EPISODE 7

Tandis que l'un d'eux s'approche de la voiture, j'arrive à distinguer parfaitement des couleurs vertes sur leurs vêtements. C'était sans aucun doute le gang vert du ferry. L'homme qui se rapproche s'arrête devant la portière du chauffeur. Il l'ouvre avant de le sortir brutalement de son siège.

« Monsieur ! »

Je ne voulais pas que cet homme soit blessé. A travers ma vitre, je le vois au sol. L'homme passe ensuite sa tête pour regarder dans la voiture et pose son regard sur moi. Je me recule jusqu'à ce que je sente mon dos coller au siège. Comme pour me protéger, je place mes mains au niveau de ma poitrine. L'homme me regarde quelques secondes avant de se retourner et de claquer la portière de devant. Il se tourne vers un autre homme qui semblait être le chef. Ils discutent mais je n'entends pas ce qu'ils se disent. Un troisième homme relève le chauffard et le pousse ailleurs. Il disparaît de mon champ de vision. Le chef et le premier homme se tourne dans ma direction et je me recule de l'autre côté par prudence. J'étais terrorisée. Mon cœur battait vraiment fort... MON PORTABLE ! Je baisse les yeux pour le chercher à mes pieds. Il devait être tombé en dessous du siège. Difficilement, je me baisse et je tâtonne à l'aveugle sur le sol pour essayer de le récupérer. Mais la portière s'ouvre e tcette fois-ci c'est le potentiel chef qui me regarde fixement.

« Tant pis, on l'a prend quand même. » dit-il.

Que ? Quoi ? La portière où je me trouve s'ouvre à son tour et je bascule en arrière. Des mains m'attrapent par les aisselles et me tirent en dehors de la voiture. Mes pieds volent quelques secondes dans les airs avant de revenir sur le béton de la route. Deux hommes me tenaient fermement les bras.

« Laissez tout ça ici. » ordonne-t-il.

Puis ils m'entraînent vers une voiture garée à l'abri des regards.

« La...Lâchez-moi ! »

Je pousse sur mes pieds pour les bloquer mais mes chaussures frottent durement sur le béton, sans résultat. Je lance des regards paniqués mais... Tous les hommes, qui étaient présents, étaient du gang.Avant de rentrer dans la voiture, j'aperçois le chauffeur au sol, entrain de se frotter la tête. Il saignait.

« Mo... »

Quelque chose me recouvre entièrement le visage et je sens qu'on me pousse dans une voiture. Je m'étale complètement sur les sièges arrières et je sens qu'on me retourne pour me ligoter les mains. Oh non...Je... Non !

« NE ME TOUCHEZ PAS ! » je hurle.

Je sentais une pression au niveau de mon abdomen. L'un des hommes devait être sur moi pour me ligoter les mains mais.... Ça me rappelait de mauvais souvenirs. Pour me défendre, je soulève ma jambe et je tape dans le mile. J'entends l'homme me maudire puis j'entends aussi ses collègues rire. Moi je ne riais pas du tout. J'étais apeurée,terrifiée, horrifiée. Je ne savais pas ce qui allait se passer pour moi. Des larmes coulaient toutes seules le long de mes joues et je respirais assez fortement. La voiture se met à bouger et je reste là, totalement immobile et allongée sur les sièges passagers.C'est là où je regrettais de ne pas porter le manteau de Woo-jin...Avec, je me serais sentie plus forte. Est-ce qu'ils allaient me torturer ? Me violer ? Me tuer ? Mes pensées allaient directement vers Léna à ce moment là... J'avais peur de ne plus jamais la voir... Ma petite sœur... Le chauffeur était extrêmement silencieux. Et puis, sous le sac qui m'empêchait de voir, je commençais à avoir chaud. Je ne sais absolument pas combien de temps on a roulé mais les minutes m'ont paru durer une éternité.Je sens finalement que la voiture s'arrête et on me tire pour me sortir de là. Toujours aveugle, je sens le béton sous mes pieds et je marche machinalement. Il y avait encore deux hommes qui me tenaient les bras. J'essayais de résister mais... C'était sûrement des gaillards qui mesuraient plus d'un mètre quatre vingt. Avec mon petit mètre soixante, je n'avais aucune chance. Mes pas résonnent cette fois-ci et je sais pertinemment que nous sommes entrés dans un bâtiment. Je sens aussi la fraîcheur du bâtiment sur ma peau.Plusieurs portes s'ouvrent et se ferment et les couloirs semblent immenses... J'ai l'impression de me trouver un prison. On s'arrête.D'un coup. On me retire le sac. Je vois que mes cheveux sont en batailles autour de moi puis on me pousse dans une pièce où il n'y avait qu'une seule chaise. Je tombe au sol puis la porte se ferme derrière moi. J'entends ensuite comme une clef qu'on tourne.

