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Au plus grand étonnement de tout le monde. La soirée s'était bien passée.
Namjoon avait appris à couper des oignons. Jungkook avait pleuré à cause d'eux parce qu'il était assis juste à côté de lui. Jimin s'était moqué de lui. Yoongi avait souri en voyant la comédie de son frère.
Namjoon n'avait pas mis le feu à l'appartement. Jungkook n'avait pas râlé. Jimin avait réussi à parler sans bégayer. Yoongi avait joué à la console avec eux.
Namjoon avait percé le matelas gonflable. Jungkook avait poussé Jimin du lit. Jimin s'était retrouvé avec un hématome énorme sur la hanche. Yoongi avait dormi sur ses deux oreilles.
Le samedi matin, quand il s'était entraîné au piano comme toujours, il avait accepté que les amis de son frère l'écoutent. Jungkook et Jimin s'étaient même mis à chanter en chœur et ça avait beaucoup plu à Yoongi. Leurs voix se mariaient à merveille. Mais son frère avait un peu râlé lorsque Yoongi avait dit à la fin d'une chanson qu'ils feraient un beau couple.
Mais au-delà de ça, ce que tout le monde retenait, c'est qu'il n'avait pas fait de crise durant les heures où les garçons avaient été chez les deux frères. Passer du temps avec d'autres personnes ne s'était pas révélé aussi désagréable qu'il l'imaginait. Ou alors c'était seulement avec eux que ça fonctionnait puisqu'ils faisaient preuve de patience et de respect envers lui. Yoongi ne savait pas trop.
Pourtant, en ce lundi, le musicien n'avait pas cherché à côtoyer les amis de Jungkook. Il avait suivi ses nouvelles habitudes. Il avait récupéré un bento à la cafétéria et avait filé aussitôt jusqu'à la salle désaffectée où le piano l'attendait.
Cependant, ce jour-là, il y avait un changement. Très léger, presque infime et pourtant, Yoongi ne vit que ça en passant la porte. Il fronça les sourcils en s'approchant. Il avait abandonné son déjeuner sur une table bancale puis s'immobilisa, debout à côté du piano.
Il y avait un objet insolite posé sur la caisse qu'il fixa longuement. Enfin... insolite dans cette situation parce qu'une petite bouteille de lait à la fraise n'aurait rien d'étonnant ailleurs. Mais ici, dans cette pièce où personne ne mettait jamais les pieds, cela surprenait fortement Yoongi.
Elle aurait pu appartenir à quelqu'un qui était venu la boire en cachette. Même si ça n'avait pas de sens de se cacher pour consommer ce genre de boisson, Yoongi dut de toute manière éliminer cette possibilité. Elle semblait encore bien fermée.
Dans un élan presque désespéré, le musicien chercha un autre changement dans la pièce comme une chaise de déplacée. Rien. Même la poussière était identique au vendredi précédent. Il n'y avait pas d'autre objet oublié ni aucun mot pour lui permettre d'en savoir plus. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Autant de questions qui ne trouvaient aucune réponse en Yoongi et ça, il détestait.
Il fusilla du regard l'objet avant de l'attraper du bout des doigts pour le mettre dans une corbeille abimée qui avait dû servir de poubelle à une époque. Il souffla presque satisfait puis se désinfecta les doigts avant de manger son plat, assis, une jambe de chaque côté du banc. Son cerveau s'obligea à penser à la partition qu'il jouerait ensuite pour ne plus se focaliser sur cette variation dérangeante de son quotidien.
Malheureusement, ce qu'il avait pris pour un événement isolé se reproduisit. Il avait pourtant espéré que cela ne le concernait pas, mais il avait dû se rendre à l'évidence quelques jours plus tard qu'il était le seul à venir ici, donc le seul à qui ces objets étaient destinés.
Après le lait à la fraise, il y avait eu celui à la banane, une canette de soda, un jus de fruits et pour finir la semaine un café. Pour ce dernier, une petite partie de lui avait regretté devoir le jeter à la poubelle parce qu'il aimait beaucoup cette boisson. Surtout qu'il y avait des glaçons comme il adorait, mais une de ses règles de vie était de ne rien avaler dont il ne connaissait pas la provenance.
