• Ch.12 - La Règle •

- Le... le labyrinthe..?

- Oui...

- Mais... C'est horrible ! sanglota-t-il.

- Calme-toi ! Tu n'as rien craindre, les portes se referment chaque soir.

- C'est dangereux ?

- Personne ne survit dans le labyrinthe. mentis-je, je ne voulais qu'il me prenne pour une reine ou quelque chose comme ça.

- Pou... Pourquoi ?

- On les appelle les griffeurs. Ce sont des créatures très dangereuses. voyant qu'il afficha une mine terrifiée, je me rattrapais. Mais tant que tu restes au bloc, il ne t'arrivera rien.

Il continuait à sangloter alors je mis un bras autour de ses épaules et le rassurai.

- T'inquiètes pas ! Je te protégerais !

- C'est vrai ?

- Si je te le dis ! lui répondis-je en souriant. Allez viens ! On descend voir les autres !

- Les autres se moquent de moi.

- S'ils rigolent de toi, je leur mets une raclée !

- J'aimerais bien voir ça ! affirma-t-il en faisant un petit sourire.

Je me levais et m'avançais vers l'échelle, je redescendis, le jeune garçon fit de même. Je voulais repartir chez les medjacks en le prenant avec moi mais il refusa. On partit donc aider les sarcleurs. A notre arrivée, Zart afficha une mine terrifiée quand il me vit mais changea vite d'air.

- Salut les gars, je vous présente... ben le nouveau ! annonçais-je.

- Salut, tu viens nous donner un coup de main ?

Le bleu bafouilla un oui à l'adresse de Newt. Il partit donc aux côtés du sarcleur qui lui montrait ce qu'il devait faire. Quand à moi, je m'assis sur un tronc et regardais Zart à l'œuvre, amusée. Celui-ci me jetait, à la dérobée, quelques regards noirs. Je regardais les murs du labyrinthe quand j'entendis un juron. Je me tournais vers l'origine, qui n'était autre que Newt. Il s'avérait que le nouveau, était, tout comme moi, un piètre sarcleur. Le jeune garçon vint donc me rejoindre sur le tronc.

- Déjà, je serais pas sarcleur.

La tête qu'il faisait me fit rire. Il me regarda avant de souffler.

- Ah les filles !

- Ferme ta bouche tocard ! m'exclamais-je à l'adresse de mon frère.

Au moment où je disais cette phrase, le labyrinthe produisit son bruit habituel de fermeture. Le débutant sursauta en poussant un cri.

- C'est quoi ce truc ?

- C'est rien, c'est les portes qui se referment.

- Quoi ?

- Les portes se referment pour nous mettre en sécurité. expliquais-je, calmement.

Il ne répondit pas, mais il continuait à fixer les portes qui coulissaient. Elles finirent par se fermer et le nouveau soupira.

- Bon, on va aller aider pour la fête ! annonça Newt, avant de s'adresser au bleu et moi. Mais pas vous deux.

- Pourquoi ?

- Tu vas aller montrer son hamac au débutant.

- Oui chef. exagérais-je.

Il soupira avant que je n'emmène le nouveau à son hamac. Celui-ci me posait des questions.

- Mais sinon, tu es la seule fille ici ?

- Oui.

- Ça va avec les garçons ? Enfin je veux dire ils t'embêtent pas trop ?

- Non, ils savent à qui ils ont affaire. répondis-je en souriant narquoisement.

- Et... Tu as un copain au bloc ?

- Ben... Nan. Et puis on peut pas aimer ici de toute façon. Pas dans un endroit encerclé par un labyrinthe vivent des créatures qui ne veulent que nous tuer.

- Justement. Imagine tu aimes un blocard mais il meurt alors que tu ne lui as même pas dit !

- Tu as peut-être raison.

- J'ai toujours raison tocarde.

Je ris à sa remarque et au fait qu'il avait déjà incorporer le jargon du bloc à son language. Je lui ébouriffais ses cheveux alors que des cris de joie retentirent.

- Allez la fête commence, viens ! dis-je.

- Elle est pour qui cette fête ?

- Pour toi !

Il ouvrit de grands yeux en souriant. Avant de partir en direction du bruit. On arriva alors que le feu venait d'être allumé et que les blocards criaient joyeusement. Je partis m'installer sur un tronc avec Newt, le nouveau nous rejoignit.

- Alors le bloc te plaît le débutant ?

- Mmmh.

- Emilie goûte-moi ça ! m'ordonna Newt en me tendant un bocal.

- Pourquoi ça a cette couleur étrange ?

- Goûte.

- Si je tombe malade, je t'envoies aux griffeurs ! affirmais-je.

- D'accord !

J'approchais le bocal de mes lèvres. Je pris une gorgée que je recrachais de suite.

- C'est quoi de ton plonk ? C'est fort bordel !

- Recette secrète de Gally ! dit-il en rigolant.

- Tu vas arrêter de rire oui ? T'es vraiment un frère toi !

