Précédemment:
Bannie, Emilie s'est retrouvée face à un griffeur. Elle est parvenue à lui échapper grâce à un mur qui s'est déplacé et par les blessures qu'elle lui a causées. Elle a fait la rencontre d'Elsa qui lui a parlé par télépathie lui apprenant entre autres que Newt était son frère.

J'étais encore allongée contre la terre au moment où les blocards étaient arrivés en masse. J'inspirai une grosse bouffée d'air frais avant de me relever en position assise.

Surprise par l'attroupement, je faillis retomber — tous les garçons étaient autour de moi. La foule se fendit en deux pour laisser apparaître Newt, Alby et, à mon plus grand regret, Gally. Mon frère me prit dans mes bras avec émotion. J'avais néanmoins décidé de ne pas lui apprendre tout de suite la nouvelle de nos liens familiaux, je ne souhaitais pas que tout le monde soit au courant.

— Emilie, j'ai eu si peur quand je t'ai entendu crier, si tu savais ! J'ai attendu devant les portes toute la nuit, mais quand elles se sont ouvertes ce matin... tu n'étais pas là.

Je le serrai un peu plus fort dans mes bras et humai son odeur rassurante.

— Tout va bien, je suis revenue maintenant.

— Newt, laisse-la respirer un peu.

Newt se sépara à contrecoeur de moi pour laisser la place à Alby. Ce dernier s'approcha de moi et me tendit la main pour m'aider à me relever. Je l'attrapai mais j'eus un peu de mal à cause de mes blessures. Newt le remarqua et demanda à ce qu'on aille chercher les medjacks d'une voix forte.

Je reportai mon attention sur Alby, qui tenait toujours ma main dans la sienne. Il me lâcha et me serra le bras de son autre main avec puissance. Il m'enquit, à voix basse, de le rejoindre dans la ferme après mon passage à l'infirmerie. Je ne pus qu'acquiescer péniblement, un peu mal à l'aise et songeant à la douleur qu'il me provoquait dans le bras.

Il retira sa prise et je m'apprêtais à rejoindre les medjacks pour soigner mes écorchures quand mon chemin croisa celui de Gally. Il me sondait d'un regard foudroyant et furieux. Je n'allais pas lui donner la satisfaction de me savoir morte, je pouvais lui en assurer. Il poussa un grognement et tourna les talons avant de cracher quelque remarque obscène.

J'en profitai pour rejoindre en clodiquant Jeff et Clint qui m'emmenèrent, un bras chacun autour de mes épaules, jusqu'à l'infirmerie pour me soigner. Arrivée sur place, je m'assis sur un lit au drap blanc sale. Jeff me questionna:

— Où as-tu mal ?

— Je me suis cognée à la tête et au dos J'ai aussi un peu mal aux jambes et aux bras.

— Un peu partout donc.

Il hocha ensuite la tête d'un air très sérieux, comme s'il établissait un diagnostic.

— Bien. On va d'abord s'occuper de ton dos et de tes bras ! Enlève ton haut, ça sera plus facile à soigner.

Je le regardais avec des gros yeux, ahurie. Il n'était pas sérieux?

— Si très sérieux !

— Mince, j'ai parlé à voix haute?

— Exact. Bon, tu l'enlèves ce haut ou je demande à Gally de le faire ?

— Hors de question ! m'exclamai-je un peu trop fort. Ferme les rideaux.

Il rigola joyeusement mais obéit. Je retirai mon haut, les joues en feu. Je portais une brassière en dessous en de mon tee-shirt mais c'était une partie de mon corps trop personnelle pour être exposée à n'importe quelle occasion, selon moi. Jeff vint se placer derrière moi et posa une de ses mains sur mon dos. Je me cambrai sous la froideur de sa peau et de la décharge de douleur provoquée.

J'avais certainement un bleu de formant, comme sur mes bras qui étaient surtout rougis.

— Ce n'est pas si endommagé. Tu as juste besoin de quelques semaines de repos.

Il se saisit d'une pommade sur une étagère à côté de lui et m'en appliqua généreusement sur le dos et les bras. Il inspecta également mon ventre mais je ne ne présentais aucune séquelle.

— C'est bon tu peux le remettre. Il faudra juste que tu repasses me voir tous les jours pendant quelques temps afin que je t'appliques encore de la crème. Je vais regarder ta tête et tu pourras partir.

Je le renfilai rapidement et le medjack se pencha au-dessus de moi pour regarder ma tête. Il toucha du bout des doigts ma tête et je ne pus m'empêcher de grimacer sous le coup de la douleur.

— Tu saignes à ta tête.

— Alors soigne-moi ! Tu es là pour ça non ? (je me rendis compte de ma rudesse et m'excusa aussitôt:) Je suis vraiment désolée Jeff, je ne voulais pas paraître aussi méchante...

— Ça ne fait rien, j'ai connu pire.

Il attrapa une serviette et la passa quelques secondes sous l'eau puis l'essora. Il s'affaira à nettoyer le sang séché sur mon crâne. Il appliqua du désinfectant qui me piqua fortement et enroula un bandage autour de ma tête.

