Chapitre 73

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J'entendais sans cesse cette chanson. C'était de la musique classique, du piano je crois bien. Les notes étaient précises, et je me trouvais dans un endroit qui m'était complètement inconnu. Tout autour de moi était blanc. Il n'y avait personne d'autre que moi dans cet endroit, et je dois avouer que c'était assez troublant. Je marchais, cherchant désespérément l'endroit d'où provenait la musique, mais je ne trouvais rien.

Soudain j'ai entendu une voix. C'était une voix d'enfant, une voix magnifique, une voix angélique. Au départ cet enfant riait, puis il a commencé à pleurer. C'était des cris de douleurs, des cris qui montraient que quelqu'un était en train de lui faire mal, ou de lui faire peur. Je regardais aux alentours mais je ne voyais rien. J'entendais ses bruits, mais il ne provenait de nul part.

J'avais l'impression de devenir complètement folle. Je courais partout en cherchant, mais encore une fois, je ne trouvais rien. Je me laissais alors aller par terre, et je fermais les yeux tout en plaçant mes mains sur mon visage, d'un air désespéré.

J'ai soudain eu une vision. Je voyais quelqu'un. C'était un petit garçon, et à première vue, il devait environs avoir plus de dix mois. Il était magnifique, avec ses yeux claires et ses cheveux sombres. Il me rappelait quelqu'un, mais je n'arrivais pas à me souvenir de qui il s'agissait. Ce bébé avait l'air malheureux, et il était allongé sur une fille qui dormait dans un lit. Il pleurait en secouant la personne qui ne se réveillait toujours pas, malgré les quelques coups que celui-ci portait à son visage. Il ne cessait de hurler sur cette femme endormie, et il l'appelait maman. C'était sa mère, et d'après ce que je peux voir, elle était en train de mourir.

Quelqu'un est alors apprit devant moi. C'était un homme tout de blanc vêtu, avec de long cheveux bruns et une loue barbe. Cet homme paraissait saint, j'avais vraiment l'impression de voir un véritable ange.

Il s'asseyait à côté de moi et me relevait la tête. Je le regardais intensément dans les yeux, me perdant dans ceux-ci. Il posait alors sa main sur ma tête en souriant.

Moi : qui êtes vous ?

Lui : je suis ton ange gardien.

Je fronçais les sourcils.

Moi : mon ange gardien ?

Il hochait la tête.

Lui : ton ange gardien.

Moi : pourquoi ? Qu'est-ce que je fais ici ? Ou sommes nous ? Pourquoi est-ce que j'ai besoin d'un ange gardien ?

Lui : tu es ici parce que tu t'es sacrifié pour quelqu'un.

Moi : je...je ne comprend pas.

Lui : tu avais un choix à faire. Tu devais choisir entre te sauver toi, et sauver quelqu'un d'autre.

Moi : et j'ai décidé de sauver cet autre personne, c'est cela ? Pourquoi ? Qui est cet personne ?

Lui : cette personne c'est quelqu'un que tu aimes de tout ton coeur, c'est juste que tu ne le connais pas encore.

Moi : comment est-ce que je peux aimer de tout mon coeur une personne que je ne connais pas encore ? C'est insensé.

Lui : parce que tu n'as pas encore eu l'occasion de la connaitre, cette personne. Tu...tu lui avez non seulement sauver la vie, mais en plus de cela, tu la lui avez donné.

Moi : je suis complètement perdu, je ne comprend pas.

Lui : cette personne pour qui tu t'es sacrifié, c'est ton fils.

J'écarquillais les yeux.

Moi : mon...mon fils ?

Il hochait la tête.

Lui : oui, ton fils. C'est un petit garçon que tu as mis au monde il y a un an aujourd'hui. Tu es tombée dans le coma juste après, et il n'a malheureusement jamais eu l'occasion de te rencontré, parce que tu es dans le coma.

Je plaçais ma main sur ma bouche.

Moi : mais c'est horrible !

Lui : tu vois cet image ?

Il pointait du doigt vers la droite, et quand je regardais aussi, je revoyais l'image de ce bébé en train de pleurer sur cette femme, allongée les yeux clos sur un lit d'hôpital.

Moi : oui.

Lui : c'est ton fils.

Moi : oh mon Dieu...

Lui : et cette femme, allongée, c'est toi, et la tu es en train de t'en aller.

Moi : pourquoi ?

Lui : parce que tu as souffert pendant trop longtemps.

Moi : mais je veux m'en aller, et je ne veux pas qu'il pleure.

Lui : il pleure parce que c'est la première fois qu'il te rencontre, et qu'il ne comprend pas pourquoi est-ce que tu dors. Il veut que tu te réveille, mais il ne comprend pas pourquoi tu ne le fais pas, et c'est pour cela qu'il est aussi en colère.

Moi : mais il pleure beaucoup trop...il...il a l'air de souffrir.

Lui : il souffre parce qu'il ressens ton état. Il sait que tu es sa mère, et il a besoin de toi, seulement toi tu as décider de l'abandonner.

Moi : non...je ne veux pas l'abandonner.

Lui : alors pourquoi tu le fais.

