La nuit qui précède leur départ au Japon, il peut à peine dormir - mais comme Jimin n'y arrive pas non plus, ils finissent de préparer leurs affaires, vérifient pour la énième fois leur liste, et lorsqu'ils sont absolument sûrs qu'ils n'ont rien oublié (« quatre appareils photos jetables, Taehyung ? Tu es sûr que c'était vraiment nécessaire ? » « Bien sûr que oui, Jiminie ! Comment est-ce qu'on se souviendra de tout, sinon ? »), ils passent le temps en parlant de la fabuleuse aventure qui les attend. Le paquebot, qui s'appelle l'OrionOrion, Jiminie !! J'adore les étoiles !! C'était le destin ! » « Oui, oui, Taehyung, tu l'as déjà dit au moins cinquante fois. ») partira de Yokohama, avec une escale de deux jours à Hawaii, avant d'atteindre sa destination, Los Angeles. De là, Taehyung et Jimin devront prendre un autre avion pour rentrer en Corée et retourner à leur vie pour le moins banale. Taehyung n'a pas trop envie d'y penser.

Le matin suivant, à l'aube, sous une chaleur déjà étouffante, ils quittent finalement leur petit appartement et hèlent un taxi pour les conduire à l'aéroport d'Incheon, où ils traînent leurs lourdes valises à travers d'interminables couloirs, à la fois terriblement excités et profondément épuisés.

- Quelqu'un devrait inventer le concept de valises à roulettes, marmonne Taehyung, le souffle court, le front perlé de sueur. C'est vraiment de la torture, ces trucs.

- Je crois que ça existe déjà, répond Jimin, lui aussi essoufflé. Mais ça doit coûter la peau des fesses. Tu aurais dû gagner ça plutôt qu'une croisière !

- D'accord, mais à quoi ça m'aurait servi d'avoir une valise à roulettes si on n'avait pas de voyage à faire ensuite, hein ? fait remarquer Taehyung. Ah, le tableau d'affichage est là. Porte 37.

- Ça y est ! s'exclame Jimin, rayonnant. On y est enfin !

- Attends un peu qu'on voie le bateau !

- Ça va être complètement dingue, approuve Jimin.

Mais le vol, du moins de l'avis de Taehyung, vacancier plus qu'occasionnel, est déjà très impressionnant. Il est assis près du hublot, et pendant un instant, au moment du décollage, il se dit qu'il va hurler, ou s'évanouir ; ou bien hurler d'abord et s'évanouir ensuite. Mais il arrive à ne faire ni l'un ni l'autre ; à la place, il regarde avec de grands yeux ronds le sol qui s'éloigne rapidement, la ville qui se fait toute petite, jusqu'à n'être plus qu'une masse grise toute floue. Jimin, à côté de lui, ne tarde pas à s'endormir, mais Taehyung ne peut détacher son regard du spectacle qui s'offre à ses yeux : la Terre qui défile, à des kilomètres sous ses pieds. Il peut distinguer sa forme arrondie, le bleu profond du ciel au-dessus, et pendant un instant, il se dit qu'il n'a jamais rien vu d'aussi beau de toute sa vie. Ses doigts frémissent d'envie de transformer toute cette splendeur en tableau, mais il n'a pris qu'un carnet de notes et des fusains avec lui. Pour compenser, il prend des photos, tout en espérant qu'elles ne seront pas trop floues lorsqu'il les fera développer.

Lorsque l'avion atterrit à Tokyo, la chaleur est encore plus pesante qu'à Séoul, surtout au sortir de l'habitacle climatisé de l'avion. Ils récupèrent leurs valises, mais ont encore deux bonnes heures de route jusqu'à Yokohama, où les attend le paquebot. Taehyung, épuisé, dort pendant l'entièreté du voyage ; c'est Jimin qui doit lui secouer l'épaule pour le réveiller lorsqu'ils entrent en gare.

Aussitôt, l'excitation retombe sur lui comme un aigle sur sa proie. Quand ils arrivent au port, Taehyung en a presque les mains qui tremblent.

- Jimin-ah !! s'exclame-t-il en pointant du doigt le navire, attaché au quai par des amarres aussi épaisses que son bras. Regarde ! C'est l'Orion !

- On va vraiment monter là-dedans ? s'étouffe Jimin.

C'est surréaliste - Taehyung n'a jamais rien vu d'aussi grand auparavant. Il ressemble un peu au Titanic, avec sa coque pratiquement noire, à part la partie rouge juste au-dessus du niveau de l'eau et les étoiles blanches peintes à côté de son nom, qui forment une constellation. À l'inverse du Titanic, par contre, il n'y a qu'une cheminée, surplombant environ cinq ou six étages de ponts et de cabines. Le tout est absolument immense. À se demander comment le navire parvient à flotter.

