Nadia Garcia

Je m'appelle Nadia Garcia et j'ai 24 ans. J'ai une sœur jumelle et avec Andrea Luis, Margot Vinel et ma sœur Diana, on forme un quatuor d'amies inséparables. Je vis dans un appartement avec ma sœur. Ah, et je suis carpophobe.

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J'étais chez moi, tranquillement posée devant la télévision. C'était un beau samedi et, par miracle, je n'avais rien à faire. Le rêve.

Et puis ma sœur est arrivée. Diana avait invité les filles à manger ce soir donc il fallait faire les courses. Et qui c'est qui a dû y aller ? C'est bibi.

Pourquoi pas Diana hein ? Simplement parce qu'elle est trop flemmarde. Son excuse était : « J'ai fait la liste des courses et je vais cuisiner. Tu peux faire les courses, ça s'appelle le partage des tâches. »

Donc je me suis retrouvée devant le magasin du coin alors que j'aurais pu être sur mon canapé à regarder un Disney. J'assume être une grosse gamine.

Je me suis donc dirigée vers le magasin dont le nom commence par « carre » et finit par « four ».

Arrivée là bas, j'ai pris un caddie et je me suis d'abord rendue dans le rayon des boissons. J'ai pris du coca et du lait avant d'aller dans le rayon p'tit dej.

J'aime le p'tit dej. Du coup j'ai acheté des croissants, des pains au chocolat et du pain de mie.

J'ai jeté un regard sur la liste qu'avait fait ma sœur. Il manquait encore des œufs, des gâteaux et des légumes. Je sentais alors l'angoisse monter mais je l'ai reléguée au fond de moi-même. Après tout, il n'y avait pas de raison de stresser.

Je suis donc allée tranquillement chercher les œufs. Bio bien sûr. Je suis restée un peu plus longtemps au rayon des gâteaux.

Il y avait tellement de choix différents que je ne savais plus où donner de la tête. J'ai bien dû rester 10 minutes dans ce rayon, hésitant entre les Granola et les Oréos.

Si ça vous intéresse, j'ai fini par prendre un paquet de chaque. J'étais beaucoup trop indécise.

En fait non, je n'étais pas indécise à ce point. Inconsciemment, j'ai juste cherché à repousser le moment où je devrais aller chercher les légumes.

Je savais que je risquais de les croiser. C'était inévitable, mais je voulais quand même les éviter. Je m'y suis alors dirigée doucement, pour ne pas dire au ralenti. Je peux presque dire que j'y suis allée à reculons. En tout cas, j'y suis allée à contrecœur.

Mais ce qu'il faut retenir, c'est que j'y suis allée.

Si vous n'avez pas encore remarqué, je suis encore en train de repousser le moment où je devrais tout vous raconter. C'est assez humiliant.

Je sais que c'est inévitable, mais je veux quand même l'éviter.

Bon d'accord, j'arrête.

Je disais donc... Je suis arrivé au rayon légumes et ai fixé les courgettes sans détourner une seule fois le regard. Je ne prendrais pas le risque de les voir.

Toujours sans regarder, j'ai attrapé un sac plastique et mis les courgettes dedans.

Je me suis dirigée vers la balance à reculons. Littéralement cette fois. J'ai gardé mon regard fixé sur les courgettes mais la balance étant derrière moi, j'ai reculé pour m'en rapprocher. Cette phrase est assez paradoxale, reculer pour s'approcher.

Okay. Cette fois, j'arrête vraiment de me détourner du sujet.

Une fois à la balance, je me suis retournée pour placer mon sac dessus. J'ai alors regardé le cadran et fait un bond en arrière en fermant les yeux.

Même une simple image d'eux me faisait paniquer. J'ai chassé les larmes qui étaient au bord de mes yeux avant de retourner auprès de la balance et de regarder fixement l'image des courgettes.

J'ai appuyé dessus et collé la petite étiquette qui sortait dessus. J'ai posé alors le sac dans le chariot en le fixant.

Ça n'a l'air de rien comme ça, mais je vous assure que je n'allais pas bien. Je sentais leur présence tout autour de moi. Je refusais de les regarder pour ne pas faire une crise de panique.

J'ai commencé alors à avancer pour sortir de ce rayon de malheur, les yeux baissés fixant le sol. J'ai poussé le chariot mais évidemment, avec mon talent et ma chance, j'ai foncé dans quelqu'un. J'ai glissé un petit «désolée » mais ma voix était tellement faible que je me doute que cette personne l'ait entendu.

Malheureusement, tout son sac s'était renversé. C'était ma faute donc j'avais l'obligation de l'aider. J'ai relevé la tête, et là, le moment que vous attendiez tous. C'est le drame.

Ils étaient là, tout autour de moi.

Je suis tombée en arrière. Cette fois, je n'ai pas été capable de retenir mes larmes. Je faisais de l'hyperventilation et je ne voyais plus rien à ce qui se passait autour de moi. J'entendais à peine l'homme que j'avais renversé me parler.

Je crois qu'il me disait de me calmer. En tout cas, il a pris ma main et il m'a allongée par terre. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il disait.

Je sentais toujours leur présence autour de moi. Je n'avais aucun mal à me les imaginer, tous en train de m'encercler.

Mon dernier souvenir avant de partir est un nom prononcé par l'homme. Sans doute le sien : Connor.

Après ça, je me suis évanouie en sentant qu'ils allaient envahir mes rêves pour les transformer en cauchemars.

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Je m'appelle Nadia Garcia et j'ai 24 ans. J'ai une sœur jumelle et deux meilleurs amies. Je suis carpophobe. J'ai peur des fruits.

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By elsago30

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