On dit que la vie est un combat permanent, et vous savez quoi ? Je trouve ça assez juste. Mais si la vie est un combat, la moindre des choses serait qu'elle ait une chanson éponyme. Quelque chose de fort. Quelque chose qui frappe. Quelque chose qui marque. Une chanson faite pour ce genre de moment, où, sans vraiment comprendre, vous vous sentez comme un véritable guerrier prêt pour le combat final.

J'ai peut-être une chanson pour vous les amis : "Eye of the Tiger". Si vous ne connaissez pas, allez vous manger les "Rocky" sur le champ pour faire votre culture cinématographique !

Ma vie entière pourrait se résumer avec cette chanson en fond sonore.

Celle-là ou "U can't touch this".

Exactement le genre de chanson que vous vous mettez à fredonner sans raison particulière dans une situation qui ne s'y prête pas vraiment.

"- Tu reprendras de la salade Philippine ?"

Salade de fruits jolie, jolie, jolie ~

"- Pardon ?

- Salade ?

- Ah non, ça ira ! Vous saviez ce que disait mon grand-père : "Manger salade, jamais malade!" Sacré papy."

Honnêtement, j'essaye. Je vous jure, je me force. Je tente de faire des efforts et de lancer des perches à Colette, mais cette dernière ne semble pas très réceptive. Ce n'est même pas drôle. Je m'attendais à plus de répondant. Plus de mordant.

S'avoue telle déjà vaincue ?

Ah non mamie ! Toi et moi, c'est à la vie à la mort ! Allez, du nerf ! Secoue-toi un peu et allez, comme je suis de bonne humeur et que je me sens généreuse, je vais t'aider.

Surtout, ne me remercie pas.

"- Mon grand-père disait aussi "C'est dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleures soupes". Je présume que votre marmite doit être très vieille Colette."

Tandis qu'Yves éclate de rire en manquant de s'étouffer avec son verre d'eau, Olivier me se retourne vers moi, portant toute l'incompréhension du monde dans son regard.

"- D'ailleurs si je puis me permettre...Vous avez combien d'écart tous les deux ?

- Seulement 5 ans. J'ai rencontré Colette très jeune et elle était déjà étudiante ! C'est certainement pour ça que c'est la plus sage de nous deux."

Et la plus vieille aussi, au passage. Pas facile de vivre avec un tel fossile.

"- Et du coup, vous avez fait quel genre d'étude ?

- Histoire...Avec une spécialisation en archéologie

- Oh donc traitez les fossiles c'est un peu comme traîner avec vos congénères...Je vois. Je ne vous savais pas fan de spéléologie Yves."

Comprenant parfaitement mon allusion, Olivier glisse subtilement sa main sous la table avant de me frapper la cuisse.

Désolée, je dérive. J'ai promis d'être gentille.

Attendez, je recommence.

"- Néanmoins, j'admire vraiment, ça n'a pas dû être facile toutes ces heures de travail de recherche. Internet n'existait pas encore à votre époque..."

Eh oui, vivre à la Préhistoire, ce n'est pas donné à tout le monde.

"- Travailler le nez dans les bouquins n'a pas dû être de tout repos. Oh ! D'ailleurs, ça me fait penser que les vieilles personnes c'est un peu comme les vieux livres, non ? Ça a une petite odeur.

- Philippine !"

Pardon, pardon.

Ce n'est tout de même pas de ma faute si ça sort tout seul.

Franchement être "gentille" quand vous ne l'avez jamais vraiment été, ça reste un exercice compliqué. C'est un peu comme se pencher en avant et essayer de toucher ses pieds avec ses mains....Vu ma souplesse légendaire, c'est quasiment impossible pour moi.

"- Excusez la...Philippine a dû abuser du vin, n'est-ce pas ma chérie ?"

Tiens, le revoilà lui. Le "ma chérie" n'apparaît qu'en cas d'extrême urgence et j'ai beau lui dire que ça ne sert à rien de me cirer les pompes, elles brillent déjà assez comme ça.

"- Pour quelqu'un qui brille sous bien des aspects Olivier, ce soir je trouve que tu n'es pas vraiment une lumière. Sans doute dû à la fatigue du voyage, hein mon amour ?"

Si tu veux jouer aux petits surnoms stupides, je vais jouer. C'est assez drôle tout compte fait, on dirait un jeu de rôle.

Par contre quelles en sont les règles ? Le premier qui s'énerve a perdu ? Disons que ça va être ça.

"- Tu as promis Philippine...Je t'en supplie.

- Je m'excuserais bien, mais encore une fois, apparemment...Gibs dans NCIS il dit que s'excuser est une marque de faiblesse."

Parce que tu crois que pendant que tu ronfles comme un camionneur le soir, moi je ne regarde QUE "Chasse et pêche" ? Que tu crois ! Parfois je me refais des saisons entières de NCIS.

Dinozzo j'en aurai bien fait mon quatre heures d'ailleurs.

"- Je vais aller chercher le dessert. Glace pour tout le monde ?

- Ça me va, ça va me refroidir.

- Combien de boules Philippine ?

- Pourquoi tu me demandes ça ? J'ai déjà les tiennes."

Petit sourire en coin pour moi et grand moment d'embarras pour Olivier. Bon, je présume que l'on peut me déclarer grande gagnante non ?

Et puis honnêtement, ce petit week-end en "famille" me lasse déjà ? Je n'ai pas vraiment d'adversaire à ma taille. Limite, Timéo me manquerait presque. J'ai bien dit "presque".

"- Et puis tout à fait entre nous, je préfère la glace en bâtonnet. Je peux la croquer. Juste lécher, c'est plus ton truc non ? MON CHÉRI."

À croire que certains n'apprennent jamais vraiment la leçon. Combien de fois l'ai-je dit et répété ?

Vous ne faites pas le poids contre moi.

*********************

Hello !

Alors j'espère que vous avez apprécié ce petit week-end en famille, il était assez simple et sympa à écrire de mon point de vue, avec une Philippine toujours en grande forme !

Maintenant, il est temps de faire grandir Acacia, cette petite boule deviendra le miroir même de ses parents et ça risque d'aller loin, j'ai pleins d'idées sur le sujet d'ailleurs.

Vous êtes de plus en plus nombreux sur le tome 1 et à vous retrouver directement plongé dans le tome 2, donc je vous remercie de votre présence, de votre soutien et de vos messages dans les commentaires, je suis contente de voir que Philippine vous fait rire dans vos mauvais jours. C'est que du bonheur pour moi d'écrire son histoire et de la partager avec vous (malgré mon emploi du temps de merde à la fac :D )

Je vous fait donc de gros bisous et vous dit à très vite pour d'autres aventures maintenant.