Et malgré les jours qui passaient, il n'avait toujours aucun indice sur la personne qui les déposait ici. Aucun mot, aucun message, aucune exigence. Même pas un petit post-it. Cela n'avait aucun sens pour Yoongi. Alors il n'y touchait pas.
Ce vendredi soir, Yoongi n'avait pas vu le temps passer. Entre la mélodie qui s'envolait avec facilité et l'odeur de café, il avait eu un peu l'esprit ailleurs. Ce n'est que lorsqu'il termina pour la énième fois son enchaînement et qu'il entendit de faibles applaudissements qu'il revint à la réalité. Il sursauta et se retourna brusquement vers la porte de la salle.
Accoté au chambranle, Jungkook l'observait, un faible sourire aux lèvres. Yoongi prit quelques secondes pour calmer son cœur en effectuant un exercice de respiration. Son frère le rejoignit et s'installa à sa gauche. Il lui laissa le temps de retrouver son calme puis lui demanda :
— C'est une nouvelle mélodie ?
— Oui.
— Elle est douce...
Il se contenta de hocher la tête. Jungkook fit courir ses doigts sur le clavier comme son frère lui avait appris, des années plus tôt.
— Elles sont rarement aussi douces, tes créations. Qu'est-ce qui t'a inspiré comme ça ?
Yoongi garda le silence, ne sachant pas quoi répondre à ça. Ses compositions lui venaient naturellement, sans y réfléchir. Les notes apparaissaient comme par magie dans son esprit et au bout de ses doigts. Sa mère disait que c'était sa langue maternelle. Il aurait été impossible pour lui de déterminer ce qui lui avait soufflé tout ça.
— Elle est belle en tout cas, lui souffla Jungkook en finissant le morceau.
Il aurait sûrement dû dire merci mais pensant différemment de son frère, il était incapable de le remercier. N'étant pas finie, il ne pouvait pas donner un avis objectif et complet de ce morceau.
— Je t'ai attendu au portail, mais tu n'arrivais pas alors je me suis inquiété, reprit Jungkook.
— Je suis désolé, je n'ai pas vu le temps passer.
— J'ai remarqué, confirma-t-il, un sourire aux lèvres. Mais tu es pardonné si c'était pour créer cette belle mélodie.
Yoongi haussa les épaules. Quand Jungkook réalisa que son frère n'ajouterait rien, il déclara :
— Allez, on y va !
Tel un automate, le musicien s'exécuta aussitôt. Il commença à rassembler les feuilles qu'il avait sorties. Il avait désiré garder une trace visible de la mélodie du jour.
— Tes amis dorment à la maison ce soir ? s'intéressa Yoongi.
Son cerveau avait peut-être fait un raccourci, mais la semaine dernière, au même moment, Jungkook lui avait annoncé la soirée entre potes avec Namjoon et Jimin. Inconsciemment, Yoongi s'était préparé depuis le lundi à cette possibilité.
— Euh... non.
— OK.
Mécaniquement, Yoongi rangea ses notes et sa trousse dans son sac à dos.
— Tu aurais voulu qu'ils viennent ?
Le plus âgé se tourna vers son frère, laissant son cerveau réfléchir à une réponse.
— Non.
— Mais ça t'a plu la semaine dernière ?
— Oui.
La bouche de Jungkook s'ouvrit sous le choc de cette révélation. Souvent, il avait la sensation de mieux connaître Yoongi que lui-même, mais à cet instant, il découvrait une facette de son frère qui lui était inconnu. Bien entendu, il avait pu voir de ses yeux que tout s'était bien passé la semaine précédente, mais c'était incroyable que Yoongi le lui affirme aussi sereinement.
— C'est vrai ?
— Oui.
Yoongi referma son sac et se leva. Il récupéra son manteau qu'il accrochait toujours à une patère qu'il avait nettoyée.
— Donc tu aimes bien les gars ?