Jimin, bouche bée, serre le bras de Taehyung.

- C'est si grand que ça fait presque peur, murmure-t-il.

Taehyung hoche la tête. Autour d'eux, sur le port, la foule s'est amassée pour venir s'extasier, et tout le monde semble penser la même chose. Le paquebot brille de mille feux à la lumière du soleil, comme un véritable joyau dans un écrin d'eau scintillant. Taehyung sort son appareil photo, clique plusieurs fois, pour s'assurer qu'il aura au moins une photo correcte, avant de le remettre dans son sac.

- Allez, viens. Il faut qu'on y aille, ou on va arriver en retard à l'embarquement, dit-il à Jimin, qui n'arrive pas à détacher son regard du monstre naval.

L'embarquement prend un temps infini, notamment parce que Taehyung et Jimin ne parlent pas un mot de japonais ni d'anglais ; heureusement, le coréen approximatif de leur hôtesse leur permet de comprendre où ils sont censés aller et ce qu'ils doivent faire. Ils enregistrent d'abord leurs bagages avant d'être redirigés vers une porte, exactement comme à l'aéroport. Heureusement, le repérage n'est pas difficile - ils n'ont qu'à suivre la foule de gens qui embarquent également.

Dans le dernier couloir avant la passerelle qui mène au navire, Taehyung distingue la silhouette de celui-ci de l'autre côté des fenêtres. Il est si proche, si haut, qu'on dirait presque un immeuble.

- C'est dingue, souffle Jimin. Je n'arrive pas à croire que tu aies gagné ça !

- On est les fils de pute les plus chanceux du monde, plaisante Taehyung.

Malheureusement, Jimin ne comprend pas la référence ; il n'a vu Titanic qu'une fois, lorsqu'il est sorti au cinéma cinq ou six mois plus tôt, et ne le connaît pas par cœur, contrairement à Taehyung qui est allé le voir quatre fois et qui attend maintenant avec impatience sa sortie en cassette vidéo (même s'il n'a ni télévision, ni magnétoscope, mais peut-être que les choses vont changer, à présent. Ce voyage, c'est le signe que sa chance a tourné).

Ils ne sont pas les seuls à être impressionnés. En fait, plusieurs autres passagers s'arrêtent aux fenêtres, comme Jimin, pour s'extasier devant la taille de la chose ou, comme Taehyung, pour prendre des photos avec des appareils jetables. Pour la plupart d'entre eux, c'est le voyage de toute une vie ; un cadeau de la part de leur famille, ou qu'ils se sont offert à eux-mêmes, et pour lequel ils ont dû réunir toutes leurs économies.

La passerelle qui sépare le port du navire s'élève à une bonne vingtaine de mètres au-dessus du sol. Jimin, qui a le vertige, garde les yeux obstinément fixés devant lui, la main agrippée à la rambarde, tandis que Taehyung admire une dernière fois la vision du bateau avant d'embarquer.

Une fois sur le pont, des hôtesses et stewards impeccablement vêtus vérifient à nouveau leur carte d'embarquement et leur donnent des instructions pour se repérer, une carte pour les aider à trouver leur cabine, et une clé électronique dernier cri pour l'ouvrir. La cabine se situe dans les étages inférieurs, probablement là où les réservations sont les moins chères - ce qui ne signifie pas pour autant que la qualité laisse à désirer. En fait, songe Taehyung quand il entre à l'intérieur, c'est presque encore mieux que leur appartement minable à Séoul (bien que ce soit plus petit). Il y a deux lits simples dotés d'oreillers moelleux, de traversins et de couvertures douillettes, séparés par une table de nuit. Il y a aussi un fauteuil et un canapé en cuir installés devant la plus grosse télévision cathodique que Taehyung ait jamais vue. Tout est décoré dans les tons crème et bleu foncé, et la moquette a l'air si douce qu'il a envie de s'allonger par terre et de frotter sa joue dessus. Une porte-fenêtre mène à un petit balcon avec vue sur la mer et les ponts inférieurs, où se trouvent deux transats. Ce n'est pas une grande cabine, mais elle est incroyablement luxueuse.

- Ouah, marmonne Jimin. C'est dingue, on va vraiment dormir ici ! T'as vu la taille de la télé ? La vache, si on pouvait s'en payer une comme celle-là !

- Si on pouvait s'en payer une tout court, corrige Taehyung, réaliste.

(Après tout, ils arrivent à peine à boucler les fins de mois.)

- Autant profiter à fond de celle-ci, alors, répond Jimin.

- Je ne suis pas venu ici pour regarder la télé. Je veux profiter de ce que le bateau a à nous offrir. Regarde le prospectus ! Ils disent qu'il y a des fêtes prévues tous les soirs !

