Salut la team phobie ! On est un peu une team maintenant, non ? Bref, je m'appelle Nash Leah. Vous avez sûrement déjà du entendre parler de moi, c'est normal, je suis le petit ami de Lexie. Ouais, c'est ça, le gars qui vit au 666 Jean Jaurès à Lyon. Et si je suis là, c'est que, moi aussi, j'ai une phobie. Je suis agalmatorémaphobe. N'allez pas chercher sur Internet, s'il vous plaît, je vais vous expliquer.

Ah, au fait, j'ai 22 ans et... c'est tout...

Alors, voici mon histoire.

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Comme tous les matins, je me levai avec la tête dans le... ah ouais, c'est vrai que je suis censé raconter une histoire, donc utiliser des mots soutenus...

Ok, on la refait ! Hum hum (ça c'est quand je me grattes la gorge).

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Comme tous les matins, je me levai, encore endormi et fatigué. Mon corps était ankylosé et je m'étirai pour finir de me réveiller. Je m'extirpai de mon lit avec quelques difficultés, avant de me rappeler qu'aujourd'hui était un grand jour.

Aussitôt remotivé, je courus presque sous la douche puis m'habillai, avant d'aller déjeuner (déjeuner = finir un pot de Nutella).

Aujourd'hui, j'allais recevoir le résultat de mon entretien d'embauche passé il y avait quelques jours. Je savais que ce jour allait être décisif et j'espérais que ce soit dans le bon sens. J'avais postulé pour un poste de conseiller dans une banque et je devais recevoir la réponse aujourd'hui. Je n'étais pas tellement confiant, mais je gardais espoir. Il fallait vraiment je l'ai ce job !

J'allumai mon ordinateur et vérifiai ma boite mail (ils devaient m'appeler, mais on ne savait jamais). Rien. Je jetai un coup d'œil sur mon téléphone. Rien. Je commençai à m'impatienter.

Le stress augmenta minute après minute. L'impatience me gagna et je commençai à faire les cent pas dans mon appart.

Demain, je devais voir Lexie et je ne voulais absolument pas avoir à lui dire que j'étais encore sans emploi. Je voulais pas voir cette lueur de déception s'allumer dans ses yeux. Je voulais qu'elle soit fière de moi.

Tandis que j'étais en pleine réflexion, mon téléphone vibra. Je faillis me jeter sur mon téléphone, avant de me raisonner en me disant que ça faisait vraiment celui qui n'attendait que cela. Du coup, j'attendis que quelques sonneries passent, puis décrochai, fébrilement. J'eus beaucoup de mal à contenir mon impatience quand je lançai :

«-Allô ?»

À l'huile, pensai-je, histoire de me détendre un peu. Résultat : je faillis pouffer bêtement, mais je me contins à la dernière minute.

«-Monsieur Leah ? Je suis Monsieur Tresh.»

Je ne répondis rien, de peur de trahir à nouveau mon impatience.

«-Je suis désolé, mais nous n'avons pas retenus votre candidature, cependant...»

Déçu, je manquai de raccrocher, mais l'homme poursuivit :

«-Nous avons une autre proposition d'emploi, si ça vous intéresse toujours.»

A nouveau, je dus me retenir pour ne pas crier de joie.

«-Je suis toujours disponible tout de suite même.

-Très bien, je vous donne donc rendez-vous à 18h, ce soir à l'adresse que je vous envoie par mail.»

L'appel se termina et, en raccrochant, je me rendis compte que je ne savais même pas de quel métier il s'agissait. Je haussai les épaules, trop heureux pour me plaindre. J'allais enfin faire quelque chose de ma vie !

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Je vais vous passer toute cette journée durant laquelle j'ai passé la plupart du temps à tourner en rond dans mon appart. J'ai même pas pensé à regarder de quel métier il s'agissait. J'aurais du. Quel abruti !

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Le soir-même, après avoir jeté un coup d'œil sur une carte numérique afin de trouver l'adresse donnée, je me préparai, le cœur battant avec une certaine impatience qui grandissait en moi.

À 17h, je sortis de chez moi et me rendis à la première bouche de métro, située à quelques pas de mon appart. Je dus attendre trois minutes car le dernier métro venait de partir.

Enfin à l'intérieur de l'un de ces moyens de transport jamais lavés et puant la pisse de chien, j'eus tout le loisir de tenter de calmer mon impatience, car j'avais compté environ 15 minutes de trajet.

