Chaleur

Une coulée de sueur inonda mon dos. C'était sur le point de commencer.

Étais-je prête ? La chaleur était torride dans cette mansarde, l'été surgissant par le velux, et traversant les combles. J'avais peur, si pleine d'appréhension ! Mon corps, horizontal et nu comme une table, exactement comme il avait demandé, s'inquiétait de ne pas voir derrière ; mais je sentais la transpiration glisser le long de mon dos, et s'arrêter là entre mes reins. Une honte, une gêne m'envahit : il allait voir, être dégoûté peut-être, ne pas le dire, faire semblant. J'étais au désespoir. Si seulement il n'avait pas fait si chaud !

Le lit s'affaissa un peu comme il se penchait sur moi, et je restai immobile, comme il avait désiré. Son souffle parvint alors à hauteur de mon cou, s'approcha de moi, puis je sentis sa langue contre ma nuque.

La langue descendit, une torture ! entre mes omoplates, exactement le long du dos ; puis elle glissa encore, suave, délicieuse, goûtant ma sueur, jusqu'au creux de mes reins où la honte m'avait saisie, remplacée par un tremblement de désir qui me cambra d'instinct.

Quand la langue se retira, je sus qu'il était prêt – je le sentis.

Et, pauvre de moi ! je sentis que j'étais prête aussi.

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