La disparition

Loin de ce jeu mortel où des adolescents risquent leur vie, une mère vient de franchir la porte de sa maison après une longue journée de travail. Fatiguée, celle-ci se dirige vers la cuisine et se sert un café. Elle n'ose pas déranger sa fille à l'étage qui doit sûrement être en train de faire ses devoirs et l'appellera que pour le diner. Lisant son magasine dans le salon -rare sont les fois où elle peut le faire- elle profite de son petit moment à elle, le silence, son magasine et elle.

Deux heures passées et l'heure du diner approchant, Elisabeth appela sa fille pour préparer le diner

-Ruby ma chérie, tu descends m'aider à préparer le diner s'il te plait ? L'appela t'elle au pied de l'escalier.

Aucune réponse de sa fille, mais Elisabeth ne s'inquiéta pas, l'adolescente avait dans ses habitudes de mettre ses écouteurs sur ses oreilles après ses devoirs ce qui avait l'avantage de l'isoler de tout, même des appels de sa mère. Elisabeth choisis donc la méthode la plus simple, aller chercher Ruby elle-même. Elle monta les quelques marches qui la séparaient de sa fille et entra dans sa chambre.

-Rub.. elle commença mais visiblement sa fille n'était pas dans sa chambre. Celle-ci était identique à la veille, le lit n'était pas défait, son sac de cours était toujours à la même place et petit plus la console trainait par terre.

Elisabeth se dirigea vers le bureau de son mari où Ruby avait pris l'habitude de s'y réfugier pour lire mais ne la trouva pas. Elle fit le tour de la maison et alla même dans sa cachette secrète dans le jardin mais aucune trace de sa fille. Ruby était peut-être aller chez une amie sans prévenir cela lui arrivait quelques fois, Elisabeth se résigna donc à appeler sa meilleure amie Gina.

-Allô ?

-Gina ?

-Oui ?

-C'est Elisabeth, est ce que Ruby est chez toi ?

-Non madame Lockster, elle n'est pas ici. D'ailleurs elle n'est pas venue en cours de la journée.

-Comment ?

-Le lycée ne vous a pas appelé ?

-Non, je n'ai reçu aucun appel, enfin oui, mais je n'ai pas pu répondre et aucun message n'a été laissé

-Et donc vous dites qu'elle a disparu puisqu'elle n'est pas chez vous ?

-Oui, mais n'y aurait-il pas un endroit où vous avez l'habitude d'aller ?

-Si on se rend souvent au bar à côté du lycée comme mon frère y travaille, pour boire un chocolat et faire nos devoirs, elle est peut-être là-bas. Voulez-vous que je demande à mon frère si Ruby est au bar ?

-Oui s'il te plait Gina

-D'accord, je vous rappelle dans cinq minutes madame Lockster, elle raccroche.

Elisabeth commence à s'inquiéter de l'absence de sa fille, Ruby la prévient toujours lorsqu'elle va en ville ou que celle-ci a un problème. Et là elle n'a pas été informé que sa fille avait manqué les cours, pas de message de la concernée et un simple appel du lycée sans avoir laissé de message. Elle n'est pourtant pas une mère qui néglige son enfant au contraire. Sa réflexion est coupée par l'appel de Gina

-Oui ?

-Ruby n'est pas au bar madame Lockster, mon frère ne l'a pas vu de la journée, il a demandé au patron qui nous connait mais lui nous plus ne l'a pas aperçu, je suis désolée

-Mais où est-elle passée alors ?

-Voulez-vous que je vous rejoigne pour que vous ne soyez pas seule ?

-Non, reste chez toi Gina au cas où Ruby te rendait visite, je vais appeler mon mari pour l'informer de la situation

-Vous me tenez au courant ?

-Oui bien entendu, vous aussi ?

-Oui, elle raccroche

Les mains commençant à trembler, Elisabeth attrape une nouvelle fois le téléphone fixe et compose le numéro du travail de son mari.

-Bonjour, ici la secrétaire de monsieur Lockster à l'appareil, que puis-je pour vous ?

-Oui bonjour, je souhaiterai parler à mon mari s'il vous plait

-Oh madame Lockster, je vous laisse patienter quelques secondes, je transmets l'appel

-Merci, deux respirations ont suffit et Elisabeth retrouve au bout du fil son mari

-Elisabeth ? Tu ne m'appelles jamais au travail, il y a un problème ?

-C'est, elle marqua un arrêt comme pour attendre que cette mauvaise blague s'arrête mais rien ne se termine, c'est Ruby elle a disparu, elle n'est pas rentré à la maison, il paraît même qu'elle n'est pas allée en cours, elle n'est pas chez Gina et encore moins au bar où elles ont l'habitude d'aller. J'ai l'impression que je vais devenir folle, notre petite fille n'a quand même pas été enlevé

-Ecoutes chérie calme toi, je pars du travail je serai là dans vingt minutes tu m'expliquera tout d'accord ? Ça va aller ?

