Seule dans cet endroit où Ténèbres reigne, je suis là.
J'ai beau être entourée de gens, des dizaines, des quinzaine, des vingtaine, qu'est-ce que j'en sais!
Je suis là, seule.

J'ai beau aller de l'avant, l'élastique qui me retient me projectera toujours en arrière. Je ne sais pas le couper.

Je ne sais pas, parfois je me sens vide de tout. Mais au fond de moi, je sais que j'ai mille et une chose, certaines que je ne connais que trop bien, d'autre inconnue au bataillon.

J'ai beau gardé un beau sourire, parfois faut que je lâche. Mais jamais au bon moment. Ce matin, j'ai pleuré en plein cours de karaté. Mes parents se sont disputé et je me suis souvenu du passé. Larmes au yeux, j'ai tout lâché.

Une larme,

Deux larmes,

Et puis tout sort. Je me suis sentie tellement lâche, tellement idiote, tellement stupide, tellement inférieur à ma douleur.

Évidemment, on dit qu'on comprend alors qu'en vrai, on se sait pas.

J'ai beau essayer de refoulé le passé dans un coin de ma tête, je n'y arrive pas. Enfin parfois oui, mais parfois non.

«Tu vas apprendre à oublier et on va t'aider. Tu n'es pas seule.»

C'est qui qui parle? Toi, t'as pas été là pour moi. Tu ne sais pas m'aider. Tu prenais ça à la légère, comme d'habitude. Tu ne me regardais même pas en disant ça. Et tu crois que je vais faire la gentille petite fifille rien que parce que tu te considère comme le "chef"? Hein, laisse moi rire. Te crois pas le mec le plus important du monde juste parce que tu m'a donner la vie. Te prend pas pour un dieu. T'es qu'un sal type. Tu mérite pas d'avoir mon respect.

Sur ce, triste douleur, joyeuse mélancolie, je vous quitte.