Je les sens ces larmes tranchantes sur mes joues
Qui lacèrent mon visage.
Toujours là, fidèles compagnes,
Jamais elles ne me quittent.
Elles sont là, tapies dans l'ombre, guettant le moment,
Où, fragile,
Je lâcherai prise
Et laisserai leurs sombres vagues me submerger.

Je le sais, sourde et muette et perdue,
Je n'entendrai plus, je ne sentirai plus,
Mais, je verrai.
Je verrai, au sortir des ténèbres,

Ta caressante lumière,
La douceur de ta chair

Ta main contre la mienne,
Ton cœur au rythme du mien.
Garde ma main,
Mon amour, guide moi.
Que je sente une dernière fois, la force de ton bras

Me montrant le chemin.
Que je sente encore la chaleur de tes paumes

Galvaniser mon être.
Encore une minute, une seconde, un instant, toujours...

Que ce furtif moment,
Trop éphémère... qui pourtant a le gout de l'éternité
Devienne mon guide, mon courage.
Et que peu à peu, mon visage retrouve

Les délicieux sentiers du bonheur,

Avec toi, toi le maître de mon cœur.

Main dans la main, ma pensée dans ta pensée,
Mon corps contre ton corps, mes yeux dans tes yeux.