Enfin je suis seule... Pour le moment. Je me redresse quelques secondes après mais avec difficulté. Mes mains étaient toujours liées et je ne pouvais m'aider que de mes coudes et de mes pieds. Je m'assois et je recule jusqu'à me coller au mur. Puis je regarde autour de moi. C'était une pièce vraiment étrange. Elle était assez petite pour en faire une chambre. Les murs étaient de couleur blanc ou bleu pâle... ? C'était quelque chose de vieux en tout cas. Et cette chaise en plein milieu me faisait peur. On aurait dit qu'un fantôme se tenait là pour me surveiller. Je baisse le regard pour me regarder. Mes mains étaient liées avec une corde bien solide. Mes baskets étaient usées à cause du béton qui les avait griffé. Et mon uniforme était légèrement froissé. Je renifle plusieurs fois.Je sens que des larmes sèchent sur mes joues ce qui donnent un effet un peu collant. J'essaie de prendre de grande inspiration et de souffler pour me calmer mais ça ne fonctionne pas. Qu'allait-il m'arriver ? J'entends des pas qui passent près de ma porte mais sans s'arrêter. Je me tortille pour me rapprocher de la porte avec les moyens du bords et je réussis miraculeusement à me lever en m'aidant du mur et de mes pieds. Je me baisse pour coller mon oreille au niveau de la serrure, espérant entendre des paroles intéressantes.

« Idiot !On était censé enlever Choi Yoo-jung, pas cette gamine. »

« Comment je pouvais le savoir ? Elle devait se trouver dans cette voiture, c'était le plan ! »

J'entends le premier soupirer.

« Grâce à tes conneries Chan, Nam-hyuk ne va pas du tout être content.J'espère que tu ne vas pas retourner la faute sur moi... C'est toi qui a pris la décision de la prendre ! »

Bon alors... Apparemment le vrai chef s'appelait Nam-hyuk et celui que je prenais pour le vrai chef s'appelle Chan. L'autre homme devait être celui qui a dégagé le chauffeur de son siège alors... Je devais absolument retenir ces noms pour la police. Affaire de gang ou pas,il était hors de question que je laisse passer ça... Surtout qu'ils voulaient du mal à Yoo-jung !

« Bon la ferme... Appelle les deux autres. Elle a quand même des choses à régler avec nous.»

Oh merde... Je me recule brutalement puis je tombe au sol, tout près de la chaise. Je me redresse et la porte s'ouvre. La lumière naturelle m'aveugle presque et je ferme les yeux un instant. Le fameux Chan semblait le plus énerver des quatre. Il me soulève pour me faire asseoir sur la chaise puis il m'observe quelques instants avant de me gifler fortement. Ma tête est même partie toute seule sur le côté à cause de la violence du coup.. J'étais choquée. Encore plus que toute à l'heure.

« C'était quoi ce bruit ? » demande l'autre en arrivant encourant avec deux autres hommes.

Je remets ma tête à sa place et il me regarde quelques instants avant de reculer son collègue.

« Tues fou ! »

Je tremble. Mon regard se pose sur les deux autres hommes. Je les reconnais. C'était ceux que j'ai vu devant le restaurant fermé. En me reconnaissant, ils se reculent, sous le choc.

« Tu l'as giflé ? » demande l'un d'eux horrifié.

Chan pointe son doigt sur moi, l'air accusateur.

« Vous le savez autant que moi ! C'est une sale pute qui joue bien son jeu ! »

Il voulait revenir vers moi mais les trois le retiennent.

« Arrêtes, Nam-hyuk va te tuer ! »

Chan les dégage facilement puis il se recule pour reprendre ses esprits.Je le vois qu'il lève la tête tout en fermant les yeux puis il revient vers moi et s'abaisse à mon niveau.