Moi : j'en sais rien...je ne comprend pas ce qui se passe. Je suis totalement perdue et..et ça me rend folle.

Les cris de ce bébé s'accentuaient, je les entendait de plus en plus fort dans ma tête. Ça me rendait folle, complètement folle.

Lui : regarde, ils vont te débrancher.

Moi : non, ils ne doivent pas le faire.

Lui : alors bats toi.

Je commençais à pleurer.

Moi : mais comment ?

Lui : réveilles toi !

Moi : mais je ne sais pas comment faire, je ne sais même pas ce que je fais ici.

Le bébé pleurait de plus en plus, et ça me déchirais le coeur.

Lui : tu veux abandonner ton fils ?

Moi : non...non je ne veux pas !

Lui : tu veux qu'il soit malheureux et qu'il grandisse sans sa mère ?

Moi : NON, je vous en supplie arrêtez !

Lui : il va être malheureux toute sa vie, et tout ça parce que tu as décidé de l'abandonner. Parce que tu as décidé de laisser tomber et de lâcher prise.

Moi : non, c'est pas vrai !

Lui : si c'est vrai.

Moi : NON.

Des tas d'images défilaient dans ma tête en même temps. Je me souvenais de tout. De ma vie d'enfance, de ma mère, de mon père, de Sean, de Gabriella, de ma famille, de mes amis, de tout. Je me souvenais de tout. Je me revoyais affolé, en train d'accoucher alors que je ne savais même pas que j'étais enceinte. Je revoyais chaque instant de ma vie dans les moindres détails, et cela me faisait pleurer encore plus.

Moi : aidez moi, je vous en supplie.

Lui : je ne peux pas t'aider, tu es la seule à pouvoir le faire.

Moi : mais comment ?

Lui : en ouvrant les yeux !

Il avait disparu.
Tout ce qui était blanc autour de moi, devenait rouge sang.
Les voix dû bébés augmentaient, et j'entendais d'autres voix.
Je plaçais mes mains sur ma tête, je fermais les yeux, et je me mettais a crier.

C'est à ce moment là que tout s'est terminer.
Je me suis sentie allongée sur ce lit, dans une pièce assez froide et avec des choses autours de moi. Je sentais quelque chose sur ma main, mais je ne savais pas ce que c'était. Je me contentais de la bouger, mais je n'y arrivais que quelques infimes secondes. J'entendais toujours les pleurs du bébé, mais il s'éloignait petits à petits. J'entendais aussi d'autres voix autour de moi que je reconnaissais, mais je n'arrivais pas à bouger. J'ai du prendre sur moi. Je priais intérieurement, je me battais contre moi même, et j'ai fini par y parvenir.
J'ai ouvert les yeux.

J'ai longuement du battre les paupières pour voir claire. J'avais des larmes pleins les yeux, c'était horrible. Je voyais ma soeur pleurer et sourire en me regardant. Il y avait des tas de gens autour de moi. Ma famille, mes amis, des médecins...et...et lui.

Sean était la, je le voyais et il avait l'air malheureux. Je me suis rappeler de chaque petites paroles qu'il m'avait dit alors que j'étais allonger sur ce lit, il y a encore quelques minutes. Je me rappèlerais de chaque mots que tout le monde me disait, je ne pouvais juste pas bouger, ni leur répondre. J'entendais tout, et je me souviens exactement de tout ce qui s'est passer lorsque j'étais dans le coma.

J'ai posé mes yeux sur l'enfant que Sean tenait. C'était le même enfant que dans mes pensées. C'était ce petit enfant qui pleurait. C'était mon fils.
Il avait bien grandit.
Un an.
J'ai passé un an dans le coma.
J'ai raté un an de sa vie.

Sean a raison, je les ai abandonner.
J'ai abandonné celui que j'aime, et j'ai abandonné mon bébé.
J'ai du encore prendre sur moi pour relâcher doucement le jouet que je tenais en main. En montant sur le lit, le bébé l'avait glisser dans ma main.
J'ouvrais doucement la bouche, j'avais encore un peu de mal mais ce n'était pas impossible. J'ai fixer à nouveau Sean, puis le bébé toujours les larmes aux yeux.

Moi : Mon...mon..bé...bé.

Tout le monde me regardait, et Sean s'approchait de moi les larmes aux yeux lui aussi.

Sean : tu...tu es vivante ?

Moi : c'est...c'est mon bébé ?

Il hochait la tête en s'approchant doucement de moi.

Sean : oui mon amour, c'est notre bébé.

Médecin : c'est incroyable. C'est un miracle...elle...elle était déjà morte, je n'arrive pas à y croire.

Je ne les écoutais pas.
Plus rien autour de moi ne comptait à part Sean et, et mon fils.
En parlant de lui, il me regardait avec des yeux ronds. Il ne hurlait plus, il était juste focalisé sur moi, les yeux encore humides.

Moi : il...il est en vie.

Sean : oui mon amour, il est envie. Notre bébé est en vie, et c'est grâce à toi. Tu as réussi mon amour, tu as réussis.

Je pleurais encore plus, en reniflant. Tout le monde nous regardait.

