- Narration : Sean -

J'entendais le bruit de la sonnerie de son téléphone, et je savais qu'elle était à l'intérieur. Je n'entendais pas de bruit, mais je savais qu'elle était là dedans, avec lui. Avec ce fils de pute.

Je décidais donc de défoncer la porte, et heureusement que je l'ai fait, parce que j'avais raison. Ce salopard était allongé sur elle, un couteau à la main. Elle pleurait, et son visage était rougit par la peur.
Merde.
Tout est de ma faute.

Sur le moment je me suis dit que j'avais de la chance.
Je suis arrivé à temps, il ne l'avait pas touché.
Pas encore.

Il va me le payer. Il a osé touché à l'amour de ma vie.
Il ne me connaît pas.
Croyez moi, il ne sait pas de quoi est ce que je suis capable.
Il s'est mesuré à la mauvaise personne.
Ils se sont mesurés à la mauvaise personne.

[ Trois heures plus tôt ]

Je venais de recevoir un coup de fil de DMX qui me disait que je devais accomplir une autre opération pour lui. Celle-ci était beaucoup plus complexe que l'autre puisqu'il ne s'agissait pas de livrer un simple colis. Cette fois il me demandait d'entrer chez un gars qui lui devait de l'argent et de le menacer avec une arme. Je devais lui faire peur, et faire peur à ses enfants par la même occasion. Il m'avait assuré que si ça se compliquait, je pouvais tirer et qu'il me couvrirait.

C'était hors de question. Jamais au grand jamais je ne voulais faire ça. Plus du tout. J'ai changé, je ne suis plus ce genre de mec là, je suis différent maintenant.
Je lui ai fais savoir que je ne voulais pas de cette mission, mais il s'est très vite mis en colère en me disant que je devais faire ce qu'il voulait sinon je risquais d'avoir de gros ennuis avec lui. Mais pour moi c'est hors de question. Je n'allais pas entrer dans cette maison, menacé cet homme, terrifier ses enfants. Je ne suis plus comme ça.

DMX s'est mît en colère et m'a dit que j'avais dis minutes pour réfléchir et faire ce qu'il voulait que je fasse. J'avais déjà pris ma décision, et j'avais choisi de ne pas le faire, quitte à assumer les conséquences qui en découlerait.
Je crois que je n'aurais pas dû.

Il m'a très vite envoyé une photo de Naya et d'un gars. Ce gars je l'ai très vite reconnu puisqu'il s'agissait du gars à qui j'avais livrer le paquet la dernière fois à l'entrepôt. Je me suis demander à plusieurs reprise ce que faisais ce gars avec Naya.

DMX m'a fait comprendre qu'il contrôlait tout. Il m'a dit que c'était lui qui avait pousser ce type à rencontrer Naya parce qu'il savait à quel point est-ce qu'elle contait pour moi, et que de cette façon, il avait une influence, pour ne pas dire un moyen de pression sur moi. Il avait raison.

J'ai paniqué, et j'ai envoyé des tas de messages à Naya pour lui dire de ne pas sortir de chez elle, mais elle ne me répondait pas. Je lui ai dit de ne pas bouger, j'ai essayer de l'appeler aussi, mais puisqu'elle était en colère contre moi, elle a bien évidemment filtrer la totalité de mes appels.

DMX m'a ensuite fait savoir que ce fameux gars devait sortir avec Naya aujourd'hui, et que puisque j'avais voulu lui tenir tête, il allait me donner une punition en lui faisant du mal. En général quand il dit ce genre de chose, il est très sérieux et ça veut dire qu'il va faire quelque chose.

Je ne voulais pas qu'il fasse du mal à Naya. Si jamais il devait lui arriver quelque chose par ma faute, je ne me pardonnerai jamais. Ces gars là sont dangereux, et ils n'hésiteraient pas à la tuer si jamais il devait avoir des complications. Je devais faire quelque chose, je devais l'aider mais je ne savais pas comment faire puisqu'elle ne voulait pas me parler, et je ne savais pas non plus où les trouver.

Je suis donc rapidement aller chez elle, mais la gouvernante m'a fait savoir que Naya était encore au lycée et qu'elle ne savais pas à quelle heure est-ce qu'elle devait rentrer. J'ai arrêté le lycée, alors quand je suis parti, et que le principal ma vue, il m'a convoqué dans son bureau et m'a pris une demi heure de mon temps à me sermonner sur mes multiples absences et tout le reste.

