Partie 8 ✉
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Lui
Je t'aime.
Je t'aime est devenu le mot à tout dire. Tout le monde l'utilise, pour n'importe quoi, pour n'importe qui, dans n'importe quelle circonstance. Je trouve que ça fait pitié d'avoir réduit le mot le plus précieux de notre langue au mot à tout dire.
Pourtant, je pense que tout le monde sera d'accord pour dire que « je t'aime » est le motle plus significatif qu'un homme puisse dire. Que je t'aime est le mot le plus fort, le plus important, le plus expressif qu'il y ait dans notre langue. Mais malgré ça, il a été réduit à être le mot à tout dire.
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Les hommes ont réussi à déformé le sens de ce mot. Mais pour moi, il veut bien dire ce qu'il veut dire. Il est toujours aussi fort, aussi important, aussi significatif, qu'il l'était initialement. Il est toujours aussi précieux. Et je ne veux pas que ça change pour moi non plus. Je ne veux pas commencer à penser comme les autres. A penser que je t'aime est le mot à tout dire. Qu'on peut l'utiliser dans n'importe quelle situation, qu'on peut l'utiliser pour n'importe qui. Non. Je refuse que ce mot perde son sens pour moi aussi.
C'est pour ça que je ne l'ai jamais utilisé. Non, jamais. Ou du moins, pas lorsque je ne le pensais pas. Je n'ai jamais dit « Je t'aime » à une fille, par exemple. Même lorsque je joue avec une de mes coéquipières, je ne lui dit pas je t'aime. Même si mon but est de la faire tomber amoureuse de moi, je ne lui dit jamais que je t'aime. Pour la simple est bonne raison que ce ne serait pas la vérité et que je ne veux pas utiliser ce mot si je ne le pense pas. Je préfère lui dire « J'ai des sentiments pour toi » ou, « Mon cœur bat plus fort quand je te parle, ou lorsque je te regarde. » En fait, j'essaie de faire comprendre à la fille que je suis amoureux d'elle, sans lui dire le mot précieux.
Je ne veux pas non plus que l'on me dise je t'aime. Je déteste lorsque l'on me dise ça. Parce que j'ai peur que ce je t'aime me fasse faiblir. Que ce je t'aime me fasse changer. Que ce je t'aime me fasse espérer. Mais si je ne veux vraiment pas que l'on me dise je t'aime, c'est parce que je ne veux pas que ce je t'aime se transforme en je t'aimais. Ouais, ça je ne veux vraiment pas que l'on me le dise. C'est pour ça que je ne veux pas aimer quelqu'un. Parce que si un jour le je t'aime de ce quelqu'un se transforme en un je t'aimais, je ne le supporterais pas.
C'est pour ça que je joue. Parce que les textos sont transparents, ils ne me laissent pas faiblir, changer ou espérer. Parce qu'ils me permettent de parler avec des filles sans que je ne m'y attache. Sans que j'éprouve réellement de l'amour pour elle.
Mais j'avoue que ces derniers temps, c'est dur. Alyssa. C'est le nom de ma nouvelle coéquipière de jeu. Elle est différente, ça se voit. Elle est intelligente, rebelle et libre. Elle ne ressemble en aucun point aux autres filles avec qui j'ai eu l'occasion de parler. Elle a de la conversation, elle sait s'amuser... Elle rend le jeu plus que relaxant. Je l'aime bien pour ça. Mais d'un autre côté, elle m'insupporte. Parce qu'elle prend son temps. Elle ne veut pas aller trop vite. Elle ne passe pas son temps à me poser des questions, comme le faisait les autres. C'est à peine si elle essaie de trouver qui je suis, j'ai l'impression. Peut-être qu'elle s'en fout. Ça ne m'étonnerait pas d'elle. Dans le genre je-m'en-foutiste, j'ai jamais vu mieux. A part avec ses parents, à qui elle cache plein de choses, elle a l'air de prendre la vie comme elle vient et de ne pas s'emmerder.
