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(FINALEMENT CE N'EST PAS LE DERNIER CHAPITRE).

(A lire avec The City Of Lights —> Voir médias).

La première chose que je pense à faire c'est de me reculer. J'ai l'impression qu'une balle est entrée dans ma poitrine au moment même où mes yeux ont trouvé les iris de Marc. Parce que voilà, c'est lui l'Inconnu. Je le sais car, en arrivant, il m'a dit « Salut, Chérie. » Il n'y a que l'Inconnu qui dit ça. Et j'ai l'impression de chuter d'un immeuble de trente étage tellement je ne m'y attendais pas. En réalité, l'idée m'avait peut-être vaguement traversé l'esprit avant que je ne consulte la liste des joueurs mais je pensais réellement que ce n'était pas ça. L'Inconnu m'a tellement rabâché le fait que Marc est une enflure, que la seule chose qu'il veut, c'est de me mettre dans son lit, que j'avais tirer comme conclusion qu'ils se détestaient. Pas qu'ils étaient une seule et même personne.

-Il faut qu'on parle, annonce Marc d'une voix qui ne lui ressemble pas.

Mes yeux restent bloqués sur le brun. Je n'arrive pas à réagir, et c'est à peine si je parviens à respirer. Il empoigne mon bras délicatement et me guide hors de la foule des lycéens masqués qui continuent de danser. Je le suis à l'extérieur de la salle des fêtes sans poser de questions tant je suis choquée. Je n'arrive pas à me dire que c'est à Marc que je parlais depuis des mois. Que c'est avec Marc que j'ai créer cette complicité et que c'est lui qui fait battre mon cœur. Ça semble tellement... En dehors de la réalité que ça soit lui l'Inconnu. J'aurais préféré pouvoir réagir, mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression qu'un tranquillisant a été injecté dans mes veines pour me garder calme et paisible. Sa peau chaude brûle la mienne et j'en ai presque le souffle coupé. Parce que Marc n'est plus le même à mes yeux maintenant. Il semble différent. Je n'ai pas même l'impression qu'il est la même personne que d'habitude. J'ai comme l'impression qu'il est une réplique physique de Marc n'ayant aucun rapport caractériel avec lui. Il nous mène près d'une rivière à l'arrière de la salle et il lâche finalement mon bras. Nous sommes face à face et nous nous observons plusieurs secondes nous redécouvrant sous une toute autre optique. La musique de la soirée résonne doucement en arrière plan alors que je sens ma respiration se saccader. Marc fait un pas vers moi et c'est alors que je remarque, à la lueur du soleil couchant que ses yeux sont plus verts que d'habitude. Ils sont plus translucides, plus brillants. Ils sont tout bonnement époustouflants. Le brun se rapproche d'un pas vers moi et son odeur m'englobe lentement, comme une étreinte chaude et protectrice.

-Je peux te l'enlever ? demande-t-il d'une voix légèrement enrouée.

Je prends quelques secondes à comprendre qu'il parle du masque que je porte. Je suis tellement absorbée par l'émeraude de ses yeux que je suis devenue taciturne. Alors je me contente de répondre un petit « oui » qui s'envole au milieu des bruits environnant. Marc passe ses mains derrière ma tête et tire sur le ruban qui maintenait le masque en place. Il le retire délicatement et ses yeux scrutent longuement mon visage.

-A toi maintenant, réussis-je à dire malgré mon état second.

-Fais-le, susurre-t-il.

Son souffle s'échoue sur ma peau et une décharge électrique me pétrifie lorsque, mes mains trouvent le ruban qui noue son masque. J'hésite quelques instant à le lui retirer, parce que je vais le voir pour la première fois sous le jour de l'Inconnu.

-Vas-y, m'encourage-t-il.

-Tu n'as pas la même voix que d'habitude, je dis.

J'ai sorti ça comme ça. Parce que c'est vrai. Sa voix est moins acerbe, moins intransigeante et moins autoritaire que d'habitude. Elle est plus douce, plus profonde et plus mielleuse. Elle est tout simplement plus agréable à écouter et pour je ne sais quelle raison l'intonation de sa voix me fait me sentir en sécurité. Mais, les paupières du garçon devant moi chutent lentement et je vois ses sourcils se froncer légèrement.

-Enlève ce truc et tu comprendras, instruit-il en ouvrant les yeux.

J'opine et tire finalement sur le ruban. Je sens le masque se dérober de mes mains et tomber  sur le sol. Je n'essaye même pas de le rattraper et quand mes yeux se posent sur le visage du garçon que je croyais être Marc, mon cœur chute lourdement et rejoint le sol à son tour.

-Je suis Harry, annonce le brun en face de moi. Je suis heureux de pouvoir enfin te rencontrer, Aly.

