Police nationale

Tout devient flou quand mes pensées s'y attardent,
J'entends l'horloge et les secondes qui s'évadent;
Je devrais être dans ce monde que je tiens,
Mais il s'estompe tant que tu ne reviens.

Autour de moi les arbres tendent à me dire
Que dans ces fleurs, ces champs, rien ne peut souffrir,
Que nous sommes trop loin pour susciter l'envie
Aux armes qu'ils soutiennent de prendre nos vies.

Papa, malgré toutes leurs paroles aimantes,
Je ne peux m'empêcher de pleurer dans l'attente:
J'ai si peur qu'ils te prennent, te prennent à moi,
J'ai si peur qu'une nuit soit l'arrêt de nos joies.

Je suis fière de toi et de ton uniforme:
"Police nationale", ces mots qui résonnent
Me rendent si heureuse avec toi dans mes bras,
Mais tellement anxieuse quand tu n'es pas là.

Je ne peux m'empêcher de penser qu'un beau jour
Les journalistes seront ici à leur tour.
Comment m'empêcher de croire que si Paris
Est à eux, rien ne les arrêtera, ici?

Papa, je te l'ai déjà dis, tu sais, je t'aime,
Papa, j'ai tellement peur qu'un jour ils t'emmènent.
Sous les coups sous les armes d'un monde à l'étroit,
Papa je t'en supplie, papa, reste avec moi.


Une pensée à Xavier Jugelé et ses proches, mais également une pensée à tous les policiers de ce monde et surtout, à tous les enfants qui ont un ou plusieurs parents policiers qui comme moi, attendent dans l'espoir que la nuit ( ou la journée) aie été calme.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top