« D'abord dans nos quartiers puis sur le port... Sans compter le ferry. Tu veux nous mettre en taule ou quoi ? T'es une taupe ? »

« Je ne comp... »

Il me gifle à nouveau, cette fois-ci de l'autre côté et le premier le pousse violemment vers la sortie de la salle. Chan le repousse à son tour puis pose ses mains autour de mon cou. Il ne le serrait pas mais c'était plus pour avoir une emprise sur moi.

« Est-ce que tu nous surveilles et ensuite tu racontes tout à ta salope de copine puis aux Black Snake ? »

J'étais trop apeurée pour répondre. Je le vois qui lève une nouvelle fois sa main. Je ferme les yeux pour me préparer à recevoir un nouveau coup mais...

« Qu'est ce que tu crois faire ? »

J'ouvre les yeux et je vois un grand, propre sur lui, retenir le poignet de Chan. Il le repousse très facilement puis il me regarde quelques secondes avant de se tourner vers ses collègues.

« Qu'est ce qu'elle fait là ? Qu'est ce que vous lui avez fait ? »

Le premier qui essayait de me défendre lui chuchote à l'oreille.C'était donc lui Nam-hyuk ? Il me regarde à nouveau,longuement avant de pousser avec de grands coups Chan en dehors de la salle.

« Dégages. Vas faire un tour. »

Il revient ensuite vers moi et pose un genoux à terre pour me regarder. Il me faisait penser à Seok-woo avec Léna sur le ferry. Mon corps tremblait violemment et je ne contrôlais plus ma respiration qui était à la fois saccadée et forte.

« Désolé pour ça. On ne te veut pas de mal... Juste poser quelques questions. Mais je pense que ce n'est pas le moment. »

Il me sourit puis se redresse les mains dans les poches. Il portait un costume bleu. Il fait un signe de tête aux autres. Celui qui m'a défendu me détache les mains. Puis sans un mot, ils sortent tous de la salle en m'enfermant. Je me lève de la chaise avec difficulté puis je marche lentement vers le fond de la salle pour m'asseoir dans un coin. Il y avait une petite fenêtre en hauteur et je voyais quelques rayons du soleil la traverser. Je colle ma tête contre le mur et je me mets à pleurer à chaud de larmes. Mes pleures résonnaient dans la pièce et probablement dans le couloir. Je pleurais mais dans ma poitrine... C'est comme si je m'étouffais. Ma vision se troublait, mes yeux se piquaient...

« Maman... » j'appelle.

Ma voix se cassait. Je reste plusieurs heures comme ça à me morfondre.Je voyais la lumière du soleil s'éteindre petit à petit pour laisser place à la lueur de la lune. Il faisait déjà nuit. La porte finit par s'ouvrir et c'est le plus gentil qui ouvre la porte.Je vois dans ses mains un plateau repas et de quoi dormir. Il se rapproche de moi et pose à quelques mètres le plateau repas et la couverture avant de se reculer.

« Tu devrais manger... »

Je pousse un long soupir d'agacement et je me tourne complètement vers le mur pour ne pas le voir. De toute manière, je n'avais pas du tout faim. Il ne dit rien puis repars en fermant encore la porte à clef.Je prends seulement la couverture et le coussin puis je me couche au sol, fixant le mur et remontant la couverture à mon niveau. Je sens des larmes couler le long de mon nez et tomber sur la couverture.Kidnapping, violences, séquestration. Qu'est ce qui allait m'arriver ensuite ? Je m'endors à cause de la fatigue et de mes larmes...Puis je me réveille à cause de la lumière du soleil. Au début, je pensais que j'étais dans ma chambre... Mais en me redressant, ce n'était pas le cas. J'étais toujours dans cette étrange pièce. Je pose mon regard sur le plateau repas. Je prends juste la bouteille d'eau et je pousse avec mon pied le plateau très loin. J'ouvre le bouchon puis je bois quelques gorgées avant de refermer la bouteille. J'amène mes genoux à ma poitrine et je pose ma tête dessus. J'entends nettement des pas et quelque chose qui roule se rapprocher. La porte s'ouvre et Nam-hyuk entre avec un service roulant, accompagnée de deux gardes.

« Ah, tu es réveillée, ça tombe bien ! »

Il me sourit avant de faire amener une chaise et de la poser en face de l'autre. Il s'assoit puis il me fait signe d'approcher. Son regard se pose sur le plateau au sol.