Et ma tête tourne parce que j'ai l'impression de recevoir une gifle monumentale. Une gifle qui a le pouvoir de me désorienter et de m'ôter de tout mon bon sens. Parce que le garçon en face de moi ressemble à Marc comme deux gouttes d'eau. Qu'il lui ressemble comme deux gouttes d'eau mais qu'il ne sont pas la même personne. Pourtant, ils ont les même lèvres, les même yeux, les mêmes traits. Ils sont presque similaires, en fait.

Presque.

Presque, parce que le garçon face à moi n'a pas cet air hautain et dédaigneux que peut avoir Marc. Il n'a pas non plus ce grain de beauté en dessous de son œil gauche et ses joues sont plus creuses. Leur carrure sont sensiblement semblables bien que je juge le garçon face à moi un peu plus grand que Marc et plus maigre. Il est aussi moins musclé et moins bronzé et ça me cloue littéralement sur place. Parce qu'avec le masque que ce garçon portait il y a encore une dizaine de secondes, aucune différence n'était discernable.

-H-Harry ? bégayé-je. 

-Oui, Alyssa. Je m'appelle Harry. C'est moi l'Inconnu.

-Tu... Tu ressembles...

-A Marc ? me coupe-t-il. Je sais, oui. On est jumeaux.

Et je comprends. Je comprends pourquoi il y avait une telle rivalité entre eux. Pourquoi l'Inconnu ne faisait que rabaisser Marc et vice versa. Voilà pourquoi l'Inconnu m'avait fait promettre de ne pas m'enfuir en apprenant son identité et pourquoi je devais lui laisser le temps de tout m'expliquer. Parce que j'avoue que j'ai l'impression d'avoir été menée en bateau depuis le début et que j'ai l'impression de n'avoir été qu'un objet pour les deux frères. Un trop pleins de questions se bousculent dans mon esprit alors que j'observe le garçon qui se trouve être celui qui fait battre mon cœur.

-Pourquoi je ne t'ai jamais vu au lycée ? demandé-je. Je crois que ça se serait si il y avait des jumeaux au lycée.

-Parce que je suis déscolarisé depuis deux ans maintenant. Je suis des cours à domicile.

-Pourquoi ? voulus-je savoir.

-Lorsque Marc et moi sommes entrés en seconde, il a absolument voulu se faire un nom. Il voulait se faire une réputation et pour cela, il m'a dénigré et rabaissé. Ça se passait très mal entre nous, on s'est beaucoup battu, jusqu'à ce qu'il réussisse à me faire passer pour la risée du lycée. Je n''avais plus d'ami, plus personne n'osait me parler de peur de se mettre Marc à dos donc, j'ai décidé d'arrêter le lycée et de suivre des cours à domicile.

-Alors... Comment as-tu trouver mon numéro et su mon prénom si tu n'es pas au lycée ? questionné-je.

Il secoue la tête de droite à gauche et sa mâchoire se sert. Et immédiatement, je comprends que la réponse qu'il va me fournir ne va pas me plaire. Il passe une main dans ses cheveux un peu trop long pour ressembler aux coupes habituelles que portent les garçons et les remet en place. Je suis captivée par son regard de braise et sa voix profonde.

-Et bien, commence-t-il. Après avoir choisi de me déscolariser pour ne plus avoir à faire à Marc, je me suis juré que je me vengerais. Que je me vengerais de tout ce qu'il m'avait fait. Et pour ça, j'ai décidé de commencer ce jeu. Alors oui, toutes les coéquipières que j'ai choisi sont des filles que mon frère avait en ligne de mire. C'était pour ça initialement que j'ai commencer à jouer. Pour le faire passer pour un connard auprès des filles qu'il voulait dans son lit et mettre sa vraie nature au grand jour. Et puis... Un jour de Février, je l'ai entendu parler de toi avec ses amis et il avait l'air de te porter un grand intérêt. Il a demandé quel était ton numéro à un de ses amis, oui parce que le gars qui trouve tout ce qu'on lui demande quand on le lui demande -je ne sais pas si tu te souviens de lui, je t'en avais parlé au début de notre relation- c'est son ami, pas le mien. Je l'ai donc entendu dicter le numéro à mon frère et je l'ai enregistrer également dans mon téléphone parce qu'il était évidant que tu deviendrais ma future coéquipière de jeu. J'ai donc, dès le lendemain, envoyer un message au numéro que j'avais entrer la veille dans mon portable et voilà comment tout ça à commencer entre nous.

-Alors à la base ton but était de me tenir à l'écart de ton frère ?

