Dix.

Comme prévu, un chapitre beaucouuuup plus long ( 3647 mots pour êtres précis ) alors bonne lecture et le onzième chapitre ne devrait tarder. ;) Bonne lecture ! 

Eliel était assis dans sa voiture, le front sur le volant et les bras autour de celui-ci. Il n'arrivait pas à démarrer sa voiture, il ne savait même plus comment conduire. Il rêvait de sortir, de rentrer dans cette maison et de frapper violemment le père de son meilleur ami. Ses poings et ses dents étaient serrés et son esprit torturait cet homme qui lui avait balancé des choses horribles en pleine figure sans se soucier de ce qu'il pouvait ressentir. Comment osait-il qualifier leur relation de malsaine ?! Mais pas seulement, il rêvait de lui refaire le portrait avec « tu étouffes mon fils », « il n'avancera pas si tu restes à ses côtés » ou encore, et la pire pour lui « oublies Hisae ». Il donna un coup rageusement dans le volant et tourna la clé, la faisant démarrer. S'il ne pouvait pas avoir le connard de père, il aurait le fils. Il savait où trouver Loan, c'était chez une amie à lui où il avait déjà passé des soirées auparavant. Il démarra en trombe et le cerveau surchauffant. Heureusement que c'était à quelques minutes, sinon il aurait pour sûr fait un accident. Il ne prit pas le temps de se garer convenablement et sortit de sa voiture, clé dans la poche de son jean et remonté à bloc. Il ne toqua pas et entra comme s'il état chez lui, une musique d'actualité était en fond sonore et des étudiants polluaient la maison. Eliel chercha une tête qu'il ne connaissait que trop bien et quand il le trouva, accoudé à un mur, grand sourire devant une petite brune aux pointes blondes, il s'avança vers lui, l'aura sombre et les yeux tueurs.

— Hey toi ! l'interpella-t-il sèchement.

Loan le vit enfin arrivé vers lui, il allait s'exclamer tout joyeux en lui disant qu'il était finalement venu, mais il comprit tout de suite la situation en voyant son air furieux, écarta gentiment la jolie fille en face de lui, comprenant qu'il allait encore prendre cher. Et il eut raison, car Eliel le poussa brusquement sur le mur de derrière, devant le regard ébahi des personnes les plus proches d'eux.

— Toi, tu m'as menti ! Tu m'as affirmé chaque jours qu'il allait bien, mais c'était pas vrai ! Pourquoi t'as fait ça ?! s'écria-t-il hors de lui.

— Eliel calmes toi mec, je vais t'expli....

— Non je ne me calme pas ! Ton père m'a tout dit, tu m'as menti alors que je te faisais confiance putain !

Eliel sentit son poing le démanger, il avait besoin de s'écraser contre quelque chose ou quelqu'un, peu importait. Loan tenta de poser une main sur son épaule pour l'adoucir, mais son meilleur ami le retira fermement.

— Eliel reprends toi, on va parler...

— Non ! Il allait mal putain tu...

— Eliel maintenant tu vas fermer ta putain de gueule et m'écouter pigé ? Si tu veux en parler, allons dehors mais pas ici, n'oublie pas ce que je t'ai dit quand tu as su pour lui ! cria plus fort Loan pour se faire entendre de son têtu d'ami.

Et cela réussit, car le brun pencha sa tête et vit plein de paires d'yeux les fixer, l'air interrogateur. Il avait raison, il ne devait pas dire ce qu'était arrivé à Hisae et faire semblant devant les autres que tout était ok. Il respira longuement et ferma quelques secondes les yeux pour diminuer les battements affolés de son cœur.

— Suis-moi, ordonna Loan.

Eliel s'exécuta et le suivit jusque dans la cour, ils allèrent bien au fond, là où il n'y avait personne.

— Loan ton explication à intérêt à tenir la route parce que je te jure que mes poings me démangent.

Son meilleur ami leva les yeux au ciel, ayant encore des stigmates du bleu qui avait entouré l'un de ses yeux et du coin de sa lèvre.

— C'est Hisae qui me demandait de ne rien te dire et de répondre que tout allait bien. Il ne voulait pas qu'à cause de lui, tu sois mal.

Eliel se passa les mains sur son visage, il devait remettre ses idées au clair... Hisae refaisait des crises d'angoisses, celles de ses début. Il s'accroupit par terre, soudainement frappé par la réalité. Hisae allait mal et trouvait tout de même le moyen de se soucier de lui....