Après avoir achevé ceci, il vérifia chacun de mes membres une dernière fois. Quand il eut finit, je me levai et partis en direction de la ferme, non sans le remercier.

Alby s'y trouvait, installé au centre, ainsi que Newt, qui rêvassait. Je fus heureuse de le voir, presque soulagée. Je n'aurais pas réussi à affronter Alby sans lui. Le blocard m'interpella:

— La débutante, tu vas nous dire comment tu as survécu. Sans oublier de détail.

— Oui, bien sûr.

Je lançai un regard hésitant à Newt qui m'incita à parler, avec un sourire. Alors je leur racontai tout ce qui s'était passé. De mon entrée dans le labyrinthe au moment où j'ai de nouveau foulé l'herbe du bloc. En omettant de citer le passage où j'avais communiqué avec Elsa. Je fus obligée de citer le poignard de Newt pour décrire les scènes de lutte contre le griffeur.

— Où as-tu eu ce poignard ? demanda Alby, sans surprise.

— Je...

— C'est moi qui lui ai donné, me coupa Newt, avec fermeté.

A mon grand étonnement, Alby ne réagit pas de façon grotesque et ne fit qu'hocher la tête avec compréhension. Il continua à me poser quelques questions puis m'intima de sortir pour qu' Ils puissent trancher sur mon sort.

Au dehors, tout le monde s'affairait déjà à son travail respectif. Je commençai à marcher un peu quand on m'attrapa le bras. C'était Newt.

— Emi, tu ne l'as plus le poignard alors ?

— Si, je l'ai retrouvé en chemin. Mais  est-ce que je peux te parler de quelque chose..?

— Évidemment, sourit-il, même s'il semblait nerveux. En privé?

— Je préférerai.

Le blond commença à partir vers les bois, et je marchai à son hauteur. On finit par déboucher devant le lac et je ne pus que m'émerveiller un peu plus de l'endroit.

— Bon choix, affirmai-je.

— J'aime bien venir ici aussi, tu sais.

Je souris agréablement et m'assis à quelques mètres de l'eau en l'invitant à faire de même. Une fois qu'il fut assis, je sentis son regard en quête de réponse sur moi. Je me lançais, un peu effrayée de sa réaction:

— Alors, tu me promets de ne pas me prendre pour une folle ?

— Tu commences à m'inquiéter tu sais, avoua-t-il, les sourcils froncés.

— Mhm. Bon. Quand je venais d'échapper au griffeur, j'ai... j'ai entendu une voix...

Il étouffa un rire, sans me regarder.

— Tu vois, tu me prends pour une folle ! le grondai-je même si je ne pus m'empêcher de joindre mon site au sien.

— Non non, je t'assure ! C'était juste innatendu. Qu'est-ce qu'elle t'a dit cette voix ?

— Elle m'a dit qu'elle s'appellait Elsa et qu'elle... travaillait pour WICKED.

— Pour WICKED ? répéta-t- Il, sur la réserve. Alors on ne peut pas lui faire confiance.

— Elle n'est pas de leur côté, justement ! Elle m'a même dit de me méfier du WICKED !

— Mouai, on ne doit pas toujours croire tout ce que l'on nous dit même si c'est tentant.

— Elsa m'a appris qu'avant que je vienne ici, on était meilleures amies. Et aussi..

— Et aussi quoi..? demanda-t-il, perplexe.

— Elle m'a dit que j'avais un frère au bloc.

— Et qui est l'heureux élu ?

— Toi...

Il me regarda, surpris, avant de me prendre dans ses bras. J'étais étonnée qu'il semble me croire aussi facilement après le sermont qu'il m'avait fait. J'étais ravie qu'il prenne la nouvelle aussi bien.

— On le dit aux autres ? me questionna Newt, en gigotant.

— Ils finiront par le savoir.

— Si tu le dis. Bon, je dois retourner travailler, il ne faudrait pas que je m'absente trop. Tu veux le faire cet après-midi ton stage chez les trancheurs ?

— Ça me va. Je suis contente de les continuer malgré mon bannissement. Je peux venir t'aider ce matin chez les sarcleurs ?

— Bien sûr ! Allez, debout petite soeur !

— Commence pas ! riai-je.

Dès que je fus debout, je me mis à courir vers le bloc, avec enthousiasme.

— Tu es peut-être l'aîné mais tu ne m'arrives pas à la cheville à la course !

Je l'entendis rire tandis qu'il se mettait à courir à son tour. J'avais raison ; je courrais plus vite. On finit par débarquer dans la plaine, avec nos rires couvrant le silence établi. Les blocards se tournèrent vers nous, avant de découvrir l'origine du bruit grandissant.

Je continuais à courir tandis que Newt perdait du terrain. Je finis par m'arrêter de courir quand je fus arrivée dans les jardins. J'étais à peine essoufflée, mais mon visage était un peu rouge.

Quand Newt arriva, lui plus fatigué que je ne l'étais, il m'expliqua ce que je devais faire et je me mis au travail à ses côtés.

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Chapitre pas très intéressant mais je devais le mettre... Merci à Elsa_Ycm anguerel Lilago94 HeLaine8 The_Maze_Dylan TheMazeFanMihnoNewt pour vos votes ♥

— Bisou mes griffeurs ♡