Quand je suis sorti de son bureau après qu'il m'ait prévenue que si je ma sentait encore, je serais viré, j'ai couru chercher Naya partout. Sa copine Nicole était très remonté contre moi, et quand je lui ai demandé si elle l'avait vu elle m'avait envoyé chier. C'est Carla, la copine de Andrew, qui est aussi une copine à Naya, qui m'a fait savoir que cette dernière était parti depuis un quart d'heure déjà.

Donc j'ai du reprendre ma voiture pour aller chez elle, mais en chemin j'ai eu une panne d'essence et comme par hasard, à la station service il y avait une queue immense et j'ai perdu une demi-heure de plus à attendre.

Lorsque je suis arrivé chez elle, sa voiture était là et j'étais enfin soulagée. J'ai cogner, et c'est sa soeur qui m'avait ouvert. Elle me regardait méchamment, mais m'a tout de même répondu poliment en me disant que sa soeur était sorti au cinéma avec un ami à elle. Sur le coup, j'ai failli devenir fou parce que je savais qu'il allait se passé quelque chose et que je ne voulais surtout pas que ça arrive.

J'ai essayé de rappeler DMX pour lui dire que j'étais désolé et que j'allais faire ce qu'il voulait, mais il m'avait dit que c'était trop tard et que j'allais payer. J'ai continuer d'appeler Naya, mais elle ne répondait pas et ça me stressait encore plus. Je me suis donc mis à la chercher, j'ai tracé son numéro, et j'ai finis par trouver où elle se trouvait. Je devais la protéger, parce que si jamais il  devait lui arriver quelque chose par ma faute, je m'en voudrais pour le restant de mes jours.

[ Fin du flashback ]

Je me suis approché de ce connard, je l'ai pris par le col et je l'ai plaquer contre le mur, commençant à le frapper encore et encore. J'étais en colère. Terriblement en colère. Encore plus que la fois où j'ai vu ce connard faire du mal à la soeur de Naya.

J'étais devenu complètement enragé à tel point que plus rien ne pouvait m'arrêter. Je le frappais, je cognais son visage contre le lavabo. J'avais juste envie de le tuer, et j'allais le tuer. Il a osé la toucher. Il à oser faire pleurer la fille que j'aime par dessus tout. Il a aussi s'en prendre à la seule personne qui n'a toujours vraiment compté pour moi.

Je sais que j'ai fais des erreurs, je sais que moi même, je lui ai déjà fais beaucoup de mal par le passé. Croyez moi, j'en suis bien conscient. Mais la, c'était inadmissible. Ils auraient pu s'en prendre à tout le monde, j'aurais pu laisser couler. Mais là c'est la goute d'eau qui a fait déborder le vase.

Moi : qu'est-ce que tu lui a fait ?

Je donnais un coup de tête sur son visage, laissant son putain de nez saigné. Je l'ai encore attraper par le col avant de le plaquer au sol. Je me suis placer au dessus de lui, et je lui donnais des coups de point encore plus violente les uns que les autres.

Je ne me contrôlais plus. C'est comme si j'étais possédé. On ne touche pas à ceux que j'aime. On ne touche pas à ce qui m'appartient.
Il a osé la toucher.
Putain, il a osé toucher à ma femme.
A la mère de mes futurs enfants.
A la prunelle de mes yeux.
Au sens de ma vie.
À ma moitié.

Moi : tu vas payer, espèce de fils de pute ! Je te jure tu vas payer pour ce que tu as fais.

Je me suis mis à l'étrangler. Je serrais de plus en plus mon étreinte, je voulais qu'il souffre, je voulais qu'il ai mal. Je voulais qu'il ressente la douleur que moi je ressentais à l'intérieur de moi, après avoir perdu Naya. Je voulais qu'il meurt.

Moi : tu n'aurais jamais du l'approcher.

Je lui crachais au visage, avant de m'acharner sur son cou de plus en plus fort. Il le mérite, il mérite de souffrir.

J'ai ensuite senti des mains sur poser sur moi. J'ai légèrement baissé les yeux et je reconnaissais tout de suite les doigts vernis de Naya.

Naya : Sean arrête tu vas le tuer !

