Fanfic 1 - Un monde où les tulipes resteraient blanches.

Appréciez un petit Ran x Sanzu écrit à 2h30 du matin ^^

Absolument pas joyeux (pour ma défense, qui arrive à écrire des trucs heureux au milieu de la nuit ?)

Bonne lecture quand même !
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TW : Sang, pensées suicidaires, scarification.
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Mikey. Un.

Takeomi. Deux.

Rindo. Trois.

Sanzu esquissa un sourire amusé. Déjà trois personnes avaient souhaité sa mort depuis ce matin.

Haha...

Ran le regarda avec une petite moue.

— Zuzu... arrête, tu sais à quel point je déteste tes sourires forcés !

Sanzu éclata de rire, s'appuyant contre le mur.

— Tu détestes ça plus ou moins que le fait que Rindo nous voit ensemble ?

Sanzu grimaça au ton amer de sa voix.

Non...

Il ne voulait pas que Ran soit faché contre lui... il... il ne voulait pas que Ran sache à quel point ça lui avaiy fait mal, quand, ce matin, son petit-ami l'avait repoussé sans ménagement quand son frère était arrivé.

À quelles points les paroles blessantes, le ton méprisant de Ran l'avait blessé.

Sanzu savait que c’était juste pour faire semblant, pour jouer le jeu...

...Et dans cet acte, Ran était un excellent acteur.

Son ami se justifia, un peu sur la défensive :

— Je suis désolé pour ça, Zuzu... juste... Rindo ne t'aime vraiment pas, et... c'est mon frère, il est important pour moi, tu comprends...

Non.

Sanzu ne comprenait pas.

Comment pouvait-on tenir autant à un frère.

Les liens de sang, ça ne valait rien, pas vrai... ?

Takeomi, Senju... rien ne le rattachait à eux, n'est-ce pas... ?

Mais il hocha la tête, souriant. Il ne voulait pas que Ran se fache, décide de le laisser tomber...

Tout sauf ça.

Ran continua, regardant Sanzu dans les yeux.

— C'est juste que... je ne suis pas prêt à perdre Rindo pour toi...

— Et est-ce que tu es prêt à me perdre pour Rindo ?

Oh.

Sanzu regretta aussitôt sa question. Il aurait dû la fermer... il aurait dû la fermer, putain !

Ran soupira, lui prit doucement la main et murmura :

—...ouais.

Ah.

Bon.

Ce n'était pas très surprenant, après tout...

Qu'est ce qu'ils avaient dit, les autres ?

"Si je te garde, c'est pas parce que je tiens à toi, cesse tes illusions pathétiques. C'est parce que tu es un bon chien, plutôt obéissant et efficace, mais à la prochaine connerie je te tue, et ça ne m'empêchera pas de dormir la nuit."

Ouais. Ok. Merci Mikey.

"Putain, tu me fais honte Haruchiyo. Tellement pathétique, mais tu sais quoi ? J'en ai rien à foutre que tu te drogues. Ça fait longtemps que j'ai arrêté de m'en soucier. Au contraire, si un jour tu meurs d'overdose, ça me fera un problème de moins."

D'accord Takeomi. C’était noté.

"Ne t'approches pas de mon frère, sale drogué ! Tu es qu'un connard pathétique, dont tout le monde serait soulagé à sa mort !"

Okay. D'accord Rindo.

Sanzu sourit doucement. C’était drôle à quel point tout le monde était d'accord...

Haha-...

— Zuzu... Arrête de sourire. Je vois bien que ça va pas.

Sanzu se tourna vers Ran. Il lui tenait toujours la main. Merde. Il tremblait.

Sanzu retira sa main, essayant de cacher ses tremblements.

— Ça va. Je comprends.

Il sourit un peu plus.

— De toute façon, c'est pas comme si tu avais à choisir entre Rindo et moi, hein ?

Sanzu rit légèrement, puis remarqua l'expression de Ran.

C'est pas comme si Ran avait à choisir entre Rindo et lui... h-hein... ?

Son petit-ami ouvrit la bouche, et Sanzu fut terrifié par ce qu'il pouvait dire.

Mais Ran resta silencieux, embrassant à la place le front de Sanzu.

— Ran...

Sanzu voulut le supplier de rester encore un peu. De ne pas le quitter. De l'aimer, de l'aimer si fort...

—... Je t'aime, murmura-t-il à la place.

— Je sais.

Baiser sur le sommet la tête.

Bon.

C’était pas vraiment la réponse que Sanzu espérait.

