Chapitre 61

J'étais dans les couloirs du lycée quand j'ai entendu quelqu'un crier mon nom. C'était une voix de gars, et cette voix je la connaissais parfaitement bien. Seulement, au fond de moi je me disais que ce n'était pas moi. Je ne voulais pas y croire.

Je regardais donc Daniel qui était avec moi par insistance, me demandant si lui aussi entendait les même voix que moi, et apparemment c'était bien le cas. Je me suis alors retournée tout doucement, et Sean arrivait vers moi d'un pas rapide.

Je ne vous cache pas que j'ai eu très peur. Je me suis donc rapproché de Daniel et je me suis mise presque derrière lui. Je ne sais pas ce qu'il me veut, mais j'ai peur qu'il me fasse mal. J'ai peur qu'il me fasse souffrir comme la dernière fois.

Daniel : qu'est-ce que tu lui veux ?

Sean arrivait face à nous.
Les traits de son visage étaient serrés et ça se voyait qu'il était en colère, très en colère.

Sean : Inaya, j'ai besoin de te parler.

Je m'agrippait à Daniel. A ce moment même, toutes les images de la dernières fois défilaient dans ma tête. Je le revoyait me frapper sans scrupule, je le revoyais déchirer mes vêtements de la manière la plus horrible qui soit. Je le revoyais m'insulter, m'humilier, me battre. Je revivais tous ces instants comme ci c'était à peine hier.

Daniel : elle n'a rien à te dire alors tu te fasse.

Heureusement dans le couloir il n'y avait personne. Juste Daniel, Sean et moi. C'était la fin des cours et je m'apprêtais à rentrer chez moi.

Sean : Putin, c'est pas à toi que je cause c'est à elle. Inaya s'il te plaît il faut qu'on parle.

Je secouais la tête.
Je ne voulais pas qu'il m'insulte.
Je ne voulait pas qu'il me fasse mal.
C'était tellement douloureux la première fois.
Je ne supporterais pas cela à nouveau.

Daniel : casse toi et fiche nous la paix. Tu veux encore l'insulter, c'est cela ? Tu veux la frapper ? C'est ce que tu veux ?

Je ne reconnaissais pas Sean.
Il n'était pas dans son état normal, il était tout simplement bizarre.
Il se passait la main sur le visage avant de continuer à faire les cent pas autour de nous, ce qui me stressait encore plus au pou ou sans m'en rendre compte, je m'étais mise à trembler.

Daniel : calme toi Naya, il ne va rien te faire.

Moi : allons nous en...s'il te plaît.

Daniel me prenait la main mais au moment où on allait passer, Sean a mît un gros coup dans le mur avant de se tourner brusquement vers nous.
Par peur, j'ai sursauté.

Sean : j'ai dis que je voulais te parler alors tu ne bouge pas de la et tu m'écoute putain !

Je sentais mes mains et mes lèvres tremblaient, mais je me retenait de lui montrer que j'avais peur de lui. Je ne voulais pas lui offrir ce plaisir.

Daniel : elle ne veut pas t'écouter alors tu dégage.

Il s'est approché rapidement de nous.
Ses yeux étaient rouges, très rouges.
Il a fumé, et pas qu'un peu.
S'il est dans cet état, c'est parce qu'il avait du fumer et boire toute la nuit d'hier, et une bonne partie de la journée, raison de plus pour ne pas que je m'approche parce t vraiment pas dans son état normal.

Sean : pour qui est-ce que tu te prend, toi ?

Il a prit Daniel par le col avant de le plaquer contre le mur. J'étais vraiment paniquée, je ne voulais pas qu'il lui fasse du mal.

Moi : arrête lâche le !

Il s'est tourné vers moi, les poing serrés.
J'ai donc reculer du mieux que je pouvais jusqu'à ce que je ne me retrouve plaqué contre le mur du couloir s mon tour. Il respirait fort, très fort. J'étais complètement tétanisé face à lui. Je me suis donc laisser glisser le long du couloir avant de me retrouver assise par terre. J'ai placer mes mains sur mon visage pour me cacher de lui, avant de recommencer à trembler comme une feuille.

Sean : pourquoi tu te cache merde ?

Il est sérieux de me poser la question ?

Moi : je...je...

Daniel : mais fiche lui la paix, bordel.