— Mec... Commences pas, c'est pas de ta faute, ni de la sienne, ni de qui que ce soit d'autre d'ailleurs.

— Arrêtes Lo', on sait tous que si je n'avais pas été là, tout ça n'aurait pas eu lieu... annonça le brun d'une petite voix.

Loan se mit à sa hauteur, pliant les genoux et posant ses mains sur ses épaules, mais son ami garda les yeux rivés au sol.

— Qu'est-ce que mon père t'a dit ? demanda-t-il en comprenant soudainement.

— Que si je n'avais pas fait « tout mon cinéma » pour tout foutre en l'air les efforts que vous aviez fait pour lui, on n'en sera pas là. Il m'a simplement fait comprendre que j'étais de trop dans l'histoire.

— Merde, soupira Loan. Je savais qu'il dirait des conneries... Ecoutes Eliel, mon père est furax parce que de une, tu m'as démonté la gueule, et de deux, tu connais un secret très important qui était précieusement gardé entre nous. Il a juste peur, très peur que tu en parles à d'autres ou que ça t'échappe.

— Il a dit que la relation que j'ai avec ton frangin était « malsaine » et que je l'étouffais... Il ne veut plus du tout qu'on se voit, lui apprit Eliel en relevant les yeux.

Il vit son meilleur ami se mordre l'intérieur de la joue puis soupirer. Il retira ses mains de ses épaules et posa ses fesses sur le sol.

— Mon père croit que si Hisae a une petite amie, ça va apaiser ses peurs, et... D'après lui, tu serais l'élément qui l'empêcherait de se faire des nanas. Je sais c'est con, mais j'ai jamais dit que mon père était une lumière, se justifia tout de suite Loan.

— Quoi ? répondit Eliel outré.

C'était quoi ce bordel ? Depuis quand Hisae devrait avoir une petite amie ? Et puis quoi encore ? Comme si ça allait changer quelque chose ! Il était furieux que son père veuille le caser avec quelqu'un et trouvait ça vraiment idiot et inutile. S'il souhaitait réellement le bien de son fils, il laisserait Eliel le voir et ne s'occuperait pas de sa vie sentimentale.

Il n'avait jamais vraiment apprécié son père, mais là c'était encore pire, il lui vouait une colère immense.

— T'en fais pas, j'irais lui parler demain. Tu sais, mes parents pensent qu'il refait ses crises parce que d'en parler et de te voir mal lui ferait resurgir des mauvais souvenirs, mais honnêtement, j'ai l'impression de mieux connaître Hisae qu'eux et je pense que c'est parce que tu n'es plus là. Il ronchonne toujours quand tu l'approches, mais crois moi, il aime ça et ne peut pas s'en passer. Il t'aime beaucoup plus que tu le penses. Je suis persuadé qu'il serait bien mieux psychologiquement si tu étais à ses côtés et ça, je le dirai à mon père.

Eliel posa son front contre l'épaule de son meilleur ami et aussitôt, des doigts plongèrent dans sa chevelure et exercèrent de fines pressions relaxantes tandis que l'autre main vint caresser son dos.

— Est-ce que... Est-ce qu'il a dit pourquoi il faisait des crises d'angoisses ?

— Elles arrivent toutes la nuit, sauf la plus grosse... Elle est arrivée juste après une grosse dispute avec mon père, ils se sont engueulés et on l'a retrouvé dans sa chambre... En train d'en faire une, mais cette fois-ci, il semblait complètement inconscient et... Merde c'était tellement flippant, mes parents l'ont directement emmené aux urgences, il est resté une nuit là-bas et ont dit qu'il avait besoin de calme et de repos. Pourquoi il en fait... On en sait rien... Ma mère a repris un rendez-vous la psychologue. Quand on lui demande, Hisae évite le sujet et nous dit juste qu'il se souvient comme d'habitude de petits trucs seulement, comme une odeur, un geste, une parole, des choses infimes mais on a un doute avec ma mère, on a l'impression qu'il nous cache quelque chose.

— Pourquoi ? Et je comprends maintenant pourquoi ton daron était énervé...

— Ouais il s'en veut un max, et parce que... J'sais pas, il réagit différemment, dès qu'il rentre des cours, il va directement dans sa chambre et s'y enferme jusqu'au dîner. Parfois on se demande s'il vit toujours avec nous. Je pense qu'il a besoin de cette solitude pour remettre en ordre ses idées. Hisae a toujours été comme ça, à chaque problème, il se replie sur lui-même et revient comme si de rien n'était dès qu'il a réglé l'embrouille.