- Tu veux sortir d'ici et aller explorer ? propose Jimin, un sourire aux lèvres.

Mais avant que Taehyung ait pu répondre, quelqu'un frappe à la porte. Jimin hausse un sourcil et jette un regard à Taehyung, qui hausse les épaules.

- C'est sans doute nos bagages, dit-il.

Lorsque Jimin ouvre la porte, un visage souriant aux profondes fossettes apparaît derrière. Taehyung avait raison ; c'est un steward, venu leur rapporter leurs affaires.

- 失礼いたします、dit l'homme en japonais d'un air rayonnant. オリオンにようこそお出で下さいました。

Taehyung cligne des yeux et regarde Jimin ; il est encore plus nul en japonais qu'en anglais, ce qui n'est pas peu dire. Le seul mot qu'il parvient à comprendre, c'est Orion ; l'homme doit probablement être en train de les accueillir sur le bateau, mais il n'en est pas certain. Jimin, pour sa part, semble aussi perdu que lui. Le steward semble comprendre que la communication ne passe pas, car il les observe silencieusement pendant un instant, avant de passer à un coréen impeccable.

- Désolé de vous déranger, répète-t-il. Bienvenue sur l'Orion. Vous êtes bien messieurs Kim Taehyung et Park Jimin ?

- Oh ! s'exclame Taehyung, surpris. Vous parlez coréen !

- Je suis coréen, en fait, répond l'homme avec un sourire chaleureux. Je me disais bien que vous deviez l'être aussi, en voyant vos noms, mais je ne voulais pas présumer. Je m'appelle Kim Namjoon et je suis steward sur ce navire. Je viens vous apporter vos bagages, mais si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre, n'hésitez pas à m'en faire part.

Il a l'air à peine plus vieux que Taehyung, qui se sent immédiatement, irrésistiblement attiré par lui ; tout comme Jimin, apparemment, à en croire le sourire lumineux que celui-ci lui adresse. Peut-être que ce sont les charmantes fossettes de ce type, ou le fait qu'il soit coréen comme eux dans un pays étranger - ou plutôt, sur un bateau étranger.

- Vous travaillez ici ? demande Jimin, impressionné. Vous devez parler un milliard de langues !

- Eh bien, je parle habituellement anglais, quand je travaille, et parfois japonais, répond Namjoon. Mais je dois dire que c'est un plaisir de parler coréen. Ça n'arrive pas très souvent.

- Tu sais quoi ? demande Taehyung sans s'embarrasser de politesse. Tu devrais passer le temps avec nous, quand tu n'es pas en train de bosser !

Namjoon le dévisage, l'air choqué, tandis que Jimin se tourne vers son meilleur ami, les yeux écarquillés. Taehyung sait qu'en tant que passager, il n'est pas censé faire copain-copain avec le personnel ; il sait que c'est mal vu de briser la sacro-sainte barrière entre clients et employés, mais il se contente de hausser les épaules. Il a pour principe de toujours dire ce qu'il pense, et il a généralement beaucoup de mal à se plier aux règles.

Un silence tendu s'installe, qui dure assez longtemps pour que Taehyung en vienne à se demander s'il n'aurait pas plutôt dû se taire ; mais finalement, Namjoon laisse échapper un petit rire. À côté de Taehyung, Jimin se détend légèrement.

- Ce n'est pas très orthodoxe, répond Namjoon, mais je crois que je vais te prendre au mot, si ça ne te fait rien.

- Avec plaisir ! s'exclame Taehyung, ravi. On va aller explorer le bateau, mais n'hésite pas à venir nous retrouver quand tu auras fini de travailler.

Namjoon hoche la tête en souriant, avant de les aider à entrer les valises dans leur cabine. Une fois qu'il est parti, après avoir promis de venir les retrouver après son service, Jimin se tourne vers Taehyung, l'air à fois impressionné et désapprobateur.

- Tu le draguais, là ?

- Quoi ?! répond Taehyung, les yeux ronds. Bien sûr que non ! Je veux dire, c'est vrai qu'il est hyper canon, mais je voulais juste lui proposer de traîner avec nous en tant qu'ami, rien de plus.

Jimin l'observe pendant un moment, les yeux plissés.

- Alors c'est comme ça que tu te rapproches des gens, lâche-t-il finalement. Je me suis toujours demandé comment tu faisais pour aller aux toilettes et en revenir avec un meilleur ami tout neuf.

- Ooh, Jiminie, tu es jaloux ? le taquine Taehyung. Ne t'inquiète pas. C'est toi, mon meilleur ami, et personne ne te volera jamais ce titre.

- La question n'est pas là, répond Jimin (qui a tout de même l'air satisfait par sa réponse). Je ne savais pas comment tu t'y prenais, c'est tout. Je comprends, maintenant. Tu n'as absolument aucun filtre. Et tu as tellement de charme que personne n'est capable de te dire non.

