• Ch.26 - Le Début •
Après cette phrase, un vide s'installa pendant une poignée de secondes avant que tout le monde se mette à parler en même temps. Je finis même par me boucher les oreilles mais quand je remarquai que plus personne ne semblait esquisser un mouvement, je réecoutai.
- ...llons réfléchir à la question mais nous devons d'abord trouver une sanction ! parlait Newt.
Il y eut des murmures quand Newt redonna la parole au premier maton.
- Alors, pour toi, quel est la punition la plus juste ?
- Le gnouf, un jour seulement car il a quand même sauvé la vie d'Alby et des autres.
Je souris au blocard quand nos regards se croisèrent et hochai la tête d'un mouvement presque imperceptible, mais il le vit et me sourit en retour.
Newt alla comme ça, reposer la question à chacun des matons. Il avait tout noté sur son calepin pendant que les blocards argumentaient chacun leur tour. Finalement, mon frère finit par nous mettre tous dehors sauf l'ensemble des matons. Je restai en compagnie de Thomas, tandis que l'on marchait un peu mais sans trop s'éloigner de la ferme.
- Au fait, tu n'as pas eu de jugement toi, non ? commença Thomas.
- Bah non. Moi je suis une coureuse alo...
- Je ne te parle pas de ça mais de tout à l'heure avec, Ben.
A l'entente de son nom, je me rappelai. Mais une question me tournait dans la tête.
- Où est-ce qu'il est ?
- A l'infirmerie, en traitement.
Je commençais à y aller mais Thomas me retint.
- Tu fais quoi là ?
- Ça se voit pas ? Je vais à l'infirmerie. répondis-je, bêtement.
- Je sais mais pourquoi tu veux y aller ? Tu as bien vu l'État d'Alby alors pourquoi tu veux voir Ben...
- Peut-être qu'il sera un minimum conscient pour me parler.
Je commençai à repartir mais Thomas me retint encore une fois.
- Quoi encore ?!
- Des réponses à quoi ? questionna-t-il.
- Je te signale que demain je retourne dans le labyrinthe. Je n'ai pas très envie de me faire piquer comme Ben et Alby. Alors j'aimerais bien savoir comment un griffeur a pu le piquer en pleine journée. Ça te va ?
- Mmmh... Je viens avec toi. On sait jamais, il peut être dangereux.
- T'es sérieux ? Tu crois pas que je sais me défendre seule et que tu viens juste pour pas te retrouver seul ? ricanais-je.
- Bon d'accord, peut-être un peu... Bon on y va ou pas ?
- On y va... soufflais en rigolant.
Cette fois-ci, je partis pour de bon en direction de l'infirmière, Thomas me suivant de près. Je le sentais tendu.
- Si tu n'avais pas envie de voir Ben, te sens pas obligé de venir... lançais-je.
- Hein ? Non, bien sûr que non, tout va bien !
Je ris intérieurement mais lorsque l'on entra dans l'antre des medjacks, je sentis l'atmosphère lourde qui régnait. Je ne m'attardai pas et me mis à chercher la chambre de Ben.
Quand je l'eus enfin trouvé, je ne pus m'empêcher de m'arrêter. Il était dans un état pitoyable, dû à la piqûre mais pire qu'Alby, car il avait en plus enduré mes coups. Je m'approchai à petits pas de lui, malgré qu'il avait les yeux fermés, je fis une tentative.
- Ben ? Ben, tu dors ou...
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il se réveilla brusquement en m'aggrippant le poignet. Je lâchai un petit cri de surprise et essayai d'enlever la main de Ben de mon poignet mais il avait une trop forte poigne. Je me résignais à libérer mon poignet et tournai mon regard vers Ben. Il semblait à moitié conscient mais, à moitié, ça veut dire qu'il est quand même un minimum avec moi.
- Hum... Ben ? Ça te dirait pas de me faire un peu moins mal ? Je sais bien que je t'ai frappé mais bon....
- C'est horrible... murmura-t-il.
- Hein ? Quoi ?
- C'est horrible.
- Au pire, tu développes, que je comprenne. déclarai-je.
Il tourna son regard vers moi, et je pus apercevoir qu'il était empli de terreur.
- Ça sert à rien... Dehors, c'est mort.
Pile au moment où il prononça le mot « mort », Alby se mit à crier à pleins poumons ainsi qu'un autre blocard.
- Ça a commencé Émilie. Tu ne pourras pas l'empêcher. Chaque jour, deux blocards mourront. Par ta faute.
Les larmes avaient commencé à couler sur mes joues. Ben me relâcha et retomba, inconscient, sur son lit. Je me détournai de lui. Thomas n'était plus là. Je décidai d'aller voir Alby qui continuait à hurler. Quand j'entrai dans la chambre, j'y trouvais Thomas, Newt et les deux medjacks. Ils essayaient de maintenir Alby qui se tenait la tête en convulsant.
- Alby ! Qu'est-ce que t'as bordel ?! s'égosillait Newt.
L'autre blocard, au-dehors, continuait à crier aussi. Je finis par me rapprocher des blocards. Le regard d'Alby se posa alors sur moi, si un regard pouvait tuer, je serais déjà morte.
- C'est ta faute ! hurla-t-il en continuant de souffrir.
Tous les regards se tournèrent vers moi tandis qu'Alby continuait à m'accuser. C'est qu'un cauchemar... C'est pas possible... L'autre souffrant s'était également mis à m'accuser. Je pris l'initiative de m'enfuir de l'infirmerie. Dès que je fus sortie, je remarquais l'attroupement formé autour de l'hurleur.
- C'est ta faute Emilie !
Les larmes continuèrent à couler à flot sur mes joues.
- Putain ! Le WICKED ! Arrêtez ce massacre ! Si c'est ma faute, c'est moi qui doit souffrir pas eux ! implorais-je.
La douleur physique ne me fait rien... Ils ont compris comment faire... Comment me faire souffrir...
Soudainement, je sentis quelque chose me traverser. Je me retournais d'un coup pour découvrir un blocard, l'air plus déterminé que jamais. Je ne compris ce qu'il se passait seulement en voulant bouger mon bras gauche, c'était tranchant. Je tournais la tête pour voir ce qui me procurait cette douleur. Je découvris un couteau enfoncé dans mon bras. Je le retirai avec un peu mal. Ma douleur se transforma en haine et, dans un test instinctif, je lançai le couteau vers mon agresseur qui avait déjà commence à s'enfuir. Il poussa un hurlement mais j'avais trop bien visé et il s'écroula sans vie. Le bloc devint étrangement vide. Alby et l'autre blocage s'étaient soit calmés soit...
- Il est mort ! sanglota un blocard, en parlant du garçon qui convulsait et hurlait il y à peine quelques secondes, sur le sol du bloc.
Une tâche de sang avait commencé à se former à mes pieds, à cause de ma blessure. Mais je m'en fichais, ce qui importait, c'était ce qu'il venait de se passer par ma faute.
Trois blocards étaient morts dont Alby. Et ce qui était sûr, c'est que ça continuera et que je n'en sortira sûrement pas indemne.
--------------------------------------------
Vous pourrez pas dire qu'il se passe rien là :')
Je veux savoir ce que vous pensez ! La mise à mort ça vous rappelle pas quelque chose ? Un film ?
C'est pas trop ce que j'ai écrit ?
Vous pensez qu'il va se passé quoi pour Emilie ?
Bisou mes griffeurs♥
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top