Eliel le savait déjà, il le connaissait depuis sept ans maintenant, il l'avait vu entrer en sixième et avait en quelques sortes vécu avec lui, surtout quand il était au lycée, il venait toujours dormir chez son meilleur ami. Ils passaient tout leur temps ensemble mais les deux redoublements de Loan ont fait qu'ils ont trouvé d'autres amis et se sont un peu éloignés l'un de l'autre. Mais cela n'a pas empêché à Eliel de continuer à venir plusieurs fois par semaine chez Loan. Plus le temps passait et plus il se rendait compte qu'il avait davantage besoin d'Hisae dans sa vie que de Loan... Ça le mettait mal, il trahissait son meilleur ami pour son petit frère...

— S'te plait, convainc ton père de me laisser voir ton frère... Ça n'en finira jamais sinon, c'est toujours de pire en pire, qu'est-ce que ça sera la prochaine fois ? se plaignit Eliel, la voix emplie de tristesse.

Il sentait son morale à plat, toute joie ou bonne humeur ayant désertées. Loan le prit dans ses bras pour une étreinte réconfortante comme il les aimait. Il se laissa faire et profita, même si c'était pas le frère qu'il voulait actuellement, mais il s'en contentait et aimait tout de même énormément son meilleur ami.

— Je te promets de tout faire pour le faire changer d'avis, lui promit-t-il.

— Loan...

— Hum ?

— Ton frère, il m'a embrassé.

Après son annonce, un silence s'installa entre eux, mais rapidement coupé par le rire léger de Loan. Eliel se décrispa, il avait craint pendant quelques secondes que cela l'énerve.

— Pourquoi tu ris ?

— Parce que ça ne m'étonne pas.

Le brun releva la tête une seconde fois, s'écartant un peu de lui.

— Pourquoi il a fait ça ? Je... J'essaie de comprendre, mais j'y arrive pas.

Loan haussa simplement les épaules en lui offrant un petit sourire.

— Te tracasses pas pour ça. Bon, tu veux rester un peu pour te changer les idées ?

— Absolument pas. Je vais rentrer chez moi.

Ils se relevèrent en même temps et Loan lui attrapa le poignet.

— Je te raccompagne chez toi, tu vas pas conduire dans cet état.

— Non c'est...

— Chut, j'ai dit que je te raccompagne. Par contre, je te rendrai ta voiture demain du coup.

Eliel esquissa un faible sourire. Il savait que son meilleur ami jubilait intérieurement de garder sa voiture, pour toutes les fois où il lui avait prêté, Loan avait toujours été heureux. Ses parents ne voulaient pas lui laisser la leur car ils savaient que leur fils avait une conduite plutôt dangereuse et Eliel devait avouer qu'il n'était pas rassuré quand il montait avec lui du côté passager. 

Finalement, il accepta et ils rentrèrent chez le brun, qui manquait la crise cardiaque en sentant la vitesse à laquelle il roulait et les dérapages qu'il faisait.

En sortant de sa voiture, la torture s'arrêta enfin et Eliel rentra chez lui bien vite, après avoir remercié son ami et lui dire de faire attention.

Quand il s'emmitoufla sous ses couvertures, il se demanda ce à quoi pensait Hisae... Est-ce qu'il avait peur ? Est-ce qu'il pensait à ses parents biologiques ? Est-ce qu'il pensait à.... Lui ? Il frissonna en se remémorant le baiser... Ses douces lèvres, ses tendres lèvres, ses chaudes lèvres sur les siennes. Il resserra sa couverture contre lui. Il avait tellement envie qu'il soit là, avec lui, au creux de ses bras. Il avait envie de le consoler à la moindre petite peine qu'il ressentait, apaiser ses peurs et ses craintes, le rendre heureux, tout simplement. Il le méritait tellement.

Il sentait mal en imaginant les crises qu'il avait faites... Ça le rendait dingue, ça le frustrait parce qu'il ne pouvait rien faire ! Parce que malgré les paroles rassurantes de Loan, il continuait de croire que c'était de sa faute. Mais il avait compris une chose : il ne devait pas se morfondre en se rendant malade, il devait faire avancer les choses, il devait être fort pour le soutenir et le faire passer au dessus de tout ça.

