Chapitre 17 - Les joies parentales
Je suis supposée dire "Je déteste les enfants", mais en tant que mère, je pense que ça serait plutôt mal vu, alors je vais rectifier ma phrase et dire "Je déteste les mères parfaites". Mais si ! Vous savez de quel genre de bonne femme je vous parle. On en connaît toutes une ! Foutue greluche, qui de par son existence, vous mets plus bas que terre dès que vous la croisez dans la rue.
Je vous parle de cette femme qui pousse sa poussette deux places, avec ses jumeaux bien sages et confortablement installés. Celle qui a l'air radieuse et qui se porte comme un charme. Pendant que vous, vous galérez parce qu'une roue dit merde aux trois autres, que votre bébé crie limite à l'aide et que votre mine fatiguée et vos cernes en disent long sur les nuits de merde que vous venez de vous tapez.
Je vous parle de cette femme qui, dès qu'elle va faire ses courses au supermarché, elle sait parfaitement ce qu'elle prend pendant que vous, vous êtes en panique totale devant trois modèles de tétines différentes et deux marques de couches. Lesquelles prendre ? Quelle marque est la plus conseillée ? On parle de COUCHES pas de Loboutins non plus bordel à cul de pompe à merde !
Je vous parle de cette femme qui a eu un accouchement "pas trop difficile" pendant que vous, vous avez hurlé comme un veau à la mort sur des heures de travail faisant certainement chier toute la maternité au passage.
Je vous parle de cette femme qui sait à quoi correspond chaque pleure de bébé, pendant que vous êtes en train de chercher sur Doctissimo si un pleure aigu correspond à un gros caca ou juste une petite faim.
Vous voyez de quel spécimen surhumain je vous parle, n'est-ce pas ? Dites-moi que vous me comprenez, histoire que je me sente moins seule. Moins coupable.
Bien sûr, je vois déjà mes détracteurs me dire "Mais Philippine, tu as passé la majorité de ta vie à te plaindre, tu ne vas pas continuer en étant mère ?"
EH BAH SI !
Figurez-vous que j'ai toutes les raisons du monde de me plaindre !
Je me tape max cinq heures de sommeil par nuit, la moitié de mes fringues sont pleines de vomis et autres cochonneries et je me dis qu'un bébé est comparable à un alcoolique : ça boit, ça vomit, ça dort.
Grand-père avait raison quand il me disait qu'il valait mieux un chat qu'un gosse. Quoique même Bora semble se fatiguer de la situation actuelle. Pauvre Bora. Pauvre chat. Ne t'en fait pas mon gros, dans mon cœur, tu as toujours ta petite place, mais pour l'instant, j'ai Acacia dans les bras et il est...
"- Deux heures du matin...Génial."
Toutes les deux calées sur le canapé, devant la télé à regarder "Chasse et Pêche". Autant, elle, elle s'en fout, autant moi...Voir la saison des amours chez les truites, ça me captive pas mal.
"- Philippine?"
Et je vous en parle de mon gros bébé ? Celui qui fait toutes ses nuits tranquillement, sans bouger ses fesses plus que ça sauf si je lui donne un coup de genou dans l'estomac ?
"- Hé ! J'ai baissé le son de la télé...Limite je dois lire sur les lèvres du gars pour comprendre.
- Non, non c'est bon. Je me demandais juste ce que tu faisais.
- Mon devoir."
Super maman à la rescousse pour petit encas du matin !
Olivier nous rejoint sur le canapé, s'installe, et pose sa tête sur mes genoux pendant que j'ai Acacia dans les bras.
"- Sérieusement ?
- Juste dix secondes après je prends la relève si tu veux."
Ah bah parce que soudainement "monsieur" s'est acheté une conscience et s'est souvenu qu'il avait une fille ? Mieux vaut tard que jamais !
"- Tu sais quoi ? Tu vas prendre la relève maintenant."
Je lui confie le biberon et lui laisse l'assoiffée dans les bras tandis que je me dirige vers la cuisine.
"- Tu veux quelque chose pendant que j'y suis ?
- Un câlin ?
- T'as les bras pris !
- Et pas qu'un peu ! Elle n'a pas pris du poids ? Et puis regarde-moi ces mains minuscules et ces petits petons ! C'est trop mignon"
En fait, mise à part la nuit, Olivier est un véritablement papa gaga. Fou d'Acacia et ayant investi une fortune dans les bodies et chaussons alors que c'est complètement inutile. Elle va tellement grandir, qu'on n'aura pas le temps de tout essayer.
"- Au fait, mon père m'a envoyé un message pour savoir si l'on pouvait venir ce week-end ?
- Ce week-end ?
- Ouais...
- Passer le week-end ? Chez tes parents ?"
Plutôt mourir ou accoucher une seconde fois.
"- Promis, je tiendrais ma mère.
- Et Timéo ?
- Il reprend sa chambre universitaire alors bon...On ne va plus le voir souvent. Je crois qu'il viendra faire un petit coucou à sa nièce avant de partir pour la fac."
Tonton Timéo qui lui, a mis son argent de poche dans les peluches et les jouets. Ils ne sont pas frères pour rien ces deux-là, ils me désespèrent.
"- Hmmm...Je suis plutôt sceptique...
- Allez Philippine...
- Bon, c'est bien pour toi et Acacia...ET ton père. Si ça ne tenait qu'à moi, je ne m'approcherais pas de cette maison.
- Je t'aime."
Il se redresse, pose le biberon vide sur le comptoir de la cuisine et aide Acacia au rot avant de la féliciter et de lui faire un léger bisou sur le front.
"- C'est qui qui va recoucher la petite princesse ? C'est qui ? C'est papa !"
C'est qui qui va se taper une nouvelle nuit blanche, parce qu'elle est incapable de se rendormir ?
C'est maman !
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Le petit chapitre du jour !
Je sais, je poste moins régulièrement en ce moment, mais en même temps je me dis qu'à ce rythme-là, on ira trop vite vers la fin de "Philippine" et sérieusement, c'est dur pour moi de m'en séparer ! Je me suis tellement éclatée avec (et j'espère que vous aussi). Du coup je poste moins. Pardon.
En tout cas les chapitres vont s'enchaîner dans la chronologie et vous allez avoir un aperçu d'Acacia qui grandie et des JOIES qu'elle fait subir à ses parents.
En même temps, que pouvons-nous attendre d'un croisement entre Philippine et Olivier ?
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