Partie 4 ✉

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( A écouter avec I Put A Spell On You --> Voir médias )

Mon téléphone vibre dans ma poche alors que je suis en route vers chez moi. Je sors mon portable, tout en continuant de marcher le long de la rue pleine de lycéens. Je souris en découvrant un message de mon inconnu. 

Lui : « Dis-moi que tu m'aimes. »

Je hausse un sourcil, intriguée par son texto. Dis-moi que tu m'aimes ? Qu'est-ce qu'il lui passe par la tête à celui là ? J'ôte mes gants et déverrouille mon téléphone pour lui répondre :

Alyssa : Hum... Salut. 

Lui : « Seulement pour ce soir. »

Alyssa : A d'accord, je vois... 

Lui : « Même si tu ne m'aimes pas. »

Alyssa : Les paroles de Wicked Games, n'est-ce pas ? 

Lui : Exact, Chérie. 

Alyssa : J'ai cru pendant une seconde que tu parlais sérieusement. 

Lui : Ah oui ? Tu peux quand même me dire que tu m'aimes, hein. Ça ne me dérange absolument pas.

Alyssa : Parce que tu penses que je t'aime ? 

Lui : Je pense oui, où du moins tu m'apprécie beaucoup. 

Alyssa : Ce n'est pas le cas, désolée, Babe. ;)

Lui : Alyssa, tu sais que ce que tu me dis me brise le coeur ?

Alyssa : Je suis désolée. Je ne dis pas je t'aime à n'importe qui. 

Lui : Parce que je suis n'importe qui selon toi ? 

Alyssa : Bah... Je te connais pas vraiment. 

Lui : Pose-moi des questions si tu veux apprendre à me connaitre.

Alyssa : Je sais pas trop quoi te demander... Je veux dire, c'est complexe. 

Lui : Pas vraiment. Tu n'as qu'à... Je ne sais pas moi, me demander l'âge que j'ai, quand est-ce que je suis né, ma couleur favorite ou des choses comme ça... 

Alyssa : Ouais, je pourrais. Mais ça ne m'aiderait en aucun cas à découvrir qui tu es.

Lui : Et alors ? Je pensais que tu voulais apprendre à me connaitre ? On vient de commencer le jeu, Alyssa. On peut juste apprendre des choses l'un de l'autre sans tout le temps penser au but final. 

Alyssa : Je sais. Mais je préfèrerai que ça m'aide à trouver qui tu es. 

Lui : Parce que tu es sûr de vouloir savoir qui je suis, Aly ? 

Aly ? Depuis quand il m'appelle comme ça, celui-là ? Je lis rapidement le message de l'inconnu, avant de traverser la route pour rejoindre le trottoir d'en face. Personne ne prend le même chemin que moi. Les autres lycéens suivent le trajet pour rejoindre le quartier populaire de la ville, alors que je m'en vais prendre le bus pour retrouver la grande propriété de mes parents en dehors de la ville.  Je regarde l'heure et je me rends compte qu'il est déjà dix sept heures quarante-cinq. Merde, mon car arrive exactement à cette heure là normalement ! Je commence à courir vers l'arrêt de bus, espérant ne pas le louper. Le prochain est dans une demie-heure et je n'ai vraiment pas envie d'attendre pendant tout ce temps dans le froid. Mes foulées sont rapides et les semelles de mes chaussures résonnent contre le béton du trottoir. Mon sac à dos, ainsi que toutes les affaires qu'il contient, bouge dans tout les sens, dans un bruit assourdissant. Je sens mon portable vibrer au fond de ma poche mais je ne prends pas la peine de lire le message. Non, je n'ai clairement pas le temps pour ça. Je tourne à gauche, dans la rue où se trouve l'arrêt de bus, mais je remarque déjà que les quelques personnes qui y attendent habituellement, ne sont pas là. Ou devrais-je dire ne sont plus là. Merde ! Je m'arrête de courir et j'essaye de reprendre ma respiration. Qu'elle gourde ! Je n'aurais jamais du passer à mon casier avant de quitter le lycée, ça m'a totalement retardée. D'habitude je m'arrange pour sortir rapidement pour ne pas être prise dans la cohue de lycéens, mais j'avais oublié mon livre de littérature Anglaise dans mon casier, m'obligeant à y passer avant de sortir. Je soupire avant de balayer en arrière les cheveux qui se sont échappés de ma tresse pendant ma course. Je récupère mon portable et je lis le texto que le gars m'a envoyé : 

Lui : Ça ne te dérange pas que je t'appelle Aly ? Je trouve ça mignon. 

