Huit.

I'm sorry j'ai pas corrigé :x bonne lecture, un chapitre plus doux :3


Les jours qui suivirent, Eliel s'enlisa dans la frustration. Il avait l'impression que sa tête fonctionnait au ralenti, tel un mort-vivant en décomposition. Il se laissait aller, il mangeait très peu, aller en cours sans écouter et mettant son dictaphone et révisa sans réviser, oubliant aussitôt ce qu'il tentait d'assimiler. Le soir, il tournoyait son téléphone de sa main, ayant l'irrésistible envie d'envoyer un message à Hisae. Il l'avait fait, le lendemain de leur conversation, lui demandant s'il allait bien, le blond lui avait répondu vaguement, il avait compris qu'il ne souhaitait pas parler alors il avait abandonné.

Il mourrait d'envie d'aller le voir, même quelques minutes, il connaissait son établissement, y étant aller avant lui, il pouvait facilement se procurer ses heures de sorties, mais encore là, il s'en abstint. Il repensait inlassablement à son visage résigné quand on leur a apprit qu'il fallait mettre de la « distance » entre eux. Mais pas seulement, les paroles de sa mère tournait en rond dans son esprit, se remémorant chaque paroles, chaque mots employés. Il n'avait cependant pas revomi, malgré ses nausées insupportables en mettant en scène Hisae enfant, battu par ces connards. Comme lui avait demandé le blond, il se ressaisissait en pensant aux cicatrices et non aux coups.

Néanmoins, comment pouvait-il avoir la certitude qu'Hisae soit vraiment « guéri de ses démons » ? Il semblait ne pas avoir de grosses séquelles, mis à part ses crises d'angoisses, mais ce n'était qu'apparence.

Alors seul dans son lit, il se souvint de tout ses comportements suspects, analysant une quelconque faille parmi eux. Même infime, il chercha sans relâche dans sa mémoire mais rien ne lui vint.

Au bout de quelques jours, Loan lui avait demandé de l'accompagner à une soirée, il voulait lui montrer sa nouvelle « proie » pour avoir son approbation physique, mais le brun refusa catégoriquement, absolument pas emballé à l'idée de sortir, il préférait se morfondre devant ses cours et ses pensées divergentes. Son meilleur insista beaucoup Eliel finit par l'envoyer paître. Non c'était non !

Quand il entendit une nouvelle fois le bruit caractéristique d'un message sur skype, il prit furieusement son pc et s'apprêtait à l'engueuler de l'harceler autant... Jusqu'à ce qu'il voit le prénom d'Hisae s'affichait sur une petite fenêtre de discussion.

Hisae : t'es là ?

Le brun fut surpris, mais trop content pour l'ignorer et répondit aussi vite.

Eliel : oui, pourquoi ? Quelque chose ne va pas ?

Hisae : Mes parents et Lo sont pas là ce soir

Est-ce qu'il lui demandait de venir chez lui ?

Eliel : et ?

Hisae : rien laisse

Le petit voyant vert s'éteignait, signe qu'il s'était déconnecté. Cependant, Eliel persista.

Eliel : tu veux que je vienne ?

Quelques secondes à peine plus tard, il eut une réponse et cela le fit sourire.

Hisae : ça te dit ?

Eliel : bien sûr que ça me dit ! je dois venir à quelle heure ?

Hisae : dans 1h

Eliel : d'accord à tout à l'heure crevette

Hisae : ouais

Le brun venait de retrouver le sourire juste avec cette proposition, finalement, il avait bien fait de renoncer à la soirée de Loan et était bien content que celui-ci y aille. Il allait enfin pouvoir serrer dans ses bras le petit blond et le remplir de baisers. Son ventre s'était réchauffé de joie et il patienta durant une heure, tapotant son pieds nerveusement contre le sol. Il avait l'impression que c'était l'heure la plus longue de sa vie et quand enfin vingt heure sonna, il enfila rapidement une veste, mit un bonnet et sa capuche sur sa tête et son manteau quand sa mère débarqua dans le halle d'entrée.

— Où est-ce que tu sors comme ça ? demanda-t-elle curieusement, Eloen dans les bras.

Il embrassa le front de son petit frère avant de prendre ses clés.

— Voir un ami de la fac, mentit-il.

— Hum d'accord, fais attention si tu rentres en voitures, ne bois pas ou restes dormir là-bas ok ?

— Oui maman je sais.

Il sortit de chez lui avec impatience, roulant un peu plus vite que la réglementation, mais après presque une semaine sans nouvelles, juste des « t'inquiète il va bien » de Loan par messages Facebook ne lui suffisait plus. Eliel avait besoin de toucher, de sentir.