Ce dernier passa étonnamment rapidement, et je sautai hors du métro, surexcité mais un peu stressé. Je manquai de tomber dans les marches qui menaient vers l'extérieur et un gamin prit un malin plaisir à rigoler et à me pointer du doigt. Je faillis lui rétorquer qu'il me devait du respect parce que désormais j'avais un job, mais il n'avait que 6 ans après tout.

Avec mon téléphone en main, je parvins au lieu du rendez-vous, je me figeai net en levant la tête devant le bâtiment dans lequel j'allais être embauché.

Un musée.

Je sentis mon sang ne faire qu'un tour et j'eus toute la peine au monde à me retenir de partir en courant. Ma respiration commença à se saccader et je me demandai ce que je devais faire. Je ne pouvais pas avancer, trop occupé par cette foutue peur.

Soudain, quelqu'un m'approcha et me dit, sourire aux lèvres :

《-Vous devez être Monsieur Leah ? Suivez-moi, je vais vous présenter le reste de l'équipe.》

Sur ce, le jeune homme se dirigea vers le musée et je n'eus pas d'autre choix que de le suivre, le cœur battant et mon esprit m'offrant un combat acharné entre mon moi rationnelle et mon moi tétanisé par la peur.

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Avant de poursuivre, je vous tiens au courant : je n'ai PAS peur des musées. Ma peur est bien plus normale que ça... quoique...

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Après m'avoir présenté mes coéquipiers, je compris juste à ce moment le métier qu'on me proposait : ce n'était même pas guide dans un musée, non non, c'était gardien de musée. Ouais, ce métier pourri où vous passez une nuit entière (non je n'ai pas peur des musées) dans le noir (non je n'ai PAS peur du noir) tout seul (non je n'ai pas peur d'être seul, bon ok j'arrête).

Tandis que je m'apitoyai sur mon pauvre sort, le patron de ce foutu musée nous expliqua les règles de base, ce qu'il fallait impérativement qu'on fasse, etc. Je ne l'écoutai qu'à moitié, le stress commençant à monter.

Je n'étais pas au bout de mes peines, car on m'apprit que ce soir allait être mon tour. Heu... wait, wait... maintenant là ? Ce soir ?

Apparemment oui, car bien vite je me trouvai seul dans ce musée que je ne connaissais pas. Afin de ne pas céder à la panique, je me focalisai sur les tâches successives que je devais réaliser. D'abord, remplir le truc qui imprimait les tickets d'entrée. Ça, c'est fait. Ensuite, passer un coup de balai dans les salles 2, 4 et 7. A ce moment-là, j'étais simplement en train de prier... prier pour qu'elles ne soient pas là...

La salle 2 était emplie de tableaux assez moches, mais au moins, elles n'étaient pas là.

La salle 4 comportait une immense maquette de la ville de Lyon des années 1900.

Puis vint la salle 7. LA salle où elles étaient. Je les sentis, avant même que je les voie.

Je ne sais quel courage me prit, mais je pénétrai dans la salle. Elles étaient là, tout autour de moi. Quel cauchemar ! Je tentai de prendre sur moi et commençai à balayer.

Soudain, je crus voir quelque chose bouger à ma gauche. Sans hésiter, je lâchai le balai qui vint claquer sur le sol. Je n'arrivai pas à bouger, les muscles étant tétanisés par la peur. J'étais persuadé que quelque chose avait bougé. Et si c'était elles ?

Je voulais rattraper le balai mais à nouveau un mouvement vint déchirer la pièce. Cette fois, je poussai un cri pas très viril.

《-Qui est là ?》

Ok, j'avais l'air complètement con.

Essayant de contrôler les battements trop irréguliers de mon corps, je fis quelques pas en direction de la sortie de cette maudite salle.

Mais, encore une fois, un nouveau mouvement me fit sursauter. Cette fois, j'en étais sûr, elles avaient bougé. La peur me noua l'estomac en un nœud compact qui me fit mal au ventre. Je me mis à crier :

《-Restez où vous êtes ! 》

Oui, je leur parlais...

Nouveau mouvement. Cette fois, je perdis tout mon self control. La peur céda à la panique et je partis en courant, sans demander mon reste. Loin d'elles...

Loin de ces statues...

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Je m'appelle Nash Leah et je suis agalmatorémaphobe, j'ai peur que les statues prennent vie.

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By LetTheMagicHappen