Personne, à part les examinateurs dans les entretiens d'embauche, songe Taehyung. Toutefois, il se contente de hausser les épaules et de lui faire un sourire désarmant.

- Je suis sûr que tu auras fait ami-ami avec le bateau entier avant même qu'on arrive à Los Angeles, ajoute Jimin en secouant la tête. Et je plaisante à peine.

- Pas le bateau entier, nuance Taehyung. Juste ceux qui parlent coréen. Je ne suis pas trilingue comme notre nouvel ami.

- Je suis sûr que la barrière de la langue n'est pas un obstacle pour toi, répond Jimin d'un ton entendu. Surtout avec les types canons.

- C'est quand même une barrière assez haute.

Jimin a raison, tout de même ; il pourrait bien faire un effort si quelqu'un attirait son regard. Ce n'est pas comme s'il s'attendait à quoi que ce soit, mais il est sur un navire plein de touristes, la plupart étant des Américains qui retournent aux États-Unis, et ils ne sont pas aussi coincés vis-à-vis de l'homosexualité que ses congénères coréens. (À part Jimin, qui est au courant et qui comprend, mais seulement parce qu'il est gay, lui aussi - c'est d'ailleurs comme ça qu'ils se sont rencontrés, dans un bar à Itaewon ; depuis, ils sont comme deux âmes sœurs platoniques.)

Quoi qu'il en soit, Taehyung compte bien garder l'œil ouvert.

Mais pour l'instant, ce n'est pas l'idée d'une nouvelle relation qui l'intéresse ; ce qu'il veut, c'est se concentrer sur le bateau et les multiples découvertes qui l'attendent. Aussi offre-t-il son bras à Jimin, accompagné d'un sourire.

- Et si on explorait ce nouveau monde ensemble, Jiminie ?

Hochant la tête d'un air excité, Jimin lui prend le bras, et ils quittent la cabine ensemble, aussi impatients que des gosses.

Le paquebot est immense et merveilleux. Parfois, en voyant les couloirs de restaurants et de boutiques, Taehyung a l'impression d'être dans un centre commercial ; le plus grand qu'il ait jamais visité, en fait. Selon la carte, il y a une bibliothèque, un coin Internet (Internet ! Taehyung sait que ça existe et qu'on l'utilise pour communiquer avec les personnes qu'on aime depuis l'autre bout du monde, ou pour chercher des informations, mais il n'a jamais eu l'occasion de l'utiliser), un coin spa, un théâtre à ciel ouvert, un théâtre intérieur, un court de tennis, un casino, une discothèque, deux salles de concert, deux cinémas, au moins trois salles des fêtes, pas moins de quatre piscines, et de nombreux bars et cafés...

- On dirait une petite ville, s'émerveille Jimin alors qu'ils traversent le bateau.

Puis il découvre le prix des objets exposés en vitrine.

- ...Une petite ville pour riches, en fait, corrige-t-il avec une légère grimace.

À l'arrière du bateau, après avoir marché au moins deux kilomètres, ils tombent sur la piscine extérieure, entourée de chaises longues. La piscine est vide pour le moment, barrée par un cordon, mais de nombreuses personnes sont en train de se prélasser sur les chaises longues, profitant du soleil, ou accoudées au bastingage pour contempler le port et la ville.

- Tu veux rester ici un peu ? demande Taehyung. Le bateau va bientôt partir, on pourrait regarder.

- Ouais ! Vite, allons trouver une place près du garde-fou avant qu'il y ait trop de monde.

Ils parviennent à se faufiler entre deux personnes, avec un timing du tonnerre de dieu : à peine quinze minutes plus tard, le navire lève l'ancre et s'éloigne du quai. La corne de brume sonne, si fort que Taehyung en ressent les vibrations à l'intérieur de son corps. Sur la terre ferme, les gens font des signes de mains, alors il leur répond, un grand sourire aux lèvres.

- Pourquoi tu fais ça ? demande Jimin. Tu connais quelqu'un ?

- Tu sais bien que non, répond Taehyung. Mais c'est marrant.

Jimin hausse les épaules, mais finit tout de même par l'imiter, probablement contaminé par l'enthousiasme de son ami.

- Salut, le monde ! s'exclame-t-il. C'est ça, la jeunesse dont tu m'avais parlé ? Salut, le monde ! Je t'aime !

Autour de lui, les gens lui jettent des regards bizarres, mais Taehyung manque de s'écrouler de rire. Il avait raison : ils sont vraiment les fils de pute les plus chanceux du monde.

https://youtu.be/iwcbXJ56USw

La référence pour le discours de Jimin ;)

Faites-moi savoir si vous avez aimé !! ♥

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