Le lendemain, il envoya un message à Hisae dès son réveil et même si celui-ci ne semblait pas apte à avoir une longue conversation avec lui, il continua de lui parler, prenant de ses nouvelles et instaurant un sujet entre eux. Malgré l'effort d'Eliel, Hisae lui confirma que tout allait bien...

Loan lui avait également envoyé un message pour lui dire qu'il avait parlé à son père et que pour l'instant, rien n'avançait, mais qu'il allait finir par le convaincre, qu'il lui fallait un peu plus de temps.

Le lundi, il manqua ses derniers cours pour aller chercher son petit blond au lycée, qu'importe que ses parents ne veuillent pas qu'ils se voient, il s'en fichait, il voulait être là pour lui et personne ne lui interdirait.

Il se retrouvait donc là, appuyé contre un des murs de l'établissement, devant la porte où allaient sortir masse de lycéens. Mains dans les poches de son blouson et lunette de soleil sur le nez, il attendait la sonnerie de dix-sept heures. Quelques personnes étaient à attendre comme lui, assis sur les bancs, téléphones en main. Quand les portes furent ouvertes, nombres d'adolescents prirent la fuite et faisant un boucan pas possible. Il observa attentivement, cherchant un petit blond dans la masse, il sourit en voyant des filles lui jeter des coups d'œil indiscret et même quelques mecs, mais il les soupçonnait juste d'être curieux.

Puis Hisae sortit à son tour, accompagné d'une fille et d'une garçon. Il semblait concentré par ses baskets alors que ses deux amis parlaient entre eux.

— Hisae ! l'appela Eliel en levant une main en l'air.

Le blond releva aussitôt le visage en sa direction et eut une mine surprise. Eliel se contint pour ne pas l'attraper et l'enlacer fermement contre lui, mais il savait qu'en dehors de sa maison, cela pouvait être gênant pour Hisae d'être câliner par un autre garçon, fierté de mec oblige.

Il eut un énorme sourire en le voyant s'approcher de lui et resta figé quelques secondes en sentant le petit blond contre lui, ayant enroulé ses bras autour de sa taille et son visage contre son torse. Eliel n'hésita pas une seule seconde et resserra leur étreinte, fourrant son nez dans sa chevelure. Il respira son odeur et ne put empêcher de laisser un petit soupire échapper de ses lèvres. Il déposa un baiser sur le haut de sa tête et Hisae s'écarta de lui.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

— Je suis venu te chercher, et à partir d'aujourd'hui, je serais ton taxi personnel, lui sourit Eliel.

Hisae lui rendit son sourire, il se tourna vers ses amis et leur dit au revoir avant qu'ils ne se dirigent vers sa voiture.

— Mes parents vont être furieux, remarqua le petit blond.

— Ils sont pas obligés de savoir.

Eliel avait décidé d'ignorer les protestations du père d'Hisae, il n'était pas d'accord, il n'étouffait pas le lycéen et celui-ci n'avait absolument pas besoin d'une petite-amie, pour aucunes raisons. Pendant le trajet, le plus vieux posa des questions, se renseignant sur sa journée, ses devoirs, son moral etc. Quand ils arrivèrent – presque, pour ne pas que les parents voient sa voiture – devant chez Hisae, Eliel eut du mal à le laisser partir et embrassa plusieurs fois sa joue, parsemant la moindre parcelle de peau de baisers.

— Allez Eliel laisses moi partir ! s'impatienta le plus jeune.

— A demain crevette, finit par le lâcher l'étudiant.

Il fit la moue et faisant demi-tour, mais reprit espoir en se disant que demain, il le verrait de nouveau.

Ainsi se passa la semaine complète, Eliel manquait toujours ses derniers cours pour aller chercher le frangin de son meilleur ami à son lycée et le ramenait en douce chez lui, sans que leurs parents ne soient au courant. Eliel se rassasiait de lui en câlins et baisers. Quand il demandait à Loan s'il faisait encore des crises d'angoisses, son meilleur ami lui affirmait qu'il n'en avait plus fait une seule et le brun en était si heureux, preuve que non seulement il n'étouffait pas Hisae, mais en plus, il l'aidait à ne pas replonger dans son passé. Cependant, il avait toujours cette boule au ventre, cette peur qu'Hisae aille mal ou rechute.

Le samedi, il était nerveux à l'idée d'aller chez Loan avec ses parents qui seraient probablement là. Quand il rentra dans la maison, toujours sans sonner, sa mère l'accueillit avec un sourire crispé et son père ne daigna même pas bouger du canapé, lui lançant seulement un « bonjour Eliel », auquel il répondit en serrant les dents. C'était décidé, il ne pouvait plus le supporter.

