Idylle était dans la mouise la plus totale. Voilà à peine deux mois qu'il avait emménagé dans ce petit appartement, et il était déjà en galère d'argent.

Il ne comprenait pas, pourtant il faisait attention. Il ne se lavait que pendant 40 minutes ou parfois 1 heure, n'allait qu'à 2-3 soirées et quelques salles d'arcades par semaine. Alors oui, Idylle ne comprenait pas où se volatilisaient tous ses sous.

Quoiqu'il en soit, il savait que ce qu'il possédait n'allait plus suffire pour payer son loyer et tout le reste. Il pouvait très bien demander à ses parents oui, mais sa fierté l'en empêchait.

Après tout, il était parti pour leur montrer qu'il était capable de se débrouiller seul, sans leur aide. Il n'allait tout de même pas revenir en leur avouant qu'il avait fait buisson creux après à peine deux mois! Rien que d'imaginer son père le regarder victorieusement lui donnait la gerbe. Alors non, il était hors de question qu'il déclare forfait! Il allait leur prouver qu'il allait devenir ce qu'il voulait et qu'il n'était pas fait pour reprendre les affaires de son paternel.

Le souci étant qu'il était parti sur un coup de tête après une énième dispute, sans savoir pour autant ce qu'il voulait devenir et faire plus tard. Ça ne l'avait pourtant pas empêché de leur mentir en affirmant qu'il savait ce qu'il faisait et d'ignorer les menaces de son père qui allait lui couper les vivres si il continuait sa petite crise d'adolescence, comme il le disait si bien. Cependant -et bien qu'inquiète-, sa mère continuait de lui envoyer de l'argent sans que son mari ne le sache, n'aimant pas savoir son petit oisillon dans l'insécurité.

Idylle avait donc par la même occasion arrêté ses études. Tout d'abord et surtout parce que le système scolaire ne lui convenait pas, mais aussi car il avait la flemme. Et puis si il voyait que son aventure ne servait à rien, il se doutait qu'il allait les reprendre. Après tout, sans vouloir se jeter des fleurs (et le pot avec), il savait qu'il était intelligent.

Mais pour l'heure, retourner dans sa ville natale auprès de ses parents et continuer ses études n'étaient pas dans ses projets, loin de là. Lui il était un électron libre qui ne pouvait accepter d'autre chef que lui. Il n'aimait pas le fait qu'on le commande. Par extension il n'aimait donc pas les méthodes de son père.

Il se saisit de son téléphone dernier cris et sonna rapidement à son meilleur ami. Il avait toujours réponse à tout, et Idylle était sûr et certain qu'il aura la solution à son problème. Il était d'ailleurs la seule personne avec qui il était cent pour cent lui même, et il arrivait presque toujours à mettre son égo de côté. Et puis, si ça lui permettait de rester loin des affaires de son géniteur, ça l'arrangeait. Pour rien au monde il retournerait lui demander son aide.

Foi d'Idylle.