La Poule Et Le Renard

Tôt le matin, la poule sorta de son nid, ramassa ses petits sous ses ailes et les conduisit vers une marre de boue. Elle leur apprennait à trouver eux même de jolis vers bien dodus.
Un renard à l'affût, alleché par ses voluptueuses formes tenta de la séduire pour un funeste destin.
Il posa deux-trois vers en direction des poussins. Madame se dandina, hautaine, en direction du goupil afin de lui signifier une énième fois son désintérêt pour lui.
- Que Dieu m'en soit témoin, flirta l'animal, je vous aimerais plus que quiconque. Et jamais je n'aurais laisser une si magnifique déesse esseulée.

-Je ne le suis point, le toisa la poule. Mon époux, le coq, prend grand cas de moi et de nos enfants.

-Je n'en doute aucunement, revérença le rusé. Toutefois, depuis le temps que j'oeuvre dans les alentours, je ne l'ai nullement vu vous accorder ne serait-ce que deux minutes supplémentaires sur celles qui vous sont octroyées durant la bagatelle !

-Normal, rétorqua la poule en roulant des yeux, il est le chef de cette basse-cour. Il doit accomplir le devoir qui lui est dévolu.

- Effectivement, je serais de mauvaise langue, si je disais qu'il ne prend pas cette tâche à cœur. Tenez, ce matin encore, je fus, béat d'admiration de la façon dont il s'acquitte de son devoir envers les autres habitants mais surtout auprès de cette jeune donzelle qui vient d'arriver. Je ne l'avais point entendu chanter aussi fort quand c'eut terminé.

La poule fulmuna en son for intérieur. Une dame de son rang ne peut se permettre de montrer de la jalousie face à cet intrus.

-Je n'aime guerre la façon dont vous vous adressez à moi. Allez-vous en ou j'appelle notre chef de la sécurité. Madame la poule porta, tout en disant, le regard vers le gros doberman de la ferme. « Il me suffirait d'un seul caquement pour que c'en soit fini de vous, le jeaugea-t-elle de haut.

Le fiéffé menteur lui demanda alors, de lui céder quelques secondes de son précieux temps afin de prouver ses dires. Elle le suiva en longeant le grillage les séparant l'un de l'autre jusqu'à un passage isolé de la cour.
Que ne fut pas sa surprise de voir son galant chevauchant la nouvelle venue ?
Vexée mais surtout trop fière, la poule sauta sur un tonneau érigé contre la grille, fuya loin de cet ingrat.
Une fois devant l'antre de son nouvel amoureux, elle hésita puis céda à la tentation.
Le goupil, après l'introduction de sa dulcinée dans sa demeure, se lécha les babines de désir, la dévorant des yeux.
Flattée, la coquine ferma les rideaux afin d'expérimenter de nouvelles sensations....

Au loin, le fermier parti à sa recherche, entendit des cot cot COT COT COT de plus en plus fort venant du terrier. Une brebis, l'ayant vu s'échapper avec son amant, rêva de connaître le même extase. Et pourtant... une fois les rideaux levés, de la poule, il ne resta qu'une plume.

La liberté vous ai laissé d'interpréter la morale de cette histoire selon vos désirs.....

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top