Mais qu'est ce qu'il espérait, au fait ?

Un "moi aussi ?"

Il sourit légèrement. Comment pouvait-il être si prétentieux ?

Bien sûr que non, il n'y aurait pas de "moi aussi".

Ran pensait sûrement la même chose que tous les autres...

Il faisait juste semblant.

Et Sanzu détestait à quel point il aimait ce jeu.

Il ne dit rien, et appuya simplement sa tête contre l'épaule de Ran.

Ils restèrent comme ça plusieurs minutes, puis Ran s'éloigna un peu.

— Bon. Je dois y aller... Rindo m'attends.

Baiser sur la joue.

La même joue sur laquelle une larme coula une fois que la porte claqua.

Putain...

Sanzu se regarda dans le miroir.

Ses cheveux roses tombant sur son front, ses yeux ternes, ses joues humides de larmes silencieuses...

Ses putain de cicatrices aux coins des lèvres.

En un coup de poing, il brisa le miroir.

Il ne se supportait pas.

Il ne supportait pas l'idée que les lèvres de Ran avaient été en contact avec... ça...

Mikey, Takeomi, Rindo.

Ils avaient raison.

Il éclata de rire, souriant à son reflet brisé.

— Putain, vous avez raison, vous avez toujours raison, comment vous faites ?

Son rire se termina en sanglot.

Putain putain putain putain !

Il saisit le premier objet qui lui passa sous la main, un vase de tulipes blanches, et le jeta à travers la pièce.

Il éclata en mille morceaux, éparpillant des pétales, de l'eau et du verre brisé partout dans la pièce.

Sans vraiment réfléchir, par automatisme, Sanzu attrapa un morceau de verre particulièrement tranchant, et remonta sa manche.

Bon.

Allez.

Il entailla la peau de son bras.

Ça faisait mal. Il aimait ça.

Putain...

Il était vraiment pathétique, n'est-ce pas ?

Une goutte de sang tomba sur le sol, se mêlant aux éclats de verre et aux pétales.

Puis une deuxième.

Et une troisième.

Sanzu regardait son sang couler, alors qu'il descendait, coupure après coupure, sur son bras.

C'était tiède.

Il aimait bien.

Le bout de verre arriva au niveau de son poignet, le morceau tranchant se posant au dessus des veines.

Sanzu appuya légèrement, pris de satisfaction en voyant le sang perler.

Juste... un peu plus... et...

— Zuzu...

Une seule personne utilisait ce surnom.

Ran.

Merde.

Sanzu leva son regard vers celui violet de Ran.

Son petit-ami était figé, regardant la scène.

Puis, le regard indéchiffrable, il se baissa, ramassant une tulipe blanche, légèrement teintée de rouge cause du sang dilué dans l'eau sur le sol.

Sanzu le regarda, un peu curieux.

Il n'essaya même pas de se justifier, de mentir.

Il savait que c'était inutile.

Ran devait déjà probablement le détester.

Son ami s'avança, lui tendant la tulipe.

Sanzu la prit d'une main tremblante, faisant tomber un pétale sur le sol.

Ran en profita pour, doucement, lui prendre le bout de verre des mains, et lui embrasser le poignet.

Sanzu frissona, puis sentit la culpabilité grandir en lui en voyant les lèvres de Ran devenir rouges à cause de son sang.

— Ran, excuse-moi, je...

— Ça va aller. Je t'aime.

Sanzu sentit son cœur rater un battement.

Puis il fondit en larmes, serrant Ran de toutes ses forces, tachant ses vêtements de son sang.

Les yeux violets de son ami s'écarquillèrent un instant, puis son regard s'adoucit et il le prit dans ses bras en retour.

— Ça va aller Zuzu. Je te promets que ça va aller.

La tulipe, coincée entre eux deux, perdit sa couleur rouge sous les larmes de Sanzu.

Pour une fois, Sanzu se dit que peut-être, juste peut-être, quelqu'un pouvait sincèrement tenir à lui, malgré ses défauts, ses cicatrices, ses peurs...

Peut-être que, avec Ran, il pouvait exister un monde où les tulipes resteraient blanches.

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Hey hey hey !

Vous pouvez remarquer quelque chose de très rare ici : une happy end  !

(Au départ c’était pas prévu, mais c’était déjà suffisamment horrible, mon petit Zuzu méritait d'être heureux au moins à la fin 🥲)

Voilà, j'espère que vous avez aimé !

Bonne journée 😊

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