Chapitre 42

J'appelle encore une dernière fois en espérant qu'il me réponde.
Depuis qu'il est partie du café cette après midi, il n'a ni répondu à mes appels ni mes messages et je m'inquiète. J'espère qu'il ne s'est rien passé de grave avec son père.

Il est déjà dix heures du soir, et je viens de sortir de mon bain. J'enfile un t-shirt large et un short pour dormir, puis je m'attache les cheveux. Je regarde mon téléphone, toujours aucune réponse de Sean. Je décide donc de lui envoyé un message.

A : Bae 😍
" hum, tu vas bien mon coeur ? Je m'inquiète. Rappelle moi s'il te plait. Je t'aime mon coeur, ne l'oublie pas ❤️"

Je verrouille ensuite mon téléphone. J'ai un peu soif du coup je décide de descendre dans la cuisine me servir à boire. Il fait noir, mon père dort déjà et je crois d'ailleurs que tout le monde est couchée. J'allume la lumière de la cuisine et je suis surprise de voir Brad assis sur l'îlot en train de boire une bière, torse nue.

Brad : hey. Je croyais que tu dormais.

Moi : non. Et apparemment toi aussi...

Brad : ouais. T'en veux ?

Il me tendit sa canette, je la refusa poliment.

Moi : je vais juste prendre une bouteille d'eau gazeuse.

Brad : comme tu veux. Sinon, ça va ?

Moi : oui.

J'ouvrais le frigo, pris la bouteille de Perrier et passa à côté de lui.

Brad : tu en es sure ?

Moi : oui, ne t'inquiète pas. Je vais parfaitement bien. Et toi ?

Brad : super. J'ai rencontré une fille il y a quelques jours.

Je lui souris.

Moi : ah oui ? Raconte moi.

Brad : ouais. Hum avant ça raconte moi comment ça va avec ton mystérieux petit copain.

Moi : Sean n'est pas mystérieux.

Brad : un peu spécial quand même, avoue le.

Moi : mdr t'es nul, il est juste géniale.

Brad : ça se voit trop que t'es amoureuse.

Je mît mes mains sur mes joues pour cacher mes rougeurs.

Moi : alors, cette fille ?

Brad : elle s'appelle Daisy. Elle bosse avec moi, elle est stagiaire aussi.

Moi : c'est gênaient. Comment elle est ?

Brad : hyper mignonne...elle me plait bien.

Moi : c'est super ! Tu lui as dit ?

Brad : pas encore. Tu sais depuis Stacy je ne veux pas trop m'engager. Surtout que je pars bientôt...et elle aussi sûrement.

Moi : oui je comprend.

Stacy est l'ex de Brad, ils ont eu une rupture assez compliqué, et je sais qu'il l'aimait énormément, ils étaient ensemble depuis le lycée quand même.

Moi : mais c'est pas une raison pour que tu te laisse aller. Si elle te plaît, tu devrais foncer.

Il fronça les sourcils.

Brad : je n'arrive pas à croire que ce soit toi, ma petite soeur qui me donne des conseils en amour.

Moi : comme quoi, les choses changent.

Il rigola et ouvrit les bras pour que j'aille lui faire un câlin. Je l'enlaçais en l'entourant de mes mains. Il déposa un baiser sur mon front.

Brad : bonne nuit bébé.

Moi : bonne nuit, dors pas tard.

Brad : t'inquiète.

Il me fait un clin d'œil, je vais vers le hall.

Moi : j'éteins la lumière ?

Brad : oui, s'il te plait.

Je fais comme il dit puis je monte les escaliers. J'ai envie de faire un coucou à ma soeur alors comme d'habitude je rentre dans sa chambre sans cogner. Elle n'est pas dans son lit et son lit est défait. La porte de sa salle de bain est entrouverte, et je rend des bruits qui ressemblent fortement à des sanglots. Inquiète, je my rend en poussa la porte et je la trouve dans sa peignoirs, en train de se frotter le corps fort avec un gant.

Moi : Habiba ?