Il fixa l'armoire en face de lui pour chercher une réponse à cette question.
— Je ne sais pas trop...
Il pencha la tête sur le côté et souffla :
— J'ignore ce que c'est d'aimer bien. Mais je suppose que oui parce qu'ils ont été gentils et respectueux. Ils ne se moquent pas de moi.
— Ils t'aiment bien aussi, tu sais.
Yoongi leva le regard en l'air, fixant le plafond.
— Je suis sûr qu'ils seraient contents que tu déjeunes avec nous parfois, que tu passes du temps avec nous ou que tu viennes au club nous voir.
— Aller au club n'aurait aucun intérêt pour moi. Puis j'ai mon piano.
— Je sais, mais...
Jungkook se leva à son tour et le rejoignit.
— Tu es déjà un vrai virtuose, ça ne changerait rien si tu passais une ou deux heures avec nous parfois.
— Je ne suis pas un virtuose. Il faut encore que je m'entraîne.
— Si tu le dis...
— Mais ils pourraient venir là quand je joue.
— Tu accepterais ? s'étonna Jungkook.
— J'ai joué devant eux à la maison, lui rappela Yoongi, une pointe de fierté dans la voix.
— C'est vrai et ils ont adoré.
Un bref sourire se dessina sur les lèvres fines de l'aîné. Il enfila son manteau puis son écharpe. Il s'apprêtait à sortir de la salle quand Jungkook l'interrogea :
— C'est quoi cette odeur ?
Il ne prit pas la peine de s'arrêter et continua sa route en répondant :
— Du café.
— Tu as bu du café ?
— Non, je l'ai jeté dans la poubelle.
— Par... pardon ? bafouilla Jungkook en courant pour être à la hauteur de son frère. Mais pourquoi tu t'achètes du café pour le jeter ?
— Je ne l'ai pas acheté. Il était là.
— Il était... là ?
— Oui.
Ils commencèrent à descendre les escaliers, Yoongi tenant fermement les bretelles de son sac. Ce ne fut qu'une fois dans la cour que Jungkook reprit la conversation.
— Comment ça il était là ? Les cafés, ça n'apparaît pas par magie !
— Je sais, je ne suis pas stupide. C'est quelqu'un qui met tous ces trucs.
— Tous ces...
Ce fut plus fort que lui, il retint son frère bien qu'il sache qu'il ne supportait pas qu'on le touche. D'ailleurs, Yoongi se dégagea aussitôt de sa légère étreinte et se positionna en face de lui.
— Qu'est-ce que tu es en train de me dire là ?
Le ton de Jungkook était tendu et Yoongi ne comprenait pas à quoi c'était dû.
— Depuis lundi, il y a toujours une boisson sur la caisse du piano.
— Tu as eu un café tous les jours ?
— Non.
— Pu...
Jungkook prit une profonde inspiration pour tenter de se calmer.
— C'est ce que tu as dit, Yoon.
— Non.
— Bon sang...
— J'ai dit que j'avais eu une boisson tous les jours. Mais ce n'était pas un café à chaque fois. J'ai eu un lait à la fraise, un autre à la banane, un soda, un jus de fruits et aujourd'hui, c'était un Americano glacé, énuméra-t-il avec sérieux.
— Mais ça n'a aucun sens. Tu les as bus ?
— Bien sûr que non. Si je ne sais pas d'où ça provient, je ne bois pas.
— Parce que tu ne sais pas ?
Yoongi haussa les épaules.
— Il n'y a jamais de papier. Ni de post-it. Alors je jette à chaque fois.
— Mais qu'est-ce qu'il nous fout, ce con ? marmonna Jungkook sans que Yoongi ne puisse l'entendre.
Il reprit sa route sans attendre son aîné. Cette fois, c'est ce dernier qui dut accélérer le pas pour ne pas se faire distancier. Il n'était pas très fort pour comprendre les émotions des autres, mais quelque chose lui disait que son frère n'était pas content.
— Kook ? l'appela-t-il alors.
