Le train infernal
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Une sonnerie de plus en plus stridente me sort de mon sommeil. À peine les yeux ouverts, je me rue hors de mon lit cherchant frénétiquement dans tout mon appartement. Le tour est vite fait vu sa taille. Je jette des coups d'œil incessant par dessus mon épaule dans l'attente d'une visite non désirée... J'ai fait un rêve des plus insolite : Je suis dans un train, en peignoir, une tasse de café à la main. Et face à moi, une jolie brunette, souriante. Nous faisons connaissance et au moment de poser mes lèvres sur les siennes, le visage, d'Angela, toute ridée, remplace celle de ma conquête.
Depuis que j'ai rencontré cette fille, Angela, je fais souvent ce type de songe à ceci près, chaque fois une nouvelle fille vient s'y ajouter. Toutes plus belles les unes que les autres. Je m'endors et me réveille en pensant aux douces caresses de ces beautés. Aujourd'hui cela fait six jours.
Je suis devenu accro à mes nuits au point de ne plus sortir avec mes potes après le boulot. J'ai hâte de me coucher afin d'en profiter au maximum. Ce jour-là, ses menaces avaient sonné comme une malédiction et si elles pouvaient être toutes du même genre, je veux bien être maudit jusqu'à la fin de ma vie.
En sortant du travail, je la vois s'enfuir. Mattieu, un ami, m'interroge inquiet.
— C'est la fille du bar qui vient de partir en courant ? me demande-t-il.
— Oui, c'est Angela !
— Tu sais qu'il y a une rumeur la concernant ? me dit-il. Apparemment tous les mecs qui sortent avec elle disparaissent sans laisser de trace. On dit même qu'elle se vengerai d'un gars qui l'aurait trahi après l'avoir fait quitter son fiancé. Cet ancien camarade de classe dont elle avait toujours été amoureuse lui aurait déclaré sa flamme le jour de son mariage. Heureuse, elle abandonna son fiancé devant l'hôtel pour aller batifoler avec ce bel âtre. À son réveil, il y avait juste un mot disant "Merci. Je te souhaite une belle vie". Sa famille l'a renié et elle s'est suicidée en jurant de revenir se venger.
— Bien sûr ! Et je vais te croire !? Je sais que tu as tenté ta chance avec elle et tu t'es fait jeté. Bizarrement, c'est exactement ce qu'elle m'a dit la dernière fois. Qu'elle avait quitté son mec car elle espérait vivre un conte de fée avec moi. Si je m'en souviens bien, tu n'étais pas loin. Non, non, lui fais-je en remuant l'index, tu ne m'auras pas.
Je le salue en rigolant, persuadé qu'ils sont de mèche. Je ne suis pas mécontent de rentrer enfin chez moi. Je m'écroule d'épuisement.
Une fois dans la phase de sommeil paradoxale, mes mignonnes arrivent. Elles apparaissent une par une et comme je l'attendais, il y a une septième merveille.
Alors je m'installe, pose ma tasse et écarte mon peignoir afin de sentir leurs doigts courir sur tout mon corps. Tandis que je me délecte de ces papouilles bien placées, je sens une vive douleur au niveau de la jambe gauche. Je veux me redresser mais elles me retiennent. Puis une autre dans la jambe droite. Je réussis à me dégager et me mets debout.
Je sens un vide étrange entre mon bassin et le sol. Lorsque je baisse la tête, je n'ai plus de jambes et sous l'effet de la gravité, je me retrouve cul nu sur le sol froid du train.
Je me mets alors à hurler tant sous l'emprise de la douleur que gagner d'une terreur sans nom. Cette dernière grandit de plus en plus lorsque mes magnifiques déesses prennent un aspect décharné. Leurs peaux se détachent de leur corps et tombent en lambeaux. À la place de leurs lèvres, il n'y a qu'un amas de muscle sanguinolant. Elles m'arrachent ensuite tour à tour les bras, la tête, me séparent le torse de mon bassin. Tout ceci dans d'affreuse souffrances.
Morcelé, j'entends au début sa voix, puis apparaît Angela qui a la nuque brisée, signe d'une mort par pendaison.
— Alors, tu aimes mes cadeaux ? me dit-elle tandis que je vois sa langue bouger dans le trou qui lui sert de bouche.
Je suis incapable de prononcer le moindre mots. Angela me sourit, enfin... je crois que c'est un sourire.
— Tu vas pouvoir apprécier ces jolies jeunes femmes pour le reste de ta vie.
Depuis, je suis coincé dans ce train sans issue et chaque nuit, je me fais démembrer par ces sorcières.
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