Devant chez lui, il s'apprêtait à rentrer mais la porte fut fermée à clé. Cela ne le rassura pas vraiment et il toqua doucement, ayant peur qu'un de ses parents ne sortent, surtout son père, il semblait lui vouer une haine pour avoir blessé un de ses fils et peiné l'autre... Il ne pouvait pas lui en vouloir, il réagirait pareillement si quelqu'un avait fait du mal à son petit frère.

Il fut extrêmement soulagé en voyant le petit blond lui ouvrir la porte, un gros pot de miel dans les mains et la cuillère dans la bouche. Il sourit devant cette vision mignonne.

Eliel ne chercha pas à comprendre et le choppa derrière les cuisses pour le soulever contre lui. Hisae se rattrapa de justesse en lâchant sa cuillère et crocheta ses mains sur ses épaules pour ne pas tomber. Le plus vieux enfouit directement sa tête dans son cou et déposa un baiser.

— Tu m'as manqué, soupira le brun.

— Et moi je t'ai manqué ? pouffa une voix derrière eux.

Il sentit Hisae se crisper dans ses bras, il le fit s'asseoir sur la commode en face et resta entre ses jambes, ses bras l'entourant avec possessivité. Quand il tourna la tête, il vit son meilleur ami appuyé sur la porte, les bras croisés et un grand sourire aux lèvres.

— Alors ça y est, on en est à ce stade où tu viens chez moi pour mon frère, taquina Loan.

— Loan si tu balances aux parents je te... commença Hisae.

— Mais non, enfin... A deux conditions, annonça-t-il plus sérieusement.

Les deux soupirèrent de concert. Loan était trop vicieux pour les laisser s'en sortir aussi facilement, alors ils attendaient la sentence avec appréhension.

— Premièrement, vu que tu m'abandonnes lâchement pour mon petit frère, je veux que tu viennes avec moi samedi prochain à la soirée de Laurie, Isys sera là et tu me laisseras choisir tes fringues, quelqu'un sera peut-être intéressé par notre grand brun, lâcha Loan en lui faisant un clin d'œil.

Eliel sourit et leva les yeux au ciel. S'il ne voulait que ça...

— Et deuxièmement, j'ai pas d'argent, j'suis à sec et mon petit doigt me dit que vous, vous en avez, conclut-il avec un sourire triomphant et vicieux au possible.

— Nan sérieux t'es chiant ! Je comptais commander pizzas moi, s'exclama Hisae en lui lançant des éclairs avec ses yeux.

Mais vu dans la position qu'il était, il n'avait aucune crédibilité. Le brun sortit un billet de vingt de sa poche arrière de jean et lui tendit.

— J'ai que ça.

— Parfait. Hisae, j'attends, dit-il s'en s'approchant d'eux, provocateur.

Le petit blond soupira bruyamment, lui montrant bien qu'il le faisait clairement chier à l'heure actuelle. Loan mit sa main juste devant lui en faisant un petit geste. Hisae ronchonna encore une fois avant de lui aussi sortir un billet de sa poche avant.

— Merci les mecs, vous êtes vraiment top gentils ! dit-il tout joyeusement en leur offrant un bisou sur la joue et une tape sur l'épaule.

Puis il repartit comme il était venu, refermant la porte derrière lui. Eliel ne put s'empêcher de rire, même s'il venait littéralement de se faire racketter. Il se tourna vers Hisae et vit sa petite moue boudeuse, il fondit dans son cou et reprit ses baisers mouillés, resserrant ses bras autour de lui. Il fit ce qu'il avait eut envie de faire la semaine derrière et sortit sa langue pour lécher timidement sa peau. Les mains du blond vinrent aussitôt fourrager dans ses cheveux.

— Depuis quand tu mets la langue ? gémit faiblement Hisae.

Eliel mordilla doucement sa peau, alternant avec ses petits coups de langue.

— T'aimes pas ?

Hisae posa ses mains sur ses joues et lui releva le visage face à lui, plantant ses yeux dans les siens.

— Eliel, t'es à moi hein ?

Le brun fut surpris par cette question, mais aussi du regard presque suppliant de son vis-à-vis. Leur visage étaient très proches l'un de l'autre, leur souffle se mélangeant. Il colla leur front l'un contre l'autre et soupira. Il ne savait pas ce qu'il se passait, mais il sentait clairement son attachement pour Hisae grandir, grossir et prendre de l'ampleur. C'était quelque chose de bien plus fort qu'avec Loan et il répondit en toute sincérité.

— Evidemment.

Hisae pencha un peu sa tête et colla lentement et doucement ses lèvres contre les siennes. 

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