Vous vous souvenez quand on vous disait que l'accouchement, ça serait le plus beau moment de votre vie ?

Vous vous souvenez de ce moment dans le film quand la femme regarde son bébé, épuisée, mais souriante ?

Eh bien on vous ment.

"- Soufflez madame, soufflez !

- MAIS SORTEZ-LE DE LA BORDEL!!!"

On vous ment depuis le début.

"- Monsieur vous êtes le futur papa?

- Ou...Oui !

- Souffle ma chérie, ça va bien se passer

- EN QUOI ?! HEIN ?!! OLIVIER JE TE HAIS !!!"

Il paraît que la douleur ressentie à l'accouchement équivaut à celle d'avoir des côtes cassées. Là tout de suite, je ne sais pas ce que je préfère.

Et puis la péridurale, ça ne sert à rien. C'est juste du vent qu'ils vous vendent, mais ça ne fait pas du tout effet.

"- Tiens ma main si tu veux."

Si "tenir" est un synonyme de "détruire" alors oui, j'ai "tenu" la main d'Olivier. Jusqu'à ce qu'il fasse lâcher prise.

"- JE VEUX PAS ÊTRE UNE MAMAN TOUTE SEULE !!! OLIVIER DEMANDE MOI EN MARIAGE

- Maintenant ?

- MAINTENANT !

- Tu crois vraiment que c'est le cadre idéal Philippine ?

- ON S' EN FOU PUTAIN !!! DEMANDE-MOI MA MAIN AVANT QUE JE T'ARRACHE TA TÊTE !!!

- D'accord...Philippine, tu veux m'épouser?

- FAIS MIEUX QUE ÇA !

- Arrête de me frapper ! Aïe ! Lâche mes cheveux ! Lâche ! Ça suffit maintenant concentre-toi sur l'accouchement !

- Madame vous y êtes presque ! Un petit effort !

- JE VOUS EMMERDE !!! JE VOULAIS UNE CÉSARIENNE !!!"

Pourquoi les bébés ne naissent pas dans des choux et des roses ? Ou pourquoi pas le service de livraison des cigognes ? Ça serait tellement plus pratique. Genre ça serait comme commander un bébé fait sur mesure, un "Amazon" du bébé.

"- ALLEZ POUSSE !!!

- TU CROIS QUE JE DANSE LA MACARENA LES JAMBES ÉCARTÉES OU QUOI ?!

- Oh on voit la tête ! Vous faites du très bon travail ! Continuez !

- IL A PAS INTÉRÊT A AVOIR UNE GROSSE TÊTE CELUI-LÀ!"

Et finalement au bout de plusieurs heures de travail, d'une douleur sans nom et indescriptible, le bébé est né.

"- Excellent, c'est une petite fille.

- Oh mon dieu...Une autre comme toi...

- Hé ! Tu y es aussi pour quelque chose !

- On vient de créer un monstre."

Une fille.

Je me retourne vers Olivier qui a le sourire jusqu'aux oreilles et qui s'assoit près de moi qui ai l'impression que mon âme s'apprête à quitter mon corps à tout moment. Ils peuvent se la rabâcher les sportifs en disant qu'ils sont "fatigués". Mettez au monde un bébé et on en reparle autour d'un big mac.

"- Une fille, hein ?

- On garde le prénom auquel on a pensé ?

- Elle fera fureur à l'école celle-là.

- Comme moi."

Même si théoriquement, je n'ai pas vraiment poursuivi d'étude. C'est les études qui m'ont poursuivie. J'ai été le genre d'étudiante qui attend que son stresse, la stresse suffisamment pour se mettre à travailler à la dernière minute. Autant vous dire que mes résultats n'étaient pas brillants, mais ça passait.

"- Acacia"

Adjugé vendu.

"- Avec un prénom ça sera certainement quelqu'un d'original ! Un peu comme sa mère.

- Que veux-tu ? C'est son héritage..."

Faute de pouvoir lui léguer des millions et une île privée, elle héritera au moins de l'originalité du nom.