Ce surnom le surprit fortement. Il ne l'avait pas utilisé depuis des années. Ledit Kook se détendit aussitôt et tourna le visage vers Yoongi qui lui dit :
— Ne sois pas en colère après moi.
— Ce n'est pas après toi. Mais après... cette personne qui te laisse tous ces trucs débiles.
— Ce n'est pas débile. Alors, ne sois pas en colère après elle.
— Mais... pourquoi ?
— Parce que ça n'a pas d'importance. Je jette tout alors elle finira par arrêter quand elle en aura marre ou qu'elle comprendra qu'elle s'est trompée de personne...
— Pour...
— Encore une fois, je ne suis pas stupide, lui déclara Yoongi. Je sais que mon mode de fonctionnement ne plait pas et que tout le lycée se moque de moi. Sauf toi, Namjoon et Jimin. Alors je sais qu'un jour, ça cessera.
— Je ne pense pas que...
— Peu importe tout ça, Kook. Je m'en fiche, ces gens ne comptent pas dans ma vie.
Un silence se fit entre eux avant que Yoongi reprenne la parole :
— Puis je n'aime pas quand tu es énervé.
Jungkook eut une hésitation puis lui adressa un grand sourire.
— Je ne le suis pas. Désolé. Rentrons vite à la maison.
— Oui, on est déjà très retard.
— La faute à qui, Yoon ? le taquina son frère.
— Je sais. Eomma ne va pas être contente.
— Tu n'auras qu'à lui jouer son morceau préféré et ça passera.
Yoongi haussa les épaules et s'éloigna, soulagé que son frère ne soit pas en colère après lui.
Cependant, contrairement à ce que Yoongi avait dit à Jungkook, rien ne cessa. Chaque jour, il trouvait une boisson ou même des snacks, toujours à la même place. Même s'il appréciait cette régularité, presque cette habitude, le musicien commençait à en avoir marre de ces secrets inutiles. Il était du genre honnête, parfois au grand désespoir de son entourage.
Quand il entra dans la salle désaffectée ce midi-là, il remarqua aussitôt le paquet de calamars séchés sur le piano. Il soupira alors en posant son bento sur son banc. Il releva les manches de son pull d'uniforme et alla récupérer le sachet du bout des doigts.
Il opéra un demi-tour et se retrouva face à Jungkook qui, le bras levé, semblait sur le point de frapper à la porte. Namjoon et Jimin étaient derrière lui, souriants. Silencieux, il poursuivit l'action qu'il avait commencée sans leur prêter attention. Il jeta à la poubelle ce que son frère qualifiait de cadeau.
— Tu continues d'en recevoir ? s'intéressa Jungkook alors que Yoongi retournait à son piano.
— Cela me paraît évident.
Yoongi s'assit sur son banc et entreprit d'ouvrir son bento.
— On peut manger avec toi ce midi ? demanda Namjoon.
Sans se retourner, le musicien hocha la tête et récupéra ses baguettes. Les trois garçons firent du bruit, mais cela ne l'intéressa pas. Si Jungkook et Namjoon prirent place sur des chaises, de chaque côté d'une vieille table bancale sur sa gauche, Jimin, quant à lui, monta sur le haut d'une commode à droite. Cette dernière vacilla un bon moment, mais tint le coup. Yoongi observa Jungkook ouvrir le sachet qu'il avait jeté et commencer à grignoter.
— Pourquoi tu manges ça ?
— La vraie question est pourquoi tu le manges pas ? répondit le plus grand à la place de son frère.
— Yoon ne touche à rien d'alimentaire s'il ne connaît pas la provenance, explique Jungkook, la bouche pleine.
— Ce qui n'est clairement pas ton cas, plaisanta Namjoon.
Au lieu de rire, Jungkook lui adressa un regard que Yoongi n'arriva pas à identifier. Namjoon fronça les sourcils tandis que Jimin se racla la gorge et demanda :
— Kookie nous a dit que tu voulais bien qu'on vienne t'écouter, c'est vrai ? Ça te dérange pas ?