J'esquisse un sourire alors que j'arrive enfin à l'arrêt de bus. Je m'assieds par terre et je m'adosse au panneau d'affichage avec les horaires des différents cars. Je sors une cigarette de mon paquet Marlboro ainsi que mon briquet. Je coince la clope entre mes lèvres et l'allume d'un geste précis avant de répondre au message de l'inconnu : 

Alyssa : Oui, tu peux. Je trouve ça mignon aussi. 

Lui : A enfin ! J'ai cru que tu ne répondrais plu, Chérie.

Alyssa : Oh ouais... J'ai couru pour essayer de chopper mon bus, mais mes jambes n'ont pas été assez rapides. Résultat, je vais rester trente minutes dans le froid en attendant le prochain... 

Lui : Sérieux ? Merde... J'aurais bien proposé de venir te chercher mais... Je ne peux pas. 

Alyssa : Ouais, à cause de notre jeu. Ça serait con de te griller juste pour venir à ma rescousse. T'inquiète c'est pas grave. Tu peux continuer à me parler, histoire que je ne m'embête pas trop ? 

Lui : Bien sûr, Aly. C'est toujours un plaisir de discuter avec toi. 

Alyssa : Alors... Raconte-moi ta journée.

Lui : Rien de passionnant, tu sais, la routine. Les cours, les cours et encore les cours. 

Alyssa : Tu ne sors jamais ? 

Lui : Si, mais ça devient de moins en moins régulier par manque de temps. 

Alyssa : Je fais parti de ces personnes qui pensent qu'on a toujours du temps pour sortir.

Lui : Moi aussi je suis du genre à penser comme ça mais avec les cours, les examens à la fin de l'année... Je n'ai pas trop le temps. Tu n'as pas encore commencé à réviser pour ton bac d'Anglais pour la fin de l'année ? 

Alyssa : Non. 

Lui : Pourquoi ? 

Alyssa : Parce que j'ai pas besoin de réviser. 

Lui : Les langues, c'est ton domaine de prédilection ? 

Alyssa : On peut dire ça. 

Lui : Tant mieux, c'est plus pratique pour embrasser... ;)

Alyssa : HAHA, très drôle. Et toi, ton domaine de prédilection ? 

J'écrase le bout de ma cigarette par terre, me rendant compte que je l'ai laissé se consumer sans tirer dessus. Je sors une autre clope, la dernière de mon paquet, et m'adonne à l'allumer, ce qui devient très compliqué avec ce vent glacé qui me souffle dessus. 

Lui : Les maths, Chérie.  

Alyssa : Genre t'es un matheux ? 

Lui : Ouais. 

Alyssa : C'est bon, je crois que je vais parvenir à découvrir qui tu es ! Des joueurs de foot matheux, ça ne court pas les rues. 

Lui : C'est très stéréotype ce que tu es en train de dire. 

Alyssa : Très stéréotype, certes, mais incroyablement vrai, Babe.

Alyssa : J'ai froid. 

Lui : T'es encore à l'arrêt de bus ? 

Alyssa : Ouais, et j'ai du mal à rédiger les textos. Le bout de mes doigts est gelé.

Lui : Vraiment ? Fume une cigarette, ça va te réchauffer. 

Alyssa : C'est déjà ce que je fais, Monsieur le Matheux. 

Lui : Marche un peu, ça va permettre à tes muscles de te réchauffer. 

Alyssa : Pas moyen, j'ai la flemme de me lever. 

Lui : Si tu as la flemme de te lever comment tu vas faire pour prendre le bus ? 

Alyssa : Ok, c'est bon je me lève. 

Je recrache la fumée de ma cigarette et je regarde le nuage fin de cendre s'évaporer dans les airs froids. Je pousse ensuite sur mes mains et je me relève difficilement. Je suis toute ankylosée, c'est à peine si je sens mes jambes. Foutu mois de Février ! J'ai des fourmis qui grouillent dans toute la partie inférieure de mon corps, et mon nez commence à couler. 

Alyssa : Je me suis levée. 

Lui : Marche un peu. 

Alyssa : Je vais avoir l'air débile, à faire les cents pas devant un arrêt de bus. 

Lui : Il y a du monde autour de toi ? 

Je regarde tout autour de moi, il n'y a personne. Je suis seule. Personne ne veut prendre le bus de dix-huit heures quinze, ou quoi ? 

Alyssa : Je suis seule. 

Lui : Alors tu t'en fous ! Marche un peu, Aly. Ça va te faire du bien. 