« A ton âge il faut manger pour prendre des forces. Viens t'asseoir avec moi. »

Il ouvre les plateaux qui se trouvaient sur le service roulant. Il y avait pas mal de nourritures chaudes et l'odeur avait l'air bonne mais... Vraiment, je n'avais pas faim. Cette nourriture me dégoûtait plus qu'autre chose. Je pensais à mon absence dans ma famille et à mon absence en cours. Est-ce que la police était à ma recherche ?Est-ce que tout le monde allait bien ?

« Allez,viens. » répète-t-il.

Comme pour l'autre de la vieille, je pousse un gros soupir et je me retourne pour ne pas le regarder. Pourquoi venait-il faire son gentil avec moi alors que son second m'avait kidnappé et frappé ? Ils étaient tous bizarres et ambigus. Hors de question de jouer au syndrome de Stockholm. D'un coup, je me sens tirée doucement. Nam-hyuk me prenait la main. Il se recule puis me fait asseoir sur la chaise. Je me recroqueville sur moi, pensant que ça pouvait me protéger. Il se met à rire joyeusement tout en se servant une tasse de café.

« Sans être méchant, tu as une sale tête. Tu devrais manger. »

« J'ai la nausée. »

Il soupire tristement tout en acquiesçant.

« Oui,je ne pensais pas qu'on allait en arriver là. »

Il boit sa tasse tout en m'observant.

« J'ai besoin de réponses et je pensais qu'on pourrait discuter pendant le petit déjeuner. »

Je croise son regard. Mais quelles réponses ? Qu'est ce qu'ils veulent à la fin ?

« Tu les as sûrement reconnus hier. Deux de mes collègues t'ont aperçu prendre des photos dans notre quartier. Comprends-moi... Tout le monde pense que tu nous as finalement trouvés après le ferry...Mais tu n'as pas du tout eu l'air de savoir où tu étais. Quelle est la vérité alors ? »

Je cligne plusieurs fois des yeux. Donc c'était bien l'un de leur repère... Mais je ne le savais pas moi ! J'ai juste suivis le guide.

« Et puis ensuite, on te voit discuter ou négocier avec nos ennemis les Black Snake. Pas mal de questions se posent, non ? »

Mais mince... Combien de personnes m'ont vu là-bas ? Comme pour les photos... J'étais venue pour mon oncle ! Mais hors de question que je leur parle de ma vie privée. Ils en savent déjà trop. Nam-hyuk me regardait, attendant des réponses. Mais il est déconcentré par une sonnerie de téléphone. Il se redresse et soupire en fermant les yeux.

« Qu'est ce que j'ai dit sur les portables ? » dit-il à ses collègues.

« Monsieur...C'est celui d'urgence. Le votre. »

« Oh. »

Il sort un portable à clapet, du genre qu'on utilise pour faire des crimes et le jeter ensuite. Il sourit en voyant le numéros'afficher. Il se lève puis décroche.

« Hey ! Mais c'est Noël en avance dis-moi ? »

Il secoue la tête avec un petit rire.

« Attends tu m'en veux encore ? Ça devrait être moi. »

Il soupire avec un air fatigué et s'arrête dans ses mouvements.

« Je ne savais vraiment pas ce que Chan allait faire. Vraiment... Il fait n'importe quoi ces temps-ci. Quoi ? Tu t'inquiétais pour elle ?T'es amoureux ? »

Son ton était trop joyeux et son sourire aussi... Il était vraiment bizarre. Pourquoi il parlait comme s'il le connaissait la personne au bout du fil depuis longtemps ?

« Hein ? Concernant la petite ? Elle va bien. Lui parler ? »

Son regard se pose sur moi un instant. Il se rapproche avec un sourire gentil au visage et me tend le téléphone. Je le saisis aussitôt et le colle à mon oreille.

« Yoo-jung ? »j'appelle d'une voix cassée.

« Non c'est moi. » me répond une voix masculine.

Je fronce des sourcils et me tourne pour essayer d'avoir une conversation plus intime.

« Qui ça ? » je murmure.

« Seok-woo. »

Je ne sais pas pourquoi mais dans tout mon cœur, je sentais un soulagement. Comme s'il était le seul qui pouvait me sortir de là.

« Mina,tu vas bien ? »

Au lieu de lui répondre, je venais à nouveau de lâcher une monter de larmes.

« Est-ce que Yoo-jung va bien ? » je demande.