Il monta directement dans la chambre de son meilleur ami sans croiser son petit blond. Loan lui balança les vêtements qu'il avait choisi pour lui, comme il était prévu dans le marché qu'ils avaient passé et Eliel ronchonna en voyant les vêtements collant qu'il allait devoir porter.

Sans gêne, il se déshabilla, se retrouvant juste en boxer et ce moment que choisi son petit frère pour entrer dans la chambre.

— Lo... commença-t-il, mais se stoppa en glissant son regard sur le corps à moitié nu d'Eliel, tandis que Loan était devant son portable.

— Ouais ? répondit-il celui-ci, sans même prendre la peine de tourner le regard vers son frère.

— Euh... Je...

Eliel s'approcha de lui et le prit dans ses bras, câlin de bonjour. Mais Hisae le repoussa rapidement et le brun sourit en voyant ses joues légèrement rouges et le regard fuyant son corps.

— Me... Me fais pas de câlin dans cette tenue, donna-t-il comme excuse.

Loan rit de cette remarque et Eliel écarta ses bras, jetant un œil à son corps.

— J'ai un caleçon.

— Même, habilles toi au lieu de rester à poil. Puis y'a deux salles de bain dans cette maison je te rappelle, pas besoin de le faire ici avec Loan, lâcha-t-il en lui tendant son jean.

Eliel s'en saisit et l'enfila.

— C'est bon je mate pas, répliqua son meilleur ami, qui fit un clin d'œil à Hisae.

Le brun ne se posa pas de question et boutonna les boutons de sa chemise qui le collait à son torse. Il écarta les jambes pour être plus à l'aise mais n'aimait vraiment pas ses jeans « super skinny », ça le compressait de partout et il se sentait à l'étroit dans ses vêtements. Loan daigna enfin relever le visage vers son meilleur ami et siffla en le voyant, le lycéen à ses côtés.

— Meeec ! Si j'avais ton corps, crois moi que je m'habillerais toujours comme ça ! T'es tellement bien foutu, t'as un torse musclé, des jambes longues et fines et ce jean te fait un cul d'enfer ! Si j'étais gay, je t'aurais mis dans mon lit depuis bien longtemps, hein Hisae ?

— Quoi Hisae ? répliqua celui-ci en foudroyant du regard son frère.

— Bah il est beau, t'es pas d'accord ? répondit Loan, l'air innocent.

— Il... Il le sait déjà ça, répondit Hisae en se relevant.

Eliel sourit, il ne savait pas pourquoi, mais le fait qu'Hisae le regarde avec attention lui faisait plaisir.

— Bon, on y va ? demanda Hisae.

Le brun fronça les sourcils.

— Comment ça, « on » ?

— Hisae vient avec nous, répondit Loan en se regardant dans le miroir, faisant les dernières retouches sur son impeccable coiffure.

— Pardon ? s'exclama Eliel, pensant n'avoir pas bien compris.

— Il vient avec nous ce soir, il y a son ami qui sera là et au moins il fera sa première soirée avec nous, lança Loan avec un grand sourire.

— Mais ça va pas non ? Hors de question, il reste ici ! ordonna le brun.

— Et pourquoi j'aurais pas le droit de venir ?

— Parce que t'es mineur de une, qu'il y aura plein d'étudiants et que c'est tout simplement mort, tu ne viens pas point. Qui sait ce qu'il peut t'arriver là-bas ! répliqua-t-il catégorique.

— Eliel, t'es pas son père et on sera là pour faire attention à lui, mes parents sont d'accord pour qu'il vienne c'est pour te dire. Puis c'est un mec, il a dix-sept ans, il serait temps qu'il fasse des choses de son âge. Nous en terminal on enchaînait soirée sur soirée, donc ne le prives pas de ce que toi tu as bénéficié.

Eliel avait envie de taper son meilleur ami. Était-il devenu complètement fou de vouloir le laisser assister à une soirée où il y aurait les trois quarts d'étudiants, donc de leur âge et plus vieux que son petit frère ? Il grinça des dents, mais de toute évidence, il ne pouvait pas se mettre au travers de cette décision, les parents avaient dit oui et comme l'avait énoncé Loan, lui avait fait des fêtes à son âge...

 Bon, et bien il ne lui restait plus qu'à garder un œil sur lui durant toute la soirée, la nuit s'annonçait longue ! 

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