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Après le fan-meeting de cette après-midi au Japon, nous avons eu l'opportunité de profiter de notre fin de journée comme on le voulait. Nous nous sommes donc promener une bonne heure, nous avons été manger et puis nous sommes rentrés à l'hôtel pour savourer notre tranquillité.

Normalement je devais partager ma chambre avec Jooheon, comme la plupart du temps, mais bien évidemment, comme personne n'avait oublié ce qui nous liait Kihyun et moi, nous nous sommes retrouvés ensemble.

Cela fait une petite heure que nous sommes rentrés, il vient de finir sa douche et je me dirige à mon tour vers la salle de bain.

Une fois lavé et essuyé, je prends le sèche-cheveux et commence à l'utiliser.

Je me demande s'il est d'humeur à faire des photos aujourd'hui...

- Changkyun ! hurle-t-il en ouvrant la porte avec assurance

Je sursaute tellement fort que je pensais avoir touché le plafond. Je ne suis vêtu que d'un boxer et même si je ne suis pas de nature pudique, loin de là, cette situation me dérange légèrement.

- Hyung ! L'intimité ça te dit quelque chose ? Tu ne pouvais pas juste-

Il m'arrache ce que j'avais en main et le repose sur le meuble. Il tripote un peu mes cheveux, avec une bouille insatisfaite et finit par s'éloigner.

- Bouge pas, j'reviens, dit-il simplement

J'aime parler dans le vide. C'est ma passion.

Il revient rapidement avec des vêtements sur le bras.

- Tiens, enfile ça, balance-t-il, tout comme les vêtements que je me reçois en pleine face, pour rejoindre ensuite la pièce principale, me laissant pantois comme un idiot

- Délicat ~

Je pose les vêtements sur les toilettes et prends le pantalon en premier.

Tiens... mais ce sont mes vêtements de scène pour Jealousy. C'est quoi son délire encore ?

Je m'habille en silence, seuls mes soupirs résonnent contre les murs.

Il a oublié la chemise qui va en dessous de la veste. Je sors vêtu simplement du bas, le reste posé sur mon épaule.

- Je n'ai pas le haut, dis-je en cherchant où pouvait être ce dernier

- Si je ne te l'ai pas apporté, c'est peut-être parce que je ne voulais pas que tu le mettes, soupire-t-il, comme si c'était l'évidence même

- Comment ça ? dis-je, les sourcils froncés

- C'est pas vrai ça, t'es lourds ma parole ! continue-t-il de soupirer. Enfile simplement le harnais et la veste

Il m'a bien fallu vingt secondes avant de comprendre réellement ce qu'il voulait que je fasse.

Il commence à partir dans des photoshoots réellement douteux. Pas que ça me dérange spécialement, mais je ne sais vraiment pas comment ce genre d'idée a pu lui germer dans la tête.

Il m'étonnera toujours.

Les sourcils de nouveau froncés, j'enfile le reste des vêtements et accessoires sous la surveillance très poussée de mon ami.

Voyant à quel point j'ai du mal à enfiler le harnais, il souffle une dernière fois et se lève de son lit pour venir me porter secours.

Ses mains chaudes glissent dans mon dos, m'offrant des milliards de frissons.

- Arrête de te tortiller comme ça, c'est déjà pas facile quand tu es statique, mais si en plus tu n'y mets pas du tien ! râle-t-il, en me frappant l'épaule

- Tu me fais chatouille ! râlé-je à mon tour

- C'est bon, j'ai fini, enfile la veste

Je m'exécute et une fois prêt, je remarque qu'il boude légèrement.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Ça ne donne pas l'effet escompté ? dis-je, triste de ne pas le satisfaire

- Tes cheveux sont secs, répond-il, avec sa bouille tristounette

- Je vais aller les humidifier, attends, placé-je en partant dans la salle de bain

Lorsque je reviens, je le trouve toujours debout à la même place, dans le vague, certainement en train de réfléchir.

- Voilà, dis-je, pour signaler ma présence

Il se retourne, son sourire ayant retrouvé le chemin jusqu'à son visage, et me tire par le bras pour me pousser contre le mur le plus proche.

- Prends la pose, ordonne-t-il naturellement

J'essaye d'être le plus sensuel possible, puisque c'est ce qu'il attend de moi apparemment. Ça a l'air de faire son effet parce que les photos s'enchaînent. J'essaye durement de varier les poses, mais ce n'est pas facile. Sa moue concentrée est plus qu'attendrissante, et je me retiens difficilement de ne pas venir mordiller ses petites lèvres que je meurs d'envie de goûter depuis très longtemps.

- Enlève la veste

- P-pardon ? bafouillé-je, le visage rougi de gêne

- Tu comprends pas le coréen ? Enlève la veste, dit-il, sur un ton naturellement froid

- C'est assez gênant, ça va peut-être un peu trop loin...

- Je t'ai pris en photo la dernière fois alors que tu étais simplement vêtu d'une serviette, souffle-t-il. Alors tu vas pas me faire un caca nerveux pour si peu...

- Ce n'est pas la même chose, là, avec le harnais, ça devient, sexuel et gênant, murmuré-je, le visage cramoisi

- C'est très... sexy, je l'admets, mais c'est ce que je cherche à photographier, explique-t-il. Personne ne les verra Changkyun...