- Mais merci !

- J'abandonne...

Je reportais mon regard vers la fête. Tous s'amusaient. Gally avait commencé ses combats. J'avais appris que chaque nouveau devait se battre contre le maton. Le débutant est trop jeune... Il va se faire laminer... J'avais décidé que si Gally défiait le jeune garçon, je me battrais à sa place. Je réfléchissais quand il débarqua.

- Viens te battre le bleu !

- J'y vais à sa place ! m'exclamais-je.

J'entendis des oh venant des blocards.

- T'es copain avec une tueuse le nouveau !

Je me mordis la lèvre. Non...Il va avoir peur de moi maintenant... Je me tournais vers lui, je voyais qu'il essayait de savoir si cela était vrai ou pas. Je lui jetais un regard désolé mais, à ma plus grande surprise, il ne prit pas peur. Je souris à son intention puis je me retournais mon intention sur Gally. Ce dernier affichait une mine dépitée.

- Alors tu viens te battre ? lui demandais-je.

- Avec joie ! Mais on va changer la règle.

Je lui lançais un regard interrogateur avant de partir en direction du cercle. Je me mis au centre en l'attendant.

- Alors c'est simple, le but n'est plus de mettre hors du cercle mais que l'adversaire soit K.O.

Il me lança un regard amusé, attendant ma réaction. J'entrais dans son jeu et lui lança, moi aussi, un regard amusé. Je me mis en position, il fit de même. Notre combat commença. Il se jeta littéralement sur moi, je m'aplatis à terre. Je me relevais rapidement. Je mis mes bras devant moi pour me protéger. J'inspirais et expirais avant de me rapprocher de lui. Je lui fis une balayette, il s'écroula à terre. Il restait à terre, et quand je croyais avoir gagné, il me fit tomber avec une balayette lui aussi. Je lui jetais un regard noir avant que l'on se remette tous les deux sur nos pieds. On se jeta l'un sur l'autre, un corps à corps avait commencé. Je reçus un coup à la mâchoire que je rendis sur son nez. Il me fit valser à terre mais je me relevais, je lui donnai un coup assez fort dans son ventre, il gémit avant de tomber. Il se tenait le ventre à deux mains en essayant sûrement de refouler une envie de vomir.

- Alors t'as trop abusé sur la bouffe ou quoi ? lançais-je.

Je savais que dire ça, ne me ressemblait pas, mais j'avais envie de me libérer un peu en lui lançant des piques. Gally me répondit par un grognement, mais il ne lâchait pas l'affaire et se remit en position d'attaque. Malgré sa face blême, il semblait prêt à se battre jusqu'au bout. Il tient à sa fierté... Il me lança, à son tour, un coup dans le ventre. Une douleur me prit l'estomac mais je tins bon, je n'avais pas mangé autant que le maton. Je le foudroyai du regard avant de lui donner un coup dans la mâchoire puis un autre, encore dans le ventre. Cette fois-ci, il tituba hors du cercle, en direction des douches. Les torcheurs auront du boulot, je ris pour moi-même. Mais je me repris. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Comment je peux prendre autant de plaisir à ridiculiser quelqu'un ? A le mettre à bout de forces ? Foutu WICKED !

Je sortis à mon tour hors du cercle, en direction des toilettes. Non pas pour les utiliser mais pour m'excuser auprès de Gally. Quand je passai à côté des blocards, tous me lancèrent des regards interrogateurs.

- Emilie..?

Je reconnus la voix de Newt mais je continuais mon chemin. J'arrivais près des douches, où Gally était entrait pour souffler.

- Euh... Gally... Ca va mieux ?

- Lâche-moi ! Ca t'as pas suffit ce que tu m'as fait ? siffla-t-il.

- Je voulais m'excuser. C'est... ce n'était pas moi...

- Ah ouai ? Elles sont minables tes excuses !

- Crois-moi ! C'est le WICKED qui m'a transf...

- Tu travailles pour ces sales tocards ?! me coupa-t-il.

- Non... c'est pas ce que je voulais dire. Je ne suis pas moi-même quand je suis en colère, et je suis sûre que c'est la faute du WICKED...

- Comme si j'allais te croire ! T'as un truc en rapport avec ces enfoirés, je suis sûr que tu as travaillé pour eux, pas besoin de me mentir !

- Je suis venue chercher de tes nouvelles et toi, tu m'accuses ?! répliquais-je.

- Tu m'as foutue la honte devant tout le monde !

- T'avais qu'à pas changer ces règles !

Je complétais cette phrase avec un bon coup dans la porte, avant de repartir, furieuse. Je partis me coucher sans retourner à la fête. Je n'avais pas envie de supporter les regards des blocards et encore moins les questions de Newt ou Minho. Je me déchaussais et m'installais dans mon hamac. J'étais encore bouillante de rage quand mes yeux menacèrent de se fermer. J'entendis quelques blocards arrivaient pour se coucher, et c'est là que je m'endormis.

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Bisou mes griffeurs

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