Elle ne se retourne pas et continue de se gratter le corps avec son gant. Je m'approche d'elle, elle a les yeux rouge à cause des larmes.

Moi : Farah, qu'est-ce que tu as ?

Elle renifle de plus en plus et continue de se frotter la peau, comme si elle essayait de retirer quelque chose en particulier.

Moi : Farah arrête, tu vas te faire mal.

Farah : il faut que je l'enlève.

Moi : qu'est-ce que tu dois enlever ?

Farah : je dois tout nettoyer.

Je lui retira le gant des mains, elle leva les yeux vers moi et ce que je vis me brisa le coeur. Son visage était à la fois triste et apeurée.

Moi : Habiba, qu'est-ce qu'il y a ? Parle moi.

Elle ne répondit pas et continuait de pleurer. Je la sortie de son bain, lui mît une serviette autour d'elle et la prit dans mes bras. Nous étions toutes les deux assises par terre, et elle pleurait dans mes bras.

Farah : j'ai peur Naya...j'ai peur de lui.

Moi : de qui tu as peur ?

Farah : je t'en supplie, ne le laisse plus me faire mal.

Moi : qui t'as fait du mal ma puce ? Dit moi qui t'as fait du mal.

Elle secoua la tête.

Farah : je ne peux pas...

Moi : si, tu peux. Dis moi.

Farah : non...non je ne peux pas.

Elle s'agrippait de plus en plus à moi, comme si, si je la lâchait il allait lui arriver quelque chose. Sa respiration était saccadée et ses pleurs de plus en plus fréquent.

Moi : Farah, parle moi.

Elle ne répondit toujours pas et continuait de pleurer. Je resserra la serviette sur elle.

Moi : il faut que tu t'habilles Habiba, tu vas avoir froid.

Elle avait tellement frotter ses jambes qu'il y avait des petites traces rouges mais heureusement rien de bien visible. Je me relevais, la forçant à se relever à son tour puis je lui tendit son pyjama qui était posé sur le plan de travail.

Moi : calme toi, et habille toi. On va parler.

Elle secoua la tête.

Farah : non...non s'il te plait.

Moi : il y a quelque chose qui ne va pas avec toi. Mais regarde, tu pleurait dans ton bain et tu étais sur le point de te brûler la peau.

Farah : je....je suis désolé.

Moi : mais ne sois pas désolé Farah.

Elle enfila ses vêtement et s'essuya le visage.
Je me mît face à elle et prit son visage dans mes mains pour l'obliger à me regarder. Ses yeux étaient encore humide, et ça se voyait qu'elle n'allait pas tarder à recommencer à pleurer. Mais qu'est-ce qu'elle a ?

Moi : Farah...je t'en supplie dit moi ce qu'il y a ?

Ses lèvres se sont mises à trembler et très vite des larmes se virent à nouveau sur son visage avant qu'elle ne tombe dans mes bras. Merde. Qu'est-ce qui se passe ?

Je la consola du mieux que je pouvais, sans même savoir pour quelle raison est-ce qu'elle était dans cette état. Elle ne me fait pas confiance ? Pourquoi est-ce qu'elle ne me dit pas ce qu'elle a ? Qui est cette personne qui lui fait peur ?

Nous étions sur son lit, elle venait de s'endormir et moi j'étais vraiment fatigué. Je caressa une dernière fois ses cheveux avant de l'embrasser sur le front. En voulant me lever pour sortir, je sentis sa main prendre la mienne.

Farah : reste avec moi, s'il te plait.

Moi : tu veux que je dorme avec toi ?

Farah : oui.

Je soupirais et me recoucha à ses côtés, en tournant sa taille de mon bras. Elle prit ma main et entrecroisa nos doigts, avant que je ne m'endorme avec elle.

Résultat, le lendemain matin je me suis réveillée en retard parce que je n'avais pas mon réveil. Je tourne la tête vers ma soeur qui dort toujours. Elle a eu une nuit agitée, elle n'arrêtait pas de demander de l'aide quand elle dormait, et elle n'arrêtait pas de gigoter. Ça m'inquiète vraiment. Je vais la laisser dormir.