Je ne voulais pas demander pour ma petite sœur, par peur de donner des idées à ce gang.

« Oui,elle va bien. Elle est avec moi. On est tous là... Est-ce que tu vas bien ? Tu es blessée ?» répète-t-il.

Trop d'émotions se mélangeaient en moi : l'espoir, la peur, la joie, la tristesse. Je n'arrivais pas à répondre à ses questions.Je ne faisais que pleurer et respirer bizarrement devant le téléphone. Je sens un échange de téléphone et j'entends une voix que je connais que trop bien.

« Mina, c'est Woo-jin. Calmes-toi... Respires. Allez, fais le en même temps que moi. Je sais que tu as peur mais concentres-toi sur ma voix.Inspires et expires. »

J'étais trop heureuse d'entendre sa voix aussi. Je hoche la tête puis je fais ce qu'il me dit. Pendant plusieurs secondes.

« Est-ce que tu peux essayer de me décrire où tu te trouves ? Je viens te chercher. »

« On...On dirait une prison. » je murmure.

Mais Nam-hyuk me prend le téléphone à clapet et raccroche. Il le passe à ses collègues.

« Détruisez-le. »

Il s'agenouille à mon niveau.

« Tu ne veux pas coopérer Mina ? »

Je me lève par peur qu'il me fasse quelque chose. Je me positionne derrière la chaise et le regarde avec un air paniqué.

« Mais je ne sais pas ce que vous me voulez tous... Je voulais juste passer une soirée tranquille moi et puis... Tout est parti en cacahuète.Je n'y peux rien du tout... Je ne sais rien... Je voulais juste découvrir ce qui lui était arrivé... Je n'ai rien fait de mal ! »

Il penche légèrement la tête sur le côté en fronçant des sourcils.

« De qui tu parles petite ? »

« De quelqu'un d'important. »

Un autre que je n'avais pas encore vu arrive en courant dans la salle. Essoufflé, il se baisse pour reprendre son souffle puis il se redresse.

« Monsieur,Jung-gi est là ! »

Je fronce des sourcils puis je regarde Nam-hyuk qui regardait son collègue. Jung-gi... Jung-gi... AH MAIS ! Je m'avance pour le dépasser sur le côté mais il me retient.

« Pitié...Je ne sais pas ce que vous voulez, laissez-moi partir... »

Il me fixe et me fait reculer avec son bras. Il se tourne ensuite vers ses collègues.

« Surveillez cette porte et appelez les autres. »

Puis ils me laissent tous seule à nouveau, avec le service de nourriture. Que faisait Jung-gi ici ? Est-ce qu'il était au courant que j'étais là ? Est-ce que c'était une histoire entre eux ?J'hésitais à crier pour qu'il m'entende mais à force de pleurer,j'avais mal à la gorge. Et surtout... Est-ce qu'il pouvait m'entendre ? Je tourne en rond autour des deux chaises. Que faire ? Que faire ?! Je secoue mes mains pour m'aider à réfléchir. Mon regard balaie la pièce du regard... Attendez... Le service roulant... La fenêtre d'en haut... Et si... ? Je dégage d'une main toute la nourriture et les plats qui tombent au sol. Ça a fait un vacarme monstre mais je m'en fiche. Puis je fais rouler le service en dessous de la fenêtre. Je monte dessus, essayant de le stabiliser... Une fois fait, je me redresse lentement et je lève mes mains pour m'agripper aux barreaux de la petite fenêtre. Il me semblait bien que j'avais sentis de l'air frais cette nuit... Je me mets sur la pointe des pieds pour que ma bouche soit au moins au niveau des barreaux. Je m'éclaircis la gorge et j'appelle à l'aide.

« AU SECOURS ! AIDEZ-MOI ! QUELQU'UN M'ENTEND ? »

Des coups sont frappés à ma porte.

« Hey !Il se passe quoi la dedans ? » demande une voix inconnue.

Sûrement l'un des gardes. Je les ignore et continue mon appel à l'aide.

« ILS M'ONT KIDNAPPE ! JE SUIS LA ! »

J'entends la clef qui tourne dans la serrure. La porte s'ouvre.

« Hey toi ! Descends de là ! »

 Surprise,je panique et mes pieds font rouler le service. Je lâche prise aux barreaux, n'ayant plus de maintient à mes pieds et je me vois tomber sur le côté. 

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