Son attention se porta vers le petit brun qui lui souriait.
— Non, tant que vous ne faites pas trop de bruit.
Avec ses baguettes, il commença à manger en écoutant comme d'habitude la conversation des garçons qui déjeunaient aussi. Puis lorsque son repas fut terminé, il récupéra des partitions qu'il avait pliées et glissées dans une poche de son pantalon et les installa contre la caisse.
Il fit bouger ses doigts au-dessus du clavier puis les posa sur les touches. Après avoir pris une profonde inspiration, il se lança, jouant une de ses créations. Plus aucune voix ne se fit entendre. Ni le froid de la pièce ni le regard des garçons ne le perturbèrent. Il enchaîna les notes pendant une éternité comme s'il était seul au monde.
Ce genre de moment se reproduisit et se multiplia. Sans que Yoongi s'en rende compte, il passait tous ses déjeuners avec les garçons. Ces derniers discutaient toujours, pour ne pas dire grand-chose au final, mais il les écoutait avec un certain plaisir.
Puis il appréciait le fait qu'ils ne changent jamais de place. Namjoon et Jungkook se faisaient toujours face, séparés par la table et Jimin assis en tailleur sur son perchoir. Un jour, Yoongi se demanda s'il ne finirait pas par tomber parce que le meuble ne semblait pas très solide alors il lui en fit part.
— Tu as peur qu'il se fasse mal ? s'étonna presque Namjoon.
— Ou qu'il t'empêche de finir de jouer ? le taquina son frère.
Yoongi fut incapable de répondre. Il ne savait pas réellement pour quelle raison il s'intéressait à ça. Jimin le coupa dans ses réflexions en lui soufflant timidement :
— Il ne faut pas se fier aux apparences...
Il ignorait pour quoi Jimin lui disait ça, mais pour une raison qui le dépassait, Yoongi apprécia cette phrase.
— Oui, notre Jimin est plus costaud qu'on pourrait le croire, renchérit Namjoon, amusé.
— Je faisais référence à la commode, plaisanta Jimin. Mais tu as raison, hyung.
La voix du plus petit était douce et chantante ce qui lui rappela ce samedi matin où il avait chanté avec Jungkook chez eux. Yoongi le fixa un instant avant de lui demander :
— Tu peux chanter ?
Le musicien l'avait surpris, lui faisant ouvrir la bouche de surprise.
— Chanter ? Qui ? Moi ? s'exclama-t-il, presque paniqué. Pourquoi ? Je sais même pas chanter ! Et quoi ?
— Oui, chanter. Toi. Tu as une jolie voix.
Yoongi pencha la tête sur le côté pour réfléchir à la dernière question.
— Ce que tu veux. Je te suivrai au piano.
Cette réplique créa un silence malaisant.
— Et moi alors ? intervint Namjoon.
Yoongi tourna la tête vers le plus grand en lui répondant, sincère :
— Tu chantes mal, toi !
— Oh la violence, se moqua Jungkook.
Yoongi plongea son regard dans celui de Namjoon. C'était quelque chose qu'il faisait rarement. Il détestait regarder dans les yeux les personnes en dehors de sa famille, ça le mettait toujours mal à l'aise. Cependant, il fallait qu'il réalise et surtout accepte que ces deux garçons devenaient un repère dans son univers, presque au même titre que Jungkook l'était.
Son attention fut attirée par le timbre doux de Jimin. Il fredonnait seulement, des sons, des mots. Certains ressemblaient à du coréen, d'autres à de l'anglais, mais la plupart n'étaient qu'un yaourt incompréhensible. La tête baissée, Jimin faisait semblant de s'intéresser à son téléphone portable. Mais ses paupières closes et ses joues rosies montraient qu'il était gêné par ce qu'il faisait. Pourtant, il le faisait et c'était beau.
Très vite, Yoongi posales doigts sur son clavier et suivit le rythme que Jimin avait instauré avec sachanson. Le musicien se laissa entraîner, bercer par cet échange instinctif qu'ilsavaient, sous le regard de Jungkook et Namjoon.
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