Alyssa : Bon, au point où j'en suis...

Lui : Si tu te sens vraiment mal, dis le moi, je t'enverrai un taxi. 

Alyssa : Merci. 

Lui : Je t'en pris, Chérie. 

Je marche autour de l'arrêt de bus, telle une pauvre fille n'ayant rien d'autre à faire. C'est un peu le cas d'ailleurs. Je tire une dernière fois sur ma cigarette avant de l'écraser par terre à son tour. Voilà, la nicotine ne pourra plus m'aider à supporter ce moment fastidieux. Je suis remise à moi seule... Et à l'inconnu évidemment. 

Lui : C'est quoi ta date de naissance ? 

Alyssa : Le Neuf Février 1998.

Lui : C'était la semaine dernière. Bon anniversaire en retard. 

Alyssa : Merci, et toi c'est quand ? 

Lui : Le premier Février 1997.

Alyssa : Sérieux ? C'était il y a deux semaines. Bon anniversaire en retard ;) Ça fait quoi d'avoir dix-huit ans ? 

Lui : Rien, en fait. Je crois que je sentirai le changement lorsque je quitterai la maison de mes parents. 

Alyssa : Ouais, c'est sûr. Mais tu peux aller en boite légalement et tout, ça doit être super ! 

Lui : Ouais, ça l'est.

Alyssa : J'ai hâte d'être majeur.

Lui : Ça arrivera plus vite que tu aurais pu l'imaginé, crois-moi. On est tous les deux de début Février, ça veut dire qu'on est tous les deux Verseau, Chérie.  

Alyssa : Ouais. Ça craint. 

Lui : Pourquoi ? 

Alyssa : Parce qu'on dit que les personnes de même signe ne s'entendent pas bien. 

Lui : La preuve que ce "qu'on dit" n'est pas toujours vrai. Je trouve qu'on s'entend bien. 

Alyssa : Peut-être parce qu'on parle seulement par messages. 

Lui : C'est moi ou tu n'as pas envie qu'on s'entende bien ? 

Alyssa : Ça se pourrait. 

Lui : Je commence à penser que tu ne m'aimes vraiment pas. 

Alyssa : Si, je t'aime bien. Tu es vraiment cool même. 

Lui : :)

Alyssa : Le bus arrive, enfin ! 

Lui : Ça a été cool de te tenir compagnie. On remet ça quand tu veux. 

Alyssa : Demain soir, dix-huit heures, je présume ? ;) 

Lui : Tu vois que tu me connais bien, Babe.

Alyssa : Hey ! C'est mon surnom ça ! 

Je souris avant de m'engouffrer dans le bus et d'aller m'assoir le plus au fond possible. Il n'y a pas grand monde dans le bus, pour ne pas dire personne. Je pose mon sac sur le siège à côté de moi et cale mes pieds sur celui d'en face. 

Lui : Peut-être, oui. Mais je m'en fous. 

Alyssa : Bon, je vais te laisser, je vais continuer le livre que la prof d'Anglais nous a donné à lire... (PS : c'est à cause de lui que j'ai louppé mon bus...!).

Lui : Pourquoi c'est à cause de ce livre ? 

Alyssa : Parce que je l'avais oublié à mon casier... Ça m'a retardé.

Lui : Dur... Il fait combien de pages, ce salop ? 

Alyssa : Sept cent trente. 

Lui : A ouais... Je te laisse alors, Chérie. Bonne chance

Alyssa : Merci... Salut, Babe. 

Je soupire et je sors le pavé de mon sac. Je l'ouvre à la page où j'avais mis mon marque page et je commence à lire sans conviction. Qu'elle histoire de merde...

Quelques minutes plus tard je sens mon portable vibrer sur ma cuisse. 

Un nouveau message de "Lui" . Je m'empresse de déverrouiller mon téléphone pour découvrir son texto :

Lui : J'ai presque oublié de te le dire...! Il y a un match de foot Vendredi soir, j'aimerais vraiment que tu viennes. (Désolé si je te dérange dans ta lecture, Chérie.)

Alyssa : T'inquiète. Je vais voir ce qu'on peut faire... 

Lui : Tiens moi au courant. Je veux savoir si ma journée de Vendredi sera légèrement mieux qu'elle en avait l'air... 

Alyssa : Je te tiens au courant, Babe. A demain. 

Lui : A demain, Chérie... 

***

Voilà la quatrième partie de PhonePlay ! Haha, vous avez bien aimé ?  

J'espère que ça vous a plu ! Avis ? 

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