-C'est ça, Aly. C'était ça mon but. Je voulais gâcher tout ses plans drague pour qu'il se retrouve aussi seul que moi. Il y a vraiment eu dix-huit filles avant toi, mais je ne suis jamais parvenu à les tenir à l'écart. Je n'ai pas réussi à les protéger de Marc, malgré tous les avertissements que j'ai pu leur donner. Et puis il y a eu toi... Toi et ton côté rebelle, ton côté « je ne fais pas comme les autres » et ton côté joueur. Il y a eu toi qui a résisté à Marc et en conséquent... Je me suis accroché à toi. Je me suis accroché autant qu'une sangsue assoiffée de sang à un bras humain, je me suis accroché aussi fort qu'un morceau de fer à un aimant. Mais le problème, c'est que cette résistance n'a pas plu à Marc, et qu'il c'est, en conséquent, lui aussi accroché à toi, soupire-t-il.

-Comment sais-tu qu'il s'est accroché à moi ?

-Il me l'a fait comprendre. Ça c'est fini comme ça : moi allongé sur le perron de notre maison, me tordant de douleur à la suite des coups qu'il m'a infligé.

Et savoir ça, ça me glace le sang. Parce que Marc est violent et agressif et qu'il n'appréciera sûrement pas notre relation à Harry et à moi. Mais la chose qui me torture le plus dans cette révélation, c'est le fait que Marc ait infligé des coups à mon Inconnu pour moi.

-Si vous êtes jumeaux, pourquoi n'êtes pas vous né à la même date de naissance, demandé-je essayant de contenir mes émotions en ébullition. Tu m'as dit que tu étais né le premier Février mais lorsque j'ai fait mes recherches sur les joueurs de foot, aucun n'avait cette date de naissance, pas même Marc.

-Oh oui, ça. C'est juste que Marc est né le trente-et-un Janvier très tard dans la nuit et que je suis né le premier Février à la première heure.

Je le regarde et je me sens soudainement légère. Mon cœur palpite follement dans ma poitrine et mes mains se couvrent d'une pellicule de sueur. Parce qu'il est là devant moi, à seulement quelques ridicules centimètres. Je n'aurais qu'à tendre la main pour toucher son torse, une de ses joues ou encore ses cheveux et ce pouvoir me rend toute chose. Parce qu'il est là, encore plus magnifique que j'aurais pu l'espérer et encore plus tendre qu'il l'était par message. Les larmes me montent aux yeux et je déteste ça parce que merde, j'ai toujours haïs ce genre de filles fleur bleue qui pleurent d'émotion. Ce n'est pas moi, ça. Mais j'ai rêvé de ce jour depuis des mois et que maintenant qu'il est en face de moi, j'ai envie de le prendre dans mes bras et de sentir la chaleur de son corps contre moi.

-J'espère que tu n'es pas déçue par ton Inconnu, Aly.

-Absolument pas, Harry.

Et je le fais. Je le prends dans mes bras, sans crier gare parce que chacune des cellules de mon corps me crie de le faire. Me crie de me coller à lui et d'entourer mes bras autour de son corps pour le serrer fermement contre moi. Parce qu'après trois mois de virtuel, un effleurement de main ne me suffisait pas. J'avais besoin de plus, de plus de contact et je suis persuadée qu'il est du même avis quand il vient refermer ses bras autour de moi, m'emprisonnant contre lui. Je m'autorise à fermer les yeux et à humer le doux parfum qui émane de lui. Il a mis un beau costume noir, comme je lui avais demander et il est incroyablement séduisant. Ou alors il l'est simplement à mes yeux et je je suis totalement incapable de remarquer ses défauts tant j'ai appris à l'aimer pour qui il est et non pour son physique. Peut-être que dans d'autres circonstances, j'aurais pu remarquer la cicatrice qui barre son sourcil de manière disgracieuse ou son menton un peu trop avancé pour respecter les normes de beauté. Mais au diable les normes, au diable la beauté, au diable les autres, au diable la fête, au diable Marc. Cette rencontre n'a rien changé à notre relation de manière négative, comme je le redoutais. Au contraire, je me sens tomber amoureuse de lui après cette simple accolade.

-Ta robe est magnifique. Tu es sublime, Aly.

Il me susurre tendrement au creux de mon oreille avant de resserrer un peu son étreinte. Il ne peut pas oser dire qu'il me trouve sublime alors qu'à mes yeux, j'ai l'impression d'avoir découvert la huitième merveille du monde en le rencontrant.

-Tu ne sais pas à quel point tu comptes pour moi, je murmure en posant ma tête sur son épaule. 

-Je le sais, si. Parce que je ressens la même chose pour toi, Chérie...

**

VOILÀÀ ! En réalité j'ai décidé que ce n'était PAS ENCORE LA FIN. Parce que si ça avait été le cas j'aurais pleurer toutes les larmes de mon corps et je n'ai vraiment pas besoin de ça en ce moment... Je continuerais donc un peu avec le début de relation d'Aly et d'Harry !

OUIII ! Beaucoup avait découvert que l'Inconnu et Marc était jumeaux ! Congratulation !

J'ai commencé une nouvelle fiction Defiance ! Allez la lire ! Elle est disponible en version Larry et en version hétéro pour ceux qui n'aiment pas lire du Larry ! :)

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