Ça, ça ne me dérange pas trop, qu'elle s'en foute de trouver qui je suis. Ce qui me dérange, c'est qu'elle a l'air de ne rien ressentir pour moi. Je veux qu'elle tombe amoureuse de moi. Qu'elle sente le « je l'aime » vibrer dans tout son corps. Qu'elle pense jours et nuits à moi. Qu'elle ait envie de découvrir qui je suis. Je sais qu'elle m'apprécie, mais elle ne m'aime pas. Elle n'est même pas sur la voix de m'aimer, en fait. Et je veux que ça change.
Lui : Je t'ai observé toute la journée, tu es vraiment très belle.
Alyssa : Hum... Merci ?
Lui : J'aimerais pouvoir embrasser tes belles lèvres, Aly. Et passer mes doigts dans tes cheveux.
Alyssa : Whaou. T'es sûr que ça va, ce soir ?
Lui : C'est juste que ça me tue de devoir rester loin de toi.
Alyssa : Tu sais... Tu n'es pas vraiment obligé de rester à distance. C'est toi qui a inventé ce jeu, qui y a instauré les règles... Si tu veux vraiment venir me voir, tu peux le faire.
Lui : Je suis pas doué pour ce genre de relation.
Alyssa : Pourquoi tu dis ça ?
Lui : Je le sais, c'est tout.
Alyssa : Tu as eu des antécédents en histoires d'amour difficiles ?
Lui : Non. Tu es en train de parler... D'histoires d'amour ?
Alyssa : Oui.
Lui : Pourquoi ? Tu penses que nous en sommes une ?
Alyssa : Hum... Étant donné que je ne te connais pas, et que je ne t'ai jamais parlé en face, non. On n'est pas une histoire d'amour. Mais c'était plutôt dans le genre sentiments, tu sais ? Puisque tu as dit que tu aimerais m'embrasser.
Des sentiments ? Si elle savait...
Lui : Ouais... Si tu veux. Mais je dis juste que ça me fait chier de te voir tous les jours au lycée et ne pas pouvoir venir te parler. De devoir laisser ces mecs t'approcher. J'aimerais juste que tu trouves vite qui je suis, tu sais ? Mais j'ai l'impression que tu ne cherches pas vraiment.
Alyssa : Si, je cherche. Enfin... J'aime bien jouer avec toi, aussi.
Lui : Ça veut dire quoi ?
Alyssa : Que je veux prendre mon temps. Que je ne vais pas passer mes journées à chercher qui tu es alors que j'aime bien ce jeu avec toi.
Lui : Ok.
Alyssa : Ça te pose un problème, Babe ? Tu veux que je te pose des questions ? Parce que je peux le faire.
Lui : Ouais, si tu veux.
Alyssa : Hum... Ta couleur préférée ?
Lui : Ma couleur préférée ? Sérieusement, Aly ?
Alyssa : Bah quoi ? Je te pose des questions pour en apprendre plus sur toi.
Lui : C'est le genre de questions que les gosses de quatre ans se posent, tu le sais ça ?
Alyssa : Ouais. Mais c'est bien le seul genre de questions auxquelles tu voudras bien répondre. Je commence à te connaître, je sais que tu ne répondras pas aux questions trop intimes ou trop portée sur ton physique. Alors te demander quelle est ta couleur favorite me paraît être un bon point de départ.
Je commence à te connaître ? Non, Alyssa. Tu ne me connais absolument pas. Tu crois me connaître, tu ne me connais pas. Voilà toute la différence et elle n'est pas des moindres. Je soupire, avant de rédiger ma réponse brièvement.
Lui : Le noir.
Alyssa : Le noir ? J'adore le noir.
Lui : C'est un peu la couleur universelle, en fait. Tu peux utiliser cette couleur un peu pour tout, ça passe.