Et alors quoi ? Je ne comprends pas le concept, elles ne sont que pour lui ? Pour sa propre satisfaction ? Pour son propre... plaisir ? Pour les laisser dans un coin poussiéreux de son disque dur ?

Il faut que je me calme, mon cerveau surchauffe.

- Si tu avais bu ces deux shots, tu aurais peut-être eu ton mot à dire, conclut-il, avec un léger sourire satisfait. En attendant, obéis-moi gentiment. Enlève cette foutue veste !

Des frissons font leurs apparitions sur mon corps et mon bas-ventre fourmille. Mon cœur commence à tambouriner contre ma poitrine, à tel point qu'il résonne dans mes oreilles. Je deviens fébrile, cette situation est gênante et... excitante.

Je finis par l'enlever, sans un mot de plus. De toute façon, durant ces quatre jours restants, je vais devoir me contenter d'obéir et de fermer mes jolies petites lèvres.

Je me repose contre le mur, frissonne de nouveau face à la froideur de ce dernier, et continue sagement mon rôle de mannequin.

- Tes abdos ne sont pas dessinés, commence-t-il, le visage calé derrière son boîtier. Mais ton corps est très harmonieux. Et cette tenue te va comme un gant, conclut-il naturellement

- S'il te plaît, tu ne peux pas juste te taire ? J'ai de plus en plus de mal à me contrôler, alors si tu ne veux pas que je craque, contente-toi de prendre les photos, soufflé-je

- Qu'est-ce que tu entends par là ? demande-t-il, curieux et perdu

- Laisse tomber, finis-en juste...

- Ok, détache ton pantalon, claque-t-il

Non mais c'est possible ça, il est sérieux ?

Je vais perdre ma patience. Sincèrement.

Est-ce qu'il se rend compte de ce qu'il est en train de faire là ?

Plus jamais je joue à ce jeu de gamin de cinq ans, c'est fini, il peut se le mettre ou je pense le Minhyuk !

Je me contente d'obéir, le visage n'exprimant rien de précis, alors que dans ma tête s'organisait tout un stratagème pour trouver quelque chose qui l'empêcherait de me nuire.

Putain, je bande.

Aidez-moi s'il vous plaît, je suis mal à l'aise level 514, j'ai envie de m'enterrer dans un trou aussi profond que le grand canyon.

Tu fais une seule remarque et je te jure que je ne réponds plus de moi.

Un sourire en coin se fissure doucement sur ses lèvres et mon cœur résonne contre mes tempes.

Si tu essaies juste de m'humilier par le biais de ce défi, eh bien je t'annonce que tu y arrives parfaitement.

- Pose tes fesses à terre, commande-t-il, me fixant avec cette lueur supérieure dans l'iris

Fierté, où es-tu ?

Dignité, pourquoi te caches-tu derrière Kihyun ?

- Parfait, tu es vraiment parfait, souffle-t-il, le genou à terre et la concentration au maximum

- Pourquoi moi ? demandé-je, perplexe

- Plus tard les questions, écarte légèrement les cuisses

Je m'exécute et les ouvre outrageusement. Mon érection est toujours aussi visible et je pose la main juste à côté de celle-ci, comme une caresse, la tête posée contre le mur, les paupières closent et la bouche entre ouverte.

Tu as décidé de partir sur un thème sexy, alors je vais t'en donner moi du sexe.

Continue de me demander des choses de plus en plus obscène, je participerai à cet échange corps et âme, pour te satisfaire, jusqu'au jour où tu n'auras plus aucune autorité sur moi, et ce jour-là, je te promets que tu le regretteras amèrement.

- Ne souris pas comme ça, on dirait un gros pervers, raille-t-il

J'ouvre les yeux, lui offre le regard le plus intense qu'il m'est possible d'offrir, et le voit tressaillir face à cette aura qu'il ne me connaissait apparemment pas.

Il prend une dernière rafale de photo et finit par baisser son appareil, se redressant et grimaçant légèrement à cause du mal de dos passager que lui a engendré sa pose inconfortable de photographe.

- C'est bon, tu peux aller te changer, me dit-il simplement

Je me relève rapidement, et me dirige vers la salle de bain.

- Ne m'attends pas pour t'endormir, bonne nuit hyung, lancé-je, juste avant que la porte ne se ferme

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« Va me chercher une glace au magasin du coin » ; « Refait nos lits » ; « Porte ma valise » ; « Tu me serviras de coussin dans l'avion ».

Le début de la cinquième journée se passa comme les quatre autres. Je fus un bon toutou et il me remercia souvent d'une caresse sur la tête.

Heureusement, nous avons été très occupés et mon supplice n'a pas été trop long.

Enfin revenu au dortoir, je m'allonge à plat ventre sur mon lit, la tête enfoncée dans l'oreiller, la fatigue bien présente. Malheureusement pour moi, la porte de la chambre s'ouvre en grand et je sais que ça n'envisage rien de bon.

- Debout la limace ! s'écrie le plus petit. Va te laver, tu pues !

- Pitié hyung, je suis mort de fatigue, laisse-moi dormir, supplié-je

- Si tu ne te laves pas, tu ne manges pas, conclut-il, pensant m'avoir ainsi

- D'accord, réponds-je simplement

Il comprend rapidement que même la nourriture ne pourra pas servir d'appât aujourd'hui.

- Repose-toi dans ce cas, j'essayerai de ne pas faire trop de bruit, cède-t-il, en sortant

- Merci, soufflé-je, m'endormant aussitôt

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