Moi : il est tellement grand.

Sean : il...il a un an aujourd'hui.

Le bébé qui me fixait toujours à finit par tendre les bras vers moi en recommençant à pleurer. Je ne peux pas vous expliquer tout ce que je ressens en ce moment.
Un an.
Une année entière s'est écroulée.
C'est incroyable.
Mon fils ma sauvé.
S'il n'avait pas été la, je me serais surement laisser aller.
C'est quelque chose d'inexplicable.

J'ai doucement levé mes bras dont l'un était relié à une perfusion. Le petit West carrément jeté dans mes bras avant de me serrer fort contre lui et d'enfouir sa petite tête dans le creux de mon cou.

Lui : maman...

Oh mon dieu.
Il sait qui je suis.
Il m'a appeler maman.
Je n'y crois pas.
C'est comme un rêve qui se réalise.

Moi : mon amour.

Il pleurait dans mon cou tandis que je le serrais encore plus contre moi, en l'embrassant de partout. C'est mon bébé, la chaire de ma chaire, le fruit de mes entrailles.

Sean se rapprochait de nous, et il pleurait beaucoup lui aussi.
Il posait sa main sur le mienne qui était posé sur le dos du petit.

Sean : tu...tu as écouté ce que je t'ai dis, et tu as tenu ta promesse ?

Moi : je suis désolé de t'avoir abandonné.

Sean : mon amour.

Il me serrait lui aussi dans ses bras en faisant bien attention à ne pas me faire mal. Le bébé s'était arrêter de pleurer, mais il ne me lâchait pas pour autant. Il retirait sa magnifique petite bouille de mon cou et me regardait dans les yeux.

Lui : maman.

Je souriais, et reniflait, avant de l'embrasser plusieurs fois tandis qu'il riait aux éclats.

Sean : il s'appelle Rayane.

Moi : comme...

Il me caressais les cheveux en hochant la tête.

Sean : oui, comme ton grand-père. Je savais à quel point tu l'aimais, et je me suis dit que tu aurais aimer qu'il s'appelle comme ça.

Moi : merci beaucoup, Sean. Merci d'avoir été la pour mon bébé.

Sean : c'était la seule chose qu'il me restais de toi, j'étais obliger de le faire.

Il déposait un baiser sur mon front, en pleurant lui aussi.

Farah : j'ai eu tellement peur pour toi Naya. J'ai cru que tu allais m'abandonner comme maman. Mais non, tu es envie. Allah a exaucé mes prières, je lui en serais toujours infiniment reconnaissante. Ma soeur est en vie, soubhan Allah.

Moi : je suis désolé habiba, je ne voulais te faire peur. Je suis vraiment désolé tout le monde, pardon.

Farah : tu es en vie, c'est tout ce qui compte.

Grand-mère : alhamdoulillah, ma chérie. Bismillah tu es en vie.

Nicole : ne refais plus jamais ça, tu as compris ?

Moi : promis, je ne ferais plus jamais ça.

Farah : ton fils est un héro, il a réussi à te sauver.

Je tentais de me redresser avant de serrer à nouveau mon fils dans mes bras. J'avais ma tête pose contre l'épaule de Sean qui ne me lâchait pas non plus.

Moi : c'est mon petit prince. Hein Rayane ?

Il rigolait.

Rayane : Tata...maman pas dodo !

Il riait ensuite aux éclats en tendant les bras vers Farah qui le portait.
Je tournais la tête vers mon père. Il était assis sur un fauteuil roulant et ne disait aucun mot. Il me fixait juste.
Pourquoi est-ce qu'il est en fauteuil roulant ?

Moi : qu'est-ce qui s'est passé papa ?

Papa : c'est un miracle.

Il se passait les deux mains sur le visage, en jouant avec son chapelet.

Papa : tu...tu es en vie Omri.

Moi : pourquoi tu es en fauteuil ?

Papa : ne t'inquiète pas pour moi habibi, tout va bien maintenant.

Il souriait et se tournait vers Farah.

Papa : Farah...donne moi le petit.

Farah : papa...

Sean se redressait légèrement.

Papa : je ne vais rien faire, donne le moi.

Je fronçais les sourcils.
Je ne comprend pas ce qui se passe.

Farah donnait mon fils à mon père, qui le regardait longuement avant de l'embrasser tendrement sur le front.

Papa : shoukran.

Rayane riait et jouait avec les cheveux de mon père.

Papa : tu as sauvé ma fille, masha'allah. Je te serais infiniment reconnaissant, et je te demande pardon pour tout, min fadlik. Pardon de t'avoir abandonner. Pardon de ne te rencontrer que aujourd'hui. Pardonne moi mon petit, astagfirou allah. Ouhibouk.

Il embrassait encore une fois le front de mon fils, avant de le tendre à ma soeur qui me le redonnait. Rayane m'embrassait sur la joue, puis rigolait aux éclats avant d'aller dans les bras de son père.

C'est le plus beau jour de ma vie.
Et ça, c'est grâce à lui.
Si je suis en vie, c'est grâce à mon bébé.
Et c'est grâce à dieu aussi.
Merci pour tout.

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