Alyssa : Tu crois qu'on peut utiliser cette couleur pour tout ? Hum... J'en suis pas certaine. Si un jour je me ramène à un mariage habillée d'une robe totalement noire, je ne suis pas sûre que ça passe. Je pense que des personnes l'ont déjà fait, mais je veux dire... Y a plus festif comme couleur. Les filles qui se sont ramenées en robe noire à un mariage sont soit pas du tout heureuses d'y aller, soit contre l'union des futurs mariés.
C'est fou ce qu'elle est pointilleuse, cette fille. Incroyablement perspicace, même. Elle cherche toujours la petite bête, même lorsqu'il s'agit de sujet sans importance. Comme celui-là. C'est pour ça que je tiens tant à jouer avec elle jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de moi sans qu'elle arrive à trouver qui je suis. Mais avec Alyssa, c'est plus complexe. Elle est tellement pointilleuse – justement - que c'est un vrai challenge. Je dois mettre en place des stratégies pour l'empêcher de trouver qui je suis. Je la berne sans arrêt, espérant qu'elle n'y verra que du feu...
Lui : Oui, c'est vrai. C'est comme aller en blanc à un enterrement, en fait. Je suis pas sûr que ça soit très bien vu...
Alyssa : Exactement ! Question suivante... Ton parfum de glace favori ?
Lui : Citron, sans hésiter. Et toi ?
Alyssa : Vanille.
Lui : Vanille ? C'est le parfum préféré de tous les enfants, ça. N'empêche, c'est vrai que c'est bon. J'ai envie de manger une glace maintenant.
Alyssa : Pas moi, j'ai trop froid.
Lui : Pourquoi tu as froid, Chérie ?
Alyssa : Je suis sortie de chez moi. Je me suis engueulée avec mes parents. Ma mère à trouver un mégot de cigarette dans un pot de fleur sur mon balcon. C'est le scandale chez moi. Mon père m'a « confisqué » mon briquet (parce qu'ils ont fouillé dans mes affaires...) et ils m'ont tellement engueulé que je suis sûre que nos voisins les ont entendu crier. Ma mère parlait de cure de désintox... De la désintox pour des cigarettes, tu te rends compte ?
Lui : Sérieux ? Merde, ça va ?
Alyssa : Ouais... Enfin, ça ira. Seulement je suis partie sans argent ( e toute façons, j'en ai plu. Mes parents m'ont pris mon fric pour m'empêcher d'acheter des clopes) et j'ai plus de briquet. Ah, et je meurs de froid.
Je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'aime pas savoir qu'elle a froid. Ou même qu'elle a eu des problèmes avec ses parents. Mais je ne peux rien faire pour l'aider, puisqu'il y a ce jeu qui me tient à l'écart d'elle.
Ah, si. Il y a une chose que je peux faire.
Je me lève précipitamment de mon lit et je récupère la veste qui trainait sur le dossier de la chaise de mon bureau. J'attrape mon trousseau de clés et je sors rapidement de ma chambre. J'enfile ma veste et j'envoie un dernier message à Alyssa :
Lui : J'espère que ça s'arrangera rapidement, Chérie... Mais, je dois te laisser, désolé. Je dois aller faire une course de dernière minute avant que les magasins ne ferment...
***
Hellooo, voici la Partie 8 !
Haha, vous avez bien aimé avoir un point de vu de notre Inconnu ? Je veux vos avis !
Et n'oubliez pas d'ajouter l'histoire à votre bibliothèque pour pouvoir la lire même lorsque vous n'avez pas Internet. SUIVEZ-MOI SUR WATTPAD, C'EST IMPORTANT ! JE POSTE SOUVENT DES INFORMATIONS SUR LA SUITE DE PhonePlay (Ça vous permettra aussi d'être au courant lorsque je fais une twitcam ou quelque chose comme ça...).
Je le répète... Mais pas la peine de dire que c'est trop court. Je pense que la régularité des postes compense leur longueur.
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