Je fonce dans ma chambre prendre une douche et m'habiller, puis je prend mes affaires de cours et mon téléphone avant de descendre. J'ai pas eu le temps de déjeuner parce que je suis déjà en retard. Brad a sûrement du déposer Anwar.

J'ai eu le temps de vérifier mon téléphone avant de démarrer, je n'avais toujours aucun message ni appel de Sean. Je le verrai au lycée.

J'arrive en cours et je cours à l'intérieur. En montant les escalier, je tombe sur un surveillant. Et merde.

Lui : mademoiselle Hadid, vous êtes en retard

Géniale, comme si je ne le savais pas.

Moi : oui, et je suis désolé.

Lui : vous avez de la chance je suis de bonne humeur aujourd'hui. Filez en classe et dites qu'on vous a permis d'entrer.

Je vais en classe et je cogne. Après avoir entendu une réponse j'ouvre la porte et explique au professeur que j'étais en retard et qu'on m'avait permis d'entrer. Il accepta et me dit d'aller m'asseoir chose que je fus.

Sean était assis au fond de la classe parce que c'était un de ses cours qu'on a en commun. Je lui adressa un regard et lui il évita carrément mon regard en tournant la tête. Mais qu'est-ce qu'il a ? Je ne comprend pas.

Je vais m'asseoir à côté de Nicole qui me demande de lui expliquer mon retard, alors je le fais vite fais avant de sortir mon livret et de suivre les explications du professeur. Je parlerais à Sean à la fin des cours...

Donc quand la sonnerie retentit, je vois que Sean se dépêche de sortir alors je laisse mes affaires en demandant à Nicki de me les ramener. Je courus derrière Sean.

Moi : Sean ?!

Il ne répondais pas et continuait d'avancer comme s'il ne m'entendait pas.

Moi : Sean !

J'arrive à sa hauteur et je lui attrape le bras. Il s'arrête et me regarde. J'essaye de planter mon regard dans le sien mais il évite le mien.

Moi : qu'est-ce qu'il se passe ?

Sean : je dois aller en cours Naya.

Moi : pas avant qu'on ait parlé. Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu m'évite ?

Sean : je ne t'évite pas.

Moi : si, tu m'évite. Tu ne répond pas à mes appels ni à mes messages, et ne me dit pas que tu as perdu ton téléphone parce qu'il est là dans ta main.

Il baissa les yeux pour regarder son téléphone, puis il fronça les sourcils. Mon ventre se noua et ma gorge aussi. L'expression de mon visage changea toute seule.

Moi : qu'est-ce que j'ai fais ? Pourquoi tu m'en veux ?

Sans m'en rendre compte, une larme coula sur ma joue. Putain, je comprend pas ce qui m'arrive. Avant Sean je ne pleurais pas autant. Je pleurais presque jamais. Et lui il arrive et il chamboule toutes mes émotions à tel point que je ne les contrôles plus.

Sean décrispa son visage en voyant que j'avais les larmes aux yeux. Il s'approcha de moi et prit mon visage dans ses mains, plantant son regard sombre dans le mien.

Sean : ne...ne pleure pas.

Moi : tu es en colère contre moi ? Je suis désolé Sean, peu importe ce que j'ai pu faire je te demande pardon. Mais je t'en supplie, ne m'ignore pas.

Sean : je...je ne t'en veux pas. Tu...tu n'as rien fait de mal.

Moi : alors qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu ne m'as pas répondu ? Pourquoi tu ne veux pas me parler ?

Sean : ça n'a rien à voir avec toi bébé. C'est juste que je me suis pris la tête avec mon père et que ça m'a mît de mauvaise humeur. Pardon.

Moi : alors t'es pas fâché contre moi ?

Il essuya mes larmes de son pouce avant de déposer un chaste baiser sur mes lèvres.

Sean : non, excuse moi bébé. Je suis désolé.

Il me prit dans ses bras, et je mît ma tête contre le creux de son cou.

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