-Oui

-On appellera la police ensemble d'accord ?

-Oui

-A tout de suite,

A peine son mari eut raccroché qu'Elisabeth se laissa tomber dans le canapé en se tenant le visage entre les mains. Comment elle n'avait pas pu s'apercevoir de sa disparition, comment ils avaient pu, ils étaient parti la veille au restaurant la laissant seule à la maison, pourtant ce n'était pas la première fois.

Des phares éclairèrent la pièce et Elisabeth se douta de l'arrivée de son mari. Elle s'empressa de se lever, d'essuyer les larmes qui mouillaient ses joues et se précipita à la porte d'entrée.

-James, elle a disparu, de nouvelles larmes recouvraient le visage de sa femme

-Elisabeth, on va appeler la police, je suis là maintenant, il la serrait dans ses bras pour la rassurer.

Suite à l'appel des deux parents, la police frappa quelques minutes plus tard à la porte de ceux-ci. Toujours effondrée, Elisabeth laissa James ouvrir la porte à sa place et accueillir les policiers.

-Bonjour monsieur et madame Lockster, le policier s'approcha -accompagné de deux autres officiers- pour serrer en premier la main de James puis vers Elisabeth

-Bonjour, ce fut James qui parla le premier, asseyez-vous je vous en prie, il lui indiqua le sofa opposé

-Merci, celui-ci pris place sur le cuir blanc, donc comme vous le disiez au téléphone, votre fille Ruby a disparu, elle n'est pas rentrée, c'est bien ça ? Débuta l'homme

-Oui, lorsque ma femme est rentré elle n'était pas dans la maison, répondit James

-Vers quelle heure êtes-vous rentrée à votre domicile Mme Lockster ? Le policier posa son regard vers Elisabeth qui renifla fortement avant de répondre

-Je suis rentrée vers dix-sept heures, et me suis détendu pendant deux heures, Ruby a l'habitude de faire ses devoirs dans cette tranche d'heure et elle n'aime pas être dérangée

-Pouvez-vous nous dire ce qu'il s'est passé ensuite, comment avez-vous découvert qu'elle n'était pas là ?

-Vers dix-neuf heures, je l'ai appelée pour qu'elle vienne m'aider à préparer le diner mais elle n'a pas répondu. Comme elle a souvent ses écouteurs sur ses oreilles je suis aller jusque sa chambre pour la prévenir mais lorsque je suis entrée elle n'était pas là

-Quand était la dernière fois où vous l'avez-vu ?

-Hier vers seize heures trente lorsqu'elle est rentrée des cours parce qu'après mon mari et moi sommes allés au restaurant. En rentrant nous n'avons pas pris la peine de la réveiller car il était très tard et qu'elle avait cours le lendemain. Ensuite, le matin nous sommes allées travailler sans se croiser.

-Je suis désolée mais votre fille n'a disparu qu'il y a un peu plus de vingt-quatre heures, nous ne pouvons donc pas signaler sa disparition. La procédure exige une disparition de plus de quarante-huit heures, je ne peux rien faire pour l'instant malheureusement, le policier semblait embêté

-Mais ce n'est pas possible, Elisabeth se leva, si ma fille a été enlevé les ravisseurs peuvent être déjà loin, nous ne savons même pas l'heure exact à laquelle Ruby a disparu et vous me dites qu'il faut encore attendre, mais combien de temps ? Vous nous éloignez de notre fille en ne faisant rien

-Je sais et j'en suis désolé mais c'est la procédure, croyez moi j'aimerai faire quelque chose mais mon grade ne me le permets pas. Revenez me voir demain au poste et demander l'inspecteur Hills, je vous promets que nous pourrons faire quelque chose.

-C'est déjà trop de temps à attendre ça, demain

-Je sais madame Lockster et j'en suis encore désolé mais c'est la seule option qui s'offre à nous

-Bon et bien, je n'ai pas le choix de toute manière mais merci

-Ne vous inquiétez pas on va la retrouver

James hocha la tête pour remercier le policier et les laissa sortir de la maison. Sa femme était fiévreuse, elle se faisait un sang d'encre pour sa fille et c'était compréhensible mais il lui fallait du repos. Il l'emmena donc dans leur chambre et la pria de se coucher, celle-ci accepta sans rechigner et le couple s'allongea l'un contre l'autre, James pris la couette et la ramena sur Elisabeth qui semblait déjà dormir si on en croyait sa respiration lente et reposée.

Et même si son mari ne le montrait pas, il était aussi très inquiet, il voulait juste soutenir sa femme, c'était son rôle.

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Et voilà, nouveau chapitre, nouveau point de vue

Que pensez-vous de ce point de vue ?

Des remarques sur ce chapitre ?

Bisous
Blu' 🍀❤

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