Il a poussé Sean et heureusement pour nous, un surveillant passait par la alors nous avons pu partir. Il est complètement fou, et il est en train de perdre la tête.
Daniel s'arrêtait et me regardait avant de me serrer dans ses bras. J'ai vraiment eu peur j'ai cru qu'il allait me frapper. Je ne sais pas ce que sa petite copine a bien pu lui raconter à mon sujet cette fois-ci pour qu'il veuille me parler, où me faire mal.

Daniel : ça va ?

Je hochais la tête en essayant de forcer un sourire.

Moi : tout va bien, je vais...je vais rentrer chez moi.

Daniel : d'accord. Appelle moi quand tu es chez toi.

Moi : ouais, salut.

Daniel : bye.

Je me rendis au parking et je montais dans la voiture en direction de chez moi.
Sean a complètement perdu la tête.
Il n'arrête pas de m'appeler ou de m'envoyer des messages en disant qu'il a besoin de me parler et que c'est urgent. Mais moi je ne veux pas lui parler. Je ne veux plus l'écouter.

Je suis donc rentrée chez moi.
Farah dort chez Isaora aujourd'hui et je suis contente pour elle, c'est bien qu'elle passe du temps avec ses amis. Mon père n'est pas là non plus, il a un diner avec des amis aujourd'hui. Il risque donc de rentrer très tard.

Je vais donc passer la soirée toute seule à la maison. Je vais commander chinois et regarder une séries puis je vais dormir.

- Narration : Sean -

J'ai merdé.
J'ai complètement merdé.
Je n'auras jamais dû croire Gabriella plutôt que Naya.
J'ai été un véritable monstre.

Elle a peur de moi.
J'ai ou le voir tout à l'heure quand j'essayais de lui parler au lycée et qu'elle s'est caché le visage. Elle avait peur parce qu'elle pensait que j'allais encore la frapper.
Merde, tout est de ma faute.

Gabriella avait tout manigancé.
Elle m'avait fait croire qu'elle était enceinte alors que ce n'était pas le cas. Quand je pense à tout ce que Naya à endurer à cause de moi, et le pire dans tout ça c'est qu'elle aurait pu me dénoncer, se venger ou me faire du mal, mais elle n'a rien fait de tout cela. Elle a juste encaisser tout ce que je lui ai fais. Je l'ai fait souffrir, je l'ai blessé trahit et je m'en veux vraiment. Je vous jure que je regrette.

Je sais que ce ne sont que des mots, mais ces mots sont sincères cette fois. Je regrette.
Si je suis allé la voir tout à l'heure c'était pour m'excuser. Je voulais lui dire qu'elle avait raison depuis le début et que j'étais désolé.
Mais l'a encore, j'ai échoué.

C'est trop pour moi.
Je n'en peux plus de cette vie, je n'en peut plus d'être devenu ce monstre dans coeur qui fait souffrir les femmes. Naya a toujours été là pour moi, et moi je lui ai tourné le dos des que j'en ai eu l'occasion. Ma tête me disait une chose alors que mon coeur lui, ressentais autre chose. On m'a toujours dit de suivre mon coeur. Mais ce soit la, j'avais préférer suivre ma tête et résultat, je me suis fait couillonné.

J'ai passé toute la nuit à boire et à fumer.
J'avais besoin d'être ivre et défoncé pour oublier, mais c'était complètement impossible d'oublier ce que j'avais fais.

Et Gabriella...cette salope.
Je l'ai cherché partout aujourd'hui. Je l'ai chercher au lycée mais elle n'y était pas. Je suis passé chez elle aussi, mais elle n'y était pas non plus.

Elle a intérêt à se cacher cette traînée, parce que si je la retrouve, elle pairs le double de ce que je lui ai fais, non le triple. Oui, elle pairs le triple. Elle mérite de payer, elle mérite de souffrir et de ressentir tout ce que je ressens.

Je lui ai envoyé des tas de messages pour la menacer, et je crois d'ailleurs que c'est pour cela qu'elle se cache. Je me demande ce qui se serait passer si je n'avais pas croiser cette fille au bar ce soir la. Je n'aurais jamais su la vérité, et j'aurais continuer de blesser et de torturer Inaya pour rien.

J'ai vu une goutte tomber sur mon bras et c'est là que j'ai compris que j'étais en train de pleurer. Je pleurais parce que je regrettais. Je pleurais parce que j'avais mal. Je pleurais parce que j'avais fais souffrir la personne qui avait toujours été là pour moi. Je souffrais parce que je réalisais que ma mère avait raison. Je souffrais parce que je me sentais terriblement mal au fond de moi. Et je pleurais encore, parce que j'avais tout foutu en l'air. Inaya était la personne qui me permettait de me sentir entier. C'était la clef de mon coeur, c'était le sens de ma vie et de mon existence et moi, comme un con, j'ai tout fichu en l'air. Merde.

Mais je ne m'arrêterais pas la.
Je dois m'excuser et c'est ce que je vais faire.
Je vais aller chez elle et je vais rester là jusqu'à ce qu'elle écoute tout ce que j'ai à lui dire. Je veux qu'elle voit que je suis sincère.

J'ai donc pris ma voiture pour aller chez elle.
Je me suis garé au coin de la rue et je suis entrée par la porte de derrière parce que je sais que si j'avais sonné elle ne m'aurait pas ouvert en voyant que c'était moi.
Je me fiche totalement de savoir si son père est la ou pas, je n'ai pas vu sa voiture et je pense qu'il n'est pas la.

Je suis montée dans sa chambre et j'entendais du bruit. J'étais encore devant la porte. J'avais cet énorme sentiment de culpabilité dans le coeur. Je me sentais mal, comme jamais auparavant je ne m'étais senti mal.

J'ai tourné la poignée de la porte et je suis entrée. Quand elle a tournée la tête vers moi, son visage s'est complètement décomposé. Je voyais de la peur dans ses yeux. Merde, elle a peur de moi !

Naya : Sean...

Moi : écoutes moi, s'il te plaît.

Plus je m'approchais d'elle, plus elle se cachait derrière sa couverture.

- Narration : Inaya -

Mais qu'est-ce qu'il fait la ?

Sean : s'il te plaît ma n'aie pas peur de moi, je suis désolé.

Je n'osais pas le regarder.
J'étais complètement terrifier à l'idée d'être seule avec lui.

Moi : je t'en supplie Sean, ne me fais pas de mal.

J'avais commencé à pleurer.
Il s'est approcher de mon lit et à retirer la couverture de sur moi.
Je tremblait énormément, je n'arrivais pas à me calmer.
J'avais les yeux mi clos aussi.

Sean : calme toi, je ne vais rien te faire mal je te promet.

Je ne le croyais pas.
Je ne le croyais plus.
En fait, je n'ai plus confiance en lui.
Et pourtant, mon coeur ne bat que pour lui.

Moi : j'ai eu tellement mal...je...je ne supporterais pas tes coups une nouvelles fois. Pitié, je ne sais pas ce qu'elle t'a encore dit sur moi, mais je te demande pardon. Je suis désolé, peut importe ce qu'elle t'a dit que j'ai fais, je suis désolé. Mais par pitié, ne me frappe pas.

Il posait ses mains sur les miennes, les retirant de mon visage. Il me forçait à le regarder, et pourtant, je ne voulais pas croiser son regard.

Il avait les larmes aux yeux.
Je ne comprenais pas ce qui se passait.

Sean : je te demande pardon.

Il a quitté le lit pour s'agenouiller au sol.
J'en profitais pour reculer.

Sean : tu avais raison depuis le début et j'aurais dû te croire. Je sais la vérité, et je te jure que je suis vraiment désolé pour tout ce que j'ai bien pu te faire. Elle n'a jamais été enceinte de moi, tout ça c'était juste du mensonge pour me séparer de toi. Et moi comme un connard je l'ai cru. J'ai cru chaque mots qu'elle me disait au lieu de te croire toi, qui était censé être ma copine. Je suis désolé, et je suis sincère.

Je ne répondis pas.
C'est maintenant qu'il s'en rend compte ?
C'est maintenant qu'il réalise tout le mal qu'il m'a fait ?
Il a brisé mon coeur, et il m'a détruit par la même occasion.

Sean : appelle la police et dénonce moi. Dis leur ce que je t'ai fais, dis leur à quel point est-ce que j'ai été un monstre avec toi. Fais ce que tu veux, mais ne souffre plus à cause de moi. Je sais que mes excuses ne changeront rien à tout le mal que j'ai ou te faire, et qu'au fond de toi tu dois me détester au plus haut point. Mais je te demande pardon. Je t'en supplie, pardonne moi.

Moi : je...je veux que tu parte de chez moi.

Il levait les yeux vers moi.
Ils étaient toujours humides.

Moi : vas t'en, je ne veux plus jamais te revoir, tu entend ? Plus jamais.

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