Elle le défend ?
Elle est sérieuse ?

Moi : il mérite ce que je lui fais. Il a osé te faire mal.

Il était complètement défiguré et son visage était en sang.

Naya : s'il te plaît arrête.

Elle pleurait, sa voix était cassé, et sa respiration était complètement saccadé. Elle me serrait si fort contre elle que je me suis instantanément calmé. Je ne sais pas comment elle fait. À chaque fois, elle arrive à me calmer. J'étais prêt à le tuer sur les champs, mais elle venait de me faire réaliser qu'il ne fallait pas.

Naya : je t'en prie, arrête.

Je me suis donc arrêter. Je me suis relevé et je secouais mes poignets douloureux à cause de ce que je venais de lui faire. Ma mâchoire était complètement contracté, et mon visage était totalement froncé.

Je me suis retournée vers elle. Elle était complètement paniquée, et le mascara voulait sur son visage à cause des larmes. J'ai senti mon coeur se resserre dans ma poitrine quand je l'ai vu comme ça.

Moi : Inaya...

Je l'ai serrer contre moi et elle s'est laisser faire. Elle pleurait dans mes bras, et je caressais ses cheveux tout doucement pour essayer de la détendre.

Moi : je suis désolé. C'est de ma faute.

L'entendre pleurer comme ça me brisait le coeur. Je me suis donc mis à pleurer, parce que j'avais mal. J'avais mal parce que j'avais mis sa vie en danger. Et j'avais mis sa vie en danger parce que je n'étais qu'un idiot.

Moi : pardonne moi ma puce, je t'en prie.

Je caressais son visage et son corps pour m'assurer qu'elle allait bien. Elle ne disait pas un mot, son corps tremblait. Elle était complètement pétrifier. Elle s'est ensuite écarté de moi et à reculer jusqu'au mur, plaçant ses mains sur son visage et se laissant glisser le long du mur.

Moi : Naya...

Naya : ne me touche pas.

Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas ce qui était en train de lui arriver. Je m'approchais d'elle, mais elle cachais encore plus son visage.

Moi : bébé, calme toi.

Naya : ne m'appelle pas comme ça, s'il te plaît, laisse moi.

Moi : non.

Naya : tu es en colère...et tu vas me frapper. Je ne veux pas que tu me fasse mal, s'il te plaît ne me fais pas de mal.

Moi : je...je ne vais pas te faire du mal, je te le promet.

Elle levait la tête, avant d'écarquiller les yeux.

Naya : Sean, attention !

Je n'ai pas eu le temps de réagir que j'ai senti quelque chose entrer dans ma peau. Je me suis retourner, et c'était ce connard qui venait de m'enfoncer son couteau dans la jambe. Merde.

Il s'est ensuite difficilement levé, avant de partir en courant.
Naya s'est approchée de moi, complètement paniqué.

Naya : tu...tu vas bien ?

Moi : oui.

Je regardais ma jambe qui saignait. Elle se baissais vers moi et déchirais un morceau de sa robe avant de l'attacher sur ma jambe, à l'endroit où j'étais blesser.

Naya : Sean, tu saigne beaucoup trop, il faut aller à l'hôpital.

Moi : non, ça va se calmer.

Naya : il faut vraiment que tu y aille, c'est dangereux et la plaie risque de s'infecter.

Moi : calme toi...

Naya : JE NE PEUX PAS ME CALMER !

Elle me touchait de partout, tandis que je grimaçait du à la douleur. Ce n'était pas une grande plaie, mais c'était douloureux quand même.

Naya : tu as mal ? Sean je t'en supplie, allons à l'hôpital. Tu as besoin de te soigner...je ne veux pas que ça s'infecte, s'il te plaît, laisse moi t'amener à l'hôpital.

Je ne vous cache pas que le fait de la voir s'inquiéter comme ça pour moi me rendait heureux. Cela veut dire qu'elle se soucie encore de moi.

Moi : bien, je vais aller à l'hôpital, mais c'est juste parce que je veux que tu arrête de pleurer. Je vais bien, je t'assure.

Elle entourait mon dos pour m'aider à marcher, et nous sortions des toilettes pour aller à l'extérieur. Heureusement, personne ne nous avait vu, puisque tout